Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
5 mai 2023 (20H00) – Nous l’avons tous vécue, « La journée d’hier... », en assistant à l’événement et en notant, en passant et à tout hasard, son caractère assez remarquable, peut-être historique, voire métahistorique. Cette attaque contre le Kremlin, avec des engins qu’on pourrait peut-être bien acheter un peu partout (comme on dit “dans toutes les bonnes pharmacies”), avait à la fois un côté profondément tragique et un côté extrêmement bouffe. Peut-être que la fameuse tragédie-bouffe, ce concept que nous déployons bien souvent, n’est pas l’assemblage de deux aspects antinomiques mais bien leur fusion totale : ce qui est tragique a également un côté bouffe, et vice-versa...
Le désordre de la communication (encore plus que de l’information : vous savez que je tiens à cette nuance) fut considérable. Je vous donne l’avis d’un homme du domaine, dont je vous ai souvent dit que je le tiens pour remarquable, – Alexander Mercouris ce matin :
« La journée d’hier fut l’une des plus dangereuses de cette période de la guerre d’Ukraine. Je devrais aussi ajouter qu’en termes de l’information, ce fut, de mon point de vue, l’une des plus chaotiques...
» Tant de choses survenant dans tant de lieux différents, avec tant d’interprétations différentes de ce qui était en train de se passer, venant de tant de personnes différentes, [tout cela fit] qu’il fut extraordinairement difficile de donner un sens aux événements en cours... »
Mercouris s’y emploie pourtant, avec son brio habituel. Écoutez-le et vous aurez une bonne idée de ce que l’on peut penser de cette affaire, lui-même exposant le jugement, argumenté avec soin, que les Ukrainiens du Zelenskistan ne peuvent en être étrangers. La chose est exposée clairement, c’est-à-dire que le chaos est détaillé avec un soin et une logique remarquables. Mais le chaos reste le chaos, même si c’est, – “chaos bien ordonné commence par soi-même”, à adresser aux auteurs de l’attaque...
(Suite)
1er mai 2023 (15H00) – Me baladant subrepticement sur des sites que plusieurs de mes médecins m’ont déconseillé de suivre pour le bon équilibre de mon cœur, – et pour éviter de choper le Covid-24, – je tombai innocemment sur deux textes successifs. Ils m’ont fait réfléchir sur les vanités de ce monde et l’injuste courroux dont la Grande République est l’objet, en plus d’un constat de la puissance du système de la communication et des effets d’entraînement, sinon de mode, qui s’ensuivent.
Je m’explique, en quelques paragraphes... Mais d’abord, des citations, car il n’est rien de plus agréable pour la lecture que ces retraits en italiques qui vous font respirer une autre plume au long de textes fastidieux que tel ou auteur, – un Grasset ou un PhG, vous voyez, – se croit autorisé à publier pour ce qu’il croit être l’édification de ceux qui s’aventurent à le lire. Ainsi ai-je découvert ces accusations étonnantes de « piège économique » et de « terrorisme financier », – quelle diffamatoire fureur est-ce là !
D’abord, ces gens de ‘Spoutnik-Afrique’, qui viennent piétiner ces superbes platebandes africaines formées avec grâce et harmonie par des rangées de billets verts, – les ‘Greenbacks’, disent les connaisseurs du slang, les ‘folk singers’ de la Grande Dépression et autres victimes...
« Le billet vert domine comme monnaie de référence dans le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais dans le contexte actuel le dollar américain continue de s'affaiblir, développe auprès de Sputnik le panafricaniste Paul Ella, analyste financier et géostratège, président de l’association African Revival. Il se fait l’écho du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, qui a récemment déclaré qu’il est impossible d’empêcher la transition vers les paiements en monnaies nationales entre les États, ce qui réduirait la part du dollar dans l’économie mondiale.
» Le dollar représente environ 60% de toutes les réserves en devises au monde, contre 20% seulement pour l'euro. Par conséquent, les États-Unis peuvent “faire du chantage à la planète entière”, analyse l’expert. “L'Europe est tout simplement le vassal des États-Unis, elle est toujours en train de faire du suivisme de la politique américaine”, considère-t-il.
» Pourtant, la situation ne va pas perdurer, selon lui:
» “Cela ne peut juste pas continuer parce que différents pays dans le monde se rendent bien compte qu'il s'agit d'un piège économique, d'un étau duquel il faut absolument se sortir”.
