Tragédie-bouffe démocratique en rang d’Ognon

Journal dde.crisis de Philippe Grasset

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Tragédie-bouffe démocratique en rang d’Ognon

20 juillet 2024 (17H45) – Je prétends aujourd’hui, où le rare (cette année) soleil de juillet écrase de sa chaleur les contrées démocratiques du centre du monde, autour de Bruxelles, vous entretenir sur un mode léger et ébahi des deux grands drames électoraux qui secouent nos deux grands et beaux pays-jumeau, Amérique et France.

Dans les deux cas, la tragédie électorale devenue tragédie-bouffe semble basculer complètement vers son côté bouffe, comme si nous ne pouvions supporter cette catastrophe de l’effondrement de notre civilisation qu’en nous en moquant... Comme l’on dit, plus lourdement que Bossuet j’en conviens :

Les dieux se rient de ceux qui se font croire à eux-mêmes pour nous en faire accroire, qu’ils ont montré extrêmement leurs vices pour pouvoir mieux nous assurer de leurs vertus cachées”.

Parlons d’Amérique, d’abord, objet principal de mon intérêt et de mes préoccupations de “crisologue” (expert en crisologie). La situation en est arrivée à un point, – je parle du côté-bouffe, du côté des démocrates, – où le président et les siens (famille, proches et compagnons d’arnaque), sous la protection de la menace d’infection du Covid présidentiel, se trouvent repliés et fermement barricadés dans la propriété présidentielle du Delaware. Ainsi, raisonnent la tribu Biden et sa “garde rapprochée”, “Nous interdisons d’accès tous ceux qui veulent presser le président de démissionner...” (Obama, Hillary et les divers dirigeants et donateurs du parti démocrate.)

« Au moins 13 démocrates supplémentaires au Congrès américain ont rejoint les voix appelant le président Joe Biden à se retirer de la course à l'investiture du parti pour l'élection présidentielle de 2024, a rapporté NBC news. Cela porte le nombre total d'opposants à un ticket Biden au Congrès à au moins 35 depuis vendredi, selon le média.

» Le président de 81 ans, qui s'isole actuellement dans sa maison du Delaware après avoir contracté le virus Covid-19, a insisté sur le fait qu'il reviendrait en campagne la semaine prochaine. »

On croirait une espèce de querelle entre deux vieilles familles, ou une vieille affaire de province où des haines ancestrales se trouvent résumés en un affrontement à la fois mafieux et “clochemerlesque”, où règnent les lois de la tradition transmise de génération en génération  et de voisinages soupçonneux en accusations par rumeurs. L’immense tragédie américaniste semble se réduire en une intrigue de paysans à la Pagnol transportée à Washington D.C., et dont pourtant dépendent le sort et l'effondrement de la plus grande puissance du monde. Pour surmonter d’un titre un texte assez court reprenant les diverses querelles, malentendus, manœuvres et faux-semblants, bégaiements et blocages psychologiques du parti démocrate et du jour, Spoutnik-Français ne trouve rien de plus approprié qu’un terme renvoyant aux vocabulaires des querelles communes aussi bien que des psychiatries de l’obsession et des épisodes maniaques :

« Des responsables démocrates se sentent pris dans un “cercle vicieux” avec Biden... »

Vous comprenez que ce qui est le versant à-pic d’une tragédie sans pareille qui guette l’Amérique semble prendre plaisir à se rouler dans l’aspect bouffe de la chose... Non seulement « Les dieux se rient » mais ils s’amusent !

Passons aux Français, il est temps d’autant que ce n’est pas mieux. Pendant un instant, nous crûmes l’instant de vérité arrivé et moi-même pensai que j’allais à nouveau devoir m’intéresser au fond des bouleversements de mon pays. Quelle erreur ! Une fois de plus, les dieux ont joué avec nous, la catastrophe viendra jusqu’à son achèvement seulement lorsqu’ils en auront ainsi décidé, – ce qui aura lieu, rassurez-vous, et à son rythme qui n’est pas si lent. En attendant, nous passâmes de la tragédie de la dissolution aux bouffes des mœurs dissolus pour leur part, d’une remarquable bassesse et qui sont étalés devant nous sans vergogne.

