Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
Novembre 2016 (14 articles)
27 novembre 2016 – J’ai commencé ma “carrière” en haïssant Castro, avec toute la fougue, la certitude, la verve et l’absence complète de connaissance de mon adolescence sur sa fin extrême. Je l’ai peut-être écrit ici ou là, je ne sais, mais il faut savoir que ma jeunesse s’est réfugiée dans ma seule imagination ; mon indifférence à la politique fit que l’“Algérie française”, où j’étais né et que je vis pour la dernière fois en janvier 1962, se perdit sans moi, sans que je m’en préoccupasse vraiment. (Aujourd’hui, j’ai découvert que c’est un des très-grands remords de ma vie, cette indifférence-là, à la disparition de l’“Algérie française”.) Cela fait que je n’ai pas grand’chose à dire pour les années qui suivirent, sinon que j’étais, par indifférence justement, antigaulliste (fidélité indifférente à l’“Algérie française”) et pro-américain mais pas comme les autres, plutôt par le souvenir de ma tendre-jeunesse, avec ma fascination pour les avions américains de la Deuxième Guerre (surtout le P-51D Mustang d'une beauté à couper le souffle, « la Cadillac de l’air ! », selon un personnage de Spielberg). Quand je commençai mon métier de journaliste sur les affaires étrangères immédiatement, en novembre 1967, je devins assez naturellement, Mustang oblige, pro-américain tendance ultra, c’est-à-dire tendance-Pentagone. Par conséquent et selon les normes syndicales, comme je l’ai écrit plus haut je haïssais Castro.
Puis j’évoluai, – on s’en est aperçu, non ?
J’ai parfois, ici ou là, raconté pourquoi et comment “j’évoluai” ; un jour, si Dieu me prête à vie, même à crédit, je raconterai tout cela en bons et fermes détails. En attendant et dans l’entretemps, mon sentiment sur Castro avait changé sans en connaître plus sur la Cause Première et la Fin Dernière de la révolution cubaine. Le personnage, sa pétulance, son verbe intarissable, ses gestes, son éternel battle-dress, sa barbe immuable, son cigare toujours à moitié fumé, tout chez lui me semblait sympathique et chaleureux. Je n’ai jamais été à Cuba mais j’en ai entendu parler ; j’ai eu des échos d’une certaine façon de vivre et d’une certaine façon d’être selon les moyens disponibles (embargo US oblige) dont on pourrait chercher l’équivalent dans les banlieues de Chicago où l’on se tire à vue en rythmant le rap et même dans les cocktails de Hollywood où leur politically correct emprisonne la parole et cadenasse la pensée bien plus que l’on n’a jamais fait dans l’histoire de la contrainte des âmes. Quant aux horreurs de son régime qu’on ne manque pas de dénoncer, dans l’establishment et même chez les antiSystème, – aux USA dont je parle précisément, parce qu’ils sont l’autre partie prenante dans cette partie, les autres (les Européens et les théoriciens) étant de peu d’intérêt dans mon jugement – quant à ces horreurs je m’abstiendrai d’un jugement de fond parce que je n’ai pas le brio d’un comptable humanitaire ni le bagout d’un avocat du barreau des grandes causes ; ce qu’il me semble possible de dire, c’est cette banalité fatale et écrasante que les horreurs, tout le monde, absolument tout le monde en a son lot. (Évidemment, je suis tenu de reconnaître, au nom de la liberté de penser, qu’il y a les horreurs dictatoriales et les horreurs démocratiques qui, paraît-il, vous font plus douce la torture de l’eau, ou waterboarding selon les manuels législatifs de la CIA. Je reconnais, Votre Honneur.)
(Suite)
Je me rappelle qu’il fut un temps où l’on se parlait, des larmes dans la voix et des trémolos dans le regard, de la vertu du Washington Post (on dira WaPo, pour les copains donc pour moi). C’était le temps du Watergate et la vertu américaniste faisait un tabac dans les salons, nous faisant oublier l’escapade vietnamienne et les incroyables tueries qui la caractérisèrent. La presse était encore le “quatrième pouvoir” et le refuge de la morale progressiste, et l’on faisait un film à la gloire du Watergate pour ranimer la flamme brûlante de la liberté. C’était si bon de voir Redford-Woodward venir discuter incognito dans le jardin de son rédac’chef en robe de chambre, après la tombée de la nuit, du Deuxième Amendement de la Constitution comme on va acheter un paquet de cigarettes. Le WaPo vous la jouait sublime, prétendant être un étendard.
