Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
Janvier 2024 (13 articles)
31 Janvier 2024 (16H40) – Ce texte de Andrea Marcigliano a sans aucun doute le mérite d’élever la réflexion concernant une partie de la GrandeCrise, – disons, une ‘subcrise’ parmi d’autres, – en faisant des protagonistes, non des acteurs de l’actualité jetés en pâture aux commentateurs des réseaux divers, mais des mythes représentatifs dans une perspective métahistorique des protagonistes de la ‘subcrise’. Il s’agit du mouvement de révolte des agriculteurs, – “révolte des tracteurs” serait une expression opérationnelle adéquate mais qu’il faut bien apprécier avec tous ses traquenards (voir plus loin), – qui a pris une dimension européenne : Hollande l’année dernière, puis Allemagne, Autriche, Italie, France...
Note de PhG-Bis : « ...ou bien Allemagne déjà, l’année dernière, comme suggère Marcigliano ? Impossible de démêler les détails “scientifiques” de la chose, constate PhG qui a d’abord, chronologiquement, le souvenir de grandes manifestations hollandaises s’étant répercutées sur le résultat des élections, ; – impossible de démêler, comme si la chose pouvait être confiée, pour être comprise, à la “science historique” ! L’histoire comme “science” est devenue une ridicule prétention, que certains entretiennent encore, y compris des gens que je favoriserais plutôt, qui par exemple veulent rétablir la “vérité scientifique” sur le conflit ukrainien à la lumière de la véritable puissance russe. Voilà une démarche de bien peu d’intérêt ; ce qui importe c’est de convoquer la métahistoire et la métapolitique, de parler de mythes et non de faits, même si les faits constatés par l’intuition peuvent être utilisés pour décrire le mythe. Cela signifie que la Vérité se construit sur les mythes que l’on bâtit avec des faits intuitifs. »
On l’a lu il y a quatre jours, Tom Luongo citait « les agriculteurs hollandais » parmi cet ensemble de mouvements populaires commençant aux Gilets Jaunes français, comme structure d’un mouvement insurrectionnel général, – “global”, dirait-on pour satisfaire Herr Schwab, du mythe d’en-face, – de résistance contre la globalisation. Luongo aussi tenait peu compte des faits (Hollandais ou Allemands ?), ressentant effectivement l’événement du point de vue du mythe ; et il liait les événements, des Gilets Jaunes à la subcrise du Texas :
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29 janvier 2024 (23H 50) – La première ligne du dernier rapport de ‘TheThinker-Simplicius’, n’importe lequel des commentateurs de la presse dissidente pourrait l’avoir écrit, et nous par conséquent, et moi-même et de même, et sans traduction nécessaire :
« I get tired of saying “things are heating up” but…things continue to really heat up… »
Pourquoi fais-je donc cette parabole analogique d’un nouveau genre sur Saint-Augustin, cité souvent comme le plus grand de tous les Pères de l’Église lorsqu’ils se font philosophe et théologien ? C’est en référence à ces observations fameuses, que nous avons déjà citées, et d’autres également tirées d’un texte du 29 août 2020 (dans ‘Le Monde’, repris de ‘Paroisse Saint-Augustin’), qui rend compte de l’événement symbolique de la chute de Rome du mois d’août 410, cette ville unique de grandeur et de sublimité, matrice de plus d’un millénaire d’âge qui semblait établie pour l’éternité à venir des hommes... Que voulez-vous, ces texte qui agitent en ma mémoire les ombres sublimes de ces grands ancêtres restent toujours dans ma plume, comme les références de survie de l’esprit :
« D’un coup, l’éternité de Rome cesse ce jour-là d’être une évidence. En ce 24 août 410, les Wisigoths d’Alaric déferlent dans les rues de l’Urbs, la ville par excellence depuis plus de mille ans, la cité fondatrice de l’empire. Le pillage dure trois jours. De proche en proche, la nouvelle se répand dans tout ce qui est encore l’immensité du monde romain. “Une rumeur terrifiante nous parvient d’Occident. [...] Elle est donc prise, la ville qui a pris l’univers. Horreur ! l’univers s’écroule”, se lamente saint Jérôme, alors installé en Terre Sainte pour traduire la Bible en latin.
