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858Dans ses éditions du 4 juin, le Daily Telegraph de Londres décrit un exercice de simulation de crise et de situation de guerre qui vient d’impliquer la direction américaine (Maison-Blanche, département d’État, Pentagone, etc). L’exercice New Map impliquait plusieurs crises simultanées, avec l’Iran et la Corée du Nord principalement.
Connaissant l’administration GW, on pouvait s’attendre à des initiatives radicales, des offensives décidées, éventuellement le feu nucléaire qui semble tous les démanger. Rien de semblable. Un des arbitres de ce “jeu de guerre” (War Game) eut ce commentaire : « Astonishing. They are reacting like the Senate: talk, talk, talk, and letting China walk all over them. »
Finalement, la situation a pu être contenue, tant il est écrit qu’à Washington aucun exercice de crise ne se termine complètement au désavantage de Washington. Après que la Chine et l’Iran (et le Brésil !) aient pris le dessus sur Washington, tout cela sans affrontement militaire (autre surprise), la diplomatie US réussit à refaire le terrain perdu, cela sans plan particulier, en agissant simplement selon les normes diplomatiques. Finalement, Washington termina “second” de l’exercice (autre surprise, tout de même), derrière la Chine, — mais, cette seconde place considérée comme une victoire.
« But ultimately China's and Iran's internal weaknesses put a brake on their ambitions. China was awarded first place in the ‘game’, but only just, and America came a close second. “So was the US losing?” asked Mr Barnett, who believes in conciliating and not confronting China. “From the point of view of the American people the presidents [in the game] would be pretty popular. Americans are not getting killed in a war and are not 'meddling'. No major wars — this is the definition of a happy ending. America was losing to win.” »
L’Amérique « was losing to win »? Difficile de croire que la formule plaira aux néo-conservateurs. Si cette formule semble renvoyer à une évolution des capacités et des ambitions US (notamment en raison du revers irakien et l’érosion de la puissance militaire US), la description de l’exercice montre surtout de la confusion, une domination grandissante des processus paralysants de la bureaucratie et l’action politique américaine laissée aux habitudes retrouvées de la diplomatie du département d’État, sans consigne ni plan particuliers, simplement pour limiter les dégâts.
Mis en ligne le 5 juin 2005 à 13H10