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5326• On voit d’abord l’extraordinaire transformation de la narrative (le simulacre, au-delà de la propagande et du mensonge) de l’Ukraine : en quelques mois, de la “nation la plus corrompue d’Europe” avec un président “de plus en plus corrompu et autoritaire”, à une ode à la Résistance héroïque de la démocratie face au monstre russe. • On voit également comment (au Canada) les antivaxx s’opposent radicalement aux vaxx dans l’antirussisme. • On voit combien le soutien à Poutine se renforce en Russie. • On voit enfin la fureur anti-US de la Chine.
‘SummitNews’, le site de Paul Joseph Watson a repris le 22 mars l’émission de la veille du présentateur radio indépendant le plus populaire aux USA. Dans son émission, dite ‘The Joe Rogan Experience’, Rogan a récemment atteint son record d’audience de 40 millions d’auditeurs dans une émission sur la question des vaccins Covid, – dans le sens qu’on peut éventuellement deviner, peu favorable à la chose, ce qui l’a aussitôt placé au cœur de la polémique habituelle, avec accusations, dénonciations, mises au pilori de la communication.
Ancien acteur, ancien pratiquant puis commentateur des arts martiaux, Rogan n’a pas d’engagement politique militant marqué ; ses critiques, qui lui reprochent le plus souvent, disons de ne pas suivre droitement “la ligne du Parti”, le classent comme libertarien et notent, acte totalement subversif et anti-démocratique, qu’il a voté pour Ron Paul à la présidentielle de 2012. D’autres enfin, se découvrant avec une vigueur et un zèle de collabos plus ennemis que critiques, et qui se sont affirmés plus récemment selon les pressions grandissantes du Système contre ce spectre antiSystème sans le savoir qu’est Rogan, l’expédient dans le trou noir du conspirationnisme.
Cette fois Rogan nous fait part de sa stupéfaction de ce qu’on nommerait le “tournant à 180°” de la feuille de route de la bienpensance du bloc-BAO sur ce qu’il importe de penser, – nommons cela ‘narrative’ et n’en parlons plus, – de la valeur morale et démocratique de l’Ukraine. Nous passons en quelques mois (parmi les références citées, quatre sont de l’année 2021) de « la nation la plus corrompue d’Europe » à l’héroïque Ukraine défendant la démocratie au nom de son excellence dans ce domaine, contre le monstre russe. Il nous semblerait, en toute ingénuité, que la stupéfaction de Rogan ne semble pas feinte, ce qui s’accorde justement à son absence de militantisme affirmé et à ses prises de position plus intuitives ou instinctives que politiques.
Voici le texte de Watson sur son site, avec une vidéo de Rogan.
« Joe Rogan a noté sur son podcast que la narrative occidentale sur l'Ukraine a basculé de 180 degrés en quelques semaines, passant du pays ayant un horrible gouvernement corrompu à des alliés héroïques face le fléau russe.
» “Voilà cette capture d'écran que quelqu'un m'a envoyée”, observe Rogan, “sur la façon dont les gens de gauche parlaient de la situation en Ukraine avant la guerre”.
» Il poursuit : “La chose complètement bizarre, c’est qu’ils étaient très désobligeants envers l'Ukraine, et ils parlaient de la corruption massive de l'Ukraine, à quel point c’était horrible là-bas”.
» “Maintenant, tout d’un coup, ils regardent ça comme s’ils étaient des héros. Exactement les mêmes personnes. C’est ça qui est déroutant”, continue Rogan.
» Il lit ensuite lu des extraits de textes référencés dans la capture d'écran, où l’Ukraine est qualifiée de “nation la plus corrompue d’Europe”, avec un président “de plus en plus corrompu et autoritaire” qui cherche à renforcer une “alliance avec l'extrême droite”.
» “Nous sommes censés complètement abandonner la narrative proclamée il y a seulement un an”, constate Rogan.
