Too big to fight”, en fait…

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Too big to fight”, en fait…

Nous sommes prisonniers des banques, ou, disons, de la dictature mécanique du poids des banques. Le fameux adage de la puissance du système financier devient par évolution analogique l’adage de notre emprisonnement : “Too big to fail” (“trop gros pour perdre”) devient “Too big to fight” (“trop grosses pour qu’on se batte contre elles”). Une variation pourrait être : “Too big to fall” (“trop gros pour tomber”) devenant “Too big to break” (“trop grosses pour qu’on les brise”).

Ce n’est pas que le combat soit impossible, c’est que la taille des banques fait qu’il est impossible de songer à les réduire, donc qu’il est impossible de songer à réformer le système financier, donc que le combat est mécaniquement perdu d'avance. Ce n’est pas la duplicité des banques, – pourtant fort active et présente, – qui nous menace, mais, plus simplement, le terrorisme quantitatif et mécanique de leur poids. Nous sommes là, devant lui, le système financier, sous la menace d’un effondrement que la chute d’une de ces banques “Too big to fight” entraînerait comme irrémédiablement. Ainsi nous parle Paul Volcker, ancien président de la Fed et avocat impuissant de la réforme du système financier lors de son temps comme conseiller économique d’Obama ; ainsi George Soros, multimilliardaire et prince des investisseurs politiques à la haute conscience de gauche, nous le confirme-t-il. Les deux sont désolés.

Cela se passe à un séminaire évidemment commémoratif de la naissance du système financier dans sa forme présente, à Bretton Woods, selon le rapport qu’en fait le Daily Telegraph le 12 avril 2011.

«“I don't like these banks being as big as they are,” Mr Volcker told a conference at Bretton Woods in New Hampshire on Sunday night. But “to break them up to the point where the remaining units would be small enough so you wouldn't worry about their failure seems almost impossible,” he said. […]

»The former Fed chairman's concern over the failure to protect taxpayers and the wider economy from the potential failure of large banks was echoed by George Soros, the billionaire financier and philanthropist. “I certainly consider they haven't addressed the problem correctly,” Mr Soros said. “The whole issue of living wills and resolution authorities is not convincing.”

»While the UK government has until September to consider the recommendations from today's report from the ICB, US regulators have until July to turn last year's financial reform act known as Dodd-Frank into actual rules for the financial services industry.

»Mr Soros said that authorities had not produced tough enough regulation to ensure that there won't be a need for governments to exercise the implicit guarantee that they would again bail out the financial system in a future crisis. Mr Volcker and Mr Soros were among about 400 people who gathered over the weekend in Bretton Woods, where the monetary system that dominated in the 30 years after World War Two was created in July 1944, to discuss how economic thinking has and should respond to the most recent financial crisis.»

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