» En Afrique du Nord, Augustin est tout aussi bouleversé par les récits des réfugiés évoquant “massacres, ruines, meurtres et barbaries”. “Nous avons gémi, nous avons pleuré sans pouvoir nous consoler”, écrit le philosophe et théologien. Il garde néanmoins la tête froide : “Vous vous étonnez que le monde périsse ; comme si vous vous scandalisiez que le monde vieillisse ! Le monde est comme l’homme ; il naît, il grandit, il meurt.” »
Comment faire sinon se replier sur la référence indépassable du Grand Empire, devant le tumulte insensé que fait gronder cette cascade qui semble sans fin de nos événements extraordinaires et incompréhensibles ? Comment en parler différemment de ce qu’on fit et comment n’en pas parler en même temps ?
• Allez voir un texte de ‘SouthFront.press’ de ce jour, qui vous montre des vidéos de foules en liesse saluant des convois de routiers convergeant vers la frontière en défense du Texas ; et d’autres convois, et des trains chargés de matériels militaires, qui sont soit de l’US Army, soit des Gardes Nationales (du Texas et des États amis), qui en cette occurrence se trouveraient dans des camps opposés... ‘SputnikNews’ trouvent le moyen de dénicher un porte-parole des ‘Black Lives Matter’, de la gauche démocrate activiste ; et lui, c’est un comble, pour dénoncer l’attitude de Biden et vanter celle de Trump :
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28 janvier 2024 (15H25) – On reparle de cette affaire de la crise Texas-D.C. dont très peu de commentateurs parlent à profusion, comme ils font d’habitude lorsqu’un événement important se produit, – car il s’agit bien d’“un événement important”. Ils marchent sur des œufs, comme on l’a déjà vu hier. Je ne dis pas cela d’adversaires, d’ailleurs, bien au contraire, comme par exemple lorsqu’il est question du silence de Turley.
Note de PhG-Bis : « Cela ne nous empêche pas, non plus, de prendre position rapport aux principaux acteurs, hors de toute recherche de précisions constitutionnaliste, mais simplement d’ordre politique. PhG, pris à part, juge important que Robert Kennedy Jr., comme Trump, ait nettement pris parti pour le Texas :
» “Le candidat indépendant à la présidentielle, Robert F. Kennedy Jr., a soutenu le Texas dans sa bataille en cours avec le gouvernement fédéral au sujet de l'autorité frontalière ; ‘L'échec de Biden à sécuriser la frontière ne laisse aux États d'autre choix que de prendre les choses en main’, sur le compte tweeterX de ‘The Hill’”. »
Un exemple de ce comportement très inhabituel du commentaire-dissident est celui de notre duo Christoforou-Mercouris, avec l’extrême prudence du second, d’habitude extrêmement disert, pour s’exprimer sur le sujet. C’est certes la première fois dans la série de leurs vidéos à deux que l’on entend Christoforou, d’habitude meneur du dialogue avec quelques questions et remarques annexes pour stimuler Mercouris comme causeur central, aussi longuement que Mercouris justement.
Je reprends ici un passage de la vidéo référencée, avec la majorité de l’intervention de Christoforou, justement (!) sur une des raisons qui rendent si peu disertes et nombreuses les réactions de nos confrères ‘dissidents’ (évidemment les seuls intéressants à cet égard).
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26 janvier 2024 (07H30) – Il est difficile d’aborder le cœur vaillant la présentation d’un texte aussi évident et aussi fondamental, tant on sait si bien qu’il ne servira certainement absolument à rien. La chose est adressée au président des États-Unis et c’est comme si vous vous adressiez à un marchand d’ice-creams : il attendait des livraisons d’un nouveau parfum, vanille au poivre et sel, et vous lui donnez une réflexion sur la possible probabilité de la Troisième Guerre mondiale. Il vous répondrait : “allez allez, du vent, va donc jouer avec cette poussière”.
