Yo, Sarko”, pourquoi pas l’Irak ?

Bloc-Notes

   Forum

Il n'y a pas de commentaires associés a cet article. Vous pouvez réagir.

   Imprimer

 345

D’abord, justifier le titre. On sait que l’expression “Yo, Blair”, jetée par GW à Blair lors d’une conférence où un micro indiscret avait fait son travail, avait jeté la consternation chez les commentateurs britanniques tant elle semblait marquer la piètre considération où le président US tenait le PM britannique. Du côté français et sarkozien, nous voilà devant la perspective d’une confrontation de cette sorte.

Simon Tisdall, du Guardian, nous annonce aujourd’hui ce que nous présentions dans nos “Liens” comme “The very habile stratégie of the patate chaude”, avec l’option envisagée par l’équipe Blair de refiler l’horrible chose irakienne à l’ONU et à quelques Etats-membres qui auraient ainsi l’honneur de reprendre la succession de la brillante équipée US. Tout le bénéfice du succès de l’opération, c’est promis, serait laissé à ces pays.

Chemin faisant, dans la lecture du texte de Tisdall, nous découvrons, avec une discrète insistance, l’appel fait aux amis de 231 ans (jamais de guerre franco-US depuis l’origine), la France sarkozyste. Sympathique épreuve de vérité si GW concrétisait cette intention, — ce qui est loin d’être assuré, Tisdall étant en général le messager des vœux très souvent pieux des modérés de Washington, dont GW ne fait pas partie.

… Néanmoins, voici le passage :

«The US plan is expected to call for:

»• Expanded UN involvement in overseeing Iraq's full transition to a “normal” democratic state, including an enhanced role for UN humanitarian agencies, the creation of a UN command, and possibly a Muslim-led peacekeeping force.

»• Increased involvement in Iraq policymaking of UN security council permanent members, Japan and EU countries — in particular, the new conservative government of French president Nicolas Sarkozy.

»• A bigger support role for regional countries, notably Sunni Arab Gulf states such as Saudi Arabia, and international institutions such as the World Bank and IMF.

»• Renewed efforts to promote Iraqi government self-reliance, including attainment of national reconciliation “benchmarks”.

»• The accelerated removal of US troops from frontline combat duties as the handover to Iraqi security forces, backed by an increased number of US advisers, proceeds.

»“The administration's plan calls for moving on several fronts,” the former official said. “Firstly, there is the international plan to win political, economic and military support for the Iraqi government and state, not least by going to the UN and asking for a UN command and flag to supplant the US coalition command.

( …)

»The Bush administration is already exploring other avenues to build international support. With Tony Blair out of the picture and uncertainty surrounding Gordon Brown's intentions, Washington is said to be looking to Mr Sarkozy's new government in Paris for diplomatic and other assistance. A senior French diplomat was non-committal, saying only that it was “logical” that the US should seek French help to “rescue itself”.»

On apprécie la retenue toute cartésienne du “senior french diplomat”, tout comme le raccourci washingtonien tendant à remplacer un Brown hésitant par un Sarko sémillant. On peut avancer l’hypothèse que les Français ne sont pas vraiment pressés d’en savoir plus.


Mis en ligne le 23 mai 2007 à 19H34