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529913 mars 2022 (14H00) – « [L]'évangile [libéral] est toujours radieusement vrai… »... Il est vrai que cette citation de David Brooks, qu’Alastair Crooke présente en tête de son texte, possède, au second degré à peine, avec une charge de folle ironie devant la folie du simulacre, le zèle religieux de type psychiatrique, la volonté complètement schizophrénique accompagnant l’épisode maniaque de nous assurer de la véracité indiscutable de l’illusion, enfin une sorte le déferlement de l’hallucination exaltée et extatique... Tout cela ! Tout cela pour nous confondre dans une stupéfaction sans fin : ces gens tiennent droite leur plume et signent dans le distingué New York ‘Times’ qui est le canard de référence, et tout le monde danse, le NYT en premier, et la civilisation ad hoc de suivre le rythme de quelque chose qui rappelle vaguement la carmagnole, mais au rythme du « credo du libéralisme », sur le pont un peu incliné du ‘Titanic’, mais qu’importe nous tenons le cap ! En avant toute vers les profondeurs !
Je veux dire, – « [Le] crédo du libéralisme toujours radieusement vrai… », un crédo comme celui de l’Évangile n’est-ce pas, qui connaît une nouvelle heure de gloire grâce à la “démocratie ukrainienne” comme on dirait “démocratie athénienne” (ça sonne pareil) ; laquelle renaîtrait de ce qu’on croirait être ses cendres provoquées par d’incroyables “méchants” chenillés et cliquetant comme d’affreux blindés envahisseurs et violeurs de toutes nos libertés sacrées ; laquelle “démocratie ukrainienne” tient à bout de bras notre liberté, car l’Ukraine lutte en vérité pour l’avenir du monde et notre paradis des “lendemains qui vocalisent, qui modulent, qui contre-utent à décorner les bœufs”...
Aurait-on imaginé, à Hollywood, aux temps lointains des scénaristes à la petite-semaine comme notre civilisation sait fort bon usage, des Scott Fitzgerald et des William Faulkner en manque de $dollars$, de composer scénario plus abracadabrantesque ? Un film qui se serait appelé ‘Kiev’ au lieu de ‘Casablanca’, annonçant que sonne l’heure de la libération, l’heure de la démocratie, avec une Victoria Nuland saluant, larmes-Bergman aux yeux, dans le brouillard des grandes steppes, un Zelenski-Bogart qui va monter à bord d’un MiG-29 polonais loué par l’ l’US Air Force ?
Voici la chose, – “cette citation de David Brooks”, – citation du petit gribouilleur de service, suivie d’une courte question de Crooke, étonnée, d’une ironie fatiguée à force d’avoir à supporter ces sornettes, à peine acerbe, tout juste acidulé, tout juste amarescent disons, du latin ‘amarescere’ qui est dit de “devenir amer”... Car comment peut-on, monsieur David Brooks, comment peut-on arriver à débusquer le génie d’une telle tirade ? Allons, monsieur David Brooks, dites-nous votre secret d’alchimiste de la démocratie...
« David Brooks, dans le New York Times, élève ce sentiment de culpabilité à des niveaux supérieurs :
» “Le credo du libéralisme connaît un second souffle [et] nous rappelle non seulement ce que c'est que de croire à la démocratie, à l'ordre libéral et à l'honneur national, mais aussi d'agir courageusement au nom de ces choses. Ils nous rappellent comment les revers [ont pu] nous faire douter et rester passifs face à l'évangile de la démocratie. Mais en dépit de tous nos échecs, l'évangile est toujours radieusement vrai…” »
» L'Ukraine peut être beaucoup de choses... mais un «“évangile de la démocratie” ? »
Le reste est en effet un superbe travail d’Alastair Crooke, surtout attaché ici à observer, à tenter de prévoir, de mesurer ce que seront les dégâts que nous nous faisons et allons nous faire à nous-mêmes... Nos prodigieuses performances en matière de “guerre de la communication”, notre prodigieuse capacité, presque bénédiction divine, de fabuler, d’affabuler, de singer dans l’arrière-cuisine de l’arrière-caverne de la caverne de Platon ; notre prodigieuse disposition à fabriquer encore et encore des décors de théâtre en carton mâché et dégusté, à égrener de sublimes et stupidissmes narrative que gobent et impriment les journalistes les plus libres du monde, si libre que la soumission leur paraît le havre même protégeant la pureté de cette liberté. Et puis ces horribles bombes ! Et ces émouvantes plaintes entonnées pour toutes les victimes ! Il faut dire que mes compatriotes ont des tonnes et des tonnes de larmes à rattraper, celles qu’ils n’ont jamais versées pour les Serbes, pour les Irakiens, pour les Libyens, pour les Syriens, pour les Houthis...