Par conséquent, après un instant d’alarme et d’éveil, je ne m’intéresse plus guère à ces événements français sans foi ni loi. Pourtant et sans doute pour faire l’intéressant, je m’arrête ce matin sur un texte, – russe-encore ou dans tous les cas publié dans un média russe, quelle horreur ! Et quel mépris de mon chef..., –  texte consacré à la comédie-bouffe de l’élection. Bon prince qui veut prouver sa bonne foi, je reprends ce texte à la suite de celui-ci.

Le récit est absolument consternant, lorsqu’on considère l’empilement de manœuvres, de chausse-trappes, de considération d’une surprenante médiocrité, de l’insolence des fraudeurs des matières constitutionnelles et de l’indolence des traitres habituels travaillant en sous-main et en sous-marin, de la faiblesse des soi-disant révolutionnaires de tous les côtés qui nous promettaient la tête de Macron au bout d’une pique... Et pourquoi donc ne titrerais-je pas :

« Des responsables français se sentent pris dans un ‘cercle vicieux des cocus’ avec Macron... » ?

Ecoutez-le pleurnicher démocratiquement, cet opposant dynamique qui s’est retrouvé cul par-dessus tout et ainsi spolié de tout, de sa “victoire”, de ses espérances vertueuses et de ses tactiques déployées dans un tourbillon de naïvetés obsessionnelles :

« Au prix d’un accord secret avec LR dont nous découvrirons les contreparties, du contournement de la constitution en faisant voter 17 ministres, la candidate de l’Élysée retrouve le perchoir après 3 défaites successives aux européennes et législatives. Summum du déni démocratique. »

Tout cela terminé, non dirais-je, “couronné” par ce tweetX de Macron Emmanuel, “en Majesté” dirais-je et comme aimait à dire Chirac voulant jouer au lettré-GrandSiècle ;

« Félicitations pour votre élection, chère @YaelBraunPivet.

» Présidente de notre Assemblée nationale, tous ceux qui vous connaissent savent que vous veillerez au respect de la pluralité des opinions et à l’expression de la diversité des sensibilités. En responsabilité républicaine. »

Avant d’aller boire un bon verre de pastis très rafraîchissant, à l’ombre du grand soleil déjà cité, on se félicitera de cette dernière phrase qui constitue le grand bouquet du feu d’artifice et le caractère épique, wagnérien de cette frénétique sodomie démocratique. Pour le sarcasme méphitique et jupitérien-méphistophélique, Macron Emmanuel, qui dut prendre son temps et s’en lécher les babines avant de trouver la formule, – Macron E. n’a pas son pareil lorsqu’il énonce l’équivalent du “en Majesté” de Chirac :

« En responsabilité républicaine. »

On pourrait dire aussi, pour moquer ce piètre triomphateur d’une bataille sans gloire ni risque, “En rang d’Oignon”, selon l’expression née au XVIème siècle à partir d’une idée anodine du baron d’Onion. Il s’agit d’un « rang de personnes ou d'objet en ligne selon certaines caractéristiques ». Les caractéristiques requises dans la situation que nous décrivons, pour pratiquer cette figure de gymnastique allégorique, sont celles, pour chaque personne, d’être “sodomiseur-sodomisé”, conditions nécessaire pour obtenir une bonne “sodomie” enfilée, – sorte de fil d’Ariane des basses œuvres, –  selon la recette du baron d’Ognon, rebaptisé ‘baron Macron des oignons’ à la Révolution. A noter que le dernier de la file, le baron lui-même, n’a comme sarcastique caractéristique de n’être que “sodomiseur”.

Trêve de sarcasmes et de sodomie, l’auteur, et passons aux choses sérieuses. Le texte ci-dessous est donc de Spoutnik-français, du 19 juillet 2024, sous le titre « Présidence de l’Assemblée : Yaël Braun-Pivet réélue, les oppositions fulminent »

PhG – Semper Phi

_________________________

 

 

Elle est réélue, ils fulminent

La réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale le 18 juillet a été critiquée par des élus d'opposition, en particulier ceux du Nouveau Front populaire. Ces derniers vont désormais tenter de s’accorder sur un candidat au poste de Premier ministre.

