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Les trois suicides de Guantanamo sont pour l’instant passés au second plan des préoccupations officielles. Dans son texte sur le cas, le site WSWS.org affirme que le choc psychologique sera pourtant extrêmement profond. Cela nous paraît effectivement évident, surtout dans la mesure où cet événement qui illustre de façon tragique l’existence et les méthodes du système carcéral américaniste dans son actuelle entreprise expansionniste a été accueilli et commenté d’une façon inique et surréaliste par les élites du système, notamment dans la presse. Cette schizophrénie orwellienne nous préoccupe beaucoup, notamment pour ce qu'elle nous dit du comportement actuel de nos amis américanistes.

WSWS.org regroupe certains commentaires extraordinaires des journalistes américains où les récits hollywoodiens développés pour l’occasion présentent les gardiens de Guantanamo comme étant quasiment les victimes des sévices que leur font subir les détenus (on retiendra notamment ces sévices à la limite du supportable du regard des détenus qu'il faut soutenir, qui contient des choses vraiment terribles vous savez, — « I see a look in their eyes that I cannot explain to you. It is a crazy look when you’re dealing with them »). On observera que c’est un cas où la caractéristique psychologique de l’inculpabilité est poussée à un extrême fort intéressant, presque une création inédite proche de l'oeuvre d'art.

Voici l’extrait qui présente cette tendance. Il se termine par une question que devraient étudier les très, très, très nombreux spécialistes des crimes nazis.

« The subservience of vast portions of the American media to the US military machine is almost absolute. How else to explain this piece on the ABC News web site: “Who are the victims at Gitmo? Pentagon reports detail abuse of guards by detainees.”

» The article chronicles the “consistent pattern of harassment and abuse” endured by guards at the internment camp. Reports “describe altercations with inmates using feces, saliva, food utensils, among other things...

» “Col. Michael Bumgarner, who oversees the camp’s guards, told Fox News that before the suicides, detainees were driven by hate, not desperation. ‘It’s a strange thing; it’d take me hours to try to explain this to you. They hate us, they hate Americans. I see it every day. I see a look in their eyes that I cannot explain to you. It is a crazy look when you’re dealing with them,’ he said.”

» This raises an interesting historical question: Did Nazi concentration camp guards ever lodge complaints against their victims? »


Mis en ligne le 15 juin 2006 à 08H15