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442Avec le troisième anniversaire de la guerre contre l’Irak, la critique de l’administration Bush atteint de nouveaux sommets de violence, en même temps qu’une exaspération extrême. Cela est perceptible essentiellement dans l’information alternative, sur le réseau, où se trouve le seul espace de liberté de critique (aux USA mais aussi dans nombre de nos pays européens) et qui est ainsi devenue une branche à part entière de l’information au sens le plus large, — et, bien entendu, la plus honorable selon notre point de vue.
Le texte qui nous inspire cette réflexion est celui de Paul Craig Roberts, aujourd’hui sur Antiwar.com. Paul Craig Roberts est un commentateur au curriculum vitae “honorable” du point de vue du système puisqu’il fut n°2 du ministère des Finances (Assistant Secretary of Tresor) et éditorialiste au Wall Street Journal. La violence de son propos en est d’autant plus significative.
Un extrait, justement significatif : « Americans need to understand that terrorists are responding to America's behavior, or misbehavior. The only successful way to stop terrorism is to alter our behavior. America is not God. It has no right, and it certainly lacks the power, to impose its will on the world.
» The Bush regime cannot lead the world to democracy by tearing democracy down at home. Not since Abraham Lincoln have American civil liberties been so threatened as by the Bush regime. America even has an attorney general, a vice president, and a secretary of defense who believe in torture. How do they differ from officials in the Third Reich or Stalin's KGB? Anyone who believes in torture is not an American. That person is outside our tradition. Yet people who believe in torture who occupy our highest offices. »
Nous sommes dans le cas de la violence et de l’exaspération lorsque des personnalités de l’administration sont jugées équivalentes à des Nazis et à des hommes du KGB, et jugées également comme “non-américaines”. Cette violence et cette exaspération vont se poursuivre et s’amplifier parce qu’elles trouvent chaque jour, dans le comportement de la direction US, à la fois justification et incitation à s’affirmer davantage. (C’est ce que nous signifie le titre du texte de Roberts : « Bush Proves His Harshest Critics Right ».)
Mis en ligne le 21 mars 2006 à 09H06