» Ces pays “se rendent compte que ce n'est plus possible de rester enfermé dans la logique unique de la pensée économique américaine”. »
La deuxième anecdote remarquable, – encore des Russes ! A RT.com, ceux-là, – nous conte les aventures d’un banquier indien qui se dit qu’il y aurait bien une place à prendre, pensant à sa roupie natale et hindouiste...
(Suite)
24 avril 2023 (14H35) – Il est intéressant de mesurer l’effet de la candidature du neveu de John Kennedy à la présidentielle-2024. Je me suis tout de suite intéressé à la nouvelle dès qu’elle eut acquis une réelle consistance, laissant penser que cette candidature aurait lieu, tandis qu’elle était largement ignorée. Ce fut chose faite, la candidature, quelques jours après cet article du 7 avril 2023 que j’avais délibérément placé dans l’ombre tragique de l’assassinat de Dallas, de novembre 1963.
Mon appréciation était que la charge tragique et bien réelle du nom contribuait à donner à l’événement une importance qu’on ne pouvait sous-estimer.
« Il est évident que la candidature de Kennedy va perturber le système de l’américanisme, – notamment parce que, à cause de son nom, il est plus difficile à écarter, à ostraciser, voire à être éliminé, – terme délicat pour un Kennedy. En bonne logique, on peut admettre que la candidature Kennedy peut trouver une ouverture en offrant aux démocrates une perspective nettement anti-guerre. On peut imaginer des alliances étranges, entre cette sorte de démocrates, – Tulsi Gabbard pourrait redevenir démocrate ! – et la droite populiste et libertarienne du parti républicain. Et pendant ce temps, les “fédéraux” seraient à la poursuite de Trump pour le mettre en prison sous le regard des balbutiements de Biden ? Vous imaginez le cirque ?! »
Le fait est que l’on a à la fois pas beaucoup et beaucoup parlé de cette candidature. La presseSystème l’a prise avec des pincettes, et souvent avec un côté pisse-vinaigre en raison des services à rendre au Système. Les Kennedy étaient adorés au début des années1960, aujourd’hui on se méfie d’eux parce qu’ils ont un peu trop réfléchi. Après tout, c’est bien “à cause” de l’assassinat de John que la CIA inventa le mot de “complotisme” en 1966, qui fait florès aujourd’hui, qui est comme un déclic pavlovien pour faire jaillir détestation et haine de tous ceux qui mettent en cause les vertus du Système et de ses narrative, – dont celle de l’exécution de JFK.
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2 avril 2023 (13H30) – Depuis de nombreux mois, je guette l’établissement d’une connexion directe (la connexion indirecte est évidente) entre Ukrisis dans son sens le plus strict, réduite à l’Ukraine et à ses conséquences directes, et la crise “intérieur” américaine. Je pense bien l’avoir trouvée et, pour la clarté des choses, une plume amie proposera l’expression de ‘Wokrisis’ pour l’identifier, –
Note de PhG-Bis : « Avec le mélange d’une syllabe de ‘wokenisme’ venu de ‘Woke’ : wokenisme, et le même ‘krisis’ que dans Ukrisis, on obtient ‘wokrisis’... Woke-wokenisme, crise identitaire sans précédent, jusqu’à l’ultime caricature de l’absurde, qui touche tous les aspects de la culture des USA et tout ce qui en découle dans tous les domaines, jusqu’à des abysses de néantisation. Par conséquent, embrasse parfaitement la crise suprême et finale du système de l’américanisme.
» Lorsqu’il veut donner un exemple de cette universalité du woke aux USA, Mike Adams, vu hier, cite les mathématiques soumis à une critique radicale systématique parce que “raciste“ : “Si un élève estime que, pour lui, deux plus deux égale cinq, on est tenu d’accepter sa règle individuelle”. Exemple d’un domaine touché qui m’a rempli d’une ironique jubilation : “Pourquoi les USA ne parviennent-ils pas à réaliser des missiles hypersoniques et abandonnent des programmes ? Parce qu’ils ont des Woke-ingénieurs”. Et je suis sûr que ce n’est absolument pas faux, pas du tout une galéjade »
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20 avril 2023 (21H30) – Durant toute la crise des euromissiles (de 1977 à 1987), et en général durant cette décennie Gorbatchev des années 1980, Mitterrand et Thatcher, qui ne s’aimaient pourtant guère, se tinrent fermement côte-à-côte pour repousser toute tentative de l’URSS et/ou des USA de faire figurer leurs arsenaux nucléaires dans les négociations sur les armes nucléaires “de théâtre à longue portée” (LRTNF, pour ‘Long-Range Theatre Nuclear Forces’, toute ue classe de missiles nucléaires dont la destruction fut décidée par le traité INF de décembre1987 entre les USA et l’URSS). De même lorsqu’on évoquait la possibilité que ces arsenaux soient partie prenante dans une négociations sur les armes stratégiques nucléaires... Quelles que soient les dénominations données à ces armes selon les missions et les capacités, Français et Britanniques sont dans une autre catégorie quantitative que les USA et l’URSS (la Russie).