Je fais en effet l’hypothèse que ce texte du groupe VIPS (Veteran Intelligence Professionals for Sanity), qui rassemble une foule de retraités, de démissionnaires et de lanceurs d’alerte de tous les services de renseignement et de sécurité des USA, trouvera oreille close et yeux fermés lorsqu’il arrivera sur le bureau ovale. Biden sera en train de savourer son septième icecreams de la matinée avant d’aborder la sieste du matin.
Tant pis ! On le reprend tout de même, ce texte que devraient également lire les journalistes de LCI, le pseudo-président des Français, la von der Leyen et quelques milliers d’autres sommités dans nos élitesSystème. Les VIPS résument parfaitement la situation opérationnelle actuelle à partir des éléments essentiels de l’évolution de la situation ukrainienne, et surtout le risque fondamental de guerre nucléaire dans les engagements-fous affirmés et réaffirmés par les dirigeants US. Ils n’apportent rien de nouveau ni rien de sensationnel mais ils nous rappellent ce que nous oublions constamment ; d’ailleurs, qu’est-ce que vous voulez de plus neuf et de plus sensationnel que la probabilité de l’extinction de l’espèce humaine ?
Le texte original, en anglais, a été repris par divers médias, évidemment alternatifs. On le trouve sur ‘ConsortiumNews’ et sur ‘Antiwar.com’. Il m’étonnerait que le NYT et le FT aient chargé leurs colonnes de cette prose malodorante et mal-intentionnée.
Le texte est présenté sous le titre « Comment éviter une Troisième Guerre Mondiale ? », avec ce sous-titre, qui concerne finalement la description de ceux à qui est destiné le mémorandum :
« Aucune expérience de l’échec d’une politique ne peut ébranler la croyance en sa propre excellence, même si les aventures étrangères ont vidé les trésors et conduit au déclin impérial. »
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25 janvier 2024 (16H45) – Vous devez observer avec quelle superbe constance, les directions en place, – disons occidentalistes-américanistes, globalistes, etc., – prennent des décisions manifestement, évidemment, décisivement grosses de toutes les catastrophes possibles. En voici un exemple qui fait une actualité discrète mais significative, avec la potentialité de devenir une crise extrêmement grave.
Bien sûr et pour aller au cœur, les faits d’abord qui sont publiquement connus et exposés. Il s’agit du Texas et de la frontière Sud où se pressent des millions de candidats-migrants.
On sait combien cette situation, la crise de la frontière et donc la situation du Texas particulièrement, est pesante pour les citoyens américains. La grande majorité d’entre eux, d’ailleurs à peu près dans les différentes communautés, – et paradoxalement sinon significativement, surtout chez les Africains-Américains et les Hispano-Américains, – y voient “une invasion”.
« Près des deux tiers des électeurs américains considèrent que l'afflux record d'étrangers en situation irrégulière qui franchissent la frontière sud du pays n'est pas seulement une crise, mais une “invasion”, selon un nouveau sondage de Rasmussen Reports.
» L'enquête publiée lundi [8 janvier 2024] montre que 65% des électeurs pensent que leur pays est en train d'être envahi. Une majorité de personnes interrogées dans toutes les catégories démographiques, – dont 73% des Hispaniques, 74% des Noirs, 63% des femmes, 55% des démocrates, 80% des républicains et 70% des électeurs de moins de 40 ans, – sont d'accord avec l'affirmation selon laquelle il est “très exact” ou “assez exact” de qualifier d'invasion le flot de migrants illégaux qui traversent le pays. Seuls 15% des adultes américains pensent que ce n'est “pas du tout exact”. »
Un conflit, latent depuis l’élection de Biden, a éclaté il y a quelques semaines, à la fin 2023, lorsque la Police des Frontières (Border Patrol), un organisme fédéral, a reçu l’ordre d’intervenir sur ‘Eagle Pass’, un des points principaux de passage des illégaux, pour démanteler les barbelés mis en place en 2021 sur ordre du gouverneur Abbott et surveillés par la Garde Nationale du Texas. Abbott a refusé et son Secrétaire à la Sécurité Intérieure a pris une décision administrative contre l’action fédérale, pour “intention d’atteinte à des biens de l’État du Texas”. L’administration Biden a porté l’affaire devant la Cour Suprême qui, le 22 janvier, a statué contre le gouverneur du Texas par la plus faible des majorité (5-4).