Des «combines, tactiques, et coups de billard à trois bandes». Au micro de TF1 ce 19 juillet, Sandrine Rousseau, députée écologiste du Nouveau Front populaire (NFP), a témoigné de la frustration des élus de l’union des gauches.

Neuf jours après être arrivé en tête aux élections législatives, le NFP s’est vu damer le pion pour l’élection de la présidence de l’Assemblée nationale. C’est la sortante Yaël Braun Pivet qui a été réélue avec 220 voix, à l’issue de trois tours de scrutin, devant le communiste André Chassaigne qui a récolté 207 voix et Sébastien Chenu, pour le Rassemblement national (RN), et ses 141 voix.

Défaits et victorieux à la fois

«Aujourd'hui, ceux qui ont perdu dans les urnes ont remporté la présidence de l'Assemblée nationale.» Le député RN et ancien vice-président de la chambre basse du Parlement français, Sébastien Chenu, a réagi après l’élection de sa concurrente Yaë Braun-Pivet au perchoir, évoquant par ailleurs «un drôle de message envoyé aux Français». Et d’ajouter, comme quelques heures plus tôt Sandrine Rousseau : «Ce soir, c'est la victoire des combines avec des alliances contre-nature.»

La députée écologiste, elle, est allée plus loin, en évoquant des «recours juridique possibles» et en dénonçant le vote à l’Assemblée de ministres en exercice, qualifiant ces pratiques de «tactiques qui ne sont pas dans l'esprit de la démocratie». Une critique partagée par le député RN Jean-Philippe Tanguy sur France Info qui a déclaré comprendre «les forces de gauche». Selon lui, «sans les voix des ministres députés, Madame Braun-Pivet n’aurait pas été élue».

Le secrétaire général du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a de son côté dénoncé «un accord secret avec LR» et un «contournement de la Constitution en faisant voter 17 ministres». Ces critiques récurrentes concernant le vote des ministres font référence à l’article 23 de la Constitution selon lequel «les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat parlementaire».

Le code électoral précise néanmoins que «l’incompatibilité […] prend effet à l'expiration d'un délai d'un mois à compter de la nomination comme membre du gouvernement» et que «l'incompatibilité ne prend pas effet si le gouvernement est démissionnaire avant l'expiration dudit délai». L'interprétation de cet article ne met cependant pas tous les juristes d'accord, à l'instar du constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, lequel estimait dans un article paru le 11 juillet sur Public Sénat qu'un nouveau gouvernement devait être nommé – et les passations de pouvoirs effectuées – avant le vote à l'Assemblée nationale pour que les ministres puissent y prendre part.

Deux précédents ont déjà eu lieu, en 1967 et 1988. Cette année-là, Laurent Fabius avait été élu au perchoir avec le concours des ministres démissionnaires du premier gouvernement Rocard.

Camouflet à gauche mais on continue

Le président de la République a de son côté félicité sur X (ex-Twitter) la présidente élue. «Tous ceux qui vous connaissent savent que vous veillerez au respect de la pluralité des opinions et à l’expression de la diversité des sensibilités. En responsabilité républicaine», a-t-il affirmé.

À gauche, cette défaite concédée dans un mouchoir de poche laisse un goût amer. «On a perdu une bataille mais pas la guerre», a toutefois déclarée sur BFMTV la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier dans la foulée du vote de l’Assemblée. «Quand on a perdu c'est très facile de le reconnaître [...] et ils auraient très bien pu le faire le soir du premier tour des législatives et le soir du deuxième tour des législatives», a-t-elle lancé à l'ex-majorité présidentielle.

«Tout continue pour Matignon», a-t-elle également déclaré, en référence aux tractations à gauche pour proposer un candidat au poste de Premier ministre. «Tout ça, ça va se décanter dans les jours qui viennent», a-t-elle déclaré à ce sujet ce 19 juillet sur France Info.

Six vice-présidences, trois questeurs et 12 secrétaires ainsi que les présidences de commission vont être attribuées ces 19 et 20 juillet à l'Assemblée. Cette répartition est déterminée par les présidents des différents groupes politiques qui doivent parvenir à un accord. À défaut, de nouveaux votes seront organisés.