» Rogan souligne également combien il est insensé que Facebook et d'autres plateformes de médias sociaux approuvent officiellement la rhétorique violente contre les Russes. Il s’exclame : “Qu’est-ce que c’est que ce foutu bordel ? Qu'est-ce que c'est ?” »
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Il y a eu un sondage EXOS au Canada, qui a eu l’idée après tout sympathique de consulter les vaxx (ceux qui se sont fait vacciner Covid) et les antivaxx (les réfractaires) sur leur position vis-à-vis des mesures prises contre la Russie. L’idée est louable, même si son instigateur n’est pas très, très content. Par contre, cela rejoint une conception par ailleurs évidente par son bon sens de Michel Maffesoli qui, décrivant l’état d’esprit de ce qu’il nomme “l’insurrection” des peuples contre la bienpensance des élites, fait un lien entre les deux faits de communication : « C’est marrant comment, d’ailleurs la presse a été servie en la matière, on est passé du tout-covidisme si je puis dire au tout-ukrainisme, avec bien sûr le Camp du Bien et le camp des méchants ». On comprend alors dans quel sens vont ces résultats, qui ont paru d’abord dans le ‘Toronto Star’ et sont notamment relayés par ‘SummitNews’ et par RT.com.
On résume ici les résultats essentiels, le sondage étant plus détaillé mais allant absolument dans le même sens avec des désaccords significatifs jusqu’à être stupéfiants par leur netteté. Il d’agit bien du même mouvement qui est défini par une intervention de PhG déjà citée, où l’on peut effectivement remplacer “guerre” (Ukraine) par “cause” pour bien montrer qu’il s’agit d’un mouvement de refus, d’insurrection contre le Système en général, sa “ligne du Parti”, sa “bienpensance”, son “PC”, appelez cette chose comme il vous plaira, – donc le Covid comme l’Ukraine, exactement même chose, même foyer infectieux pour signifier une attitude générale :
« C’est une guerre où “l’on est contre“ bien plus qu’une guerre où “l’on est pour”. Bien plus qu’une cause à défendre, on y trouve de si nombreuses immondices de la soumission au Système à dénoncer et auxquelles s’opposer ! »
Voici donc les résultats du sondage sous forme de questions concernant des mesures antirusses, avec réponses favorables des vaxx, et réponses favorables des antivaxx :
• “Sanctions encore plus dures contre la Russie” : 86% des vaxx, 13% des antivaxx ;
• “Saisie des avoir des proches de Poutine” : 85% des vaxx, 13% des non-vaxx ;
• “Embargo du pétrole russe” : 81% des vaxx, 21% des antivaxx :
• “Envoyer plus d’équipements militaires aux Ukrainiens” : 82% des vaxx, 18% des antivaxx
• “Envoyer plus d’aides non-militaires aux Ukrainiens” : 78% des vaxx, 15% des antivaxx
• “Transférer des chasseurs de combat à l’Ukraine” : 52% des vaxx, 15% des non-vaxx ;
• “Envoyer des forces militaires canadiennes en Ukraine” : 30% des vaxx, 11% des a ntivaxx ;
• “Rien de toutes ces mesures” : 2% des vaxx, 52% des antivaxx ;
• “La Russie est-elle coupable de crimes de guerre ?” 88% des vaxx le croient, 32% des antivaxx ne le croient pas.
Et même par doses, sommet du grotesque pour les sanitaires-Système ! A la question : “D’accord pour plus de sanctions même si cela doit impacter sur la vie au Canada” : pour les vaxx-3 doses et plus : 82% ; pour les vaxx-2 doses : 50% ; pour les antivaxx : 18%
Il faut bien entendu le commentaire plein de sentiment moral bienpensant de Frank Graves, directeur d’EXOS :
« [Il] a déclaré qu'il trouvait les résultats du sondage alarmants, suggérant que les personnes refusant de se faire vacciner étaient “beaucoup plus favorables à la Russie”, et que les résultats mettaient en évidence les “influences hautement corrosives de la désinformation”.
» “Il s'agit sans aucun doute d'une force nouvelle et carrément insidieuse qui contribue à la polarisation, à la désinformation et à la prise de mauvaises décisions. Et cela ne semble pas vouloir s'arrêter. Les choses s'aggravent”, a déclaré M. Graves, comme le rapporte le Toronto Star.
