Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
Avril 2023 (10 articles)
24 avril 2023 (14H35) – Il est intéressant de mesurer l’effet de la candidature du neveu de John Kennedy à la présidentielle-2024. Je me suis tout de suite intéressé à la nouvelle dès qu’elle eut acquis une réelle consistance, laissant penser que cette candidature aurait lieu, tandis qu’elle était largement ignorée. Ce fut chose faite, la candidature, quelques jours après cet article du 7 avril 2023 que j’avais délibérément placé dans l’ombre tragique de l’assassinat de Dallas, de novembre 1963.
Mon appréciation était que la charge tragique et bien réelle du nom contribuait à donner à l’événement une importance qu’on ne pouvait sous-estimer.
« Il est évident que la candidature de Kennedy va perturber le système de l’américanisme, – notamment parce que, à cause de son nom, il est plus difficile à écarter, à ostraciser, voire à être éliminé, – terme délicat pour un Kennedy. En bonne logique, on peut admettre que la candidature Kennedy peut trouver une ouverture en offrant aux démocrates une perspective nettement anti-guerre. On peut imaginer des alliances étranges, entre cette sorte de démocrates, – Tulsi Gabbard pourrait redevenir démocrate ! – et la droite populiste et libertarienne du parti républicain. Et pendant ce temps, les “fédéraux” seraient à la poursuite de Trump pour le mettre en prison sous le regard des balbutiements de Biden ? Vous imaginez le cirque ?! »
Le fait est que l’on a à la fois pas beaucoup et beaucoup parlé de cette candidature. La presseSystème l’a prise avec des pincettes, et souvent avec un côté pisse-vinaigre en raison des services à rendre au Système. Les Kennedy étaient adorés au début des années1960, aujourd’hui on se méfie d’eux parce qu’ils ont un peu trop réfléchi. Après tout, c’est bien “à cause” de l’assassinat de John que la CIA inventa le mot de “complotisme” en 1966, qui fait florès aujourd’hui, qui est comme un déclic pavlovien pour faire jaillir détestation et haine de tous ceux qui mettent en cause les vertus du Système et de ses narrative, – dont celle de l’exécution de JFK.
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2 avril 2023 (13H30) – Depuis de nombreux mois, je guette l’établissement d’une connexion directe (la connexion indirecte est évidente) entre Ukrisis dans son sens le plus strict, réduite à l’Ukraine et à ses conséquences directes, et la crise “intérieur” américaine. Je pense bien l’avoir trouvée et, pour la clarté des choses, une plume amie proposera l’expression de ‘Wokrisis’ pour l’identifier, –
Note de PhG-Bis : « Avec le mélange d’une syllabe de ‘wokenisme’ venu de ‘Woke’ : wokenisme, et le même ‘krisis’ que dans Ukrisis, on obtient ‘wokrisis’... Woke-wokenisme, crise identitaire sans précédent, jusqu’à l’ultime caricature de l’absurde, qui touche tous les aspects de la culture des USA et tout ce qui en découle dans tous les domaines, jusqu’à des abysses de néantisation. Par conséquent, embrasse parfaitement la crise suprême et finale du système de l’américanisme.
» Lorsqu’il veut donner un exemple de cette universalité du woke aux USA, Mike Adams, vu hier, cite les mathématiques soumis à une critique radicale systématique parce que “raciste“ : “Si un élève estime que, pour lui, deux plus deux égale cinq, on est tenu d’accepter sa règle individuelle”. Exemple d’un domaine touché qui m’a rempli d’une ironique jubilation : “Pourquoi les USA ne parviennent-ils pas à réaliser des missiles hypersoniques et abandonnent des programmes ? Parce qu’ils ont des Woke-ingénieurs”. Et je suis sûr que ce n’est absolument pas faux, pas du tout une galéjade »
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20 avril 2023 (21H30) – Durant toute la crise des euromissiles (de 1977 à 1987), et en général durant cette décennie Gorbatchev des années 1980, Mitterrand et Thatcher, qui ne s’aimaient pourtant guère, se tinrent fermement côte-à-côte pour repousser toute tentative de l’URSS et/ou des USA de faire figurer leurs arsenaux nucléaires dans les négociations sur les armes nucléaires “de théâtre à longue portée” (LRTNF, pour ‘Long-Range Theatre Nuclear Forces’, toute ue classe de missiles nucléaires dont la destruction fut décidée par le traité INF de décembre1987 entre les USA et l’URSS). De même lorsqu’on évoquait la possibilité que ces arsenaux soient partie prenante dans une négociations sur les armes stratégiques nucléaires... Quelles que soient les dénominations données à ces armes selon les missions et les capacités, Français et Britanniques sont dans une autre catégorie quantitative que les USA et l’URSS (la Russie).
