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169416 avril 2011 — Il y a à peu près 150 ans (ne chicanons pas : le 12 avril 1861) éclataient, au Fort Sumter, près de Charleston, les premiers coups de feu de ce que nous appelons la Guerre de Sécession, et de ce qu’ils appellent the Civil War. Un excellent érudit clôt un non moins excellent article sur ce conflit en tous points extraordinaire par ces mots, qui valent pour aujourd’hui, 16 avril 2011 : «The Civil War endures…» (Et le titre, donc : «The disunion forever: Why the US Civil War still divides America 150 years on»)
Justement parce qu’il dure toujours aujourd’hui, nous voulons dire dans les esprits pour le moins et sans aucun doute dans les psychologies, dans les actes épisodiquement, ce conflit est l’objet de tant de déformations, de désinformation, de transformations partisanes, de déformations idéologiques… Pour cette raison, nous avions entamé cet article du professeur d’histoire américaine à l’université de Nottingham, John Ashworth, avec un œil réticent et l’esprit considérablement soupçonneux. D’une certaine façon, même si nous avons d’autres choses à dire que celles qu’écrit le professeur Ashworth, cette réticence a été vaincue… L’article est excellent, et il n’est pas indifférent de le lire parce qu’il offre une approche originale, certainement enrichissante, de cet événement. (Cela se lit dans The Independent, le 14 avril 2011.)
Nous sommes absolument d’accord : la Guerre de Sécession dure toujours. Pourquoi ? Eh bien, comme dirait La Palice, parce qu’elle n’est pas finie… Cette lapalissade va plus loin qu’il ne paraît. La Guerre de Sécession, qui a une dimension d’“événement de civilisation” dépassant largement les USA, pousse à leur paroxysme certaines conditions fondamentales de notre civilisation, ou de ce que nous nommons “la deuxième civilisation occidentale” ou la “contre-civilisation”, des conditions qui sont toujours en débat aujourd’hui, qui se sont même révélées comme des facteurs essentiels de la crise générale que nous traversons. Aussi leur Civil War et notre Guerre de Sécession doit être considérée selon les deux approches impliquées par ces deux expressions désignant le même événement, parce que les deux approches sont justes même si elles sont chargées de jugements idéologiques différents, et qu’elles s’interpénètrent.
Que dit Ashworth ? Il s’attache principalement à la cause de cette guerre, à sa raison d’être, justement ce qui est au cœur du débat polémique autant qu’historique autour de ce conflit, qui n’est pas vraiment tranché, qui ne peut l’être qu’en accédant au niveau supérieur de l’interprétation d’un événement métahistorique. Ashworth nous aide d’une façon très enrichissante à trancher un sempiternel débat où manipulation, tricherie et tromperie virtualistes s’en donnent à cœur joie. La cause de la Guerre de Sécession, dit la majorité bienpensante, c’est la volonté du Nord, et de Lincoln, d’abolir l’esclavage (cela dit, avec, en sous-entendu absolument impératif, l’argument humanitaire et moralisant : abolir l’esclavage parce que pratique honteuse, attentatoire aux droits de l’homme, raciste, exécrable et insupportable). Une minorité contestataire s’est faite jour d’une façon structurée et puissante dans nos temps modernes et postmodernes, pour contester cette exposé de la cause et lui substituer la question du droit des Etats contre la “dictature” du centre fédéral, et là-dessus l’esclavage n’est qu’un exemple de cet affrontement pour savoir “qui commande ici”… Ashworth expose bien cela, c’est-à-dire la “modernité” chronologique (mais nullement substantielle) de l’argument, son “actualité” si l’on veut.
