Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
Septembre 2024 (12 articles)
27 septembre 2024 (16H15) – Pris au piège ! Hier, pour nos petites et minutieuses activités, nous avons connu la mésaventure qui guette tout commentateur qui s’appuie sur l’actualité. Il faut dire que cette actualité est si rapide et si riche à la fois qu’elle nous donne de quoi mastiquer plusieurs fois, comme fait la vache avec son double estomac, de façon à découvrir ce qui se cache éventuellement sinon assurément derrière cette substance insaisissable, et qui peut enrichir nos réflexions. C’est le phénomène que j’ai somptueusement décrit, – je ne sais si je l’ai écrit pour autant, – comme “la métaphysique dans la rue”, sans y mettre la moindre nuance d’abaissement ni de mépris ; c’était notamment à l’occasion d’une remarque de Finkielkraut, qui depuis n’a pas suivi son adage, je trouve, de façon satisfaisante :
« Nous ne disposons plus aujourd’hui d’une philosophie de l’histoire pour accueilli les événements, les ranger et les ordonner. Le temps de l’hégéliano-marxisme est derrière nous. Il est donc nécessaire, inévitable de mettre la pensée à l’épreuve de l’événement et la tâche que je m’assigne, ce n’est plus la grande tâche métaphysique de répondre à la question “Qu’est-ce que ?” mais de répondre à la question “Qu’est-ce qu’il se passe ?”... »
Hier donc, dans ‘dedefensa.org’, il s’agissait de plusieurs éléments rassemblés dans le texte sur la situation chaotique et révolutionnaire aux USA à l’heure de la visite de Mister Z, avec notamment l’élément important du refus par Trump d’une rencontre pourtant programmée avec Zelenski. Cela entrait indirectement dans le cadre d’une analyse sur la position générale, – évoluant vers le néo-isolationnisme, – des républicains.
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25 septembre 2024 (16H00) – La grande cérémonie annuelle de l’ONU, à New York, est en cours. Chacun y vient avec son petit cadeau et tous ses vœux qu’il transmet aux autres du reste du monde. On joue à être civilisés et de bonne civilité. On se dit que tous ces siècles depuis qu’on a découvert le Progrès, n’auront pas été inutiles. Ainsi continue à se construire l’indescriptible édifice de nos irrésistibles vertus globalisées.
C’est assez touchant, cela ressemble à ces pseudo-“traditions” que l’on maintient de force pour retenir le temps qui passe ; et “le temps qui passe”, pour nous, c’est celui de l’avenir, des promesses du Progrès et des joies enfantines des égalitarismes variés ; alors, on espère bien que ces promesses seront tenues, mais “le temps qui passe” sans rien y faire, c’est comme si le temps s’en allait, nous glissait entre les doigts, nous échappait des mains. « Las, le temps s’en va, va... »
C’est une inquiétante sensation alors que nous sommes au bord de l’Âge d’Or de nos promesses non tenues. Le bruit court que notre civilisation patine, dérape, franchit la ligne rouge et court au précipice. Des philosophes travaillent sur la chose en cherchant des voies de transition, en tentant de distinguer ce qui nous attend une fois que ce sera effondré cet édifice dont ils prétendent humer la pourriture ; ces “philosophes”, – des mauvais sujets comme Douguine, comme Maffesoli.
