Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
Novembre 2021 (12 articles)
28 novembre 2021 – Une “guerre” sourde se déroule autour d’un champ de bataille pour l’instant virtuel, nommé Ukraine. On assiste à une formidable “guerre de communication”, – plus qu’une guerre de la seule information tant est grande la complexité exotique, – où des alliances inédites de circonstance sont activées pour la séquence crisique actuelle.
On devrait mettre, je pense, comme symbolique de cette guerre de communication, deux interventions médiatiques importantes qui sont caractéristiques de cette sorte d’“alliance de circonstance”. Elles sont dirigées essentiellement contre le “parti de la guerre” aux USA, mais aussi dans une certaine mesure, – et c’est une nouveauté, – contre un éventuel “parti de la guerre” qui prendrait forme en Russie. Je crois qu’on peut avancer que jamais autant qu’aujourd’hui dans l’actuelle période (depuis 1989-91 et surtout depuis 9/11) ne sont apparues aussi nettement des fractures internes aux communautés nationales de sécurité des deux puissances (surtout aux USA), dérangeant complètement l’habituel jeu des ‘unions nationales’ dans une perspective de conflit.
• Aux USA, ce qui doit retenir notre attention c’est une intervention d’une experte reconnue, l’ancienne officier de la Defense Intelligence Agency Rebekka Koffler, spécialiste appréciée de la Russie et auteure d’un livre très documenté et faisant autorité sur les intentions supposées de Poutine : ‘Putin’s playbook : Russia’s secret polan to defeat America’.
Elle envisage dans un article de Fox.News du 27 novembre les possibilités de guerre entre la Russie et les USA via un conflit de la Russie avec l’Ukraine. Elle est largement citée et approuvée par le colonel Pat Lang sur son site ‘Turcopolier’, qui publie une partie importante de son article. Lang est un ancien de la DIA, comme Koffler, ce qui est bien assez pour nous indiquer l’analyse générale de la situation que fait le service de renseignement du Pentagone.
(Suite)
27 novembre 2021 – Je prends ma plume attristée et quelque peu venimeuse pour évoquer, de mon côté, une relation franco-allemande du passé à l’aube d’une nouvelle relation puisque nouvelle équipe à Berlin. Cette équipe-là, exposée sans détour par la case “bienpensance” par Maxime Perrotin interrogeant Pierre-Yves Rougeron, et définie dans le chapeau par la maxime de Léo Ferré « Quand c'est fini, n-ni-ni, ça recommen-ence », que je renforcerais par le fort bien-fondé “Plus ça change, plus c’est la même chose”.
C’est dire combien piteuses sont les perspectives après et peut-être avec (si 2022-catastrophe) un président français qui a tout fait pour rendre structurelle la posture de soumission empressée de la France. Macron fut à la fois l’intrigant et le machiavel des opérations anti-françaises “réussies” par l’Allemagne, et donc au final un président français niais et cocu pareillement. Tout pour être réélu.
Pour autant, il faut dire que le terrain était bien préparé. La relation franco-allemande fut, depuis l’après-guerre, en tous points une succession éminemment catastrophique. L’épisode le plus étonnant et le plus mal interprété fut celui de la tentative gaulliste de 1958-1963, avec l’échec retentissant que l’on sait. De Gaulle joua sur Adenauer, qu’il séduisit magnifiquement, alors qu’Adenauer était en bout de course et sur le départ, et ne put lui donner qu’un Traité de Paris, immédiatement amendé par la cabale proaméricaniste du Bundestag et vidé de toute substance. Jusque-là, rien à dire, sinon la fatalité des hommes qui passent et de la vieillesse qui l’emporte.
(Suite)
24 novembre 2021 – Difficile à suivre, l’Ukraine, entre l’intoxication, le simulacre, les coups de téléphone, les provocations, le torrent tumultueux de la communication et l’éventuelle réalité des choses sur notre étrange planète des temps-devenus-fou.