«The Confederacy's modern defenders often do not seek to defend slavery; instead they argue that slavery was not the central issue of the Civil War. And it is true that there were other causal factors at work. For example, Southerners were wont to emphasise the rights of the states (in opposition to federal power) and modern day neo-Confederates, seeking also to roll back the federal government, find much to admire in their spirit. This attitude resonates with a much wider American hostility to government: Confederates are seen as having been faithful to American libertarian traditions. Although sympathy for the Confederacy is by no means a general characteristic of the modern Tea Party movement which, of course, harks back to the American Revolution rather than to the Civil War, some Tea Party-goers clearly do find much to admire in the Confederacy. Some of them even argue that although in Lincoln the nation elected a Republican he was, in fact, the wrong kind of Republican, one insufficiently committed to low taxes and a weak federal government. Similarly, the many Americans who display the Confederate flag on their car or truck bumpers are not usually applauding slavery, but are instead either affirming a hostility to centralised power or simply expressing a vaguer rebelliousness of spirit.»
…Puis Ashworth, fort habilement et justement selon notre appréciation, relativise l’argument en lui donnant une autre dimension qui est économique, en réintroduisant la question de l’esclavage d’un autre point de vue. Cela revient à poser autrement la question : à quelle préoccupation correspondait l’argument de l’esclavage ?
«Lincoln's election in 1860 as the first Republican president, was the trigger for secession. But rather than being driven by a humanitarian concern for the slave, modern Confederate sympathisers argue the Republicans were motivated by a thirst for economic and political power. They reckon that Lincoln and his party wanted to strengthen the political and economic power of the North, at the expense of the South. Northerners, they say, were racists, like Southerners.
»There is some truth in these claims…»
Cette entame permet à Ashworth, plus loin, de trancher définitivement le débat par ce constat : «So slavery was indeed at the heart of the conflict, though it was not opposed in the North exclusively or even primarily on moral grounds.» En effet, il vient de montrer, dans les quatre ou cinq paragraphes précédents, quelles étaient les préoccupations précises des élites industrielles et économiques nordistes.
«Alongside the moral criticisms of slavery, which not all Republicans endorsed, was a set of political and economic criticisms which virtually all Republicans did accept.
»One claim was that slavery retarded an economy's growth and development. On the eve of the Civil War the South lagged far behind the North in many of the indices of economic and especially industrial development.
»In the growth of towns and cities, in the development of manufacturing industry, in banking provision, in road, railroad and canal mileage, the North was far ahead. Republicans unhesitatingly attributed this to the evil effect of slavery which, it was claimed, destroyed incentives. Similarly Lincoln and the Republicans believed that the slaveholders posed a profound threat to the nation's democratic institutions and values. Only a minority of Southern families owned slaves, but the wealth conferred upon this minority, according to Republicans, meant that they formed an aristocracy that ruled the South with a rod of iron and that was trying to achieve similar control over the nation as a whole. A Republican victory was seen by many in the party as a deliverance – a step toward breaking the power of this Southern aristocracy.
»It is vitally important to note that this political critique of slavery, like the economic criticisms, could be, and was, adopted by some in the Republican party who were not at all concerned with the welfare of the slave. These Republicans were motivated instead by a desire to further the interest of white Americans, whose democratic rights and economic opportunities, they held, were under threat from the Southern elites.»
Le terrain est ainsi péremptoirement déblayé. Présente et contestée pour son importance, la cause de l’esclavage comme argument ne s’impose finalement que pour dissimuler d’une façon conformiste et moraliste, pour ceux qui soutiennent l’argument en se gardant de leur bonne réputation, qu’elle est un prétexte pour une féroce lutte de pouvoir. Le Sud pesait d’un poids considérable dans le contrôle politique et économique des USA, notamment parce que l’esclavage lui donnait ce poids considérable en réunissant des richesses considérables sur un groupe restreint de possédants. Le Nord entendait liquider cette puissance du Sud pour lui substituer le poids considérable, également rassemblé dans une oligarchie très concentrée et donc très puissante, du Nord industriel, mécaniste, voulant imposer une “économie de force” caractéristique de l’“idéal de puissance”. Dans ce cas, l’argument de la plus grande souveraineté des Etats de l’Union, avec le droit à la sécession proclamé par la sécession effective des Etats du Sud se constituant en Confédération, a un poids considérable parce qu’il est finalement et objectivement une manière de sauvegarder, en sauvegardant sa propre puissance, une conception du monde qui s’oppose à la conception de l’“économie de force”, matérialiste, industrielle et avec l’influence dictatoriale de l’oligarchie financière. Le Sud s’appuyait sur le droit des Etats pour refuser le centralisme totalitaire de l’“économie de force” et du “capitalisme sauvage” ; qu’il l’ait fait consciemment ou non n’a que peu d’importance car il nous importe ici moins de juger le Sud que de juger le sens historique de la guerre, avec les conséquences sur notre histoire et, finalement, notre crise générales.
