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548La chronique du jour de Justin Raimundo vaut d’être lue parce qu’elle embrasse bien le débat qui est en train d’embraser l’Amérique. Raimundo présente assez justement la position de ses archi-adversaires, les néo-conservateurs, qui se montrent également très critiques de l’administration.
Le titre de la chronique (« Katrina and the End of Illusions — The storm passes – or has it only just begun? ») restitue bien l’atmosphère que dépeint le texte. La sensation générale est qu’une nouvelle époque s’ouvre, — l’ère “post-Katrina”. Elle est caractérisée par des inconnus, des incertitudes et un sentiment général de grand malaise, renversant complètement le sentiment initial qui avait suivi l’attaque du 11 septembre 2001, — et qui s’était largement délité depuis.
Notons cette remarque, qui marque bien l’ampleur du malaise et du bouleversement (et nous renforce dans notre analyse psychologique de notre F&C du 2 septembre) puisqu’on y voit le libertarien de la droite isolationniste Justin Raimundo se déclarer au moins à moitié d’accord avec le néo-conservateur de la droite interventionniste David Brooks : « I also agree with Brooks about the political and cultural meaning of the post-Katrina malaise: “People are mad as hell, unwilling to take it anymore.” I think we would disagree, however, on the proper focus of the peoples' anger: Brooks would place it at the feet of “incompetent” leaders. I, on the other hand, would point to a larger problem: the delegitimization of the system itself, not just its leaders. The post-9/11 era, which has witnessed the puncturing of American hubris on a grand scale, signals the end of our illusions, many of which have been very dear to our hearts. »
Aujourd’hui, l’Amérique retient son souffle. Le monde devrait en faire autant.
Mis en ligne le 7 septembre 2005 à 09H36