... Tiens, c’est moi qui ait écrit tout cela ? Ne devrais-je pas consulter du côté du « Cuckoo’s Nest » ? En attendant, laisser la plume à Alastair Crooke, pour qu’il nous donne sa leçon de lucide intelligence.
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Nous savons tous que la couverture médiatique de l'Ukraine par les médias occidentaux a été très chargée, jouant sur les sentiments de sympathie de l'Occident pour (certaines) “victimes” défavorisées, et orientant les sentiments vers une indignation morale qui insiste, – voire exige – une rétribution et une punition pour les auteurs présumés.
David Brooks, dans le New York Times, élève ce sentiment de culpabilité à des niveaux supérieurs :
« Le credo du libéralisme connaît un second souffle [et] nous rappelle non seulement ce que c'est que de croire à la démocratie, à l'ordre libéral et à l'honneur national, mais aussi d'agir courageusement au nom de ces choses. Ils nous rappellent comment les revers [ont pu] nous faire douter et rester passifs face à l'évangile de la démocratie. Mais en dépit de tous nos échecs, l'évangile est toujours radieusement vrai… »
L'Ukraine peut être beaucoup de choses... mais un « évangile de la démocratie » ?
Toute crise grave, bien sûr, est aussi une occasion de mythopoésie, – surtout en période d'anomie, lorsqu'une moitié de la société, découragée, croit que son pays ne s'investit plus en elle et « que les systèmes économiques et politiques (et les gens qui les dirigent), sont empilés contre [elle], – quoi que vous fassiez ».
L'establishment anglo-américain s'est montré habile à comprendre qu'en raison de cette anomie et de l’érosion de notre “canopée sacrée”, un “noble mensonge” peut être utilisé pour donner un dernier souffle à un ordre fondé sur des règles. Son pouvoir inhérent peut être exploité pour générer l'indignation comme casus belli pour le libéralisme mondial. Après tout, quelle meilleure force unificatrice que le “grand projet américain” de la guerre pour stimuler le désir d'une signification nationale réappropriée.
L'Occident a porté la domination de l’“espace d'information” à de nouveaux sommets : il a consolidé les médias, resserré son emprise sur l'information, marginalisé les quelques journalistes d’investigation qui subsistent et réduit le scepticisme à néant en le qualifiant d'apaisement ou de “poutinisme”. La liberté de pensée en ligne n'est pas autorisée ; les perspectives de diffusion sélectives sont supprimées ou autorisées (par exemple, les sympathies pro-néonazies et la violence à caractère politique contre les Russes et la Russie) ; un monopole de la vérité est ainsi établi. Lorsqu'elle est prise en flagrant délit de fausseté par rapport au dogme, toute intrusion errante est tout simplement “néantisée” du point de vue algorithmique.
Il ne fait aucun doute que l'Occident a raffiné ce mode de combat au plus haut point, mais son succès même diffuse également ses propres agents pathogènes dans les capillaires occidentaux. Une fois mis en branle, ce mode de combat possède tout le pouvoir d’accoutumance des jeux en ligne. Écrivez le script d'un nouveau scénario, dirigez sa production, puis mettez-le en scène sur vidéo. Beaucoup ne croiront peut-être pas le résultat, mais ils ne pourront rien faire d'autre que de le regarder en silence, frustrés. La partie est terminée. Vous avez “gagné”.