...Note personnelle PhG : « Pour cette raison de la “difficulté de suivre”, je prends en charge depuis quelques temps l’essentiel de la surveillance de tel ou tel domaine (ici, l’Ukraine), sur ce site, pour mieux faire entendre qu’il s’agit d’une interprétation subjective, soumise aux aléas de la perception. Hors des USA, qui bénéficient d’une rubrique autonome (‘RapSit-USA202...’), d’autres domaines seront/sont traités de cette façon dans le ‘Journal-dde.crisis’). Ces choix renvoient à une réalité politique et métahistorique : la folle accélération qui semble sans fin des événements, et les flots de communication qui les accompagnent, où il est extrêmement difficile d’extraire des constats acceptables pouvant éventuellement dépasser le jour et l’heure où ils sont publiés. Cela autorise, voire nécessite des analyses subjectives, que j’espère être sous ‘vrai drapeau’ de l’intuition. Bien entendu, lorsqu’un événement du même domaine est fixé en une crise bien structurée avec une communication sérieuse et solide, le commentaire est pris/repris par les rubriques habituelles du site. »
... Cela dit pour bien fixer ce qui peut l’être, il faut reconnaître comme un fait indubitable l’exceptionnalité du coup de téléphone du 23 novembre entre les deux chefs militaires les plus élevés en fonction en Russie et aux USA, le général Gerasimov, chef d’état-major des forces armées russes, et le général Milley, président du comité des chefs d’état-major des forces armées US. Il faut rappeler ici que le singulier général Miley devient coutumier du fait (au contraire de Gerasimov), d’établir des contacts directs inhabituels avec des généraux de l’“autre camp” pour traiter de sujets certes militaires mais qui sont surtout des faits politiques de la plus haute importance. Il le fit avec le général commandant les forces armées chinoises Li Zuocheng à deux reprises, le 30 octobre 2020 et le 8 janvier 2021. (Les révélations de Bob Woodward sur ce fait [dans son livre ‘Peril’] n’ont pas été démenties et semblent devoir être prises comme du comptant.)
(Suite)
22 novembre 2021 – Il est inutile de s’exclamer et de poser des question décisives à l’aide d’images suggestives (“au bord du gouffre”, “effondrement”), – parce que nous y sommes depuis longtemps. Chaque pic d’hystérie, de terreur et de folie est une étape de plus, comme dans un Tour de France qui serait un Tour de l’Enfer. Ainsi en fut-il, ce week-end, d’une intensité, d’une diversité, d’une brutalité de communication folle d’où même les violences physiques n’étaient pas absentes ! Et plus que jamais, puisqu’ils l’ont voulu, la globalisation est en marche, celle du pire pour eux bien entendu...
Avez-vous vu cette révolution covidienne, anti-vaxx, fureur des foules dans tous les coins de la planète ?! Deux nuits d’émeutes à Rotterdam et à La Haye, « une orgie de violence », la police tire à balles réelles ; plusieurs dizaines de milliers à Vienne, où a été décidée le premier “internement” des non-vaccinés ; 35 000 à Bruxelles, avec affrontements ; plus de 100 000 à Zagreb, la plus forte manifestation de l’histoire de la Croatie ; au Danemark ; et ainsi de suite...
« AP News qualifie les manifestants d’“"extrême droite”, mais des dizaines de milliers de personnes éprises de liberté ont manifesté dans toute l'Europe contre les nouvelles mesures tyranniques de santé publique, telles que les confinements partiels et complets, les passeports sanitaires et les vaccinations obligatoires.
» Des manifestations contre les nouvelles restrictions liées au virus ont été observées en Autriche, en Croatie, en Italie, en Irlande du Nord, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. En dehors de l'Europe, des manifestants ont été vus dans plusieurs villes du Canada, d’Australie, du Japon et même des États-Unis. Certains ont marqué la journée de samedi dans le cadre d'un rassemblement “Liberté mondiale” pour protester contre les restrictions du COVID-19 et les obligations en matière de vaccination. »
« Nous ne céderons jamais ! » disent-ils. Le texte de ‘ZeroHedge.com’ dépassait les 250 000 lectures en 12 heures ce matin (307 000 en fin d’après-midi, maintenant), résultat exceptionnel pour ce site, et plus encore pour un texte qui ne concerne pas les USA.
(Suite)
19 novembre 2021 – La “crise” en Pologne et Biélorussie ? Pour tout dire, je constate que si elle s’avère être un “perfect storm” comme on l’avait écrit, l’ouragan est non seulement polonais mais de plus en plus bouffe comme c’est l’usage et comme cela était signalé...
