Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.
1214On note, dans notre rubrique “Nos Choix”, la présence de trois articles témoignant d’un nouveau climat de bellicisme en cours de développement à Washington: c’est-à-dire, du bellicisme plaqué sur une situation belliciste sans cesse renforcée par des vagues bellicistes nouvelles depuis le 11 septembre 2001, comme si le bellicisme semblait sans fin à Washington, comme si rien d’autre que la guerre ne pouvait occuper les pensées de l’establishment. Les trois articles sont du San Francisco Chronicle du 4 avril, du Washington Times du même jour et du site Antiwar.com du 5 avril.
Nous reviendrons certainement sur ce climat nouveau, qui est un événement washingtonien de plus, toujours dans le même sens. On voit que l’affaire porte sur le volume des forces (il faut les augmenter, quitte à rétablir la conscription) ; sur la capacité de faire une guerre, une autre guerre, une autre encore, etc. (à commencer par l’Iran) ; et enfin sur les élections de 2008, où l’on fera assaut de bellicisme pour être élu, nul n’en doit douter.
En effet (à propos de l’élection de 2008), les instigateurs de cette nouvelle poussée de bellicisme sont plutôt les démocrates, y compris les “progressistes” du PAC (le think tank Progressive Action Center). Il n’y a plus aucune attitude de raison, aucun caractère de mesure capable d’arrêter la fièvre des esprits washingtoniens. Le bellicisme est devenu la seule référence acceptable de la compétition politicienne à Washington. Bientôt, les neocons et Rumsfeld seront accusés de mollesse, voire d’esprit munichois. Washington est en train de développer, dans ses débats internes, un état d’esprit rappelant le maximalisme inéluctable des régimes révolutionnaires (la France, en 1790-94).
Mis en ligne le 6 avril 2005, à 05H30