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446Note diffusée par Bernard Lugan sur son site, le 23 mars 2012.
«France Info au pays des Soviets
»Incorrigibles journalistes que ceux de France Info. Eux, si prompts à dénoncer la censure réelle ou supposée pratiquée de par le vaste monde, à commencer par la Russie, viennent en effet de se livrer à un acte de censure particulièrement grossier à mon encontre.
»Exposé des faits : vendredi 23 mars à 10 heures 30, je reçois le mail suivant :
»“Bonjour,
»“Je suis Catherine Duthu, journaliste au service "Monde" à France Info. Je souhaiterais faire une interview avec Bernard Lugan à propos de la situation au Mali. L'interview se passerait par téléphone et serait ensuite diffusée en longueur sur notre antenne dès 15h45 pour être ensuite rediffusée dans le courant de la journée. Pourriez-vous me contacter au plus vite pour me dire si cela est possible ? Je vous en remercie par avance.”
»Un contact téléphonique est donc établi avec la journaliste Catherine Duthu, laquelle, ayant lu mon communiqué sur le Mali publié la veille sur mon blog, souhaitait un entretien pour diffusion le jour même à 15h 45 dans l’émission « Regards sur le monde ».
»L’entretien téléphonique se déroula normalement entre 11 heures et 11 heures 15 et la journaliste me confirma qu’il serait diffusé en temps et heure convenus. Or, à 15 heures 45, ce fut un autre intervenant, plus « politiquement correct » aux yeux de sa rédaction qui répondit aux mêmes questions que celles qui m’avaient été posées par Madame Catherine Duthu.
»Pourquoi cette censure ? Parce que j’expliquais dans cet entretien que le règlement de la question touareg ne passait pas par des élections, mais par la prise en compte du fait que les Touaregs ne désirent plus être dominés par les sédentaires noirs du Sud au seul motif qu’ethno mathématiquement, ils sont moins nombreux qu’eux et donc, que toute solution durable doit impérativement être construite sur cette évidence.
»Tenus en laisse, certains journalistes sont bien les laquais de la pensée dominante. Ils n’ont plus leur libre-arbitre. Plus que jamais la résistance passe donc par les circuits parallèles de l’information, à savoir internet.
»Bernard Lugan»
Je corrigerais volontiers la conclusion dans le sens de De Defensa: les journalistes ne sont pas “tenus en laisse”, ils sont devenus des animateurs. On ne les prive pas de leur “Happy end” démocratique, l'histoire serait trop mauvaise.
En particulier, ils ne pourraient plus se sentir des militants de la liberté dans les zones obscures du monde, rôle qui est leur drogue depuis les réjouissances balkaniques de la décennie quatre-vingt dix. Dans une bonne histoire, le journaliste devient BHL, même si BHL a gardé sa chemise propre cette fois-ci.
La même attitude pourrait être rencontrée sur « les circuits parallèles de l’information, à savoir internet », la posture rebellocrate étant plus déchaînée sur ces circuits, ou elle se sent comme garantie et exigée par le média, que partout ailleurs.
L'avantage d'internet (Ce n'est pas rien) est de permettre à des Bernard Lugan de tenir leur propre site.
“GEO”
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