L’argument français, – les Britanniques sont plus discrets, selon les époques, compte tenu du fait qu’ils dépendent entièrement des USA, – est donc que l’arsenal français (autour de 350 têtes nucléaires) ne peut quantitativement figurer dans une négociation pour des accords de réduction avec des pays ayant plusieurs milliers de têtes nucléaires. C’est ce qu’a répété la porte-parole du ministère français des affaires étrangères :
« Mercredi, la porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, a déclaré que Paris ne pourrait participer à d'éventuelles négociations sur le contrôle des armes stratégiques que si la Russie et les États-Unis réduisaient considérablement leurs arsenaux nucléaires pour les ramener au niveau des arsenaux français. »
Là-dessus, le porte-parole de Poutine, Dimitri Pechkov, est interrogé à propos de cette déclaration : quelle est la position des Russes ? La réponse est tranchante comme une lame de rasoir, – ce qui n’est pas l’habitude de Pechkov, – ce qui indique bien qu’il a reçu instruction d’être tranchant, du plus haut niveau, de montrer la plus grande fermeté possible :
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19 avril 2023 (17H25) – J’admire immensément ceux qui peuvent parler avec une certaine sureté des aventures, des ambitions, des buts et de la signification des ‘Pentagon Papers-II’, – on leur donne ce nom d’emprunt puisque la désignation est aujourd’hui courante mais il faut alors rendre à Ellsberg, l’homme des ‘Pentagon Papers’ de 1971, – devenant alors ‘Pentagon Papers-I’, – ce qui lui revient historiquement. J’avoue poursuivre mon odyssée de l’inconnaissance assumée de cette fuite majeure attribuée avec assurance à un gamin de la Garde Nationale (Air) du Massachussetts, mais avec la conviction que cette inconnaissance est le signe assuré d’une situation générale extraordinaire.
Je vais m’attacher à un exemple, parce qu’il est fameux et goûteux me semble-t-il. Un autre signe des temps est que l’on n’éclate pas de rire ni d’un haussement d’épaule en le citant, et notamment parce que l’auteur de l’analyse est une plume énigmatique qui a déjà prouvé son introduction dans les couloirs des mystères politiques. Il s’agit de John Helmer, dont nous écrivions ceci en juin 2016, – et il n’y a aucune raison pour que je change un mot de ce jugement d’il y a sept ans :
« A la fin de son article, Zuesse cite une autre source, John Helmer, sur son site ‘Dances with Bear’. Helmer est un citoyen américain vivant depuis très longtemps à Moscou, à la fois dans le monde des affaires mais aussi dans celui de la communication, soit comme correspondant, soit comme éditeur indépendant. Il est en général considéré comme une source disons “originale”, à l’image d’un Israël Shamir, avec des contacts inédits dans divers milieux de direction, en Russie et avec des connexions US. Il fait en général clairement partie des commentateurs US de type “dissident” par rapport au Système, sinon clairement antiSystème (selon les sujets)... »
Dans son texte du 15 avril 2023, Helmer compare cette fuite des ‘Pentagon Papers-II’ à « un râle d’agonie de l’empereur mais pas encore de l’empire ». Il se réfère aussitôt à l’histoire de Rome, à la liquidation de Caligula comme début de l’agonie, à une succession d’empereurs divers jusqu’aux dernières créatures fantomatiques, quelques siècles plus tard...
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16 avril 2023 (19H30) – Je m’arrête à un texte court, dense, bien structuré comme c’est le cas de le dire, sorte d’éditorial donnant un résumé du processus de déconstruction, – “déconstructuration” pour moi. La version originale, en italien, se trouve sur le ‘Blocostudentesco.org’, sous la signature d’‘Andrea’, et en traduction française sur ‘euro-synergies.hautefort.com’ le 15 avril.
« Libéralisme et société postmoderne » nous expose donc la sorte d’entité sociétale issue de Mai-68 et décorée par les philosophes déconstructeurs, pour finalement mieux s’accorder, – jusqu’à la passion, comme un coup de foudre, – à la nouvelle sorte de capitalisme de la postmodernité.
« Le modèle de société dans lequel nous sommes immergés et qui se trouve actuellement dans une situation de changement et de radicalisation de certains de ses aspects (plus grand contrôle individuel, suppression de nombreuses libertés, etc.) peut être inscrit dans le processus d'affirmation, au cours de l'histoire, de différentes instances, principalement le néolibéralisme et le postmodernisme philosophique mis en avant par les Français de Mai 68, processus qui a profondément influencé le développement de l'histoire actuelle, en observant comment un grand nombre de personnalités en accord avec cette sphère de valeurs ont occupé ou occupent des positions importantes.
