Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
Décembre 2024 (2 articles)
On a bien du mal à fixer son attention sur telle ou telle ‘subcrises’ à mesure que de nouvelles surgissent comme une pandémie à l’échelle globale : Syrie, Géorgie, et même Roumanie (notez celle-là), toutes directement enfantées par la GrandeCrise, toutes selon les mêmes enjeux des réactions de la Résistance contre le Système qui ne cesse d’en susciter de nouvelles. Alors, il faut faire un choix de commentaire, à chaque fois renouvelé, à chaque justifié par des aspects inédits qui le distinguent.
Cette fois, on prend la Roumanie, car je trouve fort original et sympathique de voir survenir en grand appareil Robert Kennedy Junior et Tucker Carlson pour converser chaleureusement à la télévision roumaine avec le candidat arrivé en tête au premier tour de la présidentielle, énorme surprise d’un politique qui déteste l’UE, n’aime guère l’OTAN et n’a aucune hostilité paranoïaque contre les Russes... Comme si l’administration Trump était déjà installée, prête à contrer les manœuvres CIA-MI6 dans leur sport de prédilection sur leurs terrains favoris...
Quoi qu’il en soit et pour résumer le tout : preuve écrasante que le Système, le ‘DeepState’ ou ce que vous voulez dans le genre, est totalement déchaîné-paniqué ; qu’il fait feu de tout bois mais le bois est humide, qu’il pédale comme un fou mais qu’il perd les pédales ...
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3 décembre 2024 (11H15) – Cette considération (« Ca devient de plus en plus fou ») commence le message de ‘Daily Romania’ sur tweeterX, annonçant la visite de RFK Jr. et de Tucker Carlson en Roumanie. Les circonstances sont extraordinairement complexes et potentiellement explosives.
D’abord, quelques faits :
• Les deux hommes viennent pour une conversation télévisée que modérera Tucker Carlson.
• RFK Jr. bavardera avec Călin Georgescou, candidat indépendant à la présidence de Roumanie, plutôt prorusse, nettement anti-UE et plutôt anti-OTAN, qui a créé une énorme surprise en arrivant premier avec 22,94% des voix devant la candidate chère à Bruxelles et à la CIA, Elena Lasconi avec 19,14% des voix.
• Tout est impeccable pour ce qui concerne la structure opérationnelle et “morale” de l’événement : RFK Jr. vient présenter son livre (en roumain, supose-t-on) anti-Covid, – dont Georgescou a écrit la préface pour cette version roumaine : on suppose que le contenu du livre enchante nos deux larrons.. Titre du livre pour plaire au ‘DeepState’ et à ‘Big Pharma’ :
(Suite)
2 décembre 2024 (17H00) – Je pense qu’il faut envisager un point capital, qui n’est qu’une hypothèse de mon chef, donc bien loin d’être tranchée et absolument ouverte à la mise en cause, au dénigrement, voire à la moquerie, – hypothèse concernant le missile ‘Orechnik’, c’est-à-dire la formule hypersonique + conventionnel = nucléaire (‘hyper + conv. = nuke’). Il s’agit de l’idée selon laquelle, à partir d’un certain moment du développement opérationnel des hypersoniques, et même dès l’origine de ce développement opérationnel, – dès mars 2018 et l’annonce de l’arrivée de ces missiles par Poutine, – la formule ‘hyper + conv. = nuke’ a été prise en compte comme clef d’un affrontement avec le bloc-BAO.
Je pense qu’aussitôt, cette formule est apparue aux yeux de certains en Russie comme la clef de l’affrontement, compte tenu de l’état des esprits et des psychologies dans le bloc américaniste-occidentaliste. Cet état a été constaté par les Russes. C’est autour de 2012-2013, à propos de l’affaire syrienne que les Russes ont admis cette réalité, qui faisait de leurs adversaires des groupes absolument hors de toute raison logique, avec lesquels il était impossible de traiter, qui n’étaient conduits que par la haine caractérisant les narrative structurant le grand simulacre, comme l’ait un patient conduit par une pathologie exigeante de la psychologie... Le 6 février 2012, nous publiions un texte sur ce phénomène, à l’occasion d’une déclaration de Lavrov et sous le titre « Lavrov psychanalyse le bloc BAO : hystérie ». Nous notions notamment :
« Nous sommes bien au-delà de la machination et de la manœuvre, puisque tout le monde sait parfaitement ce que chacun cherche dans cette aventure et qu’il est question d’observer les attitudes en fonction de cela ; la machination et la manœuvre existent évidemment, et nul n’est dupe à cet égard, et nul n’en ignore rien, et par conséquent cet aspect-là des choses est réglé. Beaucoup plus importantes, la couleur des réactions du bloc BAO, l’humeur effectivement “hystérique” qu’on ressent à partir de toutes les chancelleries des pays du bloc BAO après les avoir constatées autour de la table ronde du Conseil de Sécurité. Le docteur Lavrov n’est certes pas allé assez loin dans son diagnostic.
» On se trouve devant une pure réaction d’une psychologie commune et également malade. Il s’agit de forcer les évènements à avoir le sens et la vertu dont le discours virtualiste du bloc BAO veut absolument les parer, – parce que le bloc croit effectivement à ce sens et à cette vertu, et qu’il y croit tellement fort qu’il est prêt à employer les bombes et les avions qui vont bien (plutôt des Rafale que l’Inde préfère, que des JSF que personne n’a jamais vus) pour forcer les évènements à s’y conformer. Il n’est pas, il n’est plus question de domination de l’un sur l’autre, de pression hégémoniques à l’intérieur du bloc, etc. Tous sont égaux et unis et jamais sans doute les avant-garde révolutionnaires que sont les diplomaties des pays du bloc BAO n’ont été aussi égales dans l’exécution des consignes du Système. Ce n’est plus Washington qui mène la danse, ni l’OTAN, ni les Anglo-Saxons, mais bien un unisson général des réactions effectivement “hystériques”. A cet égard, la véritable haine (le mot est d’emploi nécessaire ici) qui a éclaté contre Russes et Chinois samedi à l’ONU, le temps de l'une ou l'autre réplique annonciatrice d'une sorte de nervous breakdown, est la haine du fou contre celui qui lui dénie l’accès à l’univers que son esprit enfiévré dessine pour la satisfaction, qui frôle le besoin extatique, de ses pulsions moralisantes. »
(Suite)