« C’est ce qui fait le charme étrange et troublant de cette étrange tragédie-bouffe, où le tragique peut atteindre des sommets sans pourtant n’y pas dissimuler une trace de bouffe à hauteur. »
Il est intéressant, autant qu’amusant d’une certaine façon, de lire les titres successifs parus dans la journée d’avant-hier, à propos de cette affaire entre Pologne et Biélorussie avec nombre d’autres acteurs, sur le site de ‘Sputnik.News’. En l’occurrence, je pense que les sources russes sont les plus neutres dans cette crise ; cela, dans la mesure où la Russie n’y est mêlée que contre son gré ou bien indirectement quel que soit le profit qu’elle en tirerait éventuellement, – beaucoup moins partisane dans un sens ou l’autre, que l’UE, que l’Allemagne, que la Pologne, que la Biélorussie, qui ont chacune un jeu qui leur est propre – et qu’elle (la Russie) cherche une porte de sortie la plus arrangeante possible.
Justement, la succession des titres permet de mesurer à la fois la confusion, le désordre et la désinformation régnant de tous les côtés à une cadence de mitrailleuse dans le défilé des nouvelles. Il est inutile de s’attacher au contenu des textes, tous pleins de positions contradictoires, de nouvelles orientées et sans lendemain, encore une fois du côté des acteurs mentionnés.
(Suite)
18 novembre 2021 – C’était bien une de ces rencontres qu’on n’imagine pas, d’apprendre que le colonel Pat Lang, ancien officier de la Defense Intelligence Agency et du site anciennement ‘Sic Semper Tyrannis’ devenu ‘Turcopolier.com’ (j’ignore la signification), n’est rien de moins qu’un ‘fan’ de Stéphane Bern...
Contrairement à ce qu’on pourrait croire trop vite, nous ne sommes pas, dans ce cas avec Stéphane Bern, ni dans la paillette ni dans la rubrique des têtes couronnées. Nous sommes dans la rubrique d’une immense tristesse de ces personnes, étrangères à la France, souvent anglo-saxonnes voire américaines, qui ont toujours eu pour ce pays, et particulièrement la “Ville-Lumière” qui brillait (temps passé) en son sommet, une de ces affections qui transcendent l’histoire et les nations pour s’exprimer au nom du patrimoine de l’art de la civilisation, comme un trait liant toutes les civilisations constitutives de la mémoire de l’espèce, de sa gloire, de sa justification et de sa raison d’être.
C’est un emprunt d’article que Lang inscrit dans sa rubrique, de Anne-Elizabeth Moutet, cette journaliste française devenue quasiment britannique, presque avec l’accent, à force de collaborer avec les journaux britanniques. Présentement et depuis 2007, elle est ‘columnist’ au ‘Daily Telegraph’, et le texte cité est un commentaire du 16 novembre 2021sur « Les gens[qui] fuient un Paris dévasté par la gauche », sur le site de Lang, le 17 novembre 2021, terminé par un rapide commentaire du colonel...
(Suite)
12 novembre 2021 – La Pologne vaut bien une rubrique qui ressemble à une sorte de “messe crisique”. (“La Pologne vaut bien une ‘messe crisique’ ?”) Donc, pour elle, nous revenons à la rubrique “T.C.” (explications dans notre “Note Substantielle & Historique” [*], ci-dessous). La Pologne est aujourd’hui un vrai “Tourbillon Crisique”, au point qu’on pourrait parler, selon l’expression anglo-américaniste de “perfect storm”. Il justifie une plaisante analogie du mot de Napoléon sur la capacité des Polonais à être saouls avec dignité :
“Soyez en crise si vous voulez, mais soyez en crise comme les Polonais !”
Tant de crises, tant de crises et tant de crises y sont rassemblées “en une”, tourbillonnant, valsant, valdinguant ; avec contradictions, paradoxes, thèses et antithèses, Système et antiSystème, simulacres et langues d’ébène... Au point que l’on serait conduit à penser ce que, finalement, je vous dis droitement et sans barguigner : n’attendez rien de clair, de tranché, de martial, n’attendez pas une explication décisive, sans peur et sans reproche, un verdict sans appel, un “Circulez il n’y a rien à voir puisque tout est limpide”. Attendez-vous à un extraordinaire paroxysme du désordre du monde et oubliez tous vos sermons et notes idéologiques, sur “le bon, la brute & le méchant”, sur le contraste en noir et blanc, sur le tic manichéen et ainsi de suite... Et n’oubliez pas votre joker : l’inconnaissance !
Non, pour autant, que la Pologne soit seule en cause, – oh, il s’en faut de beaucoup, de tant et tant ! C’est ce qui fait le charme étrange et troublant de cette étrange tragédie-bouffe, où le tragique peut atteindre des sommets sans pourtant n’y pas distinguer une trace de bouffe à hauteur, qui est « qui est comme [l]a signature... » (Guénon) de ces temps-devenus-fous.