» Une généalogie complète et exhaustive de l'émergence de ces phénomènes nécessiterait du temps et une analyse difficile; en revanche, certains aspects intéressants peuvent être mis en évidence. Le néolibéralisme peut être considéré comme une évolution naturelle du libéralisme classique, qui s'est affirmé en raison de certaines contingences historiques et politiques autour des années 1970, mettant en relation étroite le capitalisme et la technoscience avec les effets désastreux que nous connaissons aujourd'hui.
» Il en ressort que certains aspects présents à notre époque, tels que les droits civiques arc-en-ciel, l'individualisme absolu, les atteintes aux identités, peuvent être ramenés aux mêmes paradigmes de cette raison libérale qui a d'abord colonisé la sphère de l'économique pour ensuite conquérir tous les aspects de notre vie. La réflexion philosophique postmoderne, qui s'est développée dans l'intempérance culturelle du Mai 68 français, où ces questions se sont développées à l'origine, est en fait liée aux mêmes fondements que ce qu'elle prétendait nier. Des auteurs comme Foucault, Deleuze, Lyotard, Derrida et, dans une certaine mesure, Baudrillard ont mis en avant des conceptions fonctionnelles à l'appareil économique en place. Sans entrer dans les détails, on observe généralement une dissolution du sujet et une méfiance absolue à l'égard de toute forme de sens historique, avec une érosion complète, dans une pluralité de théorisations, de concepts tels que l'État, la société, l'histoire, l'essence et l'identité.
» La dimension subjective n'est perçue que sous un angle négatif, tout comme la dimension historique. Des théories sont développées qui incarnent parfaitement les exigences du libéralisme classique, métabolisé par la dynamique du marché. Ces visions ont conduit aux conceptions qui imprègnent la société actuelle : l'assujettissement et la dissolution complète du sujet, la disparition de la dimension historique, l'absence d'un but qui unit et définit l'homme avec sa communauté et, en général, une chute continue vers la sphère du privé. Une réflexion que l'on croyait anti-système et révolutionnaire a en fait ouvert encore plus le champ à la domination des lois du marché sur l'homme, fruit de la raison libérale, dans son subjectivisme le plus radical, qui n'est rien d'autre que l'expression avancée du capitalisme le plus débridé. »
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10 avril 2023 (12H30) – Voilà qu’on commence à nous dire que c’est la panique au Pentagone et un peu partout chez les amis, les divers petites mains de l’aventure zélenskiste. Cela fait peur à tout le monde, les fuites, et plus encore les “fuites” entre guillemets, – je veux dire, parfaitement identifiées dans leur intentionnalité. Voyez le Washington ‘Post’ résumé par notre diabolico-fidèle RT.com, – en ayant à l’esprit que c’est moins le « haut niveau de panique » que nous voulons vous décrire que la cause de la chose et ce qui se cache derrière.
« Plusieurs responsables occidentaux interrogés par le ‘Post’ ont déclaré qu'ils essayaient toujours d'évaluer les dommages causés par des dizaines de documents de sécurité nationale divulgués ces derniers jours, beaucoup se demandant comment la violation était passée inaperçue pendant si longtemps. Alors que les premiers reportages médiatiques sur l’affaire ne sont apparus que cette semaine, un lot de documents avait été partagé sur la plateforme de chat Discord fin février et début mars. L'authenticité des renseignements reste non vérifiée.
» Deux responsables américains ont déclaré au ‘Post’ que la direction du Pentagone avait “restreint le flux de renseignements” en réaction à la fuite. Une source a décrit les mesures comme inhabituellement strictes et témoignant d'un “haut niveau de panique” parmi les hauts gradés. Les responsables américains et leurs partenaires étrangers ont été “stupéfaits” et même “exaspérés” par le niveau de détail fourni dans les documents, qui ont révélé comment les États-Unis “espionnent leurs amis et leurs ennemis”, indique le rapport, suggérant que les fichiers pourraient secouer le monde diplomatique. »
Ce tapage, ce tohu-bohu ne cesse de m’étonner, – je veux dire, quant à la fragilité de nos dirigeants, leur crainte de “fuites”, d’ailleurs selon et concernant des informations qui s’avèrent fabriquées par eux-mêmes, fausse, abracadabrantesques, et que l’on connaît déjà ainsi que leurs manipulations. (Voyez et écoutez Stephanopoulos parler d’une des “informations” contenues dans le premier paquet de documents, qui est l’affirmation publique, d’il y a un mois, du ministre anglais de la défense Wallace, selon laquelle 97% de l’armée russe est en Ukraine, – quelle ridicule canard, et voilà tout le poulailler qui s’affole !)
