Une évaluation du coût global du système anti-missiles US

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Le centre d’étude CDI (Center for Defense Information) a calculé à partir des projections du Congressional Budget Office (CBO) les perspectives de coût du réseau anti-missiles US. Actuellement, ce coût (comprenant certains composants qui ne sont pas repris dans le programme spécifique) est évalué autour de $10 milliards par an. Utilisant les données du CBO, le CDI estime qu’il atteindra $15 à $18 milliards par an en 2016, année du sommet de l’activité budgétaire du programme.

«In a new report by the Congressional Budget Office (CBO) that looks at military spending between now and 2024, total investment costs for missile defense are expected to hit their highest point in 2016: $15 billion ($18 billion, if cost risk is included). This peak in spending is three years later than the CBO had anticipated when doing its projection in October 2005, largely due to delays in a few of the programs.»

Ces prévisions, notamment avec les délais annoncés, impliquent que le programme anti-missiles est en train d’entrer dans sa phase la plus active d’institutionnalisation au Pentagone (comme il l’avait été dans la première phase, du temps de la SDI et de l’URSS — en gros jusqu’en 1990-91). Le programme dans sa conformation actuelle définie et lancée dans les années 2001-2005 devrait au moins durer jusqu’autour de 2025 et atteindre, en dépenses cumulées dans sa phase actuelle entre $200 à $250 milliards. C’est bien entendu notablement plus que la phase SDI, où les dépenses atteignaient entre $5 et $10 milliards par an et qui totalisèrent pour tout le programme autour de $75 milliards. (La SDI n’avait abouti à aucun déploiement, servant surtout d’officine de recyclage d’importantes sommes d’argent pour les armes impliquées et pour l’industrie. L’actuel programme devrait aboutir, lui, à certains déploiements, ne serait-ce qu’au niveau d’unités navales type-AEGIS et de stations terrestres fixes. Par contre, le programme actuel est beaucoup moins ambitieux que l’utopique SDI, dont Reagan espérait faire un rideau étanche contre les forces nucléaires stratégiques soviétiques. Il est prévu pour affronter des “menaces” type iraniennes ou nord-coréennes, qui restent évidemment à définir au-delà de l’arsenal rhétorique américaniste.)


Mis en ligne le 14 novembre 2006 à 18H27