RT.com/France

Tragédie-bouffe démocratique en rang d’Ognon

Je prétends aujourd’hui, où le rare (cette année) soleil de juillet écrase de sa chaleur les contrées démocratiques du centre du monde, autour de Bruxelles, vous entretenir sur un mode léger et ébahi des deux grands drames électoraux qui secouent nos deux grands et beaux pays-jumeau, Amérique et France.

Dans les deux cas, la tragédie électorale devenue tragédie-bouffe semble basculer complètement vers son côté bouffe, comme si nous ne pouvions supporter cette catastrophe de l’effondrement de notre civilisation qu’en nous en moquant... Comme l’on dit, plus lourdement que Bossuet j’en conviens :

Les dieux se rient de ceux qui se font croire à eux-mêmes pour nous en faire accroire, qu’ils ont montré extrêmement leurs vices pour pouvoir mieux nous assurer de leurs vertus cachées”.

Parlons d’Amérique, d’abord, objet principal de mon intérêt et de mes préoccupations de “crisologue” (expert en crisologie). La situation en est arrivée à un point, – je parle du côté-bouffe, du côté des démocrates, – où le président et les siens (famille, proches et compagnons d’arnaque), sous la protection de la menace d’infection du Covid présidentiel, se trouvent repliés et fermement barricadés dans la propriété présidentielle du Delaware. Ainsi, raisonnent la tribu Biden et sa “garde rapprochée”, “Nous interdisons d’accès tous ceux qui veulent presser le président de démissionner...” (Obama, Hillary et les divers dirigeants et donateurs du parti démocrate.)

« Au moins 13 démocrates supplémentaires au Congrès américain ont rejoint les voix appelant le président Joe Biden à se retirer de la course à l'investiture du parti pour l'élection présidentielle de 2024, a rapporté NBC news. Cela porte le nombre total d'opposants à un ticket Biden au Congrès à au moins 35 depuis vendredi, selon le média.

» Le président de 81 ans, qui s'isole actuellement dans sa maison du Delaware après avoir contracté le virus Covid-19, a insisté sur le fait qu'il reviendrait en campagne la semaine prochaine. »

On croirait une espèce de querelle entre deux vieilles familles, ou une vieille affaire de province où des haines ancestrales se trouvent résumés en un affrontement à la fois mafieux et “clochemerlesque”, où règnent les lois de la tradition transmise de génération en génération  et de voisinages soupçonneux en accusations par rumeurs. L’immense tragédie américaniste semble se réduire en une intrigue de paysans à la Pagnol transportée à Washington D.C., et dont pourtant dépendent le sort et l'effondrement de la plus grande puissance du monde. Pour surmonter d’un titre un texte assez court reprenant les diverses querelles, malentendus, manœuvres et faux-semblants, bégaiements et blocages psychologiques du parti démocrate et du jour, Spoutnik-Français ne trouve rien de plus approprié qu’un terme renvoyant aux vocabulaires des querelles communes aussi bien que des psychiatries de l’obsession et des épisodes maniaques :

« Des responsables démocrates se sentent pris dans un “cercle vicieux” avec Biden... »

Vous comprenez que ce qui est le versant à-pic d’une tragédie sans pareille qui guette l’Amérique semble prendre plaisir à se rouler dans l’aspect bouffe de la chose... Non seulement « Les dieux se rient » mais ils s’amusent !

Passons aux Français, il est temps d’autant que ce n’est pas mieux. Pendant un instant, nous crûmes l’instant de vérité arrivé et moi-même pensai que j’allais à nouveau devoir m’intéresser au fond des bouleversements de mon pays. Quelle erreur ! Une fois de plus, les dieux ont joué avec nous, la catastrophe viendra jusqu’à son achèvement seulement lorsqu’ils en auront ainsi décidé, – ce qui aura lieu, rassurez-vous, et à son rythme qui n’est pas si lent. En attendant, nous passâmes de la tragédie de la dissolution aux bouffes des mœurs dissolus pour leur part, d’une remarquable bassesse et qui sont étalés devant nous sans vergogne.

