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406Un nouveau gouvernement vient de s’installer (le 4 septembre) en Tchéquie, après trois mois de crise ministérielle. Il est minoritaire, libéral et pro-américain. La première crise qu’il affronte concerne les projets américanistes de déployer des systèmes anti-missiles dans ce pays. Le nouveau gouvernement s’y est déclaré très favorable.
Contre ce projet : l’opposition sociale-démocrate ainsi que le parti communiste. Un sondage dit que 51% des Tchèques jugent ce projet «inacceptable» et 61% pensent qu’il faut le soumettre à un référendum avant la moindre décision.
Une dépêche Spacewar.com/AFP décrit la situation de cette façon :
«The missile issue has become the country's hottest post-election talking point, with politicians of all colours making daily comments on the question.
«Outgoing Social Democrat premier, Jiri Paroubek, has voice his opposition to the project in line with an internal poll of party members.
«The Communist Party, which called for an exit from NATO's military structures ahead of the elections, has launched a petition against the US plan, with the party claiming more than 15,000 signatures. The Communists this week also presented a constitutional proposal for a national referendum on the issue.
«But despite the findings of the opinion polls, few Czechs have actively taken part in the small number of pacifist or anti-American demonstrations that have been organised in opposition to the missile scheme.
«Nevertheless, many people here see any type of US installation as a form of foreign military occupation, sparking painful memories of the seven-year German occupation of the country before and during World War II and the later Soviet presence, according to the local press.»
Le Pentagone a décidé qu’il lui fallait au moins deux pays pour le déploiement de ses systèmes anti-missiles, dont l’argument continue imperturbablement à être qu’ils sont nécessaires pour la défense contre une attaque iranienne ou nord-coréenne. La Pologne et la Tchéquie semblent être les deux “cibles” du Pentagone en Europe pour ce déploiement. (Les Polonais voudraient des compensations sous la forme d’une alimentation US en énergie pour moins dépendre de la Russie. Cette demande n’a guère de chance d’être satisfaite.)
La pression va être maximale cet automne, culminant au sommet de l’OTAN à Riga, à la fin novembre.
Dans tous les cas, une décision du gouvernement tchèque sur cette question nécessite une approbation du Parlement où partisans et adversaires du projet semblent se diviser à égalité. Cela implique un probable blocage parlementaire et la possibilité très forte d’une crise politique.
Mis en ligne le 11 septembre 2006 à 09H04