Il l’est ou le prétend toujours, par conséquent, en déduiront les esprits standardisés, ceux qui croient que rien ne change jamais quand il est question de l’American Dream et du formidable dollar. Son dernier exploit, au WaPo, c’est la publication d’une liste exhaustive à défaut d’être exclusive des méchants, des salopards, des menaceurs-de-liberté, des gens achetés, rétribués, etc. par Moscou. Le WaPo a pris langue avec un groupe particulièrement finaud, un think tanks assez bien garni, et a publié le résultat de ses recherches studieuses : quels sont les agents de Moscou, c’est-à-dire les employés du FSB (ex-KGB), les cireurs de pompe de Poutine sur la toile, qui interfèrent sur le libre-arbitre et la libre-pensée du citoyen US ? Il en est sorti une liste impressionnante de plus de 200 sites que vous devez conserver précieusement, comme bottin antiSystème, pour y piquer vos favoris. C’est un peu la resucée de nos sources habituelles, Antiwar.com PaulCraigRoberts.com, ConsortiumNews.com, CounterPunch.com, Infowars.com, LewRockwell.com, Ron Paul Institute for Peace, Saker-US, Truthdig.com, Washington’s blog, ZeroHedge.com, etc. La présentation fait explicitement de ces sources antiSystème de droite et de gauche des “agents de la Russie” (“employés par la Russie”, dit le texte). On trouve l’exposition de cette affaire un peu partout, essentiellement chez les intéressés, par exemple chez LibertBlitzkrieg.com de Michael Krieger, ou bien chez Alternet.org de Maw Blumenthal, chez RT, chez ZeroHedge.com sous la houlette de “Tyler Durden”. (On trouve la liste partout, mais le site PropOrnot.com [PropOrNot, pour Propaganda Or Not ?] du groupe du même acronyme, qui la publie en version originale, vaut bien une petite visite amicale.)
(Suite)
L’esprit s’essouffle à suivre ce qui est un formidable “tourbillon de crise” au cœur d’un “maelstrom crisique” secouant le grand axe transatlantique du bloc-BAO comme une peste monstrueuse envahissant l’univers. Depuis le Brexit pour cette séquence, la Grande Crise a trouvé son centre et s’y est fixée, atteignant ainsi sa maturité, touchant les USA, la France, l’UE, etc... « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés. »
Les USA se trouvent pris dans une spirale monstrueuse, non seulement avec l’élection de Trump mais aussi avec les attaques directes et indirectes contre la présidence Trump, qui s’amplifient et dont l’effet ne pourrait être qu’une paralysie de guerre civile des USA, et l’éclatement de la Grande République. En France, on a vu l’incendie s’allumer avec les primaires de la droite, dans un processus qui peut conduire, au travers de présidentielles où tout est désormais possible, à une crise de régime. Le cœur institutionnel de l’Europe est dans un état de panique proche de la transe éthylique ou paralysée (selon les personnes) devant la présidence Trump qu’aucun des dirigeants ne pouvaient seulement concevoir. Les diplomaties (?) française et allemande se précipitent dans une tension fiévreuse pour relancer le processus de Minsk et obtenir un peu d’attention et de considération de Poutine, désormais complètement accaparé par Trump avec lequel il travaille par-Flynn interposé sur la Syrie pour mettre un terme à la guerre. Éventuellement, il se trouverait bien, et bien rapidement, un pays ou l’autre de l’UE, ou plusieurs, pour mettre un veto au renouvellement des sanctions antirusses, ouvrant un nouveau front dans le tourbillon crisique vers lequel s’envoleraient les pays-membres comme autant de moineaux.
Il n’y a plus d’enchaînement de crise en crise (chaîne crisique), mais bien un seul chaudron, un seul tourbillon. Toutes les crises tendent à se fondre en une seule puisque les uns et les autres s’affrontent désormais selon la même grande ligne de fracture, – globalisme contre souverainisme, les deux termes devant être entendus dans leur sens le plus large, à la fois symbolique et principiel, – c’est-à-dire la plus pure transcription opérationnelle possible de la formule Système versus antiSystème. Notre psychologie est en train de s’imprégner sans nécessité du secours de notre intelligence ni des lumières de notre conscience de cette puissante vérité-de-situation : nous atteignons, nous avons atteint le “point de non-retour”. Le tourbillon crisique tel qu’il s’est formé et là où il s’est formé ne cessera plus jusqu’à l’effondrement du Système, d’une façon ou d’une autre, et sans doute d’une façon qui ne manquera pas de nous prendre, une fois de plus, par surprise.
Il y a des époques où être parmi les “perdants” (losers, dit-on), ou classé parmi eux, représente un honneur et comme un brevet de noblesse. C’était le cas de Michel Jobert, de Philippe Séguin, et aujourd’hui, ou plutôt jusqu’à aujourd’hui, de François Fillon. On voit où je veux en venir sans nécessairement me comprendre ni comprendre pourquoi : pour moi, il y a un fil rouge qui relie Fillon à Séguin (c’est connu) et les deux à Jobert (cela l’est moins).
