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1024Près de trois semaines plus tard, qu’est devenue la déclaration tonitruante de Zbigniew Brzezinski au Sénat? On se rappelle nos troubles divers à ce propos. Un autre auteur notamment, Barry Grey sur le site Global research, s’est avisé de l’étrangeté de ces circonstances où de telles déclarations, venues d’une telle personnalité, rencontrent une discrétion si grande.
Discrétion, certes, mais pas discrétion complète. Les déclarations de Zbig, sous forme d’un article (cela fait moins solennel et c’est moins compromettant) qui nous semble reprendre mot pour mot une partie de son témoignage, notamment la partie incriminée de l’hypothèse de la provocation, sont reprises par un grand média, le Los Angeles Times le 13 février, et curieusement publiées le jour précédent par le San Francisco Chronicle sous référence du Los Angeles Times. William Pfaff signale également la déposition de Brzezinski et la question polémique abordée dans un article du 14 février :
«If that is not a sufficiently intimidating prospect, consider that an Israeli attack on Iran, which inevitably would produce Iranian retaliation against American forces in the region, or the deliberate American provocation whose possibility Brzezinski noted in his Senate testimony, could set this whole conflagration going, to the patriotic acclaim of part of the American public, all of the neo-conservatives, and to the (short-lived) satisfaction of Richard Cheney and George W. Bush.»
Les indépendants (Pfaff notamment) doivent évidemment être considérés à part, — leur choix d’une citation de Brzezinski relève du processus normal de leur travail. La “politique instinctive” des grands médias MSM, leur prudence paradoxalement censoriale mais n’impliquant pas une censure complète, notamment avec ce cas du Los Angeles Times publiant la substance de la déclaration sous forme d’article, un jour après le San Francisco Chronicle, tendent à confirmer le caractère incendiaire de cette déclaration. Elles confirment qu’on peut risquer des hypothèses sur la réalité du scénario évoqué par Brzezinski, donc sur la réalité d’une possible provocation, «a terrorist act in the United States blamed on Iran». Dont acte.
Mis en ligne le 19 février 2007 à 08H07