De ce point de vue, et malgré les restrictions moralistes de l’attaque contre l’esclavage qui est effectivement dans ce cas un faux nez pour l’“économie de force”, tout s’est passé comme si le Sud opposait une vision éventuellement plus traditionnaliste, mais surtout et essentiellement contestatrice de l’”économie de force”, à la vision postmoderniste du Nord (on peut effectivement faire ce constat aujourd’hui, à la lumière de la situation présente). Bien entendu, l’esclavage reste décrié, dans notre catéchisme, comme une abomination sans retour ; il reste que l’argument fut de simple circonstance pour la signification profonde du conflit, et un esclavage qui ne dit pas son nom en remplaça un autre, qui non seulement perdure aujourd’hui mais est devenu la marque évidente d’un système totalitariste emprisonnant le monde, – en un mot, le Système. Les puissances du Sud n’étaient pas des anges et l’esclavage était ce qu’il est, mais ce n’est pour cela qu’elles furent vaincues, mais parce qu’elles empêchaient l’“idéal de puissance” et l’“économie de force” de prendre le pouvoir à Washington. L’historien William Pfaff a pu écrire que, si le Sud et la sécession l’avaient emporté, ce qu’il juge rétrospectivement comme une issue préférable à ce qui s’est passé, les USA eussent été coupé en deux, peut-être plus, et l’esclavage aurait naturellement disparu au Sud, selon les conditions de l’évolution des mœurs et des exigences de l’économie, dans des conditions autrement plus satisfaisantes et favorables aux Noirs émancipés, que ce qui s’est passé. Essentiellement, l’on n’aurait pas eu la constitution de cette puissance considérable et déstructurante du monde que sont les USA du XXème siècle jusqu’à aujourd’hui, qui est la cause essentielle des conditions de crise du Système que l’on connaît depuis des décennies par le déséquilibre de puissance et d’influence que cette force impose au Rest Of the World.
La chronologie suggère la justesse de l’interprétation. La reddition du général Lee, chef des armées du Sud et antiesclavagiste notoire (sic), à Appomatox, en avril 1865, constitue le point de départ de la période la plus cruelle et la plus échevelée du “capitalisme sauvage” sur tout le territoire des USA reconstitués. La chronique erronée a retenu le nom de cette période comme le Golden Age ; son énoncé exact est le Gilded Age (“l’Âge du toc” ou “Âge du plaqué or”, contre l’“Âge d’or”).
Ainsi la Guerre de Sécession est-elle placée dans son véritable contexte. Cela nous restitue rien moins que la vérité de l’événement.