Sauf que ce n'est pas le cas. Ce jeu génère sa propre dynamique. Il y en a toujours un autre, à portée de main, pour remplacer la raillerie du dernier joueur à l'égard de Poutine ; pour saluer le nouvel acte de bravoure désintéressé de la victime ; pour spéculer sur d'autres actes criminels prévus contre elle. Et ainsi, la demande de châtiment et de punition est investie d'un élan imparable. La logique de sa structure fait qu'il est presque impossible pour tout dirigeant politique de s'opposer à la marée montante.
C'est là où nous en sommes. Trois réalités tellement séparées les unes des autres qu'elles ne se touchent en aucun point. Il y a la réalité des opérations psychologiques qui n'a presque aucune ressemblance avec la réalité de la situation militaire sur le terrain. En fait, elles se manifestent comme des inversions polaires l’une de l’autre : une résistance héroïque contre une armée russe défaillante, démoralisée et handicapée. Alors que la réalité est que « Poutine n'est PAS fou et l'invasion russe n'est PAS un échec ».
Ensuite, il y a les réalités contradictoires d'une Europe et des USA unis dans « une entreprise économique et morale de puissance sociale et de moral de combat » (bien qu'au prix d'une certaine abnégation/autoflagellation pour eux-mêmes) pour punir la Russie. L'autre réalité est qu’un “monde en guerre”, – que cette guerre soit cinétique ou financière, – sera un désastre pour l'Europe (et l’Amérique).
La guerre est inflationniste. La guerre est contractionniste (et inflationniste aussi). Tout, – le pétrole, le gaz, les métaux, etc., – augmente vertigineusement, et toute la chaîne de production alimentaire est soumise à des pressions de toutes parts. Mais cette situation est clairement moins désastreuse pour un super fournisseur de produits alimentaires et de matières premières comme la Russie.
La troisième série de réalités contradictoires est, d'une part, la focalisation exclusive et sans contexte sur les événements en Ukraine, qui efface ce moment d’inflexion politique et économique mondiale, et, d’autre part, l’énorme phénomène qu’est le mégaprojet Russie-Chine pour forcer un retrait et une protection de l’ensemble de l’ordre hégémonique “fondé sur des règles”.
Il y a d'autres réalités contradictoires (comme celle de la Russie isolée et évincée par opposition à la réalité qu'une grande partie de la planète ne soutient pas les sanctions punitives américaines et européennes), – mais peu importe.
La question n'est pas seulement de savoir ce qui se passe lorsque ces réalités se heurtent, mais ce qui se passe lorsque l'une ou l'autre “réalité”, qui a déjà une charge hyperémotive et moralisatrice, est forcée de prendre pleinement conscience qu'elle a eu TORT ?
C'est le pathogène inhérent au fait de pousser à l’extrême le champ de bataille de la domination de l'information. Il faut se poser la question suivante : dans quel sens les émotions se transformeront-elles si tout le battage médiatique tombe à plat et que le “méchant” gagne la partie ? Les gens se retourneront-ils contre leurs dirigeants actuels ou choisiront-ils de redoubler d'efforts et de réclamer davantage de “guerre” alors que leurs instincts se rebellent contre le constat d'échec infligé à leurs convictions quasi-religieuses ? L’issue de ce dilemme psychique peut déterminer si nous nous dirigeons vers une escalade et une guerre étendue, ou non.
Des responsables du renseignement américain ont affirmé mardi que Poutine est “désespéré” de mettre fin au conflit en Ukraine, certains suggérant en privé qu’il pourrait même faire exploser une arme nucléaire tactique dans une ville ukrainienne pour y parvenir. Alimenté par ses déceptions, Poutine pourrait avoir recours à une petite arme nucléaire : « Vous savez, la doctrine russe veut que l'on escalade pour dés-escalader, et je pense donc que le risque augmenterait, conformément à la doctrine », a déclaré Burns, directeur de la CIA et ancien ambassadeur des États-Unis à Moscou.