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23 septembre 2024 (17H20) – On commence par des compliments et échanges de bonnes manières. Hier soir, dans son style si caractéristique d’un impeccable anglais, parfois un peu pompeux, Alexander Mercouris tenait absolument à commencer son programme par une note toute personnelle. Je vous la livre intégralement :
« Avant de commencer et avant d'aborder les sujets de ce programme, permettez-moi tout d'abord d'exprimer mes plus sincères remerciements pour les mots extraordinaires et très bienveillants que Robert Kennedy Jr a dit à propos de Duran et d'ailleurs de moi-même dans un programme qu'il a fait avec l’excellent Jim Web l'autre jour. J'ai été vraiment extraordinairement ému par la gentillesse et la générosité des mots utilisés pour décrire le travail que nous faisons et mon travail. Ma femme, qui suit de près la campagne de Robert Kennedy et est une de ses grande admiratrice bien qu'ils ne soient pas d'accord sur tous les sujets, – je dis cela sans autre intention que la précision du propos, – ma femme a été absolument submergée de joie et de gratitude quand elle a entendu ses mots très bienveillants à mon sujet et aussi bien les mots très bienveillants de Jim Web. Laissez-moi vous dire pour ce début de programme qu'ils ont été énormément appréciés et que j’en suis très reconnaissant. »
Avec Mercouris, l’on peut être sûr de la réalité de ce qu’il rapporte, et que toutes les précautions nécessaires ont été prises ; je veux dire qu’il n’aurait jamais pris de lui-même la décision de citer RFK comme il le fait ici, et donc l’on peut être sûr que RFK a insisté pour lui faire savoir ses propos et qu’ainsi lui donnant l’autorisation tacite, sinon impérative, de les citer. Par conséquent, nous nous trouvons devant une occurrence d’importance : un homme politique d’une dimension conjoncturelle essentielle à l’heure des présidentielles, avec une réputation d’une grande famille politique, complimentant avec tant d’éclats un commentateur indépendant, sans liens avec les forces puissantes, – influence, argent, etc., – du monde médiatique de la presseSystème. De plus, complimenter Mercouris c’est complimenter un commentateur des plus “sérieux” lui aussi, attaché aux grandes affaires très “sérieuses” du monde.
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21 septembre 2024 (18H15) – On nous donne une traduction d’un texte d’un ‘Piccole Note’, – sans que je sache s’il s’agit d’une rubrique, d’un patronyme ou d’un nom pur et simple du site italien ‘sinistrainrete.info’, – mais assez remarquablement bienvenu. Le sujet en est l’ineffable Kamala Harris et la grande question : quelle serait donc sa politique étrangère si se produisait l’extraordinaire événement-bouffe de son élection, ? La réponse est aussi brève et nette, et aussi claire que possible, – et vraiment pas bouffe du tout : « les guerres sans fin ».
L’idée de départ est assez bonne, je veux dire assez significative : le soutien expressément apporté par l’ancien vice-président de G.W. Bush, l’immanquable Dick Cheney (bonne description du bonhomme dans le film ‘Vice’), à Kamala Harris. Le soi-disant républicain porte ainsi sur le Grand Pavois du triomphe ce pur produit de l’élitisme hyper-démocratique et extrêmement besogneux dans la corruption du parti démocrate ? Alors, nous dit ‘Piccole Note’, c’est que la messe est dite.
Il est vrai que le vieux Dick s’est beaucoup abstenu d’intervenir dans la vie politique depuis son départ du pouvoir, se contentant d’encourager et de soutenir sa fille Liz qui joue au sein du parti républicain le rôle assumé d’un sous-marin des neocon naviguant en surface, bannière au vent. Elle a les coutumes des trahisons républicaines coutumières à l’intention de Trump, dans toutes les occasions possibles, collaborant ouvertement avec les démocrates. Elle participa à l’enquête anti-Trump du Congrès sur l’émeute du 6 janvier 2021 et aux deux procédures de mises en accusation, et chaque fois comme une remarquable procureure, républicaine vivement appréciée des démocrates guillotineurs.
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17 septembre 2024 (08H55) – Même si pour les très-bons soldats américanistes de la presse européenne, le dossier de la seconde tentative d’assassinat contre Trump est clos après n’avoir jamais été ouvert, tel n’est pas le cas aux USA, en Floride, où cette affaire apparaît avoir de possibles ramifications assez étranges et intéressantes. C’est ce que pensent la police locale du comté de Martin, et même le FBI qui enquête à ses côtés.
C’est le sheriff Snyder du comté qui a soulevé le lièvre dans une conférence de presse où il était accompagné de représentants du FBI et du Secret Service qui ont semblé approuvé sa démarche. Cette démarche se résume à cet extrait de ‘ZeroHedge.com’, retranscrivant une partie de l’intervention de Snyder où il évoque sans se cacher derrière son petit doigt l’hypothèse d’une “conspiration” (ditto, un ‘complot’), et par conséquent des dangers pour la suite si la conspiration continue son travail de tenter d’avoir la peau de Trump :
« “À ma connaissance, a-t-il [Routh, l’homme à l’AK-47] des liens avec le comté de Martin ? La réponse est non… Je pense que ce que nous découvrons, c’est qu’il n’est pas de cette région, ce qui soulève bien sûr la question plus importante : comment un gars qui n’est pas d’ici peut-il se rendre jusqu’à Trump International, se rendre compte que l’ancien président des États-Unis joue au golf et est capable de se procurer une arme de guerre dans les environs ? ”, a commenté le sheriff Snyder.
