Un succès au G8 malgré tout?

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Certains, notamment en Allemagne, estiment que le G8 a été la marque d’un succès diplomatique réel : ou comment faire céder les USA. Malgré la vacuité et l’absence de réel effet politique de cette victoire-là, disons qu’on peut effectivement parler de “succès” en matière de communications. Les USA ont dû reculer sous la poussée combinée et unitaire des Européens. Si cela n’apporte aucun avantage sur la matière considérée (la lutte contre le réchauffement climatique), cela mesure la réduction vertigineuse de la puissance US, qui n’a plus aujourd’hui la capacité de rallier les autres pays à ses ukase et qui ne peut plus se payer le luxe de rester isolée.

Le site WSWS.org résume ainsi, aujourd’hui, cet aspect du sommet du G8, consacrant le déclin accéléré de la puissance d’influence des USA. (Ce n’est pas pour autant qu’on adoptera la “thèse” du bloc européen qui s’est formé en la circonstance, comme une formule destinée à se structurer : c’est une alliance de circonstance, qui se justifie mais qui n’a aucun caractère structuré d’automaticité.)

«Thus, the Süddeutsche Zeitung regards one of most important successes of the summit to be the fact that the four European participants had stood as a bloc against the US. The newspaper’s July 8 editorial states: “Half of the G8 countries—the four European states—remained together to the end; they stayed together in a bloc. Under pressure from Angela Merkel, they stuck to their positions. It was the others who moved. In the end, they had no other choice.”

»The word “bloc” is crucial, because the real issue centres on the building of great-power blocs. The German political elite, in particular, has long maintained that it can advance against the US on an international level only if it succeeds in imposing a common line on Europe.

»Now, for the first time in recent history, it was possible on the basis of the climate question to develop a united front between Germany, France, England and Italy and force the American president to make concessions—even though they were largely of a verbal nature. This is considered to be a precedent for dealing with other controversial topics, particularly in the field of foreign policy.»


Mis en ligne le 9 juin 2007 à 15H29