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7 avril 2023 (18H30) – Qui n’a pas vécu ces années 1960-1963 ne peut mesurer ce que fut la popularité et la notoriété de John F. Kennedy (JFK) et de la famille Kennedy. Le nom est resté, dans sa signification politique, et métahistorique avec l’assassinat des deux frères, en 1963 et en 1968. Comme l’écrit RT.com, Robert F. Kennedy Jr. a au moins l’avantage de la notoriété et du souvenir de la popularité, – celle de son père Robert (RFK) valant bien, lors de la campagne de 1968 jusqu’à son assassinat, celle de son oncle John de 1960-63.
“RFK Jr.”, tel est en effet le slogan emblématique de sa campagne présidentielle de 2024, puisqu’à nouveau un Kennedy se lance dans la campagne pour la désignation par le parti démocrate de son candidat pour 2024 :
« Robert F. Kennedy Jr., fils du candidat à la présidence de 1968 Robert F. Kennedy et neveu de l'ancien président John F. Kennedy - tous deux assassinés, – a déposé sa déclaration de candidature auprès de la Commission électorale fédérale mercredi. Il est devenu, avec l'auteure de livres de développement personnel Marianne Williamson, les deux premiers candidats démocrates à entrer dans la course, pour affronter probablement Joe Biden, âgé de 80 ans, qui a indiqué qu'il avait l'intention de se représenter bien qu'il soit déjà le président le plus âgé de l'histoire du pays. [...]
» Kennedy avait fait allusion à une candidature à la Maison Blanche ces dernières semaines, déclarant dans un message sur Twitter le mois dernier qu'il souhaitait que ses partisans l'aident à décider s'il allait défier Joe Biden. “S'il semble que je puisse réunir l'argent et mobiliser suffisamment de personnes pour gagner, je me lancerai dans la course. Si je me présente, ma première priorité sera de mettre fin à la fusion corrompue entre le pouvoir de l’État et celui des entreprises, qui a ruiné notre économie, brisé la classe moyenne, pollué nos paysages et nos eaux, empoisonné nos enfants et nous a privés de nos valeurs et de nos libertés. Ensemble, nous pouvons restaurer la démocratie américaine”... »
Son programme de politique étrangère est également explosif par rapport aux normes de l’establishment, du DeepState et de l’écrasante influence des neocon qui pèse sur Washington et orchestre à l’aide d’une masse de fausses notes la politique extérieure la plus folle et la plus stupide qu’on puisse imaginer... “Politique étrangère” qui est née avec la seule balle qui fit l’essentiel du travail (la “balle magique” tirée par le seul et unique Lee Harvey Oswald qui ajoutait à une capacité surhumaine de tireur un don extrahumain d’ubiquité lui permettant d’être ensemble avec lui-même et au même moment dans plusieurs endroits à la fois).
... Bien, résumé du programme de politique étrangère de RFK Jr., sur un tweet du 4 avril :
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6 avril 2023 (10H20) – On ne peut pas dire que l’inculpation de Trump, si l’on s’en tient à la cause elle-même débattue, soit un sujet d’une hauteur exaltante ni d’un intérêt transcendant. Cela coupe court à tout commentaire documenté sur le cas que l’on voudrait faire et nous ramène au “spectacle“, au simulacre coloré d’hystérie de “l’événement”. (Pour les effets politiques, on verra plus tard.) Cela conduit, comme à l’habitude, à faire quelques observations sur la situation générale (politique-politicienne, juridique, morale et psychologique) de cette stupéfiante dégénérescence du système de l’américanisme.
Pour cela, je m’en remets à un autre “sage“ dans son domaine, – si l’on veut, comme Bhadrakumar hier, mais dans un autre domaine on le comprend. Il s’agit de Jonathan Turley, qui a fait un texte de commentaire général en tant que constitutionnaliste et juriste rigoureux. Turley est également une source que l’on cite régulièrement sur ce site dès qu’il s’agit des affaires intérieures de l’américanisme. Son texte est de la plus haute plume, une sorte de chant désespéré sur ce qu’il estime être la plus haute fonction de l’Amérique considérée comme “État de Droit”....