L’argument français, – les Britanniques sont plus discrets, selon les époques, compte tenu du fait qu’ils dépendent entièrement des USA, – est donc que l’arsenal français (autour de 350 têtes nucléaires) ne peut quantitativement figurer dans une négociation pour des accords de réduction avec des pays ayant plusieurs milliers de têtes nucléaires. C’est ce qu’a répété la porte-parole du ministère français des affaires étrangères :
« Mercredi, la porte-parole du ministère français des affaires étrangères, Anne-Claire Legendre, a déclaré que Paris ne pourrait participer à d'éventuelles négociations sur le contrôle des armes stratégiques que si la Russie et les États-Unis réduisaient considérablement leurs arsenaux nucléaires pour les ramener au niveau des arsenaux français. »
Là-dessus, le porte-parole de Poutine, Dimitri Pechkov, est interrogé à propos de cette déclaration : quelle est la position des Russes ? La réponse est tranchante comme une lame de rasoir, – ce qui n’est pas l’habitude de Pechkov, – ce qui indique bien qu’il a reçu instruction d’être tranchant, du plus haut niveau, de montrer la plus grande fermeté possible :
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19 avril 2023 (17H25) – J’admire immensément ceux qui peuvent parler avec une certaine sureté des aventures, des ambitions, des buts et de la signification des ‘Pentagon Papers-II’, – on leur donne ce nom d’emprunt puisque la désignation est aujourd’hui courante mais il faut alors rendre à Ellsberg, l’homme des ‘Pentagon Papers’ de 1971, – devenant alors ‘Pentagon Papers-I’, – ce qui lui revient historiquement. J’avoue poursuivre mon odyssée de l’inconnaissance assumée de cette fuite majeure attribuée avec assurance à un gamin de la Garde Nationale (Air) du Massachussetts, mais avec la conviction que cette inconnaissance est le signe assuré d’une situation générale extraordinaire.
Je vais m’attacher à un exemple, parce qu’il est fameux et goûteux me semble-t-il. Un autre signe des temps est que l’on n’éclate pas de rire ni d’un haussement d’épaule en le citant, et notamment parce que l’auteur de l’analyse est une plume énigmatique qui a déjà prouvé son introduction dans les couloirs des mystères politiques. Il s’agit de John Helmer, dont nous écrivions ceci en juin 2016, – et il n’y a aucune raison pour que je change un mot de ce jugement d’il y a sept ans :
« A la fin de son article, Zuesse cite une autre source, John Helmer, sur son site ‘Dances with Bear’. Helmer est un citoyen américain vivant depuis très longtemps à Moscou, à la fois dans le monde des affaires mais aussi dans celui de la communication, soit comme correspondant, soit comme éditeur indépendant. Il est en général considéré comme une source disons “originale”, à l’image d’un Israël Shamir, avec des contacts inédits dans divers milieux de direction, en Russie et avec des connexions US. Il fait en général clairement partie des commentateurs US de type “dissident” par rapport au Système, sinon clairement antiSystème (selon les sujets)... »
Dans son texte du 15 avril 2023, Helmer compare cette fuite des ‘Pentagon Papers-II’ à « un râle d’agonie de l’empereur mais pas encore de l’empire ». Il se réfère aussitôt à l’histoire de Rome, à la liquidation de Caligula comme début de l’agonie, à une succession d’empereurs divers jusqu’aux dernières créatures fantomatiques, quelques siècles plus tard...
(Suite)
16 avril 2023 (19H30) – Je m’arrête à un texte court, dense, bien structuré comme c’est le cas de le dire, sorte d’éditorial donnant un résumé du processus de déconstruction, – “déconstructuration” pour moi. La version originale, en italien, se trouve sur le ‘Blocostudentesco.org’, sous la signature d’‘Andrea’, et en traduction française sur ‘euro-synergies.hautefort.com’ le 15 avril.
« Libéralisme et société postmoderne » nous expose donc la sorte d’entité sociétale issue de Mai-68 et décorée par les philosophes déconstructeurs, pour finalement mieux s’accorder, – jusqu’à la passion, comme un coup de foudre, – à la nouvelle sorte de capitalisme de la postmodernité.
