Un conseil : n’espérez pas trop des démocrates sur le commerce et la crise climatique

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Le chef des services économiques du Guardian, Larry Elliott, publie un article des plus intéressants dans les éditions de ce jour du quotidien.

Elliott s’élève contre les espoirs soulevés en Europe par l’arrivée d’une majorité démocrate au Congrès, notamment dans deux domaines :

• Le commerce, et notamment les négociations multilatérales du Doha Round. On espérerait que l’arrivée des démocrates débloquerait indirectement et a contrario (en convainquant Bush de faire immédiatement des concessions pour aboutir à un accord, avant l’installation du nouveau Congrès) ces négociations, ce qui empêcherait le blocage de la globalisation.

• Les démocrates seraient perçus comme beaucoup plus favorables à la protection de l’environnement et à la lutte contre la crise climatique et accueilleraient avec faveur les propositions britanniques autour du rapport Stern.

Elliott développe tous les arguments en faveur de ces propositions diverses qu’on aimerait voir approuvées par les Américains. Il en est partisan, sans aucun doute. Mais son analyse, froidement réaliste lorsqu’il s’agit d’apprécier le comportement probable des démocrates, est beaucoup plus pessimiste, et d’une façon justifiée nous semble-t-il, que ce qui est avancé en général aujourd’hui en Europe et, surtout, au Royaume-Uni.

«So the Democrats take control of the US legislature as the world has to decide whether it wants to act together to solve the problems that confront it. And, yes, there are reasons to expect a shift in emphasis in Washington, but that is all it is going to be. These New Democrats move slowly and only when the focus groups tell them the public is receptive. The message from the midterm elections was not that the American public was demanding greater engagement with the wider world; it was that they wanted something done about Iraq.

(…)

«For those who accept that keeping global temperature rises below 2C is crucial (and not everybody accepts that stricture) they conclude that a “crash programme” is needed to reduce emissions to ensure the peak is reached between 2010 and 2013. On this basis, Blair is right to be pushing the Germans hard about next year's G8 agenda and presumably hopes that the wriggle room offered to the Americans […] will bring Bush, prodded by Congress, to the negotiating table.

»A more likely outcome, however, is that the trade talks remain in cold storage and negotiations on climate change move forward at glacial pace. Why? Because when it comes to economic policy, the Democrats' approach has owed more to protectionism than internationalism, calling for policies that would safeguard American jobs from the forces of globalisation.

(…)

»But for the time being, the Democrat message is more likely to be “troops out” [of Irak] and “import tariffs” than Doha and climate change. And that, let's be in no doubt about it, could have very severe consequences.»


Mis en ligne le 13 novembre 2006 à 01H51