(Ne cherchez pas de sens politique dans ce fil rouge, du moins selon la politique courante et habituelle. Ce fil rouge concerne les caractères, les âmes et les affinités particulières, ce qui relève du domaine de l’intuition et vous fait dire : “ceux-là, dans certaines circonstances dont ils ignorent tout mais qui seront importantes sinon formidables, ils seront côte-à-côte”. C’est dire combien cette page du Journal-dde.crisis m’est personnelle, presque intime, mais pour autant elle sert à un jugement sur la politique générale du temps de la Grande Crise d’effondrement du Système.)
Ces losers-là le sont dans une époque où, pour être un “gagnant” (winner, dit-on), il faut être semblable à l’époque : démagogue et sophiste, sophiste et démagogue ; cynique en-dedans et vertueux d’apparence et de vertus convenues comme l’on exhibe ses appâts après un peu de chirurgie esthétique ; sans remord ni honneur, ennemi de la noblesse de l’âme et de la magnanimité, d’une bassesse calculée et d’une médiocrité irrésistible ; surtout, surtout, et cette faiblesse secrète ferait presque comprendre sinon pardonner tous les vices que j’ai comptabilisés, avec une secrète fascination presque religieuse pour le Monstre (le Système) et donc prisonnier de lui comme l’on est esclave. La démocratie telle qu’elle est devenue, en lambeaux, fille de peu et fille de rien, fille comme une fille qui accepte par terreur et par fascination les liens qui la tiennent à son souteneur (le Système), croulant et coulant sous la corruption et la narrative à la façon du Titanic, voilà le cadre où triomphent les winners de notre temps ; d’où mon estime pour les losers (Jobert, Séguin et par intuition du fil rouge, Fillon). Cette époque-là est en train de basculer, de se désintégrer, de plonger vers les abysses (Titanic).
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C’est à une majorité de quasiment 112% (à plus ou moins 3% près), que la presque-trentaine de pays-members de l’UE ont élu Barack Obama au cours d’un déjeuner sympa, très cool, qui s’est passé, il y a deux-trois jours, quelque part dans une grande ville européenne, je crois que c’est à Berlin qui est normalement, d’après mes informations, je crois, dans un pays nommé Allemagne. Auparavant, Obama avait lui-même élu à sa propre unanimité Merkel cheftaine de l’Europe ; tous les scouts de la meute humaniste et droitdel’hommistes avaient applaudi avec d’autant plus de cœur qu’ils jugeaient que l’élection avait été démocratique, honorablement présentée par une campagne exemplaire, exempte de la moindre invective et de la moindre fraude. Les 100% du résultat, dus à l’ubiquité du président-élu Obama qui était le seul votant multiplié par l’infinité des facettes de ses vertus, garantissent le caractère “plus blanc que blanc” selon la doctrine-Omo caractérisant ce processus (ou “plus multiculturel que multiculturel”, c’est plus de circonstance, je crois, plus très-politiquement-convenant).
En fait le déjeuner-cool ne réunissait pas la presque-trentaine de scouts de la meute (pas assez de place), mais démocratiquement six d’entre eux, dont la cheftaine, avec le président-élu ; les autres, les louveteaux, avaient donné mandat... Cela faisait qu’on était sept et qu’on aurait dit que les scouts organisaient un pow-wow scout autour d’un feu de bois nommé G7. Ainsi eurent-ils l’impression sérieuse, sorte de vérité-de-situation, que l’intermède-cauchemar The-Donald était clos et tout recommençait comme avant. Le présent fixé juste avant le 16 juin 2015 (date de l’annonce de la candidature du monstre-clown) se poursuivait donc en un éternel-présent, The Big Now, conforme aux canons de la modernité.