» “Je ne pense pas que ce soit parce que ces personnes avaient une sympathie invétérée pour les Russes. Ils lisent cela en ligne, ils consomment cela à partir des mêmes sources qui leur donnaient les idées antivaxx.”
» En même temps, d’autres ont interprété les résultats du sondage comme un excellent exemple de la rapidité avec laquelle les narrative des médias grand public peuvent changer et de la facilité avec laquelle les masses transfèrent leur soutien zélé d'un sujet à l'autre en fonction de la crise du jour. »
A lire en complément un texte de Marie Hawthorne sur ‘The Organicpaper.com’, avec comme thème : « Pourquoi tant de gens se laissent saigner comme des moutons ? » (ou bien : “Pourquoi tant de gens se laissent saigner comme des poulets qui seraient des moutons”). Tout cela est tellement énorme et grotesque dans le chef de la “moutonnerisation” (mot accouché de la modernité-tardive) forcée qu’il s’agit d’une situation génératrice de formidables tensions, surtout lorsque les sujets sont aussi écrasants qu’une pandémie et qu’une guerre ; de ce fait, il nous semble totalement irréaliste de penser que cette situation de tension, même pour l’absence de pensée, puisse durer sans des effets explosifs dont non ne peut savoir ce qu’ils seront. Mais ils seront !
Des moutons, dit-on ? Sans aucun doute... Mais qui a déjà vu le calme, l’absence d’angoisse, la belle marche commune d’un troupeau de moutons, en constant regroupement pour être ensemble comme un apaisement s’accordant à la grandeur et la beauté également apaisées d’un alpage de montagne, comprend que ce que notre moutonnerie à nous, dans l’excès, l’éructation, le paroxysme, la trouille couarde et l’ignorance passionnée, n’a rien à voir avec la moutonnerie habituelle que la nature ordonne. C’est bien entendu du La Boétie, mais plutôt le vrai La Boétie : cela tient, cela tient, jusqu’au moment où cela rompt. Ou, comme le disait ‘Le Précepteur’ commentant La Boétie :
« Être libre, c’est cesser d’obéir, mais est-ce que nous comprenons bien ce que cela veut dire, “cesser d’obéir” ? Selon La Boétie, nous comprenons mal ce que signifie “ne pas obéir”. Parce que nous sommes tellement accoutumés à notre servitude que nous imaginons que pour être plus libres que nous ne le sommes, nous devrions nous battre. Nous imaginons que la liberté s’obtient par des actes. Or, “cesser d’obéir”, ce n’est pas agir, c’est au contraire cesser d’agir. Désobéir, ce n’est pas faire quelque chose, c’est cesser de faire quelque chose. »
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Une rapide introduction pour un texte assez court, qui parle également de sondage, mais celui-là sans complication. Il s’agit de la popularité de Poutine qui est en hausse depuis le commencement d’‘Ukrisis’. A ce moment, elle était de 60% à 62% selon les sondages. Aujourd’hui, elle est autour de 75%.
On en tire la conclusion qu’on veut, y compris qu’il s’agit d’un affreux montage, d’une affreuse FakeNews, d’un truc de vrai-nazi non-ukrainien portant un masque russe. Chacun se fera sa religion avant d’aller à confesse.