« “Ce type fait-il partie d’une conspiration ? Est-ce un tireur solitaire ? S’il est un tireur solitaire, le président Trump est d’autant plus en sécurité que nous l’avons. Mais s’il fait partie d’une conspiration, alors toute cette affaire prend vraiment un ton très inquiétant”, a ajouté le shérif. »
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16 septembre 2024 (16H30) – On va aussitôt m’en faire procès, avec juste raison : mais pourquoi ce “bis” dans « on a tiré (bis) sur Trump » ? J’avoue ma faute, succombant au démon du sensationnalisme et du parti-pris. C’est vrai, il semble bien qu’on n’ait pas tiré sur Trump, qu’on ait “failli” mais empêché de passer à l’acte ; c’est vrai qu’il était si tentant de faire ce titre où la tentative d’assassinat serait reprise dans les “Faits-divers”, dans une sorte de rubrique consacrée aux tentatives d’assassinat de l’ex- et peut-être futur président Trump. C’est vrai, c’est à peu près tout ce que cela méritait dans l’esprit du temps et de son alignement ; une rubrique page 36, dans les faits divers, quelques lignes, et hop ! Passons à autre chose.
Je dois l’avouer, avec mon esprit tordu et mon oreille tendancieuse, c’est ainsi que j’ai interprété la nouvelle ce matin dans les journaux européens. Mais peut-être est-ce que je m’avance trop imprudemment et vont-ils éclater en nombre d’analyses éclairantes et impeccablement objectives. Dans tous les cas, mon titre reste en place pour ce jour, et il marque bien, au moins symboliquement, l’espèce d’indifférence affectée et d’agacement de la presseSystème pour ce qui constitue une chance bien imméritée pour ce candidat du diable de gagner un peu plus de commisération et donc de popularité par innocence et victimisation comme on aime tant à se parer aujourd’hui.
Trump, pour son compte, reste impeccable dans le rôle du héros de série télévisée : toujours ce cri d’héroïsme entêtée et cinématographique (son message churchillien au peuple américain : « Rien ne me ralentira ! Je NE ME RENDRAI JAMAIS ! »). Ils ont bien grand tort de lui laisser, par maladresse volontaire ou pas d’exécutants extrêmement amateurs, l’occasion d’ainsi montrer à bon compte ses réelles qualités d’intrépidité, – une sorte de “narcissisme héroïque”, si l’on veut.
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14 septembre 2024 (18H20) – Il s’est passé beaucoup de choses ces deux derniers jours, entre les bruits de plus en plus précis d’autorisation de tir en Russie de missiles à longue portée UK et USA ; l’avertissement de Poutine hier, accompagné d’une symphonie venue des responsables russes ; avec l’aide du décalage horaire, un rétropédalage discret et bien significatif du bloc américaniste-occidentaliste en plein sauvetage de face et de fesse. Les deux compères Christoforou-Mercouris et Mercouris seul vous expliquent en hyper-détails non censurés par Kamala le déroulé des opérations.
Bien. Pour résumer, j’emprunte un paragraphe du dernier texte de Larry Johnson :
« Eh bien, cela n’a pas pris longtemps. Il y a deux jours, des fuites dans les médias britanniques ont indiqué que le Royaume-Uni allait approuver la demande de l’Ukraine de lancer des missiles Storm Shadow plus loin en Russie. Le député McCaul a également fait savoir que l’administration Biden allait embarquer et approuver l’utilisation de missiles ATACMS et JASSM à l’intérieur du territoire russe. C’était un autre temps. Aujourd’hui, après l’avertissement de Poutine hier selon lequel de telles frappes seraient considérées comme une attaque contre la Russie par l’OTAN et entraîneraient des représailles, la presse a été informée que les États-Unis et les Britanniques n’allaient pas donner à Zelenski ce qu’il veut. Il semble qu’un peu de bon sens soit revenu parmi les décideurs de l’OTAN. »
Bref : tout s’est passé comme à Koursk, mais en hyper-accéléré. Mercouris le note et j’aurais tendance à appuyer avec force et en hyper-hyper-accéléré : à Washington, où personne ne commande, le Pentagone est sorti de ses gonds en avertissant le duo Sullivan-Blinken (et les compères britanniques qui mènent la danse de Saint-Guy, les petits malins qui profitent de la grille de l’asile laissée grande ouverte) : “Mais vous êtes fous ou quoi ?!”.
