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4399A chaque fois, chaque occasion, chaque éclat, je m’interroge : est-il temps de dire que la situation est d’une ultime gravité aux USA ? Ou bien : quel crédit faut-il accorder à cette “guerre civile de communication” qui les déchire depuis l’été 2015, avec une violence verbale et gestuelle plutôt qu’active, inimaginable d’intensité ? On peut donc s’interroger dans ce sens, en toute candeur et sans hésitation, sur la valeur évènementielle de cette campagne de “colis suspects” entamée le 24 octobre contre les vedettes du mouvement progressiste-sociétal, d’Obama-Hillary à Robert de Niro, en passant par CNN.
L’hystérisation de l’atmosphère politique aux USA rend cette atmosphère irrespirable et fait suffoquer les psychologies, et s’amplifier les jugements. Tous les éléments de l’affrontement postmoderne sont réunis, avec des accusations diverses volant d’un camp à l’autre, avec une rupture complète de “civilité”, du sens de l’appartenance à la même patrie, de la solidarité courante. On dirait que le diable tourbillonne comme la Grande Crise, pour enfin trouver l’échappée qui transformera le paroxysme psychologique en événement catastrophique : comment faire, enfin, pour que la “guerre civile” s’institue en véritable catastrophe !
A la “crise” des migrants venant par “caravanes” (au moins deux désormais) au travers du Mexique jusqu’à la frontière des USA où Mattis envoie d’ores et déjà ses Marines, sans doute le jour des élections midterm car la chorégraphie est bien réglée, s’est ajoutée, selon une logique implacable et une chronologie impeccable qui font songer certains à une diversion, cette étrange campagne de “colis suspects”. L’affaire est suffisamment trouble, pressante et paroxystiquement mise en évidence, avec l’inévitable grain de Soros (Soros Junior dans ce cas), pour ouvrir le champ aux accusations d’une vraie vague terroriste comme à celles du coup monté (l’inévitable “false flag”) pour favoriser les démocrates dans 15 jours. D’ici là, si vous avez du temps à perdre, consultez le New York Times qui publie une comptine de Zoe Sharp vous expliquant comment enfin l’on a fini par assassiner Donald Trump.
Historien et contributeur de la chaîne archi-sociétale et très populaire MSNBC, Jon Meacham, lui, n’a aucun doute là-dessus, – et l’on remarquera que sa référence n’est plus JFK mais Lincoln, c’est-à-dire la “guerre civile”... « C’est, je pense, l’attaque la plus importante contre la vie de hauts responsables américains, et qui pourrait même la dépasser en ampleur, depuis le complot pour l’assassinat d’Abraham Lincoln en 1865. Le potentiel de catastrophe de cette attaque était énorme, son ampleur est fascinante et je pense que tout cela nous dit qu’à chaque époque de grande querelle politique dans ce pays, il y a une manifestation équivalente de cette querelle en termes de violence... »
Ces faits ont-ils pourtant l’air bien futile ?... La futilité des faits exacerbe la psychologie et conduit au jugement catastrophique. Pourquoi ne serait-ce pas là que se cache la vérité-de-situation ?
Le chroniqueur y songe, sa plume s’interroge...
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