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22 janvier 2024 (16H55) – « We no longer own the news », dit-elle, désolée, et la phrase est plus “signifiante” en anglais qu’en français, – d’où l’absence de traduction que je m’autorise à ce point. Elle, c’est Emma Tucker, éditrice en cheffe (bonne orthografffe féminisstissime ?) du ‘Wall Street Journal’. (WSJ).
Note de PhG-bis : « Exclamation nucléaire de PhG ! “Son nom, ne serait-ce pas, par hasard, Emma Tucker-Carlson ?! Allez, ne venez plus me dire qu’il n’y a pas toute une compagnie de dieux, là-haut sur l’Olympe, au travail pour mettre en évidence, par symbole, jeux de mots et autres matoiseries, l’immensité cosmique-extraordinaire de la connerie par inadvertance et zillions de zilliards des ‘Maîtres-du-Monde’. Lorsqu’on est à Davos et au Forum des Initiés [c’est le cas] et qu’on dit une pareille chose, ma chère Emma, on fait changer son nom !” »
En effet, cette phrase désolée d’Emma renvoie, symboliquement et opérationnellement, notamment au colossal succès de Tucker Carson entré en dissidence et qui amasse une fantastique audience sur tweeterX et TCN (‘Tucker Carlson News’, sachez-le une bonne fois pour toutes). On a donc là une approche très symbolique, quoiqu’appuyée sur des rapports quantitatifs, de l’importante nouvelle que constitue la déclaration de Emma, du WSJ.
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21 janvier 2026 (19H25) – Cette fois, je ne justifierais pas ce texte par un fait, un événement, une mésaventure, une grotesquerie précise, mais pas une sensation générale éprouvée au long de quelques incidents récents, quelques visionnages impressionnants, notamment sur la chaîne tweeterX/NTC de Tucker Carlson, etc., en même temps que le poids de l’emprise d’une époque étrange, folle, catastrophique... Essentiellement, cela concerne les USA, devant laquelle quelques imbéciles stipendiés continuent à béer d’admiration alors que cette puissance est devenue archétypique des folies dégénérescentes de cette époque. On retrouve sous diverses plumes la même remarque concernant les USA, pleine de sarcasmes et de mépris, – au point que je ne sais qui citer et quand, sinon, disons, Dimitri Orlov dont c’est évidemment le style le plus aisément reconnaissable et évoluant comme un poisson dans l’eau :
« Les États-Unis sont un pays en état de décomposition et de sécession...
» Voyez-vous, les DSA [États-Désunis d’Amérique] ne sont pas une démocratie et peu importe qui en est le président : l’ensemble est jeté dans les mêmes toilettes dorées, peu importe qui s’y assoit. »
Il me semble que l’un des multiples aspects de la crise général du système de l’américanisme, la “crise dans la crise” ou la “sous-crise” qui devrait s’exacerber d’ici novembre (présidentielles), est celle de la frontière Sud et de l’immigration illégale. Je pense que les dégâts causés par cette crise sont extraordinairement spectaculaires et touchent au cœur et à l’âme les citoyens américains (éventuellement dans des orientations différentes, le masochisme de système devrait être une orientation sur-sexuelle à part entière). Ces dégâts sont au-delà de toute description et on a de plus en plus l’impression d’une totale perte de contrôle avec, d’un côté ceux qui en ont conscience et qui s’alarment de plus en plus tragiquement, mettant en avant l’effondrement, la ‘cancellation’ du pays ; de l’autre côté ceux qui ne voient rien “de mauvais”, – ne veulent, ne peuvent voir, ne songent à rien voir et ne voient qu’une folie idéologique chez ceux qui s’y opposent, – et s’acclament eux-mêmes en découvrant chaque jour une célébration d’une ère sans précédent ni rivale.
