Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
Juillet 2024 (12 articles)
31 juillet 2024 (08H40) – On se rappellera, j’espère, de cette expression que nous citâmes souvent en la prenant comme socle d’explication d’un malaise ou l’autre, – de cette expression de notre “comte Joseph” qui reste une de nos références favorites. Je veux parler de cet “énorme poids du rien”. Voici une des présentations, rappelée dans un texte du 20 mars 2021. où nous nous plaignions du poids de divers événements épars dont nous peinions fortement à comprendre le sens en faisant une analogie avec l’expression de Maistre alors qu’elle désignait quelque chose de proche du contraire.
« En février 1805, le comte Joseph de Maistre, qui nous est particulièrement cher, est installé à Saint-Petersbourg où il représente le royaume du Piémont Sardaigne, dans le plus extrême dénuement personnel et le désintérêt complet de son roi, et pourtant au milieu de la sollicitude et des prévenances du tsar Alexandre Ier et de l’élite russe qui ont distingué en lui le grandiose métaphysicien de la Révolution française. Le 14 de ce mois de février 1805, il écrit une lettre à son frère Nicolas, “monsieur le Chevalier de Maistre”, à qui il parle, “là, seul au milieu de mes quatre murs, loin de tout ce qui m’est cher, en face d’un avenir sombre et impénétrable”. Nous citons cet extrait, en gardant deux soulignés du comte (‘aplatie’ et ‘rien’), dont l’un que nous permettons de compléter pour notre compte…
» “Je me rappelle ces temps où, dans une petite ville de ta connaissance […] et ne voyant autour de notre cercle étroit […] que de petits hommes et de petites choses, je me disais : ‘Suis-je donc condamné à vivre et à mourir ici comme une huitre attachée à son rocher ?’ Alors je souffrais beaucoup : j’avais la tête chargée, fatiguée, aplatie par l’énorme poids du rien…” »
Aujourd’hui, donc, j’éprouve cette même impression, avec la tête « aplatie par l’énorme poids du rien », dans l’impossibilité où je me trouve de saisir tous les événements qui m’accablent et pèsent sur moi comme sur nous tous. Déjà, dans le texte cité, j’exprimai la vigueur du paradoxe de ressentir la même situation que le comte Joseph, alors qu’il décrivait une situation sans aucun événement et que moi-même décrivait une situation de plusieurs événement épars (fin du Covid, élection de Biden, tension Russie-Ukraine, etc.). Cette fois, je dirais que le tableau de la contradiction est complet, avec l’avalanche de crises que nous subissons, beaucoup plus forte qu’en mars 2021, et celles-ci (les crises) beaucoup plus nombreuses.
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18 juillet 2024 (15H55) – Cela fait un certain temps déjà que l’on observe à propos de grands événements spectaculaires, de type médiatico-‘artistique’, entièrement couvert et organisé par les pouvoirs public et leur bureaucratie, une dimension totalement déstructurante propre à l’univers glauque et ‘Woke’, – LGTBQ, genrisme, antiracisme, tout le diable et son train... Tiens, justement ! “Une dimension totalement déstructurante” également par sa référence de plus en plus insistante au satanisme. Voilà posées les données de base.
Note de PhG-Bis : « Cette sorte de démonstration emballée dans du satanisme modernisme destiné à avoir un fort écho public eut lieu pour la première fois pour la période le 1er juin 2016, selon ma faible expérience en démonologie et ma vulnérable expérience des événements courants dans tous les cas... Je veux dire : “la première fois pour la période” qu’on parla chez les critiques, les jamais-contents, d’un spectacle de type satanique à propos d’un grand événement public. En ces temps heureux, qui ne se doutaient de rien, on ignorait encore l’arrivée prochaine du wokenisme et du ‘LGTBQisme’, de cet “univers glauque et ‘Woke’” qui se préparait à déferler sur la civilisation, façon tsunami. C’était donc le ‘spectacle’ de célébration de l’ouverture du tunnel du Gothard (plus long tunnel du monde à l’époque [57 kilomètres], Allemagne, France, Italie, Suisse) ; pour le bonheur des yeux, voir le ‘Guardian’ de ce 1er juin 2016 qui vous offre une petite vidéo, sous le regard scintillant et comblé du bourgeois qui s’offre une première folie autorisée et promise à la répétition de son instinct nihiliste, disons pour se défouler, – le regard lumineux du “président normal” François Hollande. »
... Car il en fut ainsi, pour ces “données de base”, pour la cérémonie d’ouverture des JO. Qui pouvait d’ailleurs douter de cette destinée avec un président si complètement bourgeois et cherchant à se libérer de ses si nombreux refoulements, si prompt à instituer des choses sanctifiées par l’État pour satisfaire ses instincts et sa perversité nihiliste en croyant rester dans la légitimité au nom d’un simulacre de légalité ? Bien, on pouvait donc être absolument sûr avant l’événement, de cette “dimension totalement déstructurante propre à l’univers glauque et ‘Woke’”... J’en parle comme si je l’avais regardée, cette cérémonie, ce que je n’ai pas fait, parlant ainsi de façon subjective d’une chose qui était absolument assurée. Nous sommes dans un monde si prévisible dans sa folie perverse chargée chaque jour de nouveautés totalement imprévisibles ! Bref, nous sommes habitués à ces écarts qui n’en sont plus, qui sont devenus la norme, farouchement brandie par les bureaucraties triomphante, de l’UE et de Washington D.C., de tout cet univers américaniste-occidentaliste...
Mais en fait et au fait, il y eut tout de même quelque chose d’entièrement nouveau à propos de l’événement d’hier, qui le différencie de cette sorte d’événement dont il fait partie, qui ouvre une ère nouvelle. Je vous cite quelques réactions, déclarations, articles, etc., toutes également critiques, et vous aurez très vite compris de quoi je parle, et je soulignerai pour vous la nouveauté considérable de la chose.
• L’inévitable et opiniâtrement courageux Viktor Orban proclame son point de vue sévère dans un discours. Il parlait hier, lors d'une conférence à l'Université d'été de Baile Tusnad, en Roumanie, de la « faiblesse et [de] la désintégration de l’Occident », à propos de cette cérémonie.
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26 juillet 2024 (15H30) – Finalement, je trouve Alexandre Douguine non seulement excellent philosophe, l’un des rares et des seuls qui vaille dans notre époque aride et morne comme un sermon de Lucifer, mais également un philosophe qui ne dédaigne pas de se moquer dans le cours tortueux des actualités du jour et d’expédier les imbéciles à l’aide de quelque imagerie de leur niveau. Je dis cela pour introduire son petit texte après tout bien savoureux sur Kamala Harris, interprétée en ‘Marvel Style’, comme font aujourd’hui toutes les pin ups de Hollywood à l’imposante poitrine, – voyez Scarlett Johansson, qui fait partie du contingent hollywoodien qui se trouve plongé dans un travail de réfection et de Renaissance de la civilisation.
Bref, Douguine n’a rien trouvé de mieux, – et Dieu sait si je le comprends, – pour interpréter l’extraordinaire bordel de l’asile washingtonien que de nous renvoyer à la BD purement américaniste du ‘Marvel Style’, – Captain America, Super(wo)man, The-Avengers... Kamala, celle qui rit toujours entre ses dents, l’a inspiré à cet égard et il en a fait une Catwoman de la politique, virevoltant, voletant et ferraillant d’un méchant l’autre... Cette femme est une tragique, cela ne fait aucun doute.
Douguine nous offre ainsi une prospective qui nous rappelle un aspect de l’‘Empire’ que nous avons trop tendance à oublier lorsque nous énumérons les infamies et les vilenies qu’il ne cesse de commettre : sa culture extraordinairement basse, vulgaire, clinquante comme des verroteries d’explorateurs songeant à amadouer les natifs, envahissante comme les hideuses plantes grimpantes des vieilles usines abandonnées dans la rouille et dans les ruines d’une civilisation enfouie, d’une puissance telle que cela, – cette culture –, ne peut être que le produit de la laideur et de la bêtise que suggère cette caractéristique, s’exprimant en un hubris d’un insondable nihilisme. Sous ce projecteur hollywoodien, l’ ‘Empire’ apparaît n’être qu’un toc, une pâle imitation pour touristes ignares, parfaite image de la modernité en attente patiente et tout à fait obéissante de la catastrophe dont on vous dit que c’est l’Apocalypse. (Notez bien, sur la fin du texte de Douguine, la référence à la ‘Civil War’.)
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22 juillet 2024 (17H00) – Lorsqu’à un moment quelconque, mais néanmoins précis, j’appris, ou bien l’on m’en a informé, que Biden abandonnait la course à la présidence, j’ai respecté une sorte de minute de silence. Depuis, cette minute n’a pas cessé, bien plus d’une minute au reste. Je n’étais plus capable de réflexion ou de commentaire, comme si l’événement n’en méritait pas, ou comme si je n’avais plus la force d’en faire.
C’est alors que je compris que, bien plus qu’une “minute de silence”, il s’agissait d’un “instant de lévitation”, où je m’extrayais de tout ce remue-ménage insensé, cette cavalcade incompréhensible, cette marche au pas au son d’une musique absolument cacophonique et complètement inaudible malgré le tintamarre qui l’accompagne ; lorsque, littéralement, on se retire du monde, pour flotter au-dessus, le calme retrouvé, songeant finalement à l’inutilité de s’exclamer devant ce qui arrive, mis à l’abri sur les hauteurs de l’Olympe de tous les accidents humains lorsque la folie les saisit.
« Lorsqu'on lui a demandé si les dirigeants russes avaient été surpris par la décision de M. Biden de se retirer de la course, Pechkov [porte-parole de Poutine] a répondu : “Franchement, ce qui s'est passé aux États-Unis ces dernières années nous a appris à ne pas être surpris par quoi que ce soit”. »
Tout s’est passé avec urne sorte de fluidité presque surnaturelle, comme les choses que l’on rencontre dans les moments de lévitation (essayez-vous verrez). Il s’agit de cette sorte d’instant privilégié où les choses reprennent leurs proportions normales, où “Joe Biden” redevient un pauvre vieillard à demi-conscient, lorsque la cohorte de bandits qui l’entoure, qui pour le protéger et profiter de son dernier souffle, qui pour l’agresser pour “sauver la démocratique”, devient indécente et éprouve une sorte de honte qui la fait se taire.
C’est pendant ce temps-là, “à l’insu de son plein gré”, que Biden nous a communiqué sa décision. Mais était-ce vraiment lui ? “Joe Biden” existe-t-il encore, et d’ailleurs exista-t-il jamais ? Ces moments de lévitation se satisfont pleinement de l’inconnaissance, au contraire vous la goutez comme un nectar précieux, et vous vous dites, vous interrogeant sur la réelle présence, sinon la réelle existence de “Joe Biden” annonçant qu’il n’est plus candidat : “Comme c’est étrange”.
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20 juillet 2024 (17H45) – Je prétends aujourd’hui, où le rare (cette année) soleil de juillet écrase de sa chaleur les contrées démocratiques du centre du monde, autour de Bruxelles, vous entretenir sur un mode léger et ébahi des deux grands drames électoraux qui secouent nos deux grands et beaux pays-jumeau, Amérique et France.
Dans les deux cas, la tragédie électorale devenue tragédie-bouffe semble basculer complètement vers son côté bouffe, comme si nous ne pouvions supporter cette catastrophe de l’effondrement de notre civilisation qu’en nous en moquant... Comme l’on dit, plus lourdement que Bossuet j’en conviens :
“Les dieux se rient de ceux qui se font croire à eux-mêmes pour nous en faire accroire, qu’ils ont montré extrêmement leurs vices pour pouvoir mieux nous assurer de leurs vertus cachées”.
Parlons d’Amérique, d’abord, objet principal de mon intérêt et de mes préoccupations de “crisologue” (expert en crisologie). La situation en est arrivée à un point, – je parle du côté-bouffe, du côté des démocrates, – où le président et les siens (famille, proches et compagnons d’arnaque), sous la protection de la menace d’infection du Covid présidentiel, se trouvent repliés et fermement barricadés dans la propriété présidentielle du Delaware. Ainsi, raisonnent la tribu Biden et sa “garde rapprochée”, “Nous interdisons d’accès tous ceux qui veulent presser le président de démissionner...” (Obama, Hillary et les divers dirigeants et donateurs du parti démocrate.)
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17 juillet 2024 (17H50) – Une marque indubitable du succès de l’opération de Butler, Pennsylvanie, dans le cours du système de la communication une fois de plus en phase-tsunami, c’est le nombre de théories, false flags, complots, montages, démontages qui fleurissent dans tous les coins et dans tous les sens, – et avec quelle rapidité, cela ! Ils viennent aussi bien du côté des amis de Trump que du côté de ses complices, que du côté de ses adversaires, que du côté de ses accusateurs haineux. Il ne faut pas s’épuiser à tenter de les décompter, de les expliquer ni de les expliciter. Il suffit de constater cette abondance tempétueuse allant en tourbillonnant en tous sens, pour mesurer la puissance de l’événement et constater qu’il s’agit bien d’un très important tournant.
Pour autant, on peut se permettre de choisir, dans cet impressionnant menu, un plat du jour particulièrement relevé dans le chef d’un complot contre le candidat républicain bien-heureusement découvert par les “services de renseignement US”
• En effet, les “services de renseignement US”, – une source très-sûre, pour sûr, – vous disent qu’ils n’excluent pas d’autres tentatives d’assassinat contre Trump d’ici l’élection. On en reste ébahis, stupéfiés, cloués sur place : est-ce bien vrai ? Mais enfin !, comment n’y avions-nous pas pensé ?! Vraiment, ces “services de renseignement US” travaillent fort bien dans l’analyse prospective, – mélange de bon sens, d’expérience, de professionnalisme et d’intuition métaphysique ; ils ne cessent de me surprendre par leur originalité espiègle et rêveuse pour débusquer les véritables coupables au visage patibulaire, et prévoir ceux qui se cachent dans l’ombre avant de passer à l’action...
• Lisez voir un peu, d’une source indiscutablement assurée, puisque venant des Russes (‘SputnikNews’) qui, – on vous l’assure, par-Dieu !, – n’ont absolument rien à voir dans cette affaire :
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14 juillet 2024 (14H00) – L’Histoire suit ses plans, et elle le fait sur un rythme irrésistible d’accélération, choisissant pour cela de contracter le Temps qui lui est imparti. La tentative d’assassinat de Trump, que tout le monde prévoyait et attendait tout en se disant “Cela ne se fera jamais, c’est trop gros”, a donc eu lieu et, – si l’on peut dire d’une façon objective qui écarte l’émotion servant un peu trop souvent à aveugler la pensée, – dans les meilleures conditions possibles à la fois pour le candidat Trump, pour l’aggravation dramatique de la situation de désordre et de discorde civile aux USA, pour un nouveau rebondissement furieux de la GrandeCrise au milieu des interrogations et des accusations les plus diverses.
C’est comme si tout se déroulait selon un plan divin : les choses les plus extraordinaires et les plus fantasmées à la fois, – impossibles à réaliser parce qu’extraordinaires et fantasmées, – s’imposent comme s’il s’agissait d’évènements nés sans difficultés ni obstacles de la nature même du monde. Le fait simple et terrifiant à la fois est que le monde est devenu une crise en fusion permanente, et qu’il s’agit évidemment de la GrandeCrise qui se poursuit comme l’éruption du plus grand volcan de l’histoire tectonique du monde.
Elle ne nous laissera aucun répit pour s’accomplir ; Elle est irrésistible et emporte tout sur son passage. Elle change la civilisation et le monde d’une manière irréversible, dont nous n’avons aucune idée et dont il faut accepter de n’avoir aucune idée. Si, comme le montre deux photographies prises d’un film en quelques dixièmes de seconde, Trump n’avait pas légèrement tourné la tête au moment de l’impact la balle aurait fait éclater cette tête et l’incontrôlable désordre se serait installé.
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8 juillet 2024 (10H10) – Cette époque étant faite d’une crise sans fin parcourue de surprise en surprise, on ne sera pas surpris d’être une fois de plus surpris. Je l’ai été donc par ce résultat qui montre d’une part la puissance de l’action coordonnée de forces d’influence qui se haïssent entre elles, d’autre part par l’extraordinaire volatilité obtenue par la peur et l’hallucination de la population. C’est un bon moment pour les techno-complotistes de sortir leur bazar dialectique, à commencer par “les oppositions contrôlées”, pour faire de Macron le Diable qui renaît de ses cendres et peut encore mieux préparer le Great Reset, nième chapitre. Vraiment, cette sorte de commentaires repris jusqu’à plus soif sans jamais se fixer n’est pas ma tasse de thé, ni de gros vin qui tâche.. Je crois que les gens simples qui suivent passionnément la politique mille fois recommencée et même les autres sont sortis incrédules de ce résultat fait pour enfanter d’étranges lendemains, à nouveau pleins de surprises.
La seule chose qui aurait dû m’alerter c’est ce sentiment rapporté par un ami qui est une bonne source, en visite il y a quelques jours à Paris pour un travail innocent et qui se retrouva au milieu d’une famille électrifiée par la venue mille fois recommencée du fascisme-simulacre.
Cette impression avait inspiré, mais pas assez fortement peut-être, mais après tout le bon sens y a sa place, – le passage suivant de ce texte du 3 juin 2024 :
« L’état de déchaînement nerveux de la France en général, dans de telles circonstances, est absolument considérable et furieux ; il alimente, comme un immense déferlement d’une nature devenue folle, quelque chose comme un chaos totalement déconstructurant. La route reste entièrement ouverte à Macron pour la suite de sa mission à contre-sens, comme elle l’est pour un germe de contagion, un homoncule proliférant, jusqu’à une sorte de folie qui le mettra dans la même situation que Joe Biden. »
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7 juillet 2024 (17H30) – Dans cette formidable époque, on reprend sur le voyage d’Orban, son entretien avec Poutine, et l’effet de tempête qui s’ensuit, dans la mesure où il rencontre parfaitement et symboliquement un travail sur la rupture entre les élites et les peuple, – en réalité, rupture entre les élites et la réalité. Ce n’est pas pour rien que nous faisons quelques pitreries sémantiques en parlant des “ZélitesZombie”, ou “élitesSystème”.
Il y a en ce moment, par les temps qui courent si vite, beaucoup d’exemples classiques en cours de cette rupture. Il s’agit même d’une cataracte, d’un raz-de-marée, d’une avalanche à cet égard ! Comme toujours, dans ces jours qui sont du type-métahistorique où la métaphysique de l’histoire se manifeste directement dans les événements quotidiens et leurs commentaire pour ceux qui savent, il y a des textes talentueux et édifiants sur ce phénomène. Malheureusement, ils sont à trouver seulement et essentiellement, sur notre Est d’au-delà de l’Ukraine tant les sources de l’esprit critique et du libre-arbitre qui détermine l’“âme poétique” sont complètement taries chez nous, asséchées, aveuglées.
Note de PhG-Bis : « Lisez le texte de Rachel Marsden, dans RT.com et sur notre site en français repris de RT-France, mené à la vitesse de l’éclair, et présentant en détails l’infamie du Système dont ils sont les serviteur zélés et empressé : “Pourquoi les électeurs de l’UE se rebellent contre l’establishment”. »
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5 juillet 2024 (15H50) – Il se passe des évènements subreptices mais considérables : comme dirait le conteur des énigmes de foire et de bazar, “Les masques tombent”. Je parle ici de nos “Maîtres du mode”, ceux qui ne sont pas du tout comploteurs mais qui, dans la pénombre et dans le clair-obscur, tirent les ficelles des diverses marionnettes accréditées à figurer dans la légende démocratique. L’urgence des affaires qui mettent en péril les personnages mis par eux aux postes opérationnels, qui dévoilent ainsi leurs faiblesses et leurs fragilités, qui leur font commettre des impairs, qui les confrontent à des réalités dont ils ne se doutaient pas de l’existence, cette urgence est telle et si pressante qu’elle fait sortir de cette pénombre et de ce clair-obscur rembrandtien quelques-uns de ces “Maîtres du monde” furieux du comportement des marionnettes.
Ainsi s’aperçoit-on que tous les complots dénoncés par des farfelus subversifs ont finalement une certaine réalité structurelle, – sauf celle de porter l’étiquette “complot”. Cela ne me gêne aucunement, ayant toujours considéré la politique, dans tous les cas dans sa tactique nécessaire, comme un agrégat de manœuvres machiavéliques réussies ou poussives qui implique, entre autres armes courantes, le moyen du complot qui est le nœud de toute action concertée à couvert. Mais comme cette hypothèse classique est devenue depuis quelques temps un des principes centraux du Mal dénoncé par la politique de la moraline, sa mise à découvert a de quoi gêner certains, et faire jubiler d’autres (sans rien leur apprendre) en toute discrétion, comme votre serviteur.
Effectivement, quand les comploteurs et les tireurs de ficelle montrent leurs visages d’habitudes lissés par un onguent dispensateur de vertu, on peut se dire, il faut se dire que les affaires ne vont pas terriblement bien.
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3 juillet 2024 (13H15) – Puisque la France fait beaucoup parler d’elle, parlons-en à notre tour. Ce sera un petit mot au contraire de nos habitudes, – parce que d’habitude nous ne disons rien de la France qui ne compte pas (qui ne compte plus) mais que là, par ce singulier accident de la dissolution à ce moment où elle se fait, elle recommence à peser d’un certain poids... Reste à voir dans quel sens et de quelle façon.
Je précise aussitôt que mon “nous en parlons à notre tour” qui nous sort de nos habitudes ne signifie pas “prendre parti pour” (tel parti, tel candidat, etc.), mais plutôt pour signaler et identifier contre quoi nous nous élevons (et contre qui par voie de conséquence). Nous ne pouvons espérer une seule seconde que quiconque résoudra sans aller voir ailleurs la crise française qui fait partie de ce vaste ensemble nommé par nous GrandeCrise.
Par conséquent, il n’y a rien qui puisse susciter chez nous, et chez moi itou, un vote de soutien, même tactique, – sans pour autant dénoncer ou critiquer ceux qui entendent effectuer des “votes tactiques”, – c’est l’affaire de chacun, qui n’a rien à faire dans un jugement général. Je me présente donc, non en partisan ni en candidat, mais en observateur, et certainement un observateur critique dont on dira : “il a beau jeu de faire le beau parleur”. Que voulez-vous, c’est ma façon de me détendre, moi qui n’ai pas le cœur aux slogans ni aux entraînements de militants exacerbés ; en échange, nul ne me donnera une voiture de fonction ni une haute fonction de Commissaire du Peuple.
Mon but final est de mettre en lumière et d’identifier pour expliquer mon jugement un processus de déconstructuration alimentés par ceux qui ont mis en place des processus nihilistes de déconstructuration puisque la seule activité dont ils sont capables est celle de la déconstructuration. Il s’agit de la fameuse démarche dite de « “Déconstructuration” du déconstructeur » où nous déterminions que les techniques de déconstructuration employées par les artisans de la situation actuelle, – où le courant de déconstructuration s’est nécessairement constitué lui-même en structures, – finissaient par attaquer et déconstructurer leurs propres structures, les structures constituées par eux-mêmes pour accomplir leur besogne. (Voir notamment ce même 10 février 2020, illustrant un cas de surpuissance-autodestruction.)
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1er juillet 2024 (14H50) – Ah, je les admire (est-ce le mot ?), ceux qui nous prévisionnent, qui nous donnent un calendrier extraordinaire des événements extraordinaires à venir. Même lorsqu’il s’agit de dire “Je ne sais pas”, ils le disent avec tant d’assurance et de clins d’œil entendus qu’il nous semble qu’à ne rien savoir du tout, ils en savent plus long qu’ils ne disent.
Moi, on l’a peut-être remarqué, – l’a-t-on remarqué ? – je ne connais rien des choses inconnues et terribles qui viennent. Je suis comme le frère jumeau de Dupontel dans ‘Second tour’ :
« Il ne connaît rien mais il sait tout », à savoir pour ressortir la vieille lune adaptée au thème courant, qu’« il sait qu’il ne connaît rien »...
Par exemple, savoir que les derniers événements ont poursuivi et conduit d’une façon éclairante et révélatrice le destin commun de Manu et de Joe, sur la voie psychiatrique lorsqu’elle se permet de prendre des allures métahistoriques. Sans rien connaître de l’issue des événements extraordinaires qui les touchent et qui semblent suggérer une certaine communauté de destin, – encore lui, – je trouve que c’est déjà en savoir beaucoup, d’ailleurs sans la moindre connaissance assurée, suivant la pure intuition. Je vous rappelle les événements épars qui parsèment leurs chemins personnels, lointains pour Manu, tout proche pour Joe, tous deux investis d’importantes fonctions et de joujoux remarquablement nucléaires à l’heure où ça pétarade.
(Suite)