Note de PhG-Bis : « Les guillemets s’imposent bien qu’ils ne s’adressent nullement à Turley mais à l’idée qu’on se fait généralement de l’“État de Droit”, et que la chose s’appliquât spécifiquement à l’Amérique. C’est un autre débat mais il vaut mieux le dire que croire que cela va sans dire »
Je cite un paragraphe qui donne la tonalité du sentiment du constitutionnaliste Jonathan Turley sur la démarche suivie par le procureur Bragg à l’encontre de l’ancien président Trump :
« Toutefois, le coût pour le système judiciaire sera immense. En un seul acte d'accusation, Alvin Bragg a détruit au bulldozer tout ce que les démocrates pouvaient espérer après le 6 janvier. Il a accompli le récit de la campagne Trump en fournissant un exemple brut et indéniable de la politisation du système judiciaire. Le plus choquant, c'est que cette attaque contre l'État de droit a été accueillie par les applaudissements nourris de nombreuses personnes, y compris des avocats et des experts juridiques. Non seulement ils ignorent l'affront fait à l'intégrité de notre système juridique, mais ils célèbrent sa disparition. »
Pour terminer, Turley cite Oppenheimer parlant des physiciens après l’explosion de la première bombe atomique et compare leur situation morale et éthique à celle de ceux qui ont approuvé et applaudi à l’inculpation de Trump.
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5 avril 2023 (10H15) – Je suis l’Indien M.K. Bhadrakumar, ancien diplomate et commentateur reconverti dans la sagesse et l’indépendance de jugement, depuis bien longtemps. Le premier article où il est cité sur ce site remonte à juin 2006 et, depuis, 135 articles de ‘dedefensa.org’ référencent son nom. C’est un des cas où vous voyez le meilleur d’internet et la vertu vitale pour notre époque de la presse alternative & indépendante (en ligne).
Il y a eu des périodes où je l’ai moins consulté mais, aujourd’hui, à l’heure d’‘Ukrisis’ et de la GrandeCrise, il s’impose comme une référence majeure, de la veine des Alastair Crooke, Alexandre Mercouris, etc. D’un autre point de vue et malgré ses désaccords avec Modi, on peut le lire comme la “voix officieuse” de l’évolution d’une importance considérable de cet immense pays qu’est l’Inde. Ambassadeurs à Moscou et à Istanboul notamment durant sa carrière, Bhadrakumar est singulièrement armé pour nous informer de l’évolution de cette immense secousse qui bouleverse les relations internationales, sinon la civilisation elle-même, avec ce surgissement du “Sud-Global” à partir de la référence eurasiatique, et en insurrection furieuse contre l’“Occident-collectif” épuisé, hagard, accroché à ses derniers simulacres.
Certes, ce texte du 4 avril de Bhadrakumar que je reprends, complète parfaitement le nôtre, d’hier, sur le “jeune MbS”. Plus encore, si Bhadrakumar s’intéresse nécessairement à l’action de l’Arabie, son principal sujet est finalement l’évolution (directe et indirecte) de la Russie, essentiellement bien entendu par rapport à la question du pétrole et de l’OPEC+/OPEC. Il est fascinant de suivre, d’étape en étape, de ricochet en ricochet, la suite de catastrophes pour l’“Occident-collectif”, et les USA bien entendu, qui s’accumulent depuis le 24 février 2022 et ce choix non moins catastrophique de s’enfermer dans un soutien inconditionnel de l’aventurier type de la modernité entre simulacre et corruption qu’est monsieur Z, dit-Zelenski.
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2 avril2023 (16H00) – Li-Xin, de la chaîne CGTN (“A Chine-state media affiliated”, nous dit-on, soupçonneux) rapporte dans un tweet qu’elle a interviewé monsieur Du Cong, ambassadeur de la Chine à l’UE, à propos d’un discours de la présidente von der Leyen, traçant à grands coups de pinceaux de rhétorique un tableau picaresque de l’avenir des relations Chine-UE à l’ombre des conceptions civilisationnelles de l’“Occident-collectif”, ou bloc-BAO :
« La présidente de la Commission européenne @vonderleyen a présenté sa vision de l'avenir des relations Chine-UE. Dans mon interview exclusive, @FuCong17 , l'ambassadeur de Chine auprès de l'UE, se dit “déçu” par la déclaration et fait trois remarques à ce sujet. Voici ce qu'il a dit. »
A partir de quoi, les amis de RT.com développent le propos de l’ambassadeur chinois en s’attardant à certaines précisions communiquées de la façon la plus précise par Lu. Nommer cela “être désappointé”, il faut pouvoir le dire très vite pour laisser passer la vague de sarcasmes concernant l’incohérence et la contradiction de la chose (le discours) ; quand les Chinois se mettent à parler net, c’est pour le moins tranchant...
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