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Querelle sur le pont en forte gite du ‘Titanic’
11 septembre 2024 (17H45) – ... Tant il est vrai qu’il faut, pour conclure à propos d’un débat qui n’eut jamais vraiment lieu puisque à trois (Kamala + les deux modérateurs d’ABC) contre un, en venir à cette métaphore de Maria Zakharova, hier matin et superbement dédaigneuse autant que superbe elle-même : “Qui s’intéresse à une querelle sur l’emplacement des chaise-longues un quart d’heure avant la rencontre avec l’iceberg ?”
Voici dans le texte :
« S’exprimant sur Radio Sputnik mercredi, elle [Zakharova] a déclaré qu’elle ne considérait pas cet événement comme de très grande importance. Cela importait autant que l’issue d’une hypothétique querelle à bord du Titanic au cours de sa traversée de l’océan Atlantique, a-t-elle affirmé.
» “Qui a gagné, selon vous ? Pourquoi cela aurait-il de l’importance ? L’iceberg est à 15 minutes”, a-t-elle déclaré.
» Poursuivant la métaphore, elle a déclaré que ni Trump ni Harris n’avaient l’intention ou la capacité de prendre la barre à roue pour changer la trajectoire du navire. L’Amérique est en marche vers un “désastre total et mondial” et le reste du monde essaie de s’y préparer, a-t-elle suggéré. »
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7 septembre 2024 (15H55) – Je me rappelle mes premiers contacts avec Nietzsche à partir de cette photo en gros plan de lui malade, la très forte impression que m’avaient laissé ce visage, ces yeux rentrés surmontés de sourcils broussailleux, cette moustache absolument terrible. C’est ainsi que j’ai abordé sa philosophie, par une image et sans croire une seconde avoir affaire à un philosophe comme on les conçoit. Je n’ai jamais pu comprendre Nietzsche d’une façon rationnelle, ordonnée, voire idéologique. Je n’ai évolué avec lui que sous l’empire de l’intuition, mais toujours tenant dur comme fer que je tenais là un initié. Je ne parle nullement d’un initié à des secrets extraordinaires, ce serait plutôt un initié de la méthode impérative de la pensée, – le “philosophe au marteau” comme il se désignait lui-même.
Cela est écrit pour expliquer que j’ai la plus vague idée du monde pour expliquer ce qu’est pour moi la “pensée de Nietzsche”, et s’il y a seulement une pensée qui me soit destinée. Hormis cela, il est mon compagnon qui ne m’a jamais, ni trahi, ni abandonné. J’en ai même fait un personnage d’un roman ignoré des foules et des grandes villes, que je préfère situer sur les plus hautes cimes où l’on rencontre fort peu de monde. Cela sauve les apparences et permet à l’auteur de converser avec son héros sans être dérangé.
Aussi me suis-je arrêté, d’abord avec curiosité puis avec l’assurance d’une certitude presque complète, à un texte de ce Constantin von Hoffmeister dont l’on parle beaucoupen ce moment, dans ces colonnes. Ce texte d’une admirable brièveté résume dans un espace incroyablement court, deux simples paragraphes, qui est Nietzsche pour Hoffmeister. Il se trouve que son analyse extrêmement rapide me restitue l’essentiel de ce que je ressens intuitivement pour et par Nietzsche comme héros intempestif perdu dans l’univers kafkaïen de “Joseph K”.
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6 septembre 2024 (18H35) – L’effondrement de notre civilisation, et en plus des plus grands de tous dans le bidule que sont les États-Unis d’Amérique, ne cesse de me surprendre par son espèce d’aspect glissant, fluide et insaisissable. Tout le contraire du tonnerre ou du Mystère des grands ancêtres, des Égyptiens aux Romains, aux Aztèques... Nous sommes pourtant équipés pour le bruit, de l’arme nucléaire aux missiles hypersoniques, nous imaginons de fantastiques complots, nous avons même les bataillons de flics-espions pour les nouer. Pourtant, rien de ce côté de décisif et plutôt tout à trouver dans les mille nuances d’un sourire à peine esquissé et le joyeux tintamarre d’un rire aux éclats. Ce n’est pas drôle, c’est étrange. (“It’s not funny, it’s phoney”.)