Le texte est à nouveau de Paul Joseph Watson, qu’il faut saluer comme passeur vigilant et de qualité de choses qu’on ne trouve habituellement pas le ‘Journal Officiel’. A signaler qu’on parle d’un sondage curieusement effectué par des “sociologues ukrainiens”, et l’on remarque pour notre compte que ce résultat ne doit pas nous étonner pas vraiment car il se dit assez souvent ici et là que la popularité de Poutine est en hausse et dépasse les 70%. Ces deux phrases notamment, d’un autre texte :
« [La Dr Mariya Matskevich, de l'Institut de sociologie de l'Académie des sciences de Russie] note que les sondages démontrent régulièrement, et généralement avec précision, la pertinence de ce modèle, ainsi que la croyance répandue que ce que la Russie fait en Ukraine est de se défendre contre une attaque occidentale. Pour cette raison, le soutien populaire russe à Poutine, à son gouvernement et même à son parti Russie Unie a augmenté depuis le début des hostilités. »
Ces phrases sont d’Alastair Crooke dans son dernier texte sur « Une catastrophe potentielle ». Le texte de Watson, lui, est un classique « Sondages : plus de 75% des Russes soutiennent l’invasion de l’Ukraine », avec un sous-titre qui dit que les Russes s’arrangeraient fort bien de l’emploi d’armes nucléaires. Un autre “détail” souligne la popularité des pays de l’UE chez les Russes, avec 86% d’entre eux d’accord pour une attaque d’un de ces pays... Reste à choisir, – ce qui nous est suggéré, sans surprise par ailleurs ! (Tous les pays de l’ex-Europe de l’Est, ce qui est assez logique, sauf pour la pauvre Hongrie qui ne mérite pas un tel jugement des Russes.) Texte de Watson du 22 mars 2022.
« Un nouveau sondage révèle qu'environ 75 % des Russes seraient favorables à une invasion de la Pologne, tandis qu'un nombre important d'entre eux approuveraient également l'utilisation d'armes nucléaires par leur pays. Les résultats du sondage soulignent que, contrairement à la propagande occidentale, les actions de Vladimir Poutine en Ukraine bénéficient d'un soutien populaire important au sein de sa propre population.
» L'enquête a été menée par des sociologues ukrainiens d'Active Group entre le 11 et le 14 mars et sa marge d’erreur est comprise entre 0,95 et 2,5 %. “L'une des caractéristiques de ce projet est que les appels ont été effectués à l'aide de l'application Viber, et que les enquêteurs ne se sont pas présentés en disant qu'ils appelaient depuis l'Ukraine. En même temps, ils ont utilisé des numéros temporaires pour les appels (les numéros ont été achetés par la vente de numéros virtuels)”, a déclaré le groupe.
» Dans l'ensemble, un pourcentage énorme de 86,6 % des Russes seraient favorables à une forme d'attaque contre un pays de l'Union européenne, tandis que 75,5 % sont favorables à une invasion armée d'un autre pays.
» À la question de savoir quel pays ils aimeraient le plus voir envahir, 75,5 % ont répondu la Pologne, 41 % les pays baltes (Estonie, Lituanie, Lettonie) et 39,6 % la Bulgarie, la République tchèque, la Slovaquie et la Hongrie.
» Sur la question de savoir si la Russie doit utiliser son arsenal nucléaire, 40,3 % considèrent qu'une attaque nucléaire est absolument acceptable, tandis que 34,3 % seraient favorables à une attaque nucléaire contre un autre pays dans une certaine mesure.
» Dans l’ensemble, seuls 25,5 % des Russes ont une opinion négative de l’utilisation des armes nucléaires.
» Bien que ces chiffres puissent sembler alarmants, un nombre inquiétant d'Américains semble également prêt à risquer de déclencher la troisième guerre mondiale pour aider l'Ukraine. 35 % des citoyens US interrogées dans le cadre d'un sondage Pew ont déclaré qu'elles étaient prêtes à risquer l'armistice nucléaire pour affronter la Russie au sujet de l'Ukraine. »
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Il y a eu de violentes réactions chinoises après l’annonce, avant-hier, par le secrétaire d’État, de nouvelles sanctions des USA contre la Chine au nom de la défense des droits de l’homme pour les populations Ouighours.
« S'exprimant lors d'une conférence de presse régulière mardi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a accusé les États-Unis de “salir la Chine, d'opprimer les fonctionnaires chinois sans raison, de violer le droit international... et de s'ingérer grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine”.
Wang a déclaré que Pékin répondrait par des "contre-mesures réciproques" si les États-Unis ne révoquaient pas immédiatement leurs sanctions.