Ashworth ne parle pas d’un autre aspect qui, au-delà de la véritable cause de la Guerre de sécession, en éclaire une condition fondamentale… Il s’agit de la Déclaration d’Émancipation de fin 1862, qui bannit l’esclavage et a pour conséquence de transformer un affrontement incertain disons entre deux “frères ennemis” et dont on pouvait envisager qu’il fût réglé à l’amiable, en un affrontement à mort entre deux ennemis irréconciliables devant finir par la destruction de l’un des deux adversaires. La Déclaration d’Emancipation était une sorte de déclaration d’exigence de “reddition sans conditions” de la part du Nord, et, par conséquent, vice-versa, et la guerre à mesure, avec la sauvagerie qui va avec. Ainsi voit-on renforcée l’idée que Lincoln décida cette disposition législative, plus encore, pour forcer le Nord à se regrouper autour d’une cause qui l’opposait irrémédiablement au Sud. Dans le cas contraire, comme l’avaient montré des circonstances incertaines jusqu’alors, divers Etats du Nord étaient tentés de traiter séparément avec le Sud, et certains dirigeants du Nord pouvait envisager des voies de compromis isolant totalement Lincoln (par exemple, le général en chef des Armées du Nord en 1862, McClellan, avait pris des contacts officieux avec les Sudistes).
Plus encore, ce point que ne relève pas Ashworth renforce pourtant l’aspect impitoyable que son interprétation donne à l’affrontement, en y faisant entrer les domaines de la morale (de l’“humanitaire” plus près de nous) et de la communication (l’Acte d’Emancipation présenté effectivement comme libérateur donnant aux Noirs la liberté nouvelle de s’intégrer dans un Système dont le résultat serait d’établir des inégalités, des injustices et une corruption comme jamais aucun régime terrestre n’a établi, – que nous documentons chaque jour dans l’univers américaniste-occidentaliste). Les “fondamentaux” de l’affrontement, qui sont ainsi ceux de la volonté totalitaire d’hégémonie de l’“idéal de puissance”, sont ainsi réunis : une bataille sans merci pour l’“économie de force” qui va constituer le triomphe incontestable du système du technologisme, que les USA prendront entièrement à leur compte après la défaite allemande de 1918. (Voir la thèse de La grâce de l’Histoire, et la rubrique consacrée à l’ouvrage.) La dimension “moralisante”, ou “humanitariste”, est, comme l’on sait, le faux nez indispensable pour couvrir la sauvagerie du système du technologisme, et elle est diffusée par le système de la communication.
Certes, à partir de 1865, les USA sont prêts à prendre le relais de l’Allemagne pour servir de levier structurel et humain d’application de la dictature totalitaire du Système, entérinant ainsi le triomphe du “déchaînement de la matière”. Que Ashworth ait placé tout cela dans une interprétation économiste de l’argument de l’esclavage pour la Guerre de Sécession fournit une perception particulièrement satisfaisante de la cause centrale de ce conflit. L’on comprend alors combien l’“économie de force” (expression employée par Robert Aron et Raymond Dandieu dans leur livre de 1931, Décadence de la nation française) prend toute sa signification ; il s’agit effectivement de toute la force déchaînée par la matière, dans une économie épousant la dynamique du système du technologisme, dégagée de tout rapport avec les nécessités comparatives de la réalité environnementale, vitale et autre, et de toute entrave des régulations légales ou de l’interventionnisme régalien des entités de bien public, – définition pure du capitalisme, dont l’expérimentation est faite durant le Gilded Age.
A côté de cela et, pour renforcer cela, on observera que la Guerre de Sécession s’inscrit dans cette dynamique du Système (système du technologisme et déchaînement de la matière) dans deux autres dimensions.
• Le centralisme, qui est la cause réelle de la guerre selon les “néo-confédéraux”, qui est, dans le cas US, les Etats souverains contre le centre fédéral usurpateur, le centralisme prend ici tout son sens. Il s’agit d’un centralisme usurpateur, qui prive les Etats de leur souveraineté régalienne au profit d’un centre tyrannique qui n’a, lui, aucune dimension régalienne. Au contraire, à la lumière de la présentation de Ashworth, ce centre devient l’instrument des intérêts privés, animateur et coordinateur de l’”idéal de puissance” sous la forme économiste du déchaînement de la matière, qui est le déchaînement du capitalisme. Le centre fédéral est au service des intérêts privés par conséquent, et absolument antinomique à toute dimension régalienne, à toute transcendance souveraine. Il est, par définition et en se référant à une vision métapolitique, l’antithèse de l’Etat régalien, le double noir et ennemi juré de toute transcendance. Il est l’imposture affirmée, la tromperie même, sorte de “persiflage” de la dialectique maléfique de la démocratie américaniste, elle-même imposture politique parfaite. On comprend la modernité de la Guerre de Sécession, et que le conflit dure toujours, et qu’il est devenu nôtre, absolument.
