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951Les autorités washingtoniennes, – Maison-Blanche, Congrès, Fed et le reste, – sont en train de s’apercevoir qu’il y a une crise financière vertigineuse qui est en train d’infecter l’économie. La crise sans précédent du pouvoir washingtonien explique cette lenteur à la réalisation de la chose, et la faiblesse de la réaction.
Le site WSWS.org, toujours excellent dans l’analyse de cette sorte de situation politico-financière, nous en donne aujourd’hui une description complète. Les quatre premiers paragraphes situent bien les acteurs de cette situation de crise.
«With major Wall Street finance houses posting tens of billions of dollars in new losses, housing starts declining 30 percent compared to last year, retail sales plunging and unemployment climbing to 5 percent—a two year high—the Bush White House, the Democratic congressional leadership and the Federal Reserve Board chairman all signaled Thursday their support for the passage of an economic stimulation package.
»The call for enacting measures to boost the economy came as stocks plunged for the third straight day, with the Dow Jones Industrial Average falling 306.95 points, or 2.5 percent, and the technology-centered Nasdaq composite index down by 2 percent.
»The latest market decline brings total losses for the S&P 500—the benchmark list of large publicly traded US corporations—to 9.2 percent since just the beginning of this year.
«Analysts attributed the market’s plunge to fresh indications that the US economy is sinking into recession and the growing conviction that the government is powerless to stop it.»
…Effectivement, les points principaux de la situation aux USA, désormais le centre actif et visible de la crise, sont mis en évidence:
• La décision des diverses autorités washingtoniennes d’intervenir en soutenant un paquet de mesures dont il est dit plus loin qu’elles constituent une resucée de ce qui avait été décidé après l’attaque du 11 septembre 2001.
• La poursuite de l’effritement accéléré, ressemblant dans certains cas à un effondrement, des piliers de la puissance financière US.
• Le passage progressif de la crise du domaine purement financier au domaine économique, avec les perspectives de plus en plus affirmées d’une entrée en récession de l’économie US. Dans ce cas, effectivement, le lien direct est fait avec la crise financière en cours, ce qui doit produire un phénomène d’alimentation respective, ou d'auto-alimentation respective, des deux crises.
• Enfin, la “réponse” de la Bourse (Wall Street) aux diverses décisions des autorités washingtoniennes: une chute des cotations. On appréciera comme il convient ce commentaire, en le répétant avec l’essentiel souligné en gras par nous: «Analysts attributed the market’s plunge to fresh indications that the US economy is sinking into recession and the growing conviction that the government is powerless to stop it.»
Plus que jamais, il faut chercher les motifs profonds dans la perception de la situation, c’est-à-dire dans la psychologie face à la crise. La principale perception, après ces années Bush, est celle de l’impuissance des autorités politiques dans tous les domaines, d’un éclatement du pouvoir en centres concurrents, d’une paralysie des différents pouvoirs politiques par concurrence, affrontement, etc. Dans ce cas, même si le “marché” a puissamment contribué à l’impuissance du pouvoir politique en perpétuant ses pressions systémiques pour une complète libéralisation avec absence d’intervention de la puissance publique, il est le premier à relever cette même impuissance du pouvoir politique US devant l’extension de la crise et à en tirer les conséquences. Là aussi, l'enchaînement de l'aggravation des choses par auto-alimentation réciproque est évident.
Mis en ligne le 18 janvier 2008 à 12H48
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