Nous y voilà... la prochaine étape de l'escalade. Elle est maintenant attribuée à Poutine, mais le fait est qu'elle a été rendue publique par la CIA. Est-ce une préparation du terrain ? Il est peu probable qu'une escalade à ce niveau soit envisagée, tant que l’option d’enfoncer la Russie dans un bourbier ukrainien reste fermement envisagée. Si la narrative de la guerre psychologique, – dont dépendent tant de choses, – ne résiste pas à la réalité du terrain, l'opinion publique exigera des réponses. Pourquoi ont-ils été conduits sur “The Primpose Path” ? Le revers de la “canopée sacrée” serait immense.
Des laboratoires biologiques ont été découverts en Ukraine qui auraient un lien avec les Etats-Unis : Interrogée à leur sujet, Victoria Nuland a étonnamment admis leur existence, mais a déclaré « qu'elle craint que la Russie ne les obtienne et qu'elle est sûre à 100% que, s'il y a une attaque biologique, elle viendra de la Russie. ». Jeudi, les médias britanniques titraient en première page : « Poutine prépare une attaque aux armes chimiques en Ukraine ». Il est clair que le facteur peur est renforcé pour soutenir une stratégie d’insurrection à long terme contre la Russie en Ukraine occidentale. Il s'agit, comme l'a laissé entendre David Brooks, du dernier souffle pour la défense de l'ordre mondial libéral.
Tout ce battage médiatique, – armes nucléaires tactiques, armes biologiques et chimiques, – peut-il vraiment nous conduire à la guerre ? James Carden, dans son article, affirme que c'est possible, – et que ça l’a été. Il cite un exemple :
« Dans une lettre privée écrite en 1918, le chancelier allemand récemment déchu a admis qu’à l'approche de la Grande Guerre, “il y avait des circonstances particulières qui militaient en faveur de la guerre, notamment celles où l’Allemagne, en 1870-71, est entrée dans le cercle des grandes puissances” et est devenue “l’objet d'une envie vengeresse de la part des autres grandes puissances, en grande partie, mais pas entièrement, par sa propre faute”.
» Pourtant, Bethmann voyait un autre facteur crucial à l'œuvre : celui de l'opinion publique. “Comment expliquer autrement, demande-t-il, le zèle insensé et passionné qui a permis à des pays comme l'Italie, la Roumanie et même l’Amérique, qui n’étaient pas impliqués dans la guerre à l'origine, de n'avoir aucun répit avant de s'être eux aussi plongés dans le bain de sang ? Il s'agit certainement de l'expression immédiate et tangible d'une disposition générale à la guerre dans le monde”. »
Face à la perspective que Poutine puisse parvenir à ses fins, sans guerre générale, comment l'Europe et l'Amérique pourraient-elles réagir ? Elles pourraient réagir très différemment.
Tout d'abord, nous devons nous rappeler que l'un des objectifs de cette “fièvre de guerre” a toujours été de lier l'Europe aux États-Unis et à l'OTAN, et d’empêcher la Russie et la Chine de coopter l'Europe dans le projet d'intégration économique du grand Hartland asiatique, – laissant ainsi les États-Unis comme une “île” maritime isolée, stratégiquement parlant.
Les néo-conservateurs purs et durs ont obtenu des résultats positifs : Nordstream 2 est annulé, – laissant l'Europe sans une source d'énergie sûre et bon marché. Dès le départ, le projet européen a été conçu comme un mariage entre les ressources russes et la capacité de production européenne. Cette option est désormais révolue. L’UE s'est entièrement liée à la “fièvre” et à la sphère américaine. Et elle a érigé un “rideau de fer” contre la Russie (et par extension la Chine). Elle s'est “sanctionnée” dans un paradigme d'énergie et de produits de base à coût élevé et s'est transformée en un marché captif pour les grandes entreprises énergétiques américaines et la technologie américaine.
