Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
552Le scandale Plamegate (qui a abouti à l’inculpation et à la démission de I. Lewis “Scooter” Libby, chef de cabinet de Cheney) est loin d’être terminé, avec d’autres inculpations possibles, que déjà le deuxième tome a commencé. Même scandale, disons variation autour du thème central (les fuites concernant la fonction d’officier de la CIA de la femme de l’ambassadeur Joë Wilson, Valerie Plame) ; même interrogation (sur la source d’un journaliste). A la journaliste Judith Miller du New York Times a succédé, comme activateur de ce Plamegate-II, la super-star du journalisme US, Bob Woodward (l’homme du Watergate), du Washington Post. Le procureur Fitgzerald, lui, annonce l’ouverture d’une autre enquête devant un nouveau Grand Jury.
S’il ne risque pas la prison, semble-t-il, Woodward est dans une situation embarrassante qui le discrédite complètement. Il a reçu l’information sur Valerie Plame depuis 2003. Comment s’est-il tu jusqu’à maintenant alors que le Plamegate n°1 était monté autour de cette question précisément et qu’une enquête, des interrogatoires, etc., s’acharnaient autour de ce cas? Comme dans le cas de Miller, la principale question à propos de Woodward, c’est: qui est son informateur? Un consensus semble exister autour du nom de Stephen Headley, n°2 du National Security Council (NSC) en 2003, devenu depuis directeur du NSC et conseiller du Président pour les questions de sécurité nationale. Autant le Times de Londres que The Independent le désignent.
Encore une fois, ce qui importe ici est le constat de l’accumulation des crises et scandales à Washington, autour des manipulations et mensonges qui ont entouré le lancement de la guerre contre l’Irak. La paralysie qui a gagné depuis un certain temps l’administration va s’accentuer encore plus. L’équipe de GW Bush est de plus en plus déstabilisée, — avec des gens comme Rove, Cheney, Headley, qui ignorent tout de leur avenir. Le Président, lui, fidèle à son habitude, explore les terres enivrantes du virtualisme en allant réclamer un soutien indéfectible à la guerre en Irak devant des soldats US stationnés en Corée du Sud, et manifestant l’enthousiasme de rigueur.
Mis en ligne le 20 novembre 2005 à 15H26