Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
Septembre 2023 (13 articles)
26 septembre 2023 (01H45) – J’ai tout de suite été arrêté, – c’était fait à dessein, – par un extrait d’un discours de Justin Trudeau à l’occasion de la visite de Zelenski à Ottawa, en tête du dernier programme d’Alexander Christoforou. On parle beaucoup de Trudeau et du Canada, n’est-ce pas ? Ce discours n’avait pas directement à voir avec la séance extraordinaire du Parlement canadien qui l’a suivi ou qui l’a précédé je ne sais. Tout le monde, je pense, a entendu et lu l’un ou l’autre écho de cette exaltation, par le président de la Chambre, de cet Ukraino-Canadien de 98 ans salué comme un héros sans équivalent pour avoir combattu la Russie, URSS alors, de 1941 à 1945 ; il faut dire que le héros faisait partie de la 14ème division des grenadiers de la Waffen SS, ou 1ère division de la Galicée. Cela donne une idée du climat qui nous permet d’en venir au discours.
Vous l’entendez dans cette vidéo de Christoforou, qui la place en tout début, – autour de deux minutes de grand style. Trudeau appelait à la poursuite jusqu’à la victoire finale de la guerre contre la Russie conduite en Ukraine
« ... Et le prix sera bien plus élevé si Poutine remporte cette guerre que nous devons mener et tenir chaque jour jusqu’à ce que l’Ukraine REMPORTE CETTE GUERRE !! »
Les majuscules et les points d’exclamation, dont je fais peu usage, ont vraiment la fonction de tenter de restituer le ton extraordinairement emporté, la fureur, le déchaînement de la voix. On croirait Trudeau, d’habitude assez réservé, style bon-chic-bon-genre avec une petite touche de pince-fesse et un très grand bol d’hypocrisie, hors de cette sorte d’emportement. Non, pas du tout !
Cela n’était pas feint, ni même surjoué ; c’était un homme véritablement en transes, un saint ayant une vision de la croix en train de brûler alors que l’on vient d’allumer le bûcher d’une fournée d’hérétiques, un fonctionnaire appointé du diable, type-Orque glapissant sourdement, remuant comme un furieux les braises de l’enfer pour vous y précipiter, – ou bien, ou bien on aurait dit... Mais oui, bien sûr !
Pour notre édification, on lit deux réactions d’auditeurs de la vidéo, parmi des centaines, peut-être des milliers d’autres similaires, confirmant le « Trudeau a complètement perdu la tête » d’Alexander Christoforou, dit dans un éclat de rire et dans sa barbe :
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25 septembre 2023 (10H50) – Que faut-il faire de cela, lorsque vous le recueillez dans les lectures courantes : le chef du renseignement militaire ukrainien (GRU, comme son compère russe), le Général Kyrylo Boudanov, parlant des ‘Abrams’ promis à l’Ukraine par les arsenaux de l’US Army, avertit les lecteurs du journal intervieweur qu’il faudra faire très attention, le protéger des mines, des obus et autres méchancetés destructrices tirées par les Russes parce qu’il s’agit d’un char fragile, – non, d’ailleurs, fragile et précieux, un monstre de 70 tonnes qui crame comme une allumette dès qu’on lui cherche des noises. Donc, on l’expose pas aux agressions de la guerre.
Inutile de vous dire que RT.com (« Le chef des espions ukrainiens lance un avertissement concernant le char de fabrication américaine ») et ‘SputnikNews’ (« Le chef du renseignement ukrainien met en garde contre les chars US Abrams bientôt livrés à Kiev ») se sont précipité dessus. Ce n’est pas inventé : cela se passait dans une chambre d’hôtel de Washington D.C., pendant que Zelenski visitait Biden et le Congrès. Le journal intervieweur était le site spécialisé en choses guerrières, – gros avantage aux Etats-Unis, littérature abondante et lectorat empressé où l’on ne goûte rien de plus que les perspectives guerrières et les chevauchées blindées. Il s’agit de ‘War Zone’, tel est son nom et c’est certainement une bien-nommée publication, et la date de l’article est du 22 septembre 2023.
