Tea Party fait trembler la bourse

Tea Party fait trembler la bourse

Greg Moses, éditeur de Texas Civil Rights Review et auteur de Revolution of Conscience: Martin Luther King, Jr. et de Philosophy of Nonviolence, fait une analyse très critique de la philosophie du mouvement Tea Party, dans The Dissident Voice du 17 avril 2010.

Il considère Tea Party comme un mouvement attaquant le gouvernement né du New Deal de Roosevelt, donc contre la justice sociale, au profit du pouvoir des grands conglomérats industriels. («Grapes of Wrath is how Steinbeck titled the social mood of depression. But wrath at what? For the Tea Party movement, wrath is being organized to attack the kind of federal government that the last Great Depression produced in the USA. The Tea Party movement is a pre-emptive attack on the social contract of the New Deal, demanding in advance of these hard times coming that we prepare to roll back our federal networks the better to make way for new heights of corporate power.»)

C’est donc classer Tea Party comme un instrument au service du pouvoir capitaliste, des marchés, de la puissance financière et spéculatrice et ainsi de suite. Pourtant, Greg Moses commence son texte par signaler que les bourses du monde entier ont enregistré une baisse significative le 16 avril, après le jour de protestation nationale de Tea Party contre le système des impôts fédéraux. Un esprit simple se demanderait pour quelles raisons les bourses accueillent avec une “tendance baissière”, comme disent les spécialistes des marchés, la nouvelle des manifestations nationales de Tea Party, alors que Tea Party représente une poussée hostile, selon Moses, à un gouvernement qui présenterait toutes les vertus de l’aide sociale contre le “free market capitalism”, dont Tea Party serait un ardent défenseur.

«Like so many chests of tea tossed overboard into Boston Harbor, world markets fell straight down Friday in the aftermath of Thursday’s Tea Party protests.

»Whether they were Asian markets in Tokyo, Hong Kong, Sydney, or Bombay (yes, even Bombay). Whether they were European markets in London, Paris, or Frankfurt. Or whether they were US markets such as the Dow, the Nasdaq, the S&P, Gold, or Oil (yes, even Gold and Oil) markets around the world tumbled down on April 16.

»This totalizing tumble had nearly completed the global circuit by the time news hit (at 10:35 am EDT) that the U.S. Securities and Exchange Commission was alleging fraud against the powerhouse investment banking firm Goldman Sachs.

»A Prescience Award for this sudden turn down goes to Steve Hochberg, chief market analyst for Elliott Wave International who told CNBC’s Joe Kernan on the morning of April 15 that “extreme opinions” were showing signs of a collective psychological turning point upon which social mood–and its market expression–was soon to slide lower…»

Il s’agit d’une démonstration de plus de la difficulté d’appréhender le mouvement Tea Party avec des appréciations idéologiques. Cela conduit à présenter un mouvement objectivement déstructurant pour le système, comme le montre la réaction des marchés, en un mouvement allié à ce qu’il y a de pire dans le système, sinon manipulé pour lui. L’essentiel pour Moses est bien entendu de faire apparaître l’administration Obama comme étant dans la lignée vertueuse de l’administration Roosevelt.

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