L'UE a toujours aimé s'imaginer comme un imperium libéral. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Son ‘Re-Set’ de Davos, conçu pour prendre de vitesse l'Amérique, n'existe plus. Les quatre “transitions” clés sur lesquelles Bruxelles comptait pour faire passer son influence du niveau national et au niveau mondial supranational sont caduques : les réglementations sanitaires mondiales du “passeport vert”, le climat, l'automatisation et les cadres réglementaires monétaires, – pour une raison ou une autre, – ont échoué et ne sont plus à l’ordre du jour.
L'UE comptait sur ces transitions pour imprimer une énorme quantité d'argent. Elle en a besoin pour liquider un système surendetté. En l'absence de ce point d'ancrage, elle envisage de créer une caisse noire (hautement inflationniste) (apparemment pour la défense et le remplacement de l'énergie russe), financée par des euro-obligations. (Il sera intéressant de voir si les “quatre pays économes” de l'UE adhèrent à ce stratagème de mutualisation de la dette).
Pourtant, l'inflation, – déjà élevée et qui accélère, – est à l'origine de la crise à laquelle Bruxelles est confrontée. Il n'y a pas grand-chose à faire à ce sujet, compte tenu des sanctions que l'UE a prises à l'encontre de la Russie, – tous les prix augmentent vertigineusement. Quant à l'autre lacune, l’Europe n'a aucune chance de trouver 200 milliards de mètres cubes de gaz ailleurs pour remplacer la Russie, que ce soit en Algérie, au Qatar ou au Turkménistan, – sans parler du fait que l'UE ne dispose pas des terminaux GNL nécessaires.
Les Européens sont confrontés à un avenir sombre fait de flambée des prix et de contraction économique. Pour l'instant, ils ne peuvent offrir que peu de dissidence politique aux élites qui les contrôlent. Les cadres d'une véritable opposition (par opposition à une opposition symbolique) en Europe ont été en grande partie démantelés dans le zèle de Bruxelles à réprimer le “populisme”. Les citoyens européens supporteront cette perspective dans une colère maussade (jusqu'à ce que la douleur devienne insupportable).
Aux États-Unis, cependant, le “populisme” n'est pas mort. Quelque 30 membres du Congrès du GOP ont choisi de se retirer lors des prochaines élections de mi-mandat. Nous pourrions bien assister à une recrudescence du sentiment populiste américain en novembre. Le fait est que le populisme américain est traditionnellement conservateur sur le plan fiscal. Et il semble que Wall Street évolue également dans cette direction : c'est-à-dire qu’il pourrait se préparer à abandonner Biden et à soutenir une plus grande rigueur fiscale.
C'est potentiellement énorme. Cette semaine, le directeur de la Réserve fédérale a déclaré que si une partie de l'inflation américaine record peut être attribuée à la Fed, le Congrès est également responsable. Cela se traduit en gros par “Arrêtez les grosses dépenses, Biden !”. La Fed a besoin de l'espace nécessaire pour augmenter les taux d'intérêt. Le directeur de la Citi Bank s'est exprimé dans le même sens.
Wall Street va-t-il changer de camp (il a soutenu Biden lors des dernières élections), et ainsi agrandir la marge de la probable majorité républicaine au Congrès ? Si tel est le cas, avec une majorité suffisante, tout peut devenir (politiquement) possible. Le conservatisme républicain traditionnel (c'est-à-dire avant le flirt avec les faucons néoconservateurs) est très prudent vis-à-vis de l'aventurisme étranger.
« Qu’il s'agisse des ‘Black Live Matters’, du coronavirus ou maintenant de l'Ukraine, chaque question est abordée en termes apocalyptiques et avec une peur gargantuesque. Mais, pour ce qui est de toutes ces frayeurs :
» Les ‘déplorables’ ont déjà donné ». (... En paraphrasant)
(*) En adaptant cette phrase de « This is what liberal war fever looks like » (James Carden, dans ‘The Spectator’)