Rompant avec mes habitudes, je vais mettre dans cette page de mon Journal-dde.crisis le court article de Breitbart.News sur le sujet. En anglais, c’est plus impressionnant, plus sérieux postmoderne, et en plus le texte très facile à comprendre. Ils se sont félicités, ils se sont aimés, ils ont tous réaffirmé que la globalisation continuait, l’OTAN aussi, que le TTIP serait signé, que l’émigration-frontières ouvertes se poursuivrait, que la politique si productive et intelligente suivie en Syrie depuis 5 ans idem, que Moscou continuerait à puer et ainsi de suite. Le président-élu termina par ses mots à la fois sombres et lumineux : « There’s something about the solemn responsibilities of that office … that forces you to focus, that demands seriousness... [...] And if you’re not serious about the job, then you probably won’t be there very long. Because it will expose problems. » Mazette, quelle envolée ! Ce que je traduis aussitôt et ainsi, mais avec quel respect, avec entre braquets le complément de la pensée-Bho du président-élu Barack Obama : « Il y a quelque chose [de supérieur, de sacré, de quasiment transcendant-divin] dans les responsabilités solennelles de cette fonction [POTUS, mais aussi président UE, président-bière de la Commission UE, cheftaine de l’Europe, président-poire, etc.]... qui vous force à vous concentrer, qui demande du sérieux. Et si vous n’êtes pas sérieux dans l’exécution du “job”, alors les problèmes ne tardent pas à apparaître [gaffe, The-Donald], et alors vous ne serez probablement plus à cette fonction pour très longtemps [visite à Dallas prévue pour The-Donald]. Parce que [les problèmes auront votre peau] [du côté de Dallas justement]. »
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J’ai connu nombre de ces périodes de transition si fameuses aux USA, dans cet intervalle de plus de deux mois où le président-élu choisit les hommes (et les femmes, certes, si The-Donald y pense, ainsi qu'au respect des quotas) de son administration. C’est traditionnellement une mise en ordre : au travers des noms, plus ou moins connus, avec les orientations plus ou moins répertoriées, on peut se faire une idée de la chose qui vient, et souvent il y en a plusieurs disponibles (d’idées)... Nouvelle administration, nouvelle politique, soit ; mais quelle nouvelle politique ? C’est une mise en ordre après la campagne qui a vu la confusion et le désordre de la démagogie et du langage convenu. J’ai ainsi connu sept nouveaux présidents-élus avec leur période de transition, sur lesquelles j’ai travaillé puisqu’installé dans mon métier dès 1967 et déjà dans le domaine que l’on sait. (Je ne compte pas les doubles mandats bien que je le devrais au fond, car un Nixon-II n’est pas un Nixon-I et l’on peut aussi mesurer par les choix fait dans les changements de ministres et autres combien le premier mandat a été un échec important ou mineur, – car il y a toujours échec dans cette sorte de gouvernement de l’américanisme comme je l’ai connu ; cela m’amènerait alors à douze transitions.)
Avec Trump, c’est complètement différent... C’est complètement renversé, je dirais presque : inverti ? Cela semblerait à première vue un paradoxe si je dis qu’à l’“ordre” de cette campagne USA-2016 pourtant furieuse, révolutionnaire, cruelle et paroxystique jusqu’à des comportements de démence et des perceptions antagonistes jusqu’au déni de l’ontologie de l’adversaire, succède le désordre de la transition dans le chef de la formation de l’administration Trump. La raison en est que la campagne fut marquée par un désordre terrible dans son opérationnalité, mais par un ordre presque impeccable dans sa signification ontologique ; cet ordre, Système versus antiSystème, parce The-Donald a joué le jeu qu’il avait annoncé, en partie contraint par son électorat faisant de lui une “bouteille Molotov humaine” destinée à être balancé sur Wahington D.C.-establishment, et parce que le Système en partie l’y a contraint en le censurant absolument, par le silence et l’insulte, et en le diffamant dans l’esprit de la chose au-delà de tout.
(Dans ces deux cas, je ne fais pas l’éloge des vertus de Trump, s’il en a, mais j’expose les conditions terrifiantes de la lutte Système versus antiSystème qui a imposé son verdict terrible, avec le rejet par l’électorat de la loi du Système comme absolument illégitime. C’est la cause principale de ma conviction que, quoi que fasse Trump et quoi que fasse le Système, la tension va se poursuivre, y compris jusqu’aux extrémités déjà largement évoquées, jusqu’à hier encore. Lorsqu’une digne de cette importance est ouverte, nul ne peut la colmater. Quoi qu’il fasse, même s’il fait des choses qui satisferaient le Système en toute logique, The-Donald est maudit et excommunié, presque comme un déni, comme s’il ne pouvait pas/plus exister, – comme cet ancien directeur du renseignement russe Leonid Chebarchine disant « L’Ouest ne veut qu’une chose de la Russie, que la Russie n’existe plus » [Remplacer “Ouest” par “Système” et “Russie“ par “Trump”.].)
(Suite)
Écrire pour qui se découvre cette vocation impérative qui est comme une respiration de l’âme, ce n’est pas une vie c’est la vie elle-même. Ainsi en est-il de moi-même, et rien d’autre n’est à ajouter à ce propos.
Cette “respiration de l’âme” m’est venue assez vite et bientôt il m’apparut que je n’avais qu’elle. Cela fut fait, toute ma vie en témoigne. Il restait à trouver ce qui complète cet exercice (la respiration de l’âme), c’est-à-dire des lecteurs pour que l’écrit trouve sa justification temporelle, et plus haute peut-être c’est selon. Cela signifiait, dans cette époque, trouver un éditeur, et au vu des diverses conditions qui étaient les miennes, un éditeur parisien c’est-à-dire pour ces temps de postmodernité une sorte de prison dorée (prison-Système, certes, avec règlement à observer). Il m’est déjà arrivé d’en parler, cette partie du contrat de l’âme ne fut jamais rempli. Pour ne pas faire trop long dans cette époque si courte, je n’y reviens pas.
