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Les dirigeants divers et variés hors-USA, au lieu de s’en tenir à leurs dépêches diplomatiques bien-aimées et confidentielles, feraient bien de lire, — disponible pour tout le monde, — cette analyse de Capitol Hill Blue du 28 septembre 2005, ainsi que celle du 4 août 2004. Ainsi auraient-ils une meilleure idée de l’état d’esprit et de l’état psychologique tout court de l’homme qui dirige la plus grande puissance que l’Histoire ait connue.

Voici un exemple de l’atmosphère à la Maison-Blanche en 2005, et celle-ci durant au moins depuis 2004, avec une élection triomphale entre-temps. L’élection triomphale avait tiré les larmes des stylos de nos commentateurs avisés, européens et parisiens, concernant les exceptionnelles capacités du président réélu.

« Depressed and demoralized White House staffers say working at 1600 Pennsylvania Avenue is “life in a hellhole” as they try to deal with a sullen, moody President whose temper tantrums drive staffers crying from the room and bring the business of running the country to a halt. “It’s like working in an insane asylum,” says one White House aide. “People walk around like they’re in a trance. We’re the dance band on the Titanic, playing out our last songs to people who know the ship is sinking and none of us are going to make it.”

» Increasing reports from the usually tight-lipped staff of the Bush Administration talk of a West Wing dominated by gallows humor, long faces and a depression that has all but paralyzed daily routines. “If POTUS (President of the United States) is on the road you can breathe a little easier for the day, knowing that those with him are catching hell and the mood will be a little easier in the Wing (West Wing) until he returns,” says another aide. »


Vraiment, nous insistons: plutôt que pantoufler pompeusement à propos du danger apocalyptique du terrorisme planétaire et du “choc des civilisations”, nos éminences devraient tourner un oeil un peu plus frais vers ce qui se passe sur les rives du Potomac. L’Amérique est immense et puissante, certes, et l’on sait que c’était également le cas du Titanic. Comme événement stratégique “bouleversant la donne”, comme disent les experts, on ne fait pas mieux. Faudrait-il encore qu’ils se débarrassent de la fascination enfantine pour l’American Dream qui colore toutes leurs opinions lorsqu’il s’agit de l’Amérique.


Mis en ligne le 3 octobre 2005 à 10H30