Je donne ici un extrait de l’interview, deux questions-réponses, et ces quelques mots sur le M1A1 américaniste dont on découvre l’extrême préciosité :
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23 septembre 2023 (15H55) – Voyez comme le paysage a changé. Tout d’abord, c’était une flèche : à l’encontre de ce que l’on supposait être “l’agression russe”, – le sentiment général (la fameuse “communauté internationale“) répondit comme une flèche se fiche dans le cœur de la cible. La Russie était désignée au monde comme la représentation du Mal dans le monde. Les médias de la presseSystème se chargèrent de la besogne, – car, au début était le média...
« Ils ont ainsi construit la figure du héros Zelenski, et ils ont également construit le nationalisme ukrainien, qui ne se serait pas développé sous la forme que nous lui connaissons aujourd'hui sans les médias. » (Vincenzo Costa)
Aujourd’hui, l’on est entré dans la phase de détricotage qui devrait aller en s’intensifiant, avec le risque d’une perte de contrôle ; cela intervient après une énorme complexification et une extension démesurée du domaine de la crise, tant autour de l’Ukraine que dans la rupture du monde avec le surgissement du ‘Sud Global. Ce qui était une attaque claire et nette pour l’esprit commun et moderniste régnant est devenue un imbroglio incroyable et impitoyable, une bouillie pour les chats, un tourbillon crisique.
Aujourd’hui, le grand et rusé Loukachenko nous annonce que les dès qui avaient désigné Zelenski ont été repris et relancés. Loukachenko, qui cède souvent au jugement tordu même s’il reste clairvoyant, est sûr de son coup :
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22 septembre 2023 (20H00) – Je l’avais noté dans ma tête et croyait même en avoir fait accessoirement mention, dans un texte, – dont je n’ai pas réussi à retrouver la trace. Cette fois, toute honte bue et toute réflexion savourée, je reviens ou j’en viens à ce cas qui me paraît finalement extraordinaire si on l’extrapole un peu, – chosé autorisée dans une si étrange époque.
...Qui plus est, mon Dieu ! Ce n’est pas la première fois que madame Jacinda Ardean, jeune femme bien de son temps et ancien première ministresse de Nouvelle-Zélande, parle dans le sens qu’on va voir à la tribune de l’ONU lors de l’Assemblée Générale puisqu’elle l’avait fait déjà en 2022 alors qu’elle se trouvait encore aux affaires...
Sans doute a-t-on jugé qu’un tel talent, un si bel humanisme, en rien ne pouvait être gâché ; l’université d’Harvard, la forteresse richissime de la haine anti-liberté d’expression, l’a aussitôt gobé comme ‘Visiting Fellow’ richement dotée pour qu’elle poursuive sa croisade. Les donateurs, où l’on retrouve le gotha néolibéral et globaliste, a approuvé avec enthousiasme ce recrutement.
En gros, dit-elle en 2023 à la tribune de l’ONU, invitée on ne sait sous quelle étiquette sinon bien entendu celle de Ministre comme vous verrez plus loin :
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19 septembre 2023 (17H15) – On découvre, pour notre compte dans tous les cas, avec un texte récent de ‘SputnikNews’ une vérité foudroyante, une analogie historique qui doit prendre le rang d’événement à la fois symbolique et ontologique. Cela ne signifie nullement que l’on ignorait le phénomène ni que le texte en question nous offre une analyse suffisante pour le constat que nous faisons ; simplement, il nous a offert diverses remarques et quelques détails qui se sont structurés d’eux-mêmes, et brusquement, sesont organisés en un schéma qui nous est revenu à l’esprit.
Voilà la chose, ce texte a plutôt éveillé une mémoire historique enrichi d’une perception symbolique très forte que nous éprouvâmes dans la période à laquelle il nous ramène, – l’URSS gérontocratique des années 1980-1985 qui sont celles du véritable effondrement métahistorique. (Sans elles, il n’y aurait pas eu Gorbatchev parce que Gorbatchev n’aurait pas été nécessaire.)