Par conséquent, après un instant d’alarme et d’éveil, je ne m’intéresse plus guère à ces événements français sans foi ni loi. Pourtant et sans doute pour faire l’intéressant, je m’arrête ce matin sur un texte, – russe-encore ou dans tous les cas publié dans un média russe, quelle horreur ! Et quel mépris de mon chef..., –  texte consacré à la comédie-bouffe de l’élection. Bon prince qui veut prouver sa bonne foi, je reprends ce texte à la suite de celui-ci.

Le récit est absolument consternant, lorsqu’on considère l’empilement de manœuvres, de chausse-trappes, de considération d’une surprenante médiocrité, de l’insolence des fraudeurs des matières constitutionnelles et de l’indolence des traitres habituels travaillant en sous-main et en sous-marin, de la faiblesse des soi-disant révolutionnaires de tous les côtés qui nous promettaient la tête de Macron au bout d’une pique... Et pourquoi donc ne titrerais-je pas :

« Des responsables français se sentent pris dans un ‘cercle vicieux des cocus’ avec Macron... » ?

Ecoutez-le pleurnicher démocratiquement, cet opposant dynamique qui s’est retrouvé cul par-dessus tout et ainsi spolié de tout, de sa “victoire”, de ses espérances vertueuses et de ses tactiques déployées dans un tourbillon de naïvetés obsessionnelles :

« Au prix d’un accord secret avec LR dont nous découvrirons les contreparties, du contournement de la constitution en faisant voter 17 ministres, la candidate de l’Élysée retrouve le perchoir après 3 défaites successives aux européennes et législatives. Summum du déni démocratique. »

Tout cela terminé, non dirais-je, “couronné” par ce tweetX de Macron Emmanuel, “en Majesté” dirais-je et comme aimait à dire Chirac voulant jouer au lettré-GrandSiècle ;

« Félicitations pour votre élection, chère @YaelBraunPivet.

» Présidente de notre Assemblée nationale, tous ceux qui vous connaissent savent que vous veillerez au respect de la pluralité des opinions et à l’expression de la diversité des sensibilités. En responsabilité républicaine. »

Avant d’aller boire un bon verre de pastis très rafraîchissant, à l’ombre du grand soleil déjà cité, on se félicitera de cette dernière phrase qui constitue le grand bouquet du feu d’artifice et le caractère épique, wagnérien de cette frénétique sodomie démocratique. Pour le sarcasme méphitique et jupitérien-méphistophélique, Macron Emmanuel, qui dut prendre son temps et s’en lécher les babines avant de trouver la formule, – Macron E. n’a pas son pareil lorsqu’il énonce l’équivalent du “en Majesté” de Chirac :

« En responsabilité républicaine. »

On pourrait dire aussi, pour moquer ce piètre triomphateur d’une bataille sans gloire ni risque, “En rang d’Oignon”, selon l’expression née au XVIème siècle à partir d’une idée anodine du baron d’Onion. Il s’agit d’un « rang de personnes ou d'objet en ligne selon certaines caractéristiques ». Les caractéristiques requises dans la situation que nous décrivons, pour pratiquer cette figure de gymnastique allégorique, sont celles, pour chaque personne, d’être “sodomiseur-sodomisé”, conditions nécessaire pour obtenir une bonne “sodomie” enfilée, – sorte de fil d’Ariane des basses œuvres, –  selon la recette du baron d’Ognon, rebaptisé ‘baron Macron des oignons’ à la Révolution. A noter que le dernier de la file, le baron lui-même, n’a comme sarcastique caractéristique de n’être que “sodomiseur”.

Trêve de sarcasmes et de sodomie, l’auteur, et passons aux choses sérieuses. Le texte ci-dessous est donc de Spoutnik-français, du 19 juillet 2024, sous le titre « Présidence de l’Assemblée : Yaël Braun-Pivet réélue, les oppositions fulminent »

PhG – Semper Phi

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Elle est réélue, ils fulminent

La réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale le 18 juillet a été critiquée par des élus d'opposition, en particulier ceux du Nouveau Front populaire. Ces derniers vont désormais tenter de s’accorder sur un candidat au poste de Premier ministre.

Des «combines, tactiques, et coups de billard à trois bandes». Au micro de TF1 ce 19 juillet, Sandrine Rousseau, députée écologiste du Nouveau Front populaire (NFP), a témoigné de la frustration des élus de l’union des gauches.