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17 janvier 2024 (18H45) – Lors d’une discussion entre le Juge Napolitano et le colonel Douglas Macgregor, le 15 janvier sur l’excellent réseau du premier, ‘Judjing Freedom’, on aborde la question de la critique publique développée contre l’action israélienne à Gaza. Napolitano cite la plainte de l’Afrique du Sud devant la Cour Internationale, et surtout les très grandes manifestations pro-palestiniennes qu’on voit dans de nombreux pays dans le monde, particulièrement aux USA où il y en eut encore une très importante à Washington samedi dernier.
Voici un extrait du dialogue entre les deux hommes, sur un passage qui nous intéresse particulièrement et qui doit faire l’objet d’un commentaire beaucoup plus large et beaucoup plus fondamental. Il y est certes question de la crise de Gaza, mais aussi question de l’identité, de l’appartenance ou pas à un pays d’accueil dans le chef d’un migrant, de l’antagonisme entre la liberté sociétale et individuelle et la cohésion sociale et patriotique, etc.
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17 janvier 2024 (07H15) – Je reprends à mon compte cette « Défense de l’espèce » mais à condition que cette “espèce” veuille bien qu’on la défende et se défende elle-même... Ou bien, larguez les amarres ! Et nous aurons une catastrophe qui ne sera nullement un ouragan transhumaniste qui n’a aucune chance de se faire parce que le transhumanisme n’a comme seul destin que l’effondrement une fois la chasse tirée, mais une chute sans fin au fond du fond du trou noir pendant que les dieux travailleront à nous fabriquer un substitut un peu moins tarte... Comme l’écrit Pecchioli :
« Construisons l'arche des hommes, chassons ceux qui veulent notre mort et nous le disent sans honte. Sinon, ils auront raison : l’homo sapiens ne méritera pas de survivre. »
Je reprends donc se dossier pour le compléter en deux parties, en m’appuyant sur la référence de départ dont on a signalé l’intérêt (notre intérêt, donc le mien) dans le texte-I, qui est Günther Anders et son ’Obsolescence de l’homme’.
• La première partie est une analyse « à-la-dedefensa » de la position superbe d’Anders. En fait, je reprends la partie commentaire d’un texte du 6 novembre 2018, à partir d’une observation des derniers avatars du porte-avions le plus récent et le plus puissant de l’US Navy : « Le USS Gerald R. Ford et l’ascenseur ». Le titre de cette première partie : « L’“obsolescence de la Machine” ? Horreur ! »
• La deuxième partie est une appréciation différente de la situation présente que pouvait nous faire craindre Anders, et que Roberto Pecchioli reprend à son compte. Pour moi, l’évolution actuelle ne conduit pas vers le transhumanisme mais vers son échec, son effondrement complet, d’autant plus bruyants qu’il croit que l’affaire est dans le sac. Désolé, Harari & Cie. Le titre de cette deuxième partie est évidemment : « L’obsolescence du transhumanisme ? Horrrreur ! »
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14 janvier 20234 (20H45) – Caitlin Johnstone, qui n’a pas sa plume dans sa poche, s’est arrêtée à une lettre d’explication de Nancy Waugh, responsable des “normes journalistiques” de la CBC, la principale chaîne canadienne d’information, et chaîne publique. Waugh a reconnu l’emploi de qualificatifs et autres mots descriptifs différents, selon que l’on parle des victimes de l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël, et des victimes palestiniennes de Gaza des bombardements continuels (ils n’ont nullement cessé, ni en intensité) et autres canonnades diverses effectuées “de loin” par rapport à l’objectif, hors-champ visuel...
