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1962A Washington, il est de plus en plus question d’une attaque contre l’Iran. On parle de septembre, voire du 11 septembre (jour où Petraeus doit témoigner devant le Congrès), et la tactique évoquée pourrait être plutôt des raids de représailles contre l’ICGR, ou cette sorte de manœuvres. Mais, contrairement à des occurences précédentes (fausses alertes d’attaque contre l’Iran, attaque contre l’Irak), le climat semble plus résolu contre cette attaque. Une chronique comme celle de Justin Raimundo, aujourd'hui sur Antiwar.com, semble le montrer.
Particulièrement significatif, également, le texte de Ray McGovern, dont on a déjà parlé comme membre du VIPS, cette sorte de “CIA dissidente” regroupant d’anciens officiers de la CIA démissionnaires et passés dans l’opposition. VIPS est très influent et a beaucoup de contacts avec les milieux de la sécurité nationale. Dans un texte publié notamment sur Antiwar.com aujourd’hui et sur ConsortiumNews.com hier, McGovern envisage une situation qui est de plus en plus évoquée, selon les conditions de la possible attaque: une attitude d’insubordination de la part de chefs militaires refusant les ordres d’attaque. McGovern recommande de donner une base juridique à cette position extraordinaire qu’il appelle de ses voeux, notamment le lancement accéléré d’une procédure de destitution. Le but de cette procédure serait alors moins la destitution elle-même que de fournir un prétexte juridique pour un refus d’obéissance des chefs militaires.
McGovern : «In my view, air strikes on Iran are inevitable, unless grassroots America can arrange a backbone transplant for Congress.
»The House needs to begin impeachment proceedings without delay. These, in turn, could possibly give our senior military leaders second thoughts about unleashing the dogs of wider war.
»Rabies shots recommended: for this time those dogs can, and will, come back and bite us.
»Yes, some of us have been saying that for many months. The deterioration of the U.S. position in Iraq; the perceived need for a scapegoat; the continuing deference given to perceived Israeli security concerns; and the fact that time is running out for the Bush/Cheney administration to end Iran’s nuclear program together make a volatile mix.»
Ce n’est pas la première fois qu’une telle possibilité est évoquée : une insubordination de certains chefs militaires. L’idée est mentionnée depuis des révélations de Symour Hersh en juillet 2006 notamment, avec la mention du refus des militaires d’envisager l’option nucléaire contre l’Iran, avec menace de démissions à la clef; jusqu’au plus récent «an attack on Iran will not happen on my watch» de l’amiral Fallon, commandant en chef en fonction de Central Command, dont dépend l’Iran. L’actuel climat au sein de la hiérarchie militaire est aussi une confirmation que les hypothèses d’insubordination peuvent être considérées avec un certain sérieux.
Dans tous les cas, — c'est-à-dire essentiellement dans le cas où les intentions d’attaque sont confirmées, — il semble que la Grande République va traverser, en septembre, une des périodes les plus critiques de son histoire moderne, au niveau de la stabilité intérieure du système.
Mis en ligne le 31 août 2007 à 18H08
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