Après l’une ou l’autre édition quasi-clandestine trouvée en Belgique, mon âme continuant à respirer et dedefensa.org (le site) commençant à prendre forme, je me convainquis que j’avais enfin trouvé le moyen de percer ce mur du silence que les esprits bienpensants savent édifier, même loin de la frontière mexicaine et plus efficacement. J’avais finalement réalisé un arrangement avec un éditeur bruxellois selon lequel on pourrait aller vers des coéditions. Les Âmes de Verdun furent la première réalisation dans ce sens, avec d’autres amis. (Mon âme pleure l’insuccès des Âmes.) Puis vint La Grâce de l’Histoire, avec la formule plus affinée, selon laquelle le site dedefensa.org, coéditeur et absolument libre de lui-même, offrirait le livre (des livres) à la vente à ses lecteurs qui formaient désormais une cohorte assez nombreuse, qu’on pouvait juger intéressée sans avoir besoin d’être vraiment convaincue par des artifices marchands et de publicité dont la grossièreté et la vulgarité me font parfois me demander si j’ai sonné à la porte du bon siècle. J’avais, me semblait-il, conquis ma complète liberté, celle que réclamait l’âme : écrire et faire lire...
Avec La Grâce-Tome I, le résultat fut mitigé mais tout de même conséquent : près de 200 exemplaires vendus par l’intermédiaire du site entre début 2014 et aujourd’hui. Justement, voici qu’aujourd’hui paraît La Grâce-Tome II, en vente sur dedefensa.org depuis un peu plus d’une semaine. Je préparai cette affaire avec enthousiasme (plus de lecteurs [plus de 50% en plus depuis début 2014], prix plus avantageux, – il m’arrive de raisonner comme quelqu’un de mon temps et je ne m’aime pas dans ce cas). Les premiers résultats m’ont ramené aux choses du monde, à une vérité-de-situation comme l’on dit par ici, qui me glace et semble comme si j’étais privé soudain du sens de l’impérieuse nécessité d’écrire lors des très rares instants où je m’attache trop intensément à ce cas ; quelques rares instants, certes... En une semaine, nous avons vendu 5 exemplaires de Grâce-II, pas un de plus ; en 2014, pour Grâce-I nous dépassions la vingtaine pour la même première semaine... Des lecteurs nous manquent.
Mon âme ne va pas sans traîner une certaine tristesse, mais je lui fais la leçon... Bonne lecture aux Happy Very-Very Few.
Je ne vous cacherai pas que mon humeur est de type-Washington D.C., absolument anarchique, complètement démantibulée et désarticulée, baladée dans tous les sentiments... Pour une humeur, n’est-ce pas, quel drôle de destin ! Je veux dire par là, par ce saisissant raccourci, que cette humeur ne peut être autre qu’à l’image du spectacle que j’observe et interprète, à Washington D.C. et autour de Washington D.C., aux USA même, et puis autour des USA, dans le bloc-BAO, et puis ailleurs encore, devant l’événement en cours à Washington D.C. dont il serait bon de se souvenir qu’il est le centre du principal outil et du principal moteur du Système.
Car ce qui est en jeu, autour de Trump et de sa victoire acclamée comme historique et contestée comme absolument illégitime, c’est la validité et la solidité, la légitimité et l’autorité, l’efficacité et la puissance du “centre-du-centre”, c’est-à-dire du point central de direction et de représentation symbolique du “centre du principal outil et du principal moteur du Système”. Est-ce que tous ceux qui se bagarrent, qui s’affrontent, qui pétitionnent, qui échangent de furieuses fureurs, est-ce que tous ceux qui donnent des leçons, qui exigent, qui conseillent avec des pressions significatives, est-ce que tous ceux-là et tant d'autres s’aperçoivent qu’ils sont en train de transformer le “centre-du-centre” en punching-ball ?
Par exemple, tout le monde parle de “révolution de couleur” et de Soros, et par conséquent de regime change. ; à juste titre bien sûr, car on peut toujours compter sur lui (Soros)... Mais réalisent-ils que ce jeu-là, qui aboutit en vérité à la déstabilisation du pays visé ou de l’autorité concernée, n’a de sens que s’il se fait au profit de l’agitateur principal, qui est “le centre-du-centre”, Washington soi-même ; alors qu’ils sont en train de tenter de menacer la structure de “Washington soi-même” à grand coup de “révolution de couleur”. Certes, me répondra-t-on, mais Soros hein, vous l’avez dit vous-même, c’est le diable hein, et personne ne sait ce que le diable a derrière les cornes... On n’aura pas tort !
Certes, humeur “anarchique et désarticulée”, parce que d’un côté tout cela est complètement effrayant vous comprenez, car c’est toute la structure des USA qui tient toute la structure du monde qui est en jeu ; parce que, d’un autre côté, eh bien tant mieux au bout du compte si c’est la meilleure voie à suivre vers mon Delenda Est Systema ! Il y a quelque chose, un colossal “quelque chose” d’effrayant et d’exaltant à la fois, à voir avancer cette entreprise d’autodestruction...