• La “guerre moderniste”, dont cette Guerre de Sécession est la première application mécanisée, préfigurant l’abattoir de 1914-1918 qui est bien plus du à la puissance mécaniste et brisante du progrès technologique qu’à la soi-disant stupidité des généraux, argument classique de l’enrichissement du florilège de notre sottise idéologique, argument courant des esprits courts pacifistes ou socialistes qui s’imaginent être adversaires du Système alors qu’ils le servent si bien en dissimulant sa responsabilité totale. La cruelle et sanglante Guerre de Sécession a vu l’industrie l’emporter au son des Lumières («Les Lumières, c’est désormais l’industrie» disait le Français Rouhier, en 1825) ; c’est-à-dire, le capitalisme déjà déchaîné, avec comme illustration sans surprise des formules spéculatrices et une corruption colossale édifiées, avec l’aide rétribuée du ministre yankee de la Guerre gros actionnaire des chemins de fer du Nord, sur le réseau de chemin de fer du même Nord qui fut une des clefs de sa victoire quantitative, contre les capacités qualitatives des forces sudistes. Il est intéressant de voir combien tout est déjà écrit, avec la messe du Progrès déjà dite pour apaiser les âmes, par rapport à notre époque…
L’Histoire trouve aussi son compte, – et il s’agit de notre Histoire à tous, sinon la métahistoire elle-même, et nullement de la seule histoire des USA. Le point de vue que nous offre Ashworth nous permet de tracer une transversale directe entre les deux plus grands événements de l’histoire des USA, la Guerre de Sécession et la Grande Dépression, faisant évidemment de ces deux événements des dates clef de notre métahistoire. La Guerre de Sécession a ouvert les vannes au déchaînement de la matière, au technologisme, – au capitalisme intégral. La Grande Dépression se dresse comme le seuil d'un immense trou béant où ce capitalisme fou menace de s’engloutir… Le capitalisme n’est sauvé que par l’illusionniste de génie, Franklin Delano Roosevelt, et ne survit, puis se relance, que grâce aux artifices développés à l’ombre de la Grande Guerre de l’américanisme, celle de 1941. A partir de là, on développe le complexe militaro-industriel déjà constitué, et cela crée une structure d’économie de guerre des USA, et une psychologie à mesure, que le système de la communication va se charger de mettre en musique, sur l’air de “freedom and democracy”.
…Ainsi l’“idéal de puissance” est-il sauvé au bord du précipice, alors qu’il venait d’être repris des mains boueuses, tremblantes et sanglantes de l’Allemagne vaincue de 1918. Désormais, la machinerie de l’“idéal de puissance” doit survivre à plein régime sous peine de la fin d’un monde, et de ses illusions, à la fois machinistes, économistes, libérales et progressistes. Elle le fait dans un montage terroriste qui nous fait prendre des vessies (une économie militarisée sous l’égide du CMI) pour des lanternes (le triomphe et la vertu du capitalisme, et de l’américanisme per se), grâce à un Etat, faux Etat comme on dit d’un faux nez, qui va perpétuer cette puissance absolument déstructurante dans une fuite en avant que rien ne peut arrêter sinon l’effondrement, – et sans aucun doute, nous y sommes presque…
Et l’on peut aussitôt comprendre que cette guerre-là (Sécession) vient jusqu’à nous ; qu’elle est une guerre qui est en nous-mêmes, qu’elle est la guerre de la modernité et du Système.
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