« En réponse à de multiples plaintes d’un professeur retraité du Humber College concernant le langage extrêmement tendancieux utilisé par le radiodiffuseur public canadien pour décrire la guerre d’Israël contre Gaza, Waugh a reconnu que la CBC utilisait régulièrement des mots tels que “meurtrier”, “vicieux”, “brutal”, “massacre” et “tuerie” pour parler de l’attaque du Hamas du 7 octobre, alors qu’elle utilisait des mots beaucoup moins chargés d’émotion tels que “intensif”, “implacable” et “punitif” pour décrire les actions d’Israël dans la bande de Gaza au cours des trois derniers mois. »
Les explications de la dame sont les suivantes, ‑– ci-après. Comme on le voit, elles ne portent pas sur les faits, sur les intentions, sur les responsabilités et toutes ces sortes de choses dont finalement il ne faut pas trop s’embarrasser, mais sur l’essentiel, sur les émotions éprouvées par les auditeurs et téléspectateurs, – les ‘voyeurs’, veux-je dire, – de cette sorte de spectacle qu’on leur donne à voir et à entendre. C’est un peu comme un directeur de production répondant à ceux qui font des remarques sur la cohérence et la logique du script et qui répond par l’affirmation dictatoriale du “style émotionnel” du script qui commande tout. Voici ce que nous dit dame Waugh, cela vaut son pesant de scripts émotionnels revus par les communicants de la presseSystème :
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Au tout début de mes aventures, je n’ai pas beaucoup, sinon jamais vraiment apprécié la poésie formelle, croyant d’ailleurs et fort stupidement que la poésie ne pouvait être que formelle (poèmes, vers, rimes ou pas, etc.). Aujourd’hui, je n’en connais pas plus mais la folie des temps qui est notre véritable vérité-de-situation m’a conduit à penser que seule la poésie sauvera le monde, ‑– avec cette réserve, certes, inexprimé dans le titre mais fort bien présente : “si vraiment le monde le mérite”. J’en suis même venu à penser, ce que je ne pouvais également concevoir de façon organique et rationnelle, que l’on peut trouver partout de la poésie, selon ce que l’audace de votre caractère vous conduit à y mettre, et selon ce que la bienveillance de votre âme est prête à accueillir. C’est aussi dire si moi-même, dans mes écrits, ait désormais comme fidèle compagne la croyance que l’on peut, que l’on doit s’en remettre à la poésie pour tenter d’ouvrir les portes de l’inconnaissable sans chercher, ni à le comprendre, ni à l’expliquer. Ainsi, je crois que l’intuition, cette grande vertu à laquelle je me réfère souvent, est un acte essentiel de la poésie ; et je crois alors que la poésie est fille et mère du verbe, de la beauté et de l’intuition.
Je pense que c’est lors de notre aventure de Verdun, pour ceux qui ont lu ‘Les Âmes de Verdun’, que cette évidence de l’universalité de la poésie m’est apparue dans toute sa splendeur. Je pense à ce court-métrage sur Verdun où toute la bataille, au travers du champ restauré tel qu’il nous apparaissait alors (en 2006-2008, avant que les réformistes-postmodernes période-Hollande soient intervenus, là où “l’herbe ne repousse plus”), était accompagné et transcendé par quelques-uns de la multitude de poèmes qu’inspirèrent la bataille autant que la guerre 14-18 ; Voilà qui compta pour beaucoup dans ce changement si tardif qui s’installa définitivement dans ma conception du rôle de l’écriture, de l’âme et de la beauté conjuguées pour décrire le monde, – et demain peut-être, le sauver ? Je pense précisément, comme à un symbole, à ce poème d’Alan Seeger, ce « J’ai rendez-vous avec la mort » du jeune poète américain engagé dans la Légion Étrangère et mort lors de la bataille de la Somme, en juillet 1916 ; ce poème qui était le préféré de John Fitzgerald Kennedy et que sa fille lui avait récité pour son annniversaire, quelques semaines avant Dallas.