Une fois l’événement accompli, seulement “alors”, on en prend la mesure. La victoire de Trump est une formidable victoire, non pas de Trump mais de la politique de “la rage cosmique” de l’électeur américain (je ne dis pas “électeur américaniste”, hein ! Sacrée nuance...). Cette victoire s’est faite contre toutes les forces du Système, mobilisée en permanence pendant des mois et des mois.
Selon Newt Gingrich, qui donnait une estimation à mon sens très raisonnable, cette opposition infamante et totalement illégitime, notamment pour ce qui est de la presse-Système, a couté autour de 20% des voix qui auraient du aller à Trump ; imaginez quel triomphe c’eût été... Pris entre mille commentaires, voici celui de Burt Prelutsky, lundi, la veille du vote, qui rappelait la formidable coalition montée contre The-Donald, ou plutôt je dirais encore, insistant, contre la “politique de la rage cosmique” de l’électeur américain :
« If Donald Trump manages to pull out a victory Tuesday, it will be a bigger upset than the one in 1948 when Harry Truman defeated Tom Dewey and the pollsters. Trump not only has to beat the odds by defeating the woman who has been expecting to be coronated for the past eight years, but defeat the media, as well as various members of the State and Justice Departments who have done everything in their power to rig the election. Worse yet, he will have to defeat the Never-Trumpers who put personal pique over the best interests of the nation. They’re the punks who are more distressed by someone who occasionally talks dirty than by a public servant who, by word and deed, has shown that she belongs in the big house, not the White House. »
L’électeur américain a infligé au Système une fantastique défaite... Mais, à mon avis, plutôt La Marne ou Verdun que Waterloo, c’est-à-dire The End of the Beginning, pour citer la phrase fameuse d’un acteur central de la deuxième Guerre mondiale, en gardant à l’esprit que la guerre en cours est bien autre chose, bien plus importante, bien plus décisive, et nullement dans le même champ ni le même sens, que la Deuxième Guerre mondiale.
(Suite)
Je ne cacherai pas ma réaction immédiate de dépit furieux puis d’amertume fataliste à la nouvelle d’un Comey nous offrant une sinuosité de manœuvre de plus... En gros et pourt résumer sans aucun parti-pris c'est sûr, on a ceci de son annonce d’hier dans une lettre au Congrès, pour résumer vraiment avec précision : “Circulez, il n’y a rien à retenir d’intéressant dans les 650.000 e-mails que nous avons lus et relus plusieurs fois en neuf jours avec une immense attention, en même temps que nous poursuivions, durant nos longues heures de temps libre, la lecture de La Comédie humaine de Balzac comme docu de qualité sur l’inestimable vertu du genre humain, type bourgeois qui a réussi”. Hillary est blanchie une deuxième fois, c'est-à-dire blanche comme coke, ce qui est mieux que la neige puisque, comme on le sait depuis Simenon, La neige était sale.
Trêve de citations littéraire, et aussi de dépit furieux et d’amertume fataliste. Ce nouveau pseudo-retournement de Comey laisse ouvert, en le nuançant un peu plus, le jugement sur l’homme qui, en neuf jours, a perdu pas mal de son lustre de héros et de patriote dont on jugeait qu’il le méritait. Enfin, accordons-lui quelques “circonstances atténuantes de circonstance” (nouvelle catégorie juridique due à USA-2016) puisque, selon WorldNetDaily qui, il y a quelques jours, avait envisagé clairement un tel revirement, Comey a eu à subir l’artillerie ultra-lourde : « Voilà que, cédant aux pressions du ministère de la Justice, et dit-on du président Obama lui-même, il a à nouveau déclaré le dossier clos... » Le “à nouveau” est assez joyeux, parce qu’on pourrait imaginer qu’il le rouvre à nouveau, puis qu’il le referme temporairement, puis... etc.
(Suite)
J’avoue n’avoir pas eu le réflexe qui s’imposait lorsque l’imposant staff de dedefensa.org mit en ligne la nouvelle, aimablement imprimé par la Guardian, selon laquelle certains officiers et agents du FBI estiment qu’Hillary est l’antéchrist. (« The currently serving FBI agent said Clinton is “the antichrist personified to a large swath of FBI personnel...” ») J’avais compris qu’ils traitaient Hillary d’antéchrist de la même façon qu’il m’arrive, lorsque je retrouve une coquille que j’ai laissée passer dans un texte de dde.org, de me traiter, par exemple, de quelque chose comme “Judas grammatical”... Mais non, pas du tout, ils sont sérieux : certains, au sein du FBI, ont bien le sentiment, en poursuivant Hillary, de poursuivre une mission quasi-divine. C’est une nouvelle dimension qui nous apparaît dans ce sublime et fabuleux, et terrible, et catastrophique spectacle que nous offre l’exceptionnelle République.
