Un Américain sur 32 est en prison ou en liberté conditionnelle

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La “société carcérale” n’est pas, aux Etats-Unis, un phénomène marginal. C’est une minorité importante, avec plus de 7 millions de personnes touchées : 2,2 millions en prison, 4,1 millions en période de probation et 784.208 libérés sur parole.

Les 2,2 millions de personnes en prison représentent une augmentation de 2,7% par rapport à 2005, ce qui constitue un des taux d’augmentation les plus importants qu’aient connus les USA.

Le système carcéral aux USA est sans conteste possible le premier du monde et constitue un aspect important d’une société que le système estime devoir structurer et “contraindre légalement” à l’aide de mesures très importantes de coercition. Si l’on ne peut parler de “Goulag américaniste” au sens strict de l’expression, à cause des conditions très différentes du monde carcéral soviétique, les similitudes existent quant au rôle social et socio-politique de l’ensemble carcéral. La violence de contrainte est endémique dans le “système carcéral” US, mais sous une forme différente du Goulag ; elle constitue une sorte de “ciment formateur” qui affecte toutes les personnes étant passées par la prison, tandis que les suites contribuent largement à la stabilité du système (plus de 20% de la population noire en âge de voter est privée de ses droits civiques suite à une peine de prison, ce qui allège considérablement la capacité oppositionnelle de cette minorité).

Un phénomène récent, indique une dépêche AP, concerne l’augmentation très rapide de la population féminine.

«Men still far outnumber women in prisons and jails, but the female population is growing faster. Over the past year, the female population in state or federal prison increased 2.6 percent while the number of male inmates rose 1.9 percent. By year's end, 7 percent of all inmates were women. The gender figures do not include inmates in local jails.

»“Today's figures fail to capture incarceration's impact on the thousands of children left behind by mothers in prison,” Marc Mauer, the executive director of the Sentencing Project, a Washington-based group supporting criminal justice reform, said in a statement. “Misguided policies that create harsher sentences for nonviolent drug offenses are disproportionately responsible for the increasing rates of women in prisons and jails.”

»From 1995 to 2003, inmates in federal prison for drug offenses have accounted for 49 percent of total prison population growth.

(…)

»Racial disparities among prisoners persist. In the 25-29 age group, 8.1 percent of black men — about one in 13 — are incarcerated, compared with 2.6 percent of Hispanic men and 1.1 percent of white men. And it's not much different among women. By the end of 2005, black women were more than twice as likely as Hispanics and over three times as likely as white women to be in prison.»


Mis en ligne le 1er décembre 2006 à 16H00