« Le modèle de société dans lequel nous sommes immergés et qui se trouve actuellement dans une situation de changement et de radicalisation de certains de ses aspects (plus grand contrôle individuel, suppression de nombreuses libertés, etc.) peut être inscrit dans le processus d'affirmation, au cours de l'histoire, de différentes instances, principalement le néolibéralisme et le postmodernisme philosophique mis en avant par les Français de Mai 68, processus qui a profondément influencé le développement de l'histoire actuelle, en observant comment un grand nombre de personnalités en accord avec cette sphère de valeurs ont occupé ou occupent des positions importantes.
» Une généalogie complète et exhaustive de l'émergence de ces phénomènes nécessiterait du temps et une analyse difficile; en revanche, certains aspects intéressants peuvent être mis en évidence. Le néolibéralisme peut être considéré comme une évolution naturelle du libéralisme classique, qui s'est affirmé en raison de certaines contingences historiques et politiques autour des années 1970, mettant en relation étroite le capitalisme et la technoscience avec les effets désastreux que nous connaissons aujourd'hui.
» Il en ressort que certains aspects présents à notre époque, tels que les droits civiques arc-en-ciel, l'individualisme absolu, les atteintes aux identités, peuvent être ramenés aux mêmes paradigmes de cette raison libérale qui a d'abord colonisé la sphère de l'économique pour ensuite conquérir tous les aspects de notre vie. La réflexion philosophique postmoderne, qui s'est développée dans l'intempérance culturelle du Mai 68 français, où ces questions se sont développées à l'origine, est en fait liée aux mêmes fondements que ce qu'elle prétendait nier. Des auteurs comme Foucault, Deleuze, Lyotard, Derrida et, dans une certaine mesure, Baudrillard ont mis en avant des conceptions fonctionnelles à l'appareil économique en place. Sans entrer dans les détails, on observe généralement une dissolution du sujet et une méfiance absolue à l'égard de toute forme de sens historique, avec une érosion complète, dans une pluralité de théorisations, de concepts tels que l'État, la société, l'histoire, l'essence et l'identité.
» La dimension subjective n'est perçue que sous un angle négatif, tout comme la dimension historique. Des théories sont développées qui incarnent parfaitement les exigences du libéralisme classique, métabolisé par la dynamique du marché. Ces visions ont conduit aux conceptions qui imprègnent la société actuelle : l'assujettissement et la dissolution complète du sujet, la disparition de la dimension historique, l'absence d'un but qui unit et définit l'homme avec sa communauté et, en général, une chute continue vers la sphère du privé. Une réflexion que l'on croyait anti-système et révolutionnaire a en fait ouvert encore plus le champ à la domination des lois du marché sur l'homme, fruit de la raison libérale, dans son subjectivisme le plus radical, qui n'est rien d'autre que l'expression avancée du capitalisme le plus débridé. »
(Suite)
10 avril 2023 (12H30) – Voilà qu’on commence à nous dire que c’est la panique au Pentagone et un peu partout chez les amis, les divers petites mains de l’aventure zélenskiste. Cela fait peur à tout le monde, les fuites, et plus encore les “fuites” entre guillemets, – je veux dire, parfaitement identifiées dans leur intentionnalité. Voyez le Washington ‘Post’ résumé par notre diabolico-fidèle RT.com, – en ayant à l’esprit que c’est moins le « haut niveau de panique » que nous voulons vous décrire que la cause de la chose et ce qui se cache derrière.
« Plusieurs responsables occidentaux interrogés par le ‘Post’ ont déclaré qu'ils essayaient toujours d'évaluer les dommages causés par des dizaines de documents de sécurité nationale divulgués ces derniers jours, beaucoup se demandant comment la violation était passée inaperçue pendant si longtemps. Alors que les premiers reportages médiatiques sur l’affaire ne sont apparus que cette semaine, un lot de documents avait été partagé sur la plateforme de chat Discord fin février et début mars. L'authenticité des renseignements reste non vérifiée.