A cette époque, avec les trois secrétaires généraux du PC qui se sont succédés dans une tempête de toux et de trébuchements hagards (Brejnev, Andropov, Tchernenko), l’équilibre psychologique et physique des dirigeants (soviétiques dans ce cas) était une question d’une extrême importance. Elle interférait directement sur les questions stratégiques les plus graves en influant gravement sur la perception, les jugements et éventuellement les décisions de ces vieillards effectivement effrayés par ce qu’ils percevaient des évènements. Durant cette période, notamment durant l’année 1983 lorsqu’eut lieu un exercice de commandement en temps de guerre nucléaire de l’OTAN nommé ‘Able Archer 1983’, les dirigeants soviétiques vécurent dans l’angoisse d’une attaque en première frappe nucléaire des États-Unis. Dans son analyse générale rendue publique de ce que les services de renseignement soviétiques nommèrent l’opération ‘RYAN’ concernant ces craintes d’une agression US, la CIA décrivit notamment les réactions de la direction washingtonienne à cette attitude psychologique des dirigeants soviétiques.
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16 septembre 2023 (19H20) – On connaît le constant intérêt que j’attache au travail d’Alexander Mercouris, que je suis régulièrement sur son programme ‘TheDuran’. Je signale ici sa chronique d’hier, au contenu particulièrement intéressant. Il concerne le discours de Blinken, dont j’avais dit un tout petit mot dans la page précédente de ce ‘Journal’, hier, pour asseoir l’examen de l’illusion qu’entretiennent les Indiens de pouvoir ‘jouer’ en partenariat avec les USA :
« La campagne de redressement civilisationnel que sont en train de mener les États-Unis est complètement foudroyante, grandguignolesque et abracadabrantesque. En a-t-entendu quelques échos ? Il suffit de citer le très civilisé et antirusse Blinken, et tout est dit de ce que vous retrouvez en boucle dans la presseSystème et au sein des hordes de consultants des plateaux-TV. »
Je n’avais pas été plus loin que cette allusion indirecte pour l’exposé de mon sujet qui ne concernait pas ce discours. Mercouris, lui, le prend à bras le corps pour l’analyser. Il le fait avec rigueur, précision et le regard critique qui importe. L’analyse, vraiment d’un très grand intérêt, va de 00 58’ 10” à la fin de la vidéo (01 23’ 10”), soit un bon quart d’heure hautement instructif.
Je mentionne rapidement les points politiques principaux qui sont affirmés derrière les formules ronflantes et creuses et les diverses aspects du simulacre qui sert d’argument politique et historique à Blinken sur le thème “l’ère de la Guerre Froide est finie, nous entrons dans une nouvelle ère”.
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15 septembre 2023 (15H50) – La campagne de redressement civilisationnel que sont en train de mener les États-Unis est complètement foudroyante, grandguignolesque et abracadabrantesque. En a-t-entendu quelques échos ? Il suffit de citer le très civilisé et antirusse Blinken, et tout est dit de ce que vous retrouvez en boucle dans la presseSystème et au sein des hordes de consultants des plateaux-TV.
« L'ordre mondial qui est resté pratiquement inchangé depuis la Seconde Guerre mondiale a été transformé par la montée des dirigeants autocratiques, le pouvoir croissant des syndicats internationaux du crime et la pandémie de COVID-19, a déclaré le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'un récent discours à l'École Johns Hopkins d'études internationales avancées (SAIS) à Washington, D.C.
» “Chacun de ces événements aurait constitué un défi sérieux pour l'ordre de l'après-guerre froide”, a déclaré M. Blinken. “Ensemble, ils l'ont bouleversé”.
» Les États-Unis répondent à cette nouvelle ère par ce que Blinken appelle la “géométrie variable diplomatique”, une stratégie axée sur la création de diverses coalitions de pays, de gouvernements locaux, d'organisations à but non lucratif, du secteur privé et du monde universitaire qui collaborent pour résoudre un problème spécifique, tel que l'aide aux Ukrainiens déplacés.
» Cette approche a conduit les États-Unis à travailler avec des alliés non traditionnels. »
Cette déclaration a aussitôt été interprétée comme une sorte de semi-capitulation tactique des USA devant la force des évènements, terminé par l’inévitable victoire stratégique de l’exceptionnalisme américaniste. Pour résumer : “l’ordre de la Guerre Froide, que nous dominions de toutes notre taille, est mort. Nous le reconnaissons et sommes prêts à travailler avec qui le veut pour la construction d’un nouvel ordre”.
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12 septembre 2023 (16H00) – Je commence par du sérieux : une conférence de presse commune des deux ministres des affaires étrangères d’Allemagne et d’Ukraine, à Kiev puisque Annalena (le prénom est de rigueur pour des esprits si proche) est venue faire hier une petite visite de courtoisie et de soutien inconditionnel chez ses amis d’Ukraine. Je vous mets juste un passage du RT.com consacré à la chose, sur la question précise du Taurus KEPD 350, des missiles de croisière de nationalité germanique, que l’Allemagne s’est trouvée dans l’amicale et vertueuse position de devoir en faire don à l’Ukraine.
A l’affirmation fuyante de la ministre allemande selon quoi la décision n’est pas prise et que l’on en débat, fuse la réponse de l’Ukrainien, fulgurante et sans faux-fuyants ; réponse que je résume de cette façon, intentionnellement de façon un peu leste, parce qu’ils l’ont bien mérité après tout... Donc, de la part d’un ministre (ukrainien) une autre (l’Allemande) : “De toutes les façons, Annalena, vous baisserez la culotte, alors pourquoi attendre. ?”
Il (l’Ukrainien) veut dire par là, sur un ton extrêmement direct et sans prendre de pincettes, que lorsque l’oncle Tom joue à l’oncle Sam et dit à Annalena ce qu’il faut faire, et au galop encore ! Le chancelier Bismarck baisse sa culotte qu’il a effectivement de couleur verte. C’est fascinant, ce qu’on peut balancer aux Allemands sans qu’ils bougent le petit doigt, dès qu’un yankee élève la voix par Ukrainien interposé, ou bien via une van der Leyen quelconque mais de bonne fortune, – bref, un festival d’arrogance et de servilité...
« Lors d'une conférence de presse conjointe avec la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, lundi à Kiev, il a été demandé au ministre ukrainien des affaires étrangères Kuleba si sa rencontre avec Mme Baerbock lui avait donné “l’espoir” que Berlin puisse faire don de missiles de croisière Taurus KEPD 350 à l'Ukraine dans un avenir proche.
» “Je ne dirais pas qu'Annalena est allée au-delà de la position officielle du gouvernement allemand”, a-t-il répondu. Se tournant vers Baerbock, M. Kuleba a ensuite déclaré : “Vous le ferez de toute façon. Ce n'est qu'une question de temps“.
» “Nous respectons vos discussions, nous respectons vos procédures, mais il n'y a pas un seul argument objectif qui s'oppose à ce que vous le fassiez. Plus vite ce sera fait, plus ce sera apprécié”.
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9 septembre 2023 (20H50) – Ces jours derniers, on a beaucoup parlé d’Elon Musk. D’ailleurs, depuis pas de temps il est dans le collimateur, parce qu’il a débarrassé Tweeter de son manteau de censure pour en faire un ‘X’ où il est permis d’écouter Tucker Carlson éclater de rire et d’écrire fort poétiquement et sans craindre la répéttion “J’écris ton nom, Liberté”. Dernièrement, le nœud s’est encore resserré sur sa bonne réputation, et notamment ces jours derniers avec cette affaire de ‘SpaceX’ et de l’Ukraine, suite à la parution d’un bouquin sur Elon-X.
Par exemple, on va citer deux réactions. On pourra ainsi mesurer l’émoi dans des camps opposés, tout en ayant quelques détails sur cette affaire, juste pour se rappeler de quoi l’on parle. D’abord, le Russe Medvedev, comme d’habitude impitoyable pour les ennemis de la Russie, spécialement américanistes, pour cette fois entonnant une rengaine différente.
« Ce message [de Medvedev] intervient après que CNN a publié des extraits du livre du biographe Walter Isaacson sur Musk, dans lequel il détaille les raisons derrière la décision de l’homme d’affaires.
» “Si ce qu'Isaacson a écrit dans son livre est vrai, alors il semble que Musk soit le dernier esprit équilibré en Amérique du Nord”, a écrit Medvedev, actuellement vice-président du Conseil de sécurité russe, sur son compte en anglais sur X (anciennement Twitter) jeudi.
» “Ou, à tout le moins, dans une Amérique neutre en matière de genre, c'est lui qui a des couilles”, a ajouté le responsable.
» Selon des extraits du livre d’Isaacson, cités par CNN, Musk a secrètement ordonné à ses ingénieurs de désactiver le service Starlink près de la Crimée l’année dernière afin de saboter une attaque ukrainienne prévue contre la flotte russe de la mer Noire. “Starlink n’était pas censé être impliqué dans des guerres. Il est là pour que les gens puissent regarder Netflix, se détendre, se connecter à l’école et faire de bonnes choses pacifiques, pas des frappes de drones”, aurait déclaré Musk. »
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8 septembre 2023 (18H15) – Voici deux nouvelles que l’on met côte-à-côte, ou l’une en-dessous de l’autre sans y voir ni une préférence pour l’une, ni un signe de mépris pour l’autre, avec chacune une photo qui résume la situation.
• Sur l’une, bandeau noir sur l’œil droit (ce n’est pas un signe politique ni le résultat d’un désaccord avec un direct d’extrême-gauche d’Annalena, mais juste l’effet d’un incident dont je ferais l’hypothèse qu’il est la conséquence d’une attaque d’un insecte de nationalité russe) : voici le chancelier Scholz, d’Allemagne, successeur lointain de Bismarck. Vous ne voyez pas la photo mais vous pouvez la regarder sur l’infâme RT.com (‘What else ?’). On y voit Olaf à la tribune, face à un micro, bandeau en bandouillère, tendant dans un grand élan le bras droit, main ouverte, mais sur le côté, comme s’il désignait Annalena et pensait à Adolf, et proclamant :
« L’Allemagne a besoin de plus d’immigrants, – selon le chancelier,
Le pays ne pourra pas tenir sans des travailleurs étrangers a dit Olaf Scholz. »
Tout cela est fortement documenté, à coups de millions, – de travailleurs allemands qui partent à la retraite (13 millions dans les dix prochaines années), d’immigrants qui sont nécessaires, de l’Allemagne qui risque de disparaître étouffée par sa bureaucratie qui rend l’installation d’un immigrant si difficile. Au reste, l’on sait que les sondages, cet évangile de la connaissance, témoignent de l’hostilité grandissante des Allemands vis-à-vis de l’émigration.
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04 septembre 2023 (18H40) – Je ne crois pas m’avancer trop audacieusement en observant qu’on peut dire littéralement que certains dirigeants du ‘Sud Global’ ne supportent plus, – littéralement, c’est sûr ! – la présence des hordes américanistes-occidentalistes, et encore plus précisément celle de Biden qui coincent ses interlocuteurs dans les entretiens de couloir entre son gâtisme, ses postillons et ses insultes. Il ne fait aucun doute que les caractères personnels divers de Joe Biden, ainsi que la cohorte de casseroles familiales qu’il traîne au cul, finissent par gravement indisposer certains des présidents de divers pays, dont certains ont été “cancellés” ces dernières années par la police LGTBQuiste de la Grande République.
Je n’ai pas l’intention ici de vous annoncer de grandes nouvelles, ou de vous faire suivre de manière rationnelle et ordonnée l’évolution d’une ou l’autre grande affaire du temps, mais plutôt de vous parler du climat que je ressens. Je veux dire qu’il s’agit d’une évolution perçue comme un ‘ressenti’, comme un changement de climat par conséquent et je ne vous surprends pas en notant que vous savez bien la terrible crise de changement climatique des affaires politiques du monde... Il s’agit de la « Dernière Valse » selon le titre qu’on lui réserve mais moi j’y verrais plutôt une « Valse à mille temps », celle des fous, des foldingues, des déchaînés soudain expédiés hors de leurs espérances diaboliques, comme une « Java du Diable » qui vous emporte !
D’abord et pour tout dire, voyez donc comment notre ami M.K. Bhadrakumar nous présente (‘Indian PunchLine’, – trad. du ‘Sakerfrancophone’) les conditions de la préparation et de la mise en scène et en place des conditions d’activité du G20 qui tiendra ses assises en Inde cette année ; je veux dire dans quelques semaines pas plus.
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2 septembre 2023 (16H50) – Poutine s’est adressé hier à un groupe d’élève, dans une classe moscovite, à l’occasion de la rentrée scolaire annuelle qui avait lieu vendredi. Poutine a évoqué le sort de sa famille durant la Deuxième Guerre Mondiale, et notamment celui de sa grand’mère, abattue par les Allemands. Elle agonisait et elle a passé ses derniers instants à demander à son mari de ne pas pleurer pour ne pas semer le désarroi au sein de sa famille.
Poutine a marqué cette intervention d’une intense émotion spirituelle et d’une réaffirmation puissante de la valeur et de la profondeur métahistorique de la nation russe : une telle nation dit-il « est invincible ».
« “Comprenez-vous la profondeur de ces relations entre les gens ordinaires, de cet amour ?” a déclaré le président, ajoutant que, même agonisante, sa grand-mère s'occupait de l'être aimé. “Comment ne pas prendre cela pour modèle ?” Poutine a également déclaré que tous les membres de sa famille éprouvaient un profond respect les uns pour les autres et possédaient une “forte culture intérieure”.
» Poutine a également déclaré qu'il pensait que la plupart des familles en Russie étaient comme cela. “Et c'est là que j'ai compris pourquoi nous avons gagné la Grande Guerre patriotique”, a déclaré le président, faisant référence à la lutte des Soviétiques contre l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. “Il est impossible de vaincre un peuple doté d'une telle mentalité”, a-t-il ajouté, précisant que “nous avons été absolument invincibles. Et nous le restons encore aujourd'hui”. »
D’une façon assez significative, comme s’il existait un parallèle de volonté d’affirmation patriotique et spirituelle, mais ici selon une orientation différente et moins émotionnelle qui est celui de l’avancement de l’histoire, le ministre Lavrov a fait une intervention également d’un haut niveau intellectuel et spirituel. Plutôt que glorifier le rôle de la Russie, Lavrov a choisi de critiquer gravement, également d’un point de niveau politique et métahistorique impliquant la dimension spirituelle, le rôle des nations du bloc-BAO, de l’Occident-nihilistif et autodestructif. La démarche était inverse dans la forme et le trajet, mais absolument similaire sur le fond et sur l’intensité.
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1er septembre 2023 (19H40) – Reportez-vous au 29 juillet, jour de l’arrivée d’une délégation du gouvernement des États-Unis à Pretoria, en Afrique du Sud. La délégation est menée par la fameuse, la dure, l’impitoyable Victoria Nuland dont Zelenski est un peu Son Prince Charmant. Or, la délégation et sa cheffe, qui pensaient à l’Ukraine, se retrouvent en Afrique du Sud, n’y comprenant rien précisément à propos du coup d’État du 26 juillet au Niger dont tout le monde parle. Manifestement, notent les témoins, le USG (‘United States Government’) n’était pas préparé à la possibilité d’un événement de cette sorte, peut-être même ignorait-il ce que c’est que ce truc-là, – le Niger !? On verra plus loin pourquoi c’est très-très grave.
Une source anonyme et néanmoins sud-africaine s’est alors, dans l’entretemps veux-je dire, confiée au site ‘TheGrayZone’ qui n’est pas très bien vu (donc à voir). Elle a rapporté l’ambiance et les perspectives de cette délégation arrivant à Pretoria. Elle a fait des confidences à la journaliste de ‘TheGrayZone’ Anya Parampil, le 31 août. Elle (la source) les connaît très bien, depuis longtemps, et elle ne les avait jamais vus, Nuland en tête avec toute sa troupe, aussi désemparés. Je vous laisse lire quelques paragraphes, ceux qui sont consacrés à l’arrivée elle-même à Pretoria et aux discussions qui suivent, et nous décrivant d’une façon réaliste les réactions de la Nuland, décrite comme “desperate”. On traduit par “désespérée”, mais je suggère aussi “désemparée” qui m’a l’air de mieux convenir car un et une neocon, cela ne conçoit pas une narrative sans un ‘happy end’ festif au son des bombes qui éclatent partout en signe d’espoir sans fin, – ce qui écarte l’option ‘désespoir’.
(Suite)