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650Tony Blair a beaucoup à faire et, par conséquent, aucune raison de partir avant au moins 2008. Cela ne fait pas l’affaire de Gordon Brown, qui espère devenir Premier ministre à la Noël. L’impopularité actuelle de Blair? Le Premier ministre s’en arrange : « While he acknowledged his present unpopularity with the public, admitting that he could not even “please some of the people some of the time”, he said he had “so much” still to do as Prime Minister. In a series of hastily arranged television interviews, he tried to reassert his authority after renewed infighting between his supporters and those of the Chancellor. »
Pendant ce temps, les sondages disent que Blair doit partir. C’est le Times de Londres qui en publie les résultats aujourd’hui, qui disent que 34% des Britanniques veulent son départ immédiat, 13% son départ à la Noël, 9% son départ en 2007, 33% son départ juste avant les prochaines élections (en 2009), soit autour de la fin 2008. Le deuxième point important dans ce sondage est la réponse des personnes qui se disent travaillistes : 50% veulent qu’il reste jusqu’en 2008, 28% veulent son départ immédiat. Blair peut juger que ce résultat représente exactement les positions respectives de lui-même (50%) et de Brown (28%) à l’intérieur du parti.
C’est une situation effectivement très délicate : avec une majorité du pays voulant le départ immédiat de Blair mais une minorité seulement de son parti dans ce sens, et avec un conflit majeur à l’intérieur du gouvernement. Si Blair décide effectivement de rester, les conditions de tension ne feront que s’accroître. D’ailleurs, même s’il n’y a aucune certitude, les actuelles incertitudes vont alimenter toutes les spéculations et toutes les tensions. Le gouvernement britannique risque de devenir le champ quasi-exclusif d’une crise endémique : comment faire partir Tony Blair?
Mis en ligne le 4 avril 2206 à 07H34
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