» Deux responsables américains ont déclaré au ‘Post’ que la direction du Pentagone avait “restreint le flux de renseignements” en réaction à la fuite. Une source a décrit les mesures comme inhabituellement strictes et témoignant d'un “haut niveau de panique” parmi les hauts gradés. Les responsables américains et leurs partenaires étrangers ont été “stupéfaits” et même “exaspérés” par le niveau de détail fourni dans les documents, qui ont révélé comment les États-Unis “espionnent leurs amis et leurs ennemis”, indique le rapport, suggérant que les fichiers pourraient secouer le monde diplomatique. »
Ce tapage, ce tohu-bohu ne cesse de m’étonner, – je veux dire, quant à la fragilité de nos dirigeants, leur crainte de “fuites”, d’ailleurs selon et concernant des informations qui s’avèrent fabriquées par eux-mêmes, fausse, abracadabrantesques, et que l’on connaît déjà ainsi que leurs manipulations. (Voyez et écoutez Stephanopoulos parler d’une des “informations” contenues dans le premier paquet de documents, qui est l’affirmation publique, d’il y a un mois, du ministre anglais de la défense Wallace, selon laquelle 97% de l’armée russe est en Ukraine, – quelle ridicule canard, et voilà tout le poulailler qui s’affole !)
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7 avril 2023 (18H30) – Qui n’a pas vécu ces années 1960-1963 ne peut mesurer ce que fut la popularité et la notoriété de John F. Kennedy (JFK) et de la famille Kennedy. Le nom est resté, dans sa signification politique, et métahistorique avec l’assassinat des deux frères, en 1963 et en 1968. Comme l’écrit RT.com, Robert F. Kennedy Jr. a au moins l’avantage de la notoriété et du souvenir de la popularité, – celle de son père Robert (RFK) valant bien, lors de la campagne de 1968 jusqu’à son assassinat, celle de son oncle John de 1960-63.
“RFK Jr.”, tel est en effet le slogan emblématique de sa campagne présidentielle de 2024, puisqu’à nouveau un Kennedy se lance dans la campagne pour la désignation par le parti démocrate de son candidat pour 2024 :
« Robert F. Kennedy Jr., fils du candidat à la présidence de 1968 Robert F. Kennedy et neveu de l'ancien président John F. Kennedy - tous deux assassinés, – a déposé sa déclaration de candidature auprès de la Commission électorale fédérale mercredi. Il est devenu, avec l'auteure de livres de développement personnel Marianne Williamson, les deux premiers candidats démocrates à entrer dans la course, pour affronter probablement Joe Biden, âgé de 80 ans, qui a indiqué qu'il avait l'intention de se représenter bien qu'il soit déjà le président le plus âgé de l'histoire du pays. [...]
» Kennedy avait fait allusion à une candidature à la Maison Blanche ces dernières semaines, déclarant dans un message sur Twitter le mois dernier qu'il souhaitait que ses partisans l'aident à décider s'il allait défier Joe Biden. “S'il semble que je puisse réunir l'argent et mobiliser suffisamment de personnes pour gagner, je me lancerai dans la course. Si je me présente, ma première priorité sera de mettre fin à la fusion corrompue entre le pouvoir de l’État et celui des entreprises, qui a ruiné notre économie, brisé la classe moyenne, pollué nos paysages et nos eaux, empoisonné nos enfants et nous a privés de nos valeurs et de nos libertés. Ensemble, nous pouvons restaurer la démocratie américaine”... »
Son programme de politique étrangère est également explosif par rapport aux normes de l’establishment, du DeepState et de l’écrasante influence des neocon qui pèse sur Washington et orchestre à l’aide d’une masse de fausses notes la politique extérieure la plus folle et la plus stupide qu’on puisse imaginer... “Politique étrangère” qui est née avec la seule balle qui fit l’essentiel du travail (la “balle magique” tirée par le seul et unique Lee Harvey Oswald qui ajoutait à une capacité surhumaine de tireur un don extrahumain d’ubiquité lui permettant d’être ensemble avec lui-même et au même moment dans plusieurs endroits à la fois).
... Bien, résumé du programme de politique étrangère de RFK Jr., sur un tweet du 4 avril :
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6 avril 2023 (10H20) – On ne peut pas dire que l’inculpation de Trump, si l’on s’en tient à la cause elle-même débattue, soit un sujet d’une hauteur exaltante ni d’un intérêt transcendant. Cela coupe court à tout commentaire documenté sur le cas que l’on voudrait faire et nous ramène au “spectacle“, au simulacre coloré d’hystérie de “l’événement”. (Pour les effets politiques, on verra plus tard.) Cela conduit, comme à l’habitude, à faire quelques observations sur la situation générale (politique-politicienne, juridique, morale et psychologique) de cette stupéfiante dégénérescence du système de l’américanisme.
Pour cela, je m’en remets à un autre “sage“ dans son domaine, – si l’on veut, comme Bhadrakumar hier, mais dans un autre domaine on le comprend. Il s’agit de Jonathan Turley, qui a fait un texte de commentaire général en tant que constitