Une image du désarroi washingtonien

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Au sortir d’un entretien avec le président GW Bush, le sénateur républicain Gordon Smith a montré, avec calme et modération, tous les signes du désarroi et de la relativité des opinions qui touchent actuellement le monde politicien de Washington. L’incident mesure par ailleurs la profondeur de la crise, qui pourrait prendre la forme, selon Smith, d’une «confrontation classique sur les pouvoirs de guerre» entre le Congrès et l’exécutif.

Smith est sénateur de l’Oregon, un État nettement anti-guerre. Il doit faire campagne en 2008 pour sa réélection. Il est coincé entre son appartenance au parti du président et les difficultés électorales à venir. Smith est un cas d’école.

A.P. (via OregonLive.com) nous donne les indications à ce sujet.

• Le 7 décembre 2006, Smith avait condamné la guerre en Irak avec une extrême violence. «Smith made national headlines as he called the U.S. war effort “absurd” and perhaps even “criminal.” He urged changes in U.S. policy that could include rapid pullouts of U.S. troops from Iraq and said he never would have voted for the conflict if he had known the intelligence that Bush gave the American people was inaccurate.»

• Hier, d’une façon très différente et très contrastée, il a estimé qu’il fallait donner au président le bénéfice du doute ou, disons, le bénéfice de l’ignorance (de la part de ceux qui ne savent pas encore très bien…) «Smith said he did not have enough information to support or oppose the surge, but added that he thinks Bush needs to explain why he believes that despite the 4-year-old war's unpopularity, “he wants to gives this one more try” by sharply increasing the number of U.S. troops, particularly in and around Baghdad. From there, Bush should “lay out the case why this action will be more successful than past surges,” Smith said, adding: “And that's an open question. I await more details along with the American people.”»

• Smith semble penser que la tâche principale de Bush, plus encore que de gagner en Irak, est de convaincre les Américains qu’il va gagner en Irak. «“My own sense is that what's driving the president is his belief that this is winnable, and that ultimately the American people want victory and a way to success,” Smith [said]. Bush hopes to lay out a path to success in his speech Wednesday night “that will re-win the support of the American people. There's a lot of ifs in that,” Smith said.»

• Néanmoins, dit Smith, l’Irak est plus que jamais le centre de la guerre contre la terreur, et il importe que le Congrès apporte son soutien au président. «“It would be a dishonorable thing for the Congress to budget away the bullets at a time when their commander-in-chief had ordered them to hold their place in the battlefront,” Smith said.»

• ... Néanmoins, Smith a affirmé qu’il ne retirait pas un mot de ce qu’il avait dit le 7 décembre (l’effort de guerre US en Irak “absurde”, guerre “criminelle”).

• ... Néanmoins, Smith pense également que tout cela conduit à la crise : «President Bush's decision to send up to 20,000 additional U.S. troops to Iraq will create “a classic war powers confrontation” between the White House and Congress»


Mis en ligne le 9 janvier 2007 à 08H29