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738… “that is the question”. Impossible d’y échapper en observant le comportement des “otages”, ou prisonniers britanniques libérés par l'Iran. L’enthousiasme de Téhéran, et même au-delà de Téhéran, alors que les prisonniers ne risquaient plus rien… Comparé à la lugubre lecture, deux jours plus tard, d’un texte préparé, lors de la conférence de presse de Londres, où toute la vilenie extraordinaire du régime ayatollesque fut déballée devant le monde ébahi.
Ces remarques d’un connaisseur, — il resta cinq ans dans les geôles de l’ayatollah Khomeini, accusé d’être un espion britannique, — sont intéressantes à lire. Il s’agit de Roger Cooper, publiant son commentaire dans The Independent de ce jour. Cooper pose diverses questions qui montrent les doutes qu’il entretient quant à la véracité des différentes versions officielles, y compris et surtout celle de Londres.
«The press conference given by six of the released naval hostages on Friday raised more questions than it answered. Why weren't the other nine there, especially the female lead? Why did they all confess to having intruded into Iranian waters? Why did they appear so happy in Tehran and go out of their way to praise Iranian kindness and hospitality? To what extent could they communicate with each other? And after going through what they now describe as a terrifying ordeal, why did they accept their goody bags with apparent gratitude and board their military helicopter at Heathrow still clutching them? Why were statements read out, rather than given impromptu, giving credence to Iran's claims that they were dictated by the Ministry of Defence?»
Cooper poursuit en évoquant la possibilité, — probabilité pour lui, — d’une opération calculée par les Iraniens, pour obtenir la libération des diplomates iraniens capturés par les Américains le 11 janvier dernier, et se terminant par un accord secret entre Iraniens et Britanniques.
Reste la question du traitement des prisonniers. Cooper laisse entendre que tout peut avoir été “arrangé”, — et l’extraordinaire rapidité avec laquelle les prisonniers ont été autorisés à vendre leurs interviews à la presse peut faire partie d’un marché avec le ministère de la défense. Tout cela ressemble d’une façon accablante à un montage. Mais le fait est que les Occidentaux, c’est-à-dire les Américains donc les Britanniques eux-mêmes, n’y ont pas la partie belle. C’est tout le sens de cette dernière remarque de Cooper :
«I wouldn't wish what happened to those Marines on anyone. But the Iranian government will be as aware as anybody that the West's record on the treatment of prisoners is poor. A propaganda war is being fought, and many in the West fail to realise how different the world looks from the Middle East. As long as our ally has a Guantanamo, for example, in its own back yard, it is a war we are unlikely to win.»
Mis en ligne le 8 avril 2007 à 12H09