La phrase est reprise partout chez nombre de mal-pensants et, chez certains d’entre eux, elle en fait leur titre du jour. (Leur plaisir est grand, chez ces mal-pensants, c’est-à-dire ces sites de piètre réputation mais de grande fréquentation, antiSystème et prompt au sensationnalisme complotiste, de pouvoir citer une source aussi chic-Système que l’est le vertueux Guardian.) Ils parlent donc réellement de l’antéchrist, le vrai, celui qui a sa place dans le grand récit eschatologique de nos diverses cultures religieuses. Pour cette fois, la religion a son intérêt, en donnant une clef de communication pour dramatiser encore plus une situation : il s’agit de rien moins que de la présence de Satan au cœur de cette exceptionnelle élection USA-2016... Personne ne l’y avait invité mais quoi, il semble bien qu’il se soit imposé de lui-même et, ma foi, il ne dépare pas, non pas du tout et en aucune façon.
Là-dessus, un des e-mails parmi les tonnes saisies, un du chef de la campagne d’Hillary, John Podesta, donne du relief à cette présence de Satan. Antiwars.com, qui n’en rate pas une, nous donne un résumé succinct de la chose dans une vidéo qui est accompagné de ce très court texte nous contant que Podesta est convié (autour de 2015 selon l’e-mail) à un “cooking spirit dinner”, – quelque chose disons comme un “dîner-barbecue spirite-satanique”, – par l’une des reines newyorkaises de l’Art Contemporain (AC) Marina Abramovic, par ailleurs très haute placée dans la hiérarchie du culte satanique institué par Aleister Crowley. Vous voyez, ça swingue terriblement, AC, Satan, la postmodernité... Voici le très court texte que chacun identifiera aisément comme concernant absolument la pratique de l’AC, dont on sait le goût pour le sacré d’ailleurs applaudi par l’Église (ceux-là, ils ont dû se tromper d’Evangiles ou ben c’est le bon script, c’est selon) ; et je fais en plus l’hypothèse que Podesta fut ravi de cette invitation et qu’il se rendit avec empressement à l’invitation, car on le dit amateur de la chose.
(Suite)
Pour enchaîner sur avant-hier, avec une question fort longue et circonstanciée d’un lecteur en commentaire du texte, ma question à moi : n’a-t-il pas déjà été répondu à cette question ? Une recherche ardue grâce à un moteur de recherche qui est souvent mal alimenté m’a tout de même conduit à une réponse positive. Pour autant, je ne me contenterai certes pas de signaler le texte et d’en extraire une citation conséquente comme réponse. S’il y a certes une réponse dans le texte du mois d’août qui est largement cité ci-dessous, il n’est pas inutile de la revoir d’un œil non seulement critique mais plus vieux de trois mois, voire de nécessairement la modifier puisque cette réponse donnée il y a presque trois mois a certainement évolué ; non qu’on puisse suggérer de la renverser complètement, certes non, mais bien des événements (en trois mois, au rythme où vont les choses) permettent de penser qu’on peut la nuancer, la prolonger, l’accentuer c’est selon. Ainsi est-il intéressant à quelques tous petits jours de la chose (le 8 novembre) d’y revenir par le biais de la question posée par notre lecteur.
Donc voici la question du lecteur, D.M. : « Trump ou Clinton ? »
« Il y a une question de fond que j'aimerais vous poser concernant les élections USA-2016: pensez-vous que la situation de plus grande efficacité "antisystème", c'est-à-dire où le plus violent coup serait porté au système, serait une élection de Trump, ou bien une élection de Clinton? …On a habituellement coutume, sur dde, de soutenir Trump, parce qu'il s'oppose à des zombies-système (ou à des représentants-système, ou à des dirigeants-système, ou à des pitres-systèmes, ou au système tout court, etc.); mais il représente aussi une sorte d'espoir de sauvegarde des USA, et peut-être même, le seul espoir, par une ébauche de restauration principielle, ou de quelle que chose qui tendrait à aller vers un principe; tandis que Clinton, par son effet pro-système, entraînerait une surpuissance de la chose se muant rapidement, et peut-être de façon décisive, si j'en crois la thèse qui est souvent avancée ici (et qui me paraît tout à fait justifiée), en autodestruction. Il n'y a qu'à écouter ses discours pour s'en convaincre, et sentir à quel point elle serait un fléau épouvantable pour les USA, par l'absence totale d'âme, d'unité, de frontières, de principes, par l'effet décisivement entropique que sa politique y ferait régner. Si bien qu'elle représente certainement en elle-même, un “élément de fin des temps” pour les USA. Comme Trump l'a dit dans l’un de ses discours: “This election is the last chance for the United States of América”. Pensez-vous donc, que l’effet le plus “antisystème pour le système” serait une élection de Trump, ou bien une élection de Clinton? »
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Sous nos yeux parfois aveuglés, dirais-je, ou bien qui ont trop peur de voir, qui ne veulent pas voir, ou bien qui croient voir après tout, toujours aveuglés mais qui cherchent...