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8 janvier 2024 (14H15) – J’ai cherché beaucoup et longtemps un titre original et n’en ai point trouvé. La tâche était immense : mettre ensemble des choses qui, à première vue, pour le vulgum pecus solitaire et d’un autre temps que je suis, n’ont rien à voir ensemble dans les circonstances où je les réunis. Alors, je vais lâchement au plus simple : réunir par quelques mots symboliques-ou-non ces différents sujets que je traite en commun et qui n’ont rien de commun, – et vogue la galère !
La “galère”, de quoi parle-je donc ? Il s’agit de rien de moins que cette immonde barcasse, ce sabot infâme, cette époque qui nous conduit à de telles acrobaties ; je vous le dis, c’est une galère auprès de laquelle celles où Louis XIV envoyait les malotrus qui s’étaient mal inclinés devant lui ressemblent à un séjour au Club Med’.
Je commence donc cet étrange récit.
Le 2 janvier 2024 dans l’après-midi, je prends la chronique du jour de Christoforou et, pendant les six à sept premières minutes, je ne peux que le suivre dans un fou-rire inextinguible. Christoforou s’arrêter à une interview de Zelenski par ‘The Economist’, et l’on a un extrait de l’interview, un passage avec Zelenski en tout-petit (il n’est pas grand) qui éructe de fureur, qui s’agite, qui bondit de et sur son siège comme s’il était ressort, qui – en langage de théâtreux et de signataire d’une des innombrables pétitions-Depardieu, – surjoue terriblement jusqu’à vous remplir de gêne, puis saisi par la tentation d’un fou-rire inextinguible devant le bouffe pur, l’humain-bouffe dans tout son déchaînement, ce petit homme en tee-shirt et semi-barbe mal taillée, – de l’anathème anti-Poutine à la vertu anti-Depardieu... Vous voyez, un tableau d’époque, avec le mélange du tout avec du n’importe quoi.
6 janvier 2024 (18H10) – Il faut reconnaître aux évènements, depuis octobre 2023, – le 7, anniversaire de Poutine, suivez mon regard Niki Haley, – une coordination presque parfaite. La montée, – non pas “en puissance” qui suppose une manœuvre humaine mais “en paroxysme” qui implique qu’on est trainés, entrainés par le bout du nez, – suit une inclinaison quasiment similaire, au point que l’on pourrait parler d’une pente commune, d’une crisologie commune, d’une pathologie et d’une psychologie communes. L’Humanité, la Civilisation et la Catastrophe sont enfin réunies, et je ne prétends nullement en être le démiurge, – « Ne me faites pas rire », disait Talleyrand à Lafayette à la Fête de l’Être Suprême.
On va donc dresser ici, non un bilan mais une mesure des choses à ce point où elles nous permettent de le faire. Notre approche sera très générale bien qu’il n’y ait qu’une plume, celle de moi-même PhG, au gouvernail (c’est le ‘Journal’ de PhG, après tout). Mais croyez-moi ! En cet instant rien ne me réjouit moins que d’“être à la barre” d’une barre qui manœuvre à sa guise.
En gros, nous considérons que la fameuse GrandeCrise, – est-ce bien l’expression qu’on lui peut appliquerai, oui ? – se divise en trois grandes entreprises, lesquelles entretiennent de multiples annexes qui prétendent diversement être elles-mêmes autant de “crises” (des “sous-crises”, oui). Nous procédons selon ce saucissonnage qui est le fait des dieux eux-mêmes.
Celle-là est extrêmement dynamique, avec des acteurs incroyablement butés, des massacres qui ne se cachent de rien, des plans à n’en plus finir jusqu’à l’embrasement complet de la région. Comme d’habitude, ce sont les américanistes qui mènent la marche en avant et le rythme effréné de production des manœuvres nommées ‘conneries’. Lyrique et toujours appuyé sur sa brillante culture, Alastair Crooke décrit bien la posture américaniste, et convoquant rien de moins que le divin Homère :
(Suite)