(Suite)
11 novembre 2021 – Dans le texte d’hier des ‘Carnets de Dimitri Orlov’, le titre original (« The Reverse Green Energy Cargo Cult »), justement traduit originellement « Le culte du cargo de l’énergie verte inversé », a été modifié sur ma douce insistance en : « L’UE et son culte “inverti” du cargo ». Je tenais beaucoup, ayant sans doute cette page du ‘Journal’ à l’esprit même inconsciemment (?!) à ce que figurassent les deux termes de “UE” et in fine d’“inversion”, – bien que ‘reverse’ signifie sans aucun doute ‘inverse’ et nullement ‘inversion”. Disons que c’est mon analogie à moi, et je vais m’en expliquer aussitôt.
Bien entendu, je prends le mot “inversion” dans le sens nietzschéen, laissant le modus vivendi de l’équipe LGTBQ complètement de côté. Je parle ici de choses d’une certaine hauteur : “inversion des valeurs” revient au “renversement des valeurs” de Nietzsche, à part qu’il est pris ici paradoxalement, ou à contre-sens. L’“inversion” dont je parle est d’ordre allégorique et a pour objet le sens des choses par rapport à ce que je considère comme l’ordre, la stabilité et l’harmonie du monde ; elle est d’ordre moral dans le champ de la métaphysique, et absolument symbolique d’une époque qui est celle des temps-devenus fous. En d’autres mots, l’inversion dont je parle et qui est le caractère de l’époque est autant subversion que déstructuration
(Suite)
8 novembre 2021 – Voici qu’il apparaîtrait que nos ‘Master of the Universe’, les 1% (ou les moins de 1%) qui mènent le monde, se précipitent dans une nouvelle mode qui en dit long : la construction d’abris souterrains sur leurs vastes territoires privés. C’est un Mr. Ron Hubbard, CEO de Atlas Survival Shelters, qui nous en informe dans une interview de ‘The Canadian Prepper’, relayée par Mac Slavo, de SHTFplan.com... Cette “mode”, cela me rappelle quelque chose.
C’était dans les années1950-début des années1960. La panique nucléaire était très grande, une façon d’être et de vivre aux USA, avec le fou LeMay qui faisait voler 24h/24 ses B-52 et le monstre soviétique qu’on jugeait rêvant d’anéantir le monde. C’était ‘Spoutnik’ sur la tempe, fusée en gagée dans le canon.
C’est en ce temps-là qu’il y eut une floraison extraordinaire d’installation d’abris anti-nucléaires de survie. Tout le monde cultivait cette terreur en même temps que soin abri personnel dans son jardin. Les bambins blondinets et propres sur eux apprenaient à l’école le B-A-BA des comportements à suivre en cas d’explosions nucléaires un peu trop proches, suite à l’attaque russe. C’était l’époque du “Duck & Cover”, – “Cache-toi et couvre-toi !”, car il s’agissait de tout faire pour protéger les yeux et la peau notamment de tout contact aux chocs divers de question de laisser les yeux et la peau au contact des chocs divers (force, chaleur, radiation). Avec cette hystérie, la panique des Soviétiques laissa place rapidement à la panique de la guerre nucléaire elle-même.
(Suite)
7 novembre 2021 – Je continue avec l’excellent Jonathan Turley, – voyez hier, dans ce même Journal, sur Turley :« le premier constitutionnaliste aux USA, dans cette matière labyrinthique et incertaine qu’est l’interprétation et l’application de la sacro-sainte Constitution aux Etats-Unis. » J’avais oublié de préciser, ou plutôt de répéter puisque j’en ai déjà parlé, qu’il est également un impeccable “libéral” au sens US, c’est-à-dire un progressiste dont l’opinion est sans le moindre doute favorable au parti démocrate. Pour autant et quand il le faut, il est le premier à défendre superbement Trump contre la foule des lyncheurs.
C’est une attitude qui renvoie à une grande tradition des origines du projet américain, tel qu’il fut conçu par ses artisans qui en énoncèrent les principes essentiels dont la liberté d’expression est sans doute le plus précieux. Il s’agit bien entendu de ceux que les gens d’aujourd’hui, c’est-à-dire pour notre compte les élites américanistes lorsqu’elles abandonnent un instant leurs oripeaux-‘Woke’ et leur rendez-vous mensuel avec leur lobbyiste-donateur, nomment “Les Pères-Fondateurs”. A cette époque d’ores et déjà, et bien que l’on fût en monarchie française, la France était pour eux le pays de la liberté, – par conséquent la liberté d’expression, en allant de Beaumarchais à Vergennes, – et sans besoin de Robespierre pour cela.
