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64012 décembre 2002 — Le leader turc des islamiste modéré, et sans doute futur Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé hier qu'il pourrait y avoir une consultation de la population turque sur la question de la position turque dans le cas d'une guerre américaine contre l'Irak. Erdogan a annoncé cette possibilité à GW Bush, lors de sa visite à Washington le 10 décembre.
A Ankara, Erdogan a déclaré : « We are a democratic country, and in democracies the onus is on parliament to make such a decision. But if necessary the people should be consulted, their opinion sought. These are means that can be used in such situations. » La perspective du résultat d'un référendum est extrêmement aléatoire pour les partisans de la guerre, selon les sondages courants. Un sondage récent de la société de sondage Konsensus montre que la justification d'une action militaire US contre l'Irak est approuvée par 6,8% des Turcs, et que 9,5% d'entre eux approuvent l'autorisation d'emploi des bases turques par les USA en cas d'attaque contre l'Irak.
S'il y a une part de tactique et de “gesticulation” médiatique dans l'attitude de Erdogan, il n'est pas évident de dire dans quel sens vont l'une et l'autre et si, finalement, Erdogan n'évolue pas tactiquement plus par rapport aux USA que par rapport à son électorat. Des rencontres entre Européens et Turcs ont montré qu'en ce qui concerne la guerre en Irak, et le comportement US en général, les Turcs sont proches d'épouser les appréciations les plus réservées qu'on trouve chez les Européens.
Il s'agit doute d'un domaine de plus en plus gênant des relations turco-américaines, et surtout d'un problème préoccupant pour les Américains qui ont un besoint vital de la turquie. Lors de sa récente visite, Wolfowitz n'avait pas été plus encourageant que ne l'est la position d'Erdogan. L'appréciation de la presse US reflète cet embarras, comme on le voit avec des extraits d'un article du Los Angeles Times du 11 décembre.
« Bush and aides declined to say whether Erdogan had agreed in private talks to U.S. requests to allow American troops and planes to use Turkey as a staging area for an invasion of northern Iraq.
» Turkish officials have said they will provide military assistance if the United Nations finds that Iraq has not complied with orders to disarm. But, with strong resistance among the Turkish public to a new war, Turkish officials have not committed to providing the help that U.S. officials believe would be essential to carrying out the U.S. war plan.
« White House Press Secretary Ari Fleischer called Tuesday's meeting ''positive'' and said the leaders had discussed ''ways we can cooperate.'' But he declined to provide details. (...)
« Two Americans who spoke to Erdogan during his trip said they believed he was not yet ready to commit to giving the United States all the military assistance it has requested. These Americans, who asked to remain unidentified, noted that Erdogan's party is only now getting organized after winning elections Nov. 3.
» They pointed to the strong public opposition in Turkey to a war, noting that a recent Pew Research poll showed that 83% of Turks opposed allowing the U.S. to use their country's military bases to strike Iraq. Bulent Aliriza, a specialist on Turkey at the Center for Strategic and International Studies in Washington, said he did not believe that the United States and Turkey intended to strike a deal on military assistance during this visit.
» “This trip was to set the stage for a guy who's going to be there for a long time,” he said, noting that Erdogan could become the Turkish prime minister in several months. »