Cette déclaration est intervenue après que le secrétaire d'État américain Antony Blinken a accusé le gouvernement chinois de commettre un "génocide et des crimes contre l'humanité" à l'encontre des Ouïghours, une minorité ethnique musulmane vivant principalement dans la région du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Il a ajouté que Washington a mis sur une liste noire les responsables chinois qui, selon elle, se sont rendus coupables de violations des droits de l'homme.
M. Wang a répondu en qualifiant les États-Unis de "plus grand violateur des droits de l'homme au monde", dont le traitement historique des Amérindiens "constitue un génocide de facto". Il a également critiqué Washington pour la "discrimination raciale systémique de longue date" dont sont victimes les Noirs américains.
Ces commentaires anti-US violents confirment l’analyse de M.K. Bhadrakumar, dans un texte du 20 mars 2022. Bhadrakumar explique comment il perçoit l’évolution accélérée de la Chine vers une proximité opérationnelle de la Russie, alors qu’il n’y avait jusqu’ici qu’un soutien “unidimensionnel” effectif mais très prudent de l’action de la Russie en Ukraine :
« La position chinoise sur les développements autour de l'Ukraine était initialement unidimensionnelle, à savoir qu'il n'y a aucune comparaison concevable entre les questions de l'Ukraine et de Taïwan, car elles sont fondamentalement différentes, parce que Taïwan fait partie de la Chine, alors que l'Ukraine est un pays indépendant. Dans les faits, cette position était correcte. »
... Elle était théoriquement correcte mais, désormais la Chine passe à une vision opérationnelle concrète nouvelle, qui la place sans aucune ambiguïté au côté de la Russie, – dans le genre “Ukraine-Taiwan, même combat”. Cette évolution doit beaucoup au désordre et à l’absurdité contradictoire des États-Unis qui, dans une même dynamique, conversent avec la Chine (entretien Xi-Biden) puis lancent une violente attaque (voir ci-dessus) en menaçant la Chine de nouvelles sanctions sur la question des Ouïghours, – vieille technique maligne de la carotte et du bâton, sauf que la carotte est pourrie et le bâton plutôt en balsa qu’en chêne.
M.K. poursuit : « Dans l'avalanche de commentaires chinois sur le conflit ukrainien, un rapport qui retient l'attention par son incisivité et sa perspicacité est une interview parue dans le ‘Global Times’ intitulée ‘Le conflit Russie-Ukraine peut être considéré comme un “modèle” des actions possibles des États-Unis en Asie : Zheng Yongnia, – le fantôme de l'OTAN’.
» Zheng Yongnian est surtout connu comme une autorité internationale en matière de politique chinoise, d’économie politique et du PCC. Il a affirmé catégoriquement que l'expansion de l’OTAN ne s’arrêtera pas et qu’elle s’étendra probablement à l'Asie.
» Selon lui, les États-Unis sont déjà en train de mettre en place “le prototype d'une “OTAN asiatique”, – faisant référence à l'AUKUS, au Quad, au Five Eyes, à la stratégie indo-pacifique, aux démarches des États-Unis vis-à-vis du Vietnam et de Singapour. Deuxièmement, il a déclaré que la Chine devait s’attendre à une crise de type ukrainien dans “de nombreux pays et régions” d’Asie et que “l'expansion de l’OTAN ne s’arrêtera que lorsqu’un autre bloc pourra lui faire concurrence et constituer un contrepoids”.
» Troisièmement, si l'ouverture économique et l'interdépendance de la Chine sont ses points forts, cela n’empêchera peut-être pas une guerre mais pourra probablement la ralentir. Il a déclaré sans ambages : “Une fois que des conflits féroces se produiront entre la Chine et les États-Unis, ces derniers excluront-ils la Chine du système SWIFT comme ils l'ont fait avec la Russie ? Mon opinion est : 100 % OUI”. Cela dit, l'économie chinoise, profondément ancrée dans l'Occident, peut faire faire subir à ce dernier une réelle souffrance. »
Mis en ligne le 23 mars 2022 à 11H10