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914Dans un article du Jerusalem Post reproduit par Information Clearing House, Efraim Halevi, ancien chef du Mossad israélien et actuel directeur du Center for Strategic and Policy Studies de l’Université de Jerusalem détaille la “guerre mondiale“ au cœur de laquelle nous nous trouvons. Cela à la suite des attentats de Londres, qui ont fait au moins 37 morts et des centaines de blessés, et ont monté l’inefficacité de la façon dont nous menons cette “guerre mondiale” prétendument depuis sept ans selon l’auteur. Si Halevi en fait une guerre mondiale et si nous continuons dans une telle voie, il serait temps que nous nous préparions aux conditions de l’adversaire.
Si nous acceptons la logique de l’auteur de faire des attentats de Londres un événement horrible et monstrueux, ces attentats sont l’exacte justification du contraire de ce que demande Halevi: non pas aller dans la voie qu’il décrit qui est la poursuite au centuple de ce qui a été fait mais, au contraire, changer de fond en comble de chefs, de tactiques, de méthodes. Depuis sept ans, et plus encore depuis quatre ans, aux dires des partisans de cette thèse, les réseaux ont proliféré, leur efficacité n’a cessé de grandir, aucune structure importante n’a été démantelée ; les Etats-Unis seuls ont dépensé en trois ans $450 milliards (DoD et HSD) pour la seule lutte contre la terreur selon ces conceptions, avec l'efficacité qu'on voit. Halevi lui-même, qui a mené le Mossad et porte donc une part de responsabilité dans ce qui survient aujourd’hui, devrait d’abord être invité à porter un regard critique sur son action.
En réalité, — l’émotion outrancière et dramatique volontairement présentée comme un argument, l’outrance extraordinaire du propos par rapport à la réalité des événements qui se sont passés à Londres, par rapport à d’autres événements bien plus graves qui se déroulent sans éveiller la moindre attention, voilà qui caractérise le plaidoyer d’Halevi. Ces caractéristiques invitent à se pencher sur le processus psychologique qui conduit de telles analyses (ou qui conduit les analyses et les puissances qui inspirent de telles analyses, cela revient au même).
Les recommandations d’Halevi:
« We are in the throes of a world war, raging over the entire globe and characterized by the absence of lines of conflict and an easily identifiable enemy. There are sometimes long pauses between one attack and another, consequently creating the wrong impression that the battle is all over, or at least in the process of being won.
» Generally speaking, the populations at large are not involved in the conflict, and by and large play the role of bystanders. But once in a while, these innocents are caught up in the maelstrom and suffer the most cruel and wicked of punishments meted out by those who are not bound by any rules of conduct or any norms of structured society. For a while, too short a while, we are engrossed with the sheer horror of what we see and hear, but, with the passage of time, our memories fade and we return to our daily lives, forgetting that the war is still raging out there and more strikes are sure to follow.
» It cannot be said that seven years after this war broke out in east Africa, we can see its conclusion. We are in for the long haul and we must brace ourselves for more that will follow. The 'Great Wars' of the 20th century lasted less than this war has already lasted, and the end is nowhere in sight.
» There will be supreme tests of leadership in this unique situation and people will have to trust the wisdom and good judgment of those chosen to govern them. The executives must be empowered to act resolutely and to take every measure necessary to protect the citizens of their country and to carry the combat into whatever territory the perpetrators and their temporal and spiritual leaders are inhabiting.
» The rules of combat must be rapidly adjusted to cater to the necessities of this new and unprecedented situation, and international law must be rewritten in such a way as to permit civilization to defend itself. Anything short of this invites disaster and must not be allowed to happen. »
Mis en ligne le 8 juillet 2005 à 17H18