Neuf jours après être arrivé en tête aux élections législatives, le NFP s’est vu damer le pion pour l’élection de la présidence de l’Assemblée nationale. C’est la sortante Yaël Braun Pivet qui a été réélue avec 220 voix, à l’issue de trois tours de scrutin, devant le communiste André Chassaigne qui a récolté 207 voix et Sébastien Chenu, pour le Rassemblement national (RN), et ses 141 voix.

Défaits et victorieux à la fois

«Aujourd'hui, ceux qui ont perdu dans les urnes ont remporté la présidence de l'Assemblée nationale.» Le député RN et ancien vice-président de la chambre basse du Parlement français, Sébastien Chenu, a réagi après l’élection de sa concurrente Yaë Braun-Pivet au perchoir, évoquant par ailleurs «un drôle de message envoyé aux Français». Et d’ajouter, comme quelques heures plus tôt Sandrine Rousseau : «Ce soir, c'est la victoire des combines avec des alliances contre-nature.»

La députée écologiste, elle, est allée plus loin, en évoquant des «recours juridique possibles» et en dénonçant le vote à l’Assemblée de ministres en exercice, qualifiant ces pratiques de «tactiques qui ne sont pas dans l'esprit de la démocratie». Une critique partagée par le député RN Jean-Philippe Tanguy sur France Info qui a déclaré comprendre «les forces de gauche». Selon lui, «sans les voix des ministres députés, Madame Braun-Pivet n’aurait pas été élue».

Le secrétaire général du Parti socialiste (PS) Olivier Faure a de son côté dénoncé «un accord secret avec LR» et un «contournement de la Constitution en faisant voter 17 ministres». Ces critiques récurrentes concernant le vote des ministres font référence à l’article 23 de la Constitution selon lequel «les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l'exercice de tout mandat parlementaire».

Le code électoral précise néanmoins que «l’incompatibilité […] prend effet à l'expiration d'un délai d'un mois à compter de la nomination comme membre du gouvernement» et que «l'incompatibilité ne prend pas effet si le gouvernement est démissionnaire avant l'expiration dudit délai». L'interprétation de cet article ne met cependant pas tous les juristes d'accord, à l'instar du constitutionnaliste Jean-Philippe Derosier, lequel estimait dans un article paru le 11 juillet sur Public Sénat qu'un nouveau gouvernement devait être nommé – et les passations de pouvoirs effectuées – avant le vote à l'Assemblée nationale pour que les ministres puissent y prendre part.

Deux précédents ont déjà eu lieu, en 1967 et 1988. Cette année-là, Laurent Fabius avait été élu au perchoir avec le concours des ministres démissionnaires du premier gouvernement Rocard.

Camouflet à gauche mais on continue

Le président de la République a de son côté félicité sur X (ex-Twitter) la présidente élue. «Tous ceux qui vous connaissent savent que vous veillerez au respect de la pluralité des opinions et à l’expression de la diversité des sensibilités. En responsabilité républicaine», a-t-il affirmé.

À gauche, cette défaite concédée dans un mouchoir de poche laisse un goût amer. «On a perdu une bataille mais pas la guerre», a toutefois déclarée sur BFMTV la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier dans la foulée du vote de l’Assemblée. «Quand on a perdu c'est très facile de le reconnaître [...] et ils auraient très bien pu le faire le soir du premier tour des législatives et le soir du deuxième tour des législatives», a-t-elle lancé à l'ex-majorité présidentielle.

«Tout continue pour Matignon», a-t-elle également déclaré, en référence aux tractations à gauche pour proposer un candidat au poste de Premier ministre. «Tout ça, ça va se décanter dans les jours qui viennent», a-t-elle déclaré à ce sujet ce 19 juillet sur France Info.

Six vice-présidences, trois questeurs et 12 secrétaires ainsi que les présidences de commission vont être attribuées ces 19 et 20 juillet à l'Assemblée. Cette répartition est déterminée par les présidents des différents groupes politiques qui doivent parvenir à un accord. À défaut, de nouveaux votes seront organisés.

RT.com/France