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424Tout le monde nous le dit qu’il faut globaliser, mais d’abord les Anglo-Saxons, et les Britanniques en premier, et Tony Blair, et la City, — et BAE, enfin, qui s’est globalisé jusqu’à s’américaniser… BAE, qui a besoin de cash pour accentuer sa globalisation-américanisation (en rachetant l’une ou l’autre “lucrative” babiole US de l’industrie de la défense et en faisant de plantureux et vertueux bénéfices) ; BAE qui compte bien sur la vente de ses 20% d’Airbus pour en disposer. Enfin, qui “comptait”.
Pas de chance. Airbus-EADS s’est globalisé de son côté. Tous ces bijoux de l’aéronautique ne sont plus français mais “européens” avec tendance globalisante-américanisée (EADS rêve à un contrat mirifique du Pentagone pour des Airbus déguisés en ravitailleurs, après les 352 hélicoptères vendus à l’U.S. Army). Les dirigeants aussi se sont globalisés-américanisés, comme Forgeard dont les mœurs n’ont rien à envier aux meilleurs CEO des USA, avec bénéfices sur la vente opportune de “stock-options”. Enfin, la globalisation-américanisation est largement confirmée par les énormes fluctuations boursières dont dépend désormais EADS.
Le résultat est que BAE se trouve étrangement et méchamment bloqué dans ses projets de globalisation-américanisation par les effets de cette globalisation-américanisation de EADS. Comme s’il existait, quelque part, une étrange justice. (Détails dans The Guardian du 3 juillet.)
« BAE Systems, Britain's leading defence group, last night received a blow to its expansion plans in the US when Rothschild bankers valued its 20% stake in Airbus, the European plane-maker, at €2.75bn — less than half the UK firm's estimate.
» EADS, the majority owner of Airbus, yesterday put an end to the crisis that has crippled it for over two weeks by forcing the resignations of Noël Forgeard, its joint chief executive, and Gustav Humbert, the head of Airbus.
» But BAE now faces its own crisis in its efforts to sell the Airbus stake to EADS. Rothschild was made arbitrator when the two could not agree on price. EADS has said it will pay in cash from its €5.9bn reserves, but demands repayment of €1.2bn of an outstanding loan, leaving BAE with €1.55bn by the bankers' estimate. Analysts had put a value on the stake of up to €6bn, which would have enabled BAE to fund an acquisition strategy in the lucrative American defence market. But the 26% one-day fall in the EADS share price, triggered by fresh delays to the A380 superjumbo, scuppered BAE's plans to gain maximum value from its stake. It may now decide to retain the stake — a move that would deflect government anger over its original decision to sell. »
Mis en ligne le 3 juillet 2006 à 09H33