Je reviens sur un aspect déjà mentionné dans ce texte d’hier sur Russiagate-2.0, sur la réaction de Poutine à une question lors d’une conférence de presse : “Qui soutenez-vous pour l’élection de novembre prochain aux USA ?”. Cette question était inconvenante pour un président russe qui fait profession d’éviter toute immixtion dans le processus électoral d’un pays étranger. Là, cette fois, pas question de ces timidités-là ! Poutine a voracement sauté sur la question (“narquoisement”, nous fait comprendre RT.com) :
« “Je vous l'ai dit, notre favori, si je puis dire, était le président actuel, M. Biden”, a déclaré Poutine, avec un sourire narquois. “Il a été écarté de la course, mais il a conseillé à tous ses partisans de soutenir Mme Harris. Nous le ferons donc aussi, nous la soutiendrons”, a-t-il poursuivi.
» Poutine a déclaré que Harris “rit de manière si contagieuse et expressive, cela montre qu'elle se porte bien”. »
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3 septembre 2024 – Sorti de nulle part et formé à partir du 1er janvier 2024, le parti BSW de Sarah Wagenknecht a accompli une extraordinaire performance en frisant les 12% et 16% de voix aux votes des landen de Saxe et de Thuringe, au cœur de la République Fédérale confortablement installée depuis des décennies entre les oreillers nommés CDU-CSU et SPD. On connaît les autres résultats, les 33% de l’AfD, premier à 10% de la CDU avant le BSW qui se classe ainsi troisième parti allemand. Le “reste”, c’est-à-dire la coalition au pouvoir dépasse à trois (SPD + ‘Grünen’ + FDP) tout juste les 12%. Ci-dessous, notre amie Rachel Marsden donne son point de vue sur l’ensemble des scrutins en traçant un parallèle entre les deux amis fidèles, – Allemagne et France :
« L’establishment allemand s’accroche désespérément au pouvoir au mépris de la démocratie – Comme en France, il existe un effort grossier et même pas dissimulé pour refuser aux électeurs leur choix démocratique. »
... Car ce qui m’intéresse, c’est bien la personnalité et le travail politique, en même temps qu’une popularité montante, de Sarah Wagenknecht. Cela ne devrait pas étonner que je développe ici ma tentation de la comparer à l’Indo-Américaine (je ne suis pas sûr de cette domination et j’ignore s’il y en a une autre, – “Samoa-Américaine”, par exemple ?), – Tulsi Gabbard, bien sûr.
Il ne faut pas y voir beaucoup d’analyse politique là où c’est surtout mon intuition que j’ai suivie, une espèce de perception d’une similitude d’attitudes, de caractères politiques et de comportements. Il s’agit donc d’un jugement subjectif, qui comporte sa possibilité d’erreur, mais qui est assez audacieux pour rencontrer la sagesse de l’esprit qui, dans ces temps chaotiques et douloureux, s’accorde nécessairement à l’audace du jugement.
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1er septembre 2024 (14H50) – L’entrée de Tulsi Gabbard dans l’équipe de transition de Trump est bien plus qu’une opération classique de reclassement à l’occasion d’une élection présidentielle. Gabbard a un rôle très particulier à jouer auprès de Trump (qu’elle avait commencé à jouer avant l’annonce de ce ralliement) : comment battre, voire écraser Harris dans les débats publics de l’élection, et notamment le ou les face-à-face télévisés.
Pourquoi elle ? Parce que, le 4 novembre 2019, elle écrasa littéralement Kamala dans le débat pour les primaires démocrates et la conduisit à abandonner la course à la présidence. Sa médiocrité complète (celle de Kamala) lui valut d’être repérée par le DNC (direction du parti) et choisie comme colistière vice-présidente de Biden : le ‘dream team’ des pieds-nickelés était au complet.
Il y a donc, dans l’affrontement avec Harris, un compte personnel à régler indirectement entre Tulsi et Kamala, par Trump interposé. Gabbard n’a pas oublié ni vraiment accepté son élimination forcée qui intervint quatre mois après son affrontement avec Harris : le DNC, qui connaissait la valeur de Gabbard et ce qui l’intéressait, son potentiel médiatique (elle avait été sa vice-présidente jusqu’en 2016), pensait fort logiquement qu’il fallait se débarrasser d’elle pour que Biden continue, solitaire et splendide, sa route vers la nomination de 2020-2021.
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