(Suite)
5 novembre 2021 – On sait l’estime où, selon mon jugement, l’on doit tenir Jonathan Turley, le premier constitutionnaliste aux USA, dans cette matière labyrinthique et incertaine qu’est l’interprétation et l’application de la sacro-sainte Constitution aux Etats-Unis. Lorsque Turley écrit d’une affaire, d’un acte, d’un fait, qu’il est d’un caractère « sismique », à l’image d’un tremblement de terre, on peut être sûr que nous nous trouvons devant la possibilité, sinon la probabilité d’un événement d’importance. Dont acte...
« Le bureau du conseiller spécial John Durham a confirmé l'arrestation d'Igor Danchenko, une source clef de l’ex-espion britannique Christopher Steele. Il s’agit de la troisième arrestation de Durham, qui se dirige vers la phase d'accusation de son enquête sur les origines du scandale de la collusion russe [dans l’élection de Donald Trump]. Durham est décrit comme étant soit douloureusement méthodique, soit positivement glacial en tant que procureur. Mais il est largement reconnu pour être un procureur acharné et absolument apolitique. L'arrestation de Danchenko est un développement sismique et confirme que Durham est loin d’avoir terminé son enquête. »
Comme le note Turley, Durham prend son temps et agit avec discrétion, pour vous sortir des coups fumants. Amateur de base-ball, Turley parle de lui en citant le « Eephus pitch », terme de base-ball que je ne me risquerais pas à traduire, mais qui renvoie (!), aux frappes coupées, slicées, liftées, amorties du tennis et du volley ball, etc., voire au “service flottant” du volley (pratiqué à mon époque, – je ne sais si le terme existe encore, – une frappe redoutable, qui vous donne une balle à la trajectoire latéralement courbe, erratique et d’apparence faussement lente dans sa progression, un peu comme une feuille dans le vent, mais tournant sur elle-même très rapidement, très difficile à apprécier pour une réception sans faute).
(Suite)
2 novembre 2021 – En guise de politique-fiction, ou semi-fiction on verra, je vous parlai très récemment du beau pays de France et de l’abracadabrantesque hypothèse d’une “révolution de couleur” pour le printemps prochain. Eh bien, il semble que l’idée de cette recette (la “révolution de couleur”) de l’occidentalisme-américanisme, alias BAO, commence effectivement à effleurer les esprits, quant à notre beau continent euro-occidental, étiqueté UE. Il y a effectivement de moins en moins de gens pour douter un instant que les grands centres de la pensée postmoderniste/modernité-tardive puissent éprouver quelque gêne que ce soit à fomenter de telles expéditions à l’intérieur d’eux-mêmes.
J’ai aussitôt pensé à vous, à nous, en tombant sur cet article de José Niño, sur le site ‘Mises.org’ du Mises Institute, de tendance libertarienne-USA (des adeptes du libéralisme économique absolu qui sont devenus nos alliés face au socialisme capitaliste et managérial totalitaire qui dévore le monde comme une lèpre sans vaccin possible) : « La Hongrie et la Pologne seront-elles les prochaines victimes d’opérations USA/UE de ‘Regime Change’ ? ». Il s’agit d’une supputation concernant la possibilité de cette fameuse sorte d’action impliquant des renversements de régime “en douceur”...
Façon de parler, d’ailleurs ! Il s’agit en fait d’une “douceur“ du type bulldozer dans la manipulation des foules, les provocations, les corruptions, l’action des ONG qui vont bien (type-Soros), les pressions médiatiques et de communication fondées sur les informations faussaires et forgées de toutes pièces, en plus des exclamations officielles et outragées d’acteurs extérieurs officiels, en général les manipulateurs eux-mêmes. L’histoire nous dit dans sa grande sagesse que le label “révolution de couleur” date de la “révolution des roses” en Géorgie, en 2003, et la “révolution orange”, en Ukraine en 2004. Depuis, il y en eut d’autres bien entendu, mais le caractère principal était jusqu’ici qu’on réservait ces tendresses démocratiques aux contrées sauvages, hors bloc-BAO. Avec la Hongrie et la Pologne, on change de terrain de jeu.
(Suite)