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546Ce matin, The Independent détaille la fronde qui se développe au sein du parti travailliste, mais aussi au-delà, chez les militaires britanniques eux-mêmes, à propos de la décision de remplacer les systèmes nucléaires stratégiques sous-marins Trident. (Le coût global de l’opération est chiffré à £10 milliards.) « A senior defence department source told The Independent that there was “a serious debate” going on “at all levels” over the long-term role of the armed forces and whether a nuclear deterrent was still needed. The Chancellor, Gordon Brown, is believed to have privately queried the huge cost. »
La fronde, chez les députés travailliste, pourrait aller jusqu’à forcer un débat sur la question aux Communes, peut-être à la fin de ce mois. Actuellement, les consultations sont nombreuses et passionnées au sein du parti au pouvoir. L’argument est en général technique et stratégique : une force nucléaire modernisée est-elle nécessaire? Le nucléaire est-il encore nécessaire aujourd’hui?
Tony Blair est dans un autre monde. Il est pour, passionnément, sans concession possible. Il compte bien imposer une décision de lancer le nouveau programme avant son départ du 10 Downing Street. Quels sont les arguments du Premier ministre, selon The Independent? Il n’y en a qu’un: les Américains. L’alignement inconditionnel sur les Américains, dans toutes les matières possibles, de toutes les façons possibles.
L’explication rapide donnée par The Independent est expédiée en un mot, avec le même caractère d’irrationalité que la position de Blair lui-même. Une seule chose : les Américains, et l’étrange argument que le Royaume-Uni “doit” aux Américains cette décision. Là-dessus, on enchaîne sur les inconvénients de la chose, grâce à la politique iranienne des Américains.
« Mr Blair is thought to be determined to have the matter settled before he leaves 10 Downing Street. He believes that Britain owes it to the US to remain a member of the nuclear club.
» Yesterday, Mr Blair and the Foreign Secretary, Jack Straw, held talks at Chequers with the US Secretary of State, Condoleezza Rice, about the worsening relations with Iran. The US government, backed by Britain, is intent on preventing Iran from developing nuclear weapons. Critics say Britain's case is weakened if Mr Blair insists on rebuilding Britain's nuclear arsenal. »
Mis en ligne le 17 octobre 2005 à 16H35