Les rumeurs les plus folles secouent Washington D.C. tandis que l’indolence extraordinaire d’une presse-Système anesthésiée déployant ainsi tout le confort de sa paresse de l’esprit rythme l’inconscience béate de l’Europe devant l’élection USA-2016. Fameux label, cru grandiose et sublime... Non seulement l’élection présidentielle la plus importance de l’histoire de USA mais aussi “la plus bizarre”, et certains parlant même de l’esquisse d’une “Seconde Révolution Américaine” ; cela dans la perspective du “coup d’État” de Comey, ditto du FBI et qui serait plutôt “contre-Coup”, encore plus que de l’élection elle-même où Trump apparaît de plus en plus comme ce “cocktail Molotov humain” que décrivait Michael Moore, dont la foule des Deplorable allume la mèche.
Aussi faut-il, pour étayer ce début un peu emphatique, que je vous parle un peu plus, sinon très en détails de la thèse explosive du nommé Adam Pieczenik, diffusée sur YouTube depuis le 1er novembre, thèse qu’on pourrait intituler “Coup [d’État] et contre-Coup [d’État] en cours jusqu’au 8 novembre, – avant de poursuivre avec suites & conséquences”. Il s’agit du meilleur exemple actuel d’un développement insurrectionnel qui se développe sur internet, d'abord en marge de la campagne USA-2016 puis pour influer influer massivement sur cette campagne. Vous pouvez voir rapidement sur Wikipédia qui est Pieczenik, complété par des considérations de Michael Timm le 2 novembre également sur Youtube, qui s’avère favorable à la thèse de Pieczenik, qui amène beaucoup de détails et sur Pieczenik et sur sa thèse.
(Pour faire vite : Adam Pieczenik né à Cuba en 1943, puis suivant sa famille pour six années à Toulouse avant que les Pieczenik ne s’installent aux USA ; qui a une biographie intéressante, qui parle 5 langues, qui a fait des études de droit et de psychiatrie sur des sujets intéressants (un Harry C. Solomon Award « pour des recherches portant sur la hiérarchie des mécanismes de défense du moi dans la décision de politique étrangère, ‘Hierarchy of Ego Defense Mechanisms in Foreign Policy Decision Making’ ») ; puis un passage au département d’État, sans doute à la CIA en même temps qu’il devient auteur, puis plus tard peut-être bien inspirateur de personnages de l’auteur à succès sur des thèmes de sécurité nationale Tom Clancy, connu comme étant souvent aidé dans son travail par la CIA, mort d’une attaque cardiaque en 2013 ; pour certains la mort de Clancy qui aurait été “favorisée” par certaines forces, vous devinez de quoi l’on parle puisque la CIA peut changer d’avis sur un “ami” aussi vite que je change de chemise...)
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J’aime bien le colonel Pat Lang, avec ses acronymes (IMO pour InMyOpinion) et sa façon d’interpeller ses lecteurs (“pilgrims”), et aussi avec ses certitudes comme celle de l’élection assurée de HRC (Hillary). Justement, sur ce dernier point... Le colonel Lang, jusqu'alors imperturbablement assuré de la victoire d’HRC, s'est mis, je pense, à douter fortement.
Non, qu’il ait une affection particulière pour HRC, bien au contraire il pense que sa présidence sera une catastrophe, – ou bien doit-on dire “serait” ? La certitude de la victoire de HRC chez lui n’est (n’était ?) nullement critiquable ni partisane, mais simplement l’effet de son expérience du Système, qu’il connaît bien, qu’il juge inarrêtable et solide comme un roc ; cela, me semble-t-il, à partir du jugement d’un caractère qui est prompt à considérer plutôt les forces conservatrices du statu-quo que les forces dynamiques modifiant les positions acquises. (Cet avis sous-entendant bien entendu que Clinton est la candidate du Système, ce qui ne fait aucun doute dans mon esprit, ni probablement dans le sien.)
Dans son dernier commentaire sur cet aspect de la situation politique aux USA (le 30 octobre, après l’intervention de Comey, du FBI), Lang laisse percer sa nouvelle et très sérieuse incertitude sur le sort de la candidature Clinton. A une nouvelle selon laquelle le FBI se trouve devant une montagne de 650.000 e-mails sur l’ordinateur portatif de Wiener, le mari d’Huma Abedin, Lang réagit de la sorte :
« Well, pilgrims... There is no way that the FBI can review this many e-mails in the time available. My sense is that the Democratic senators involved will probably demand Comey's resignation on Tuesday. IMO that would just make Clinton look worse in the eyes of many.
» Let us assume for a moment that she will still be elected. IMO she would be the most wounded president ever to take the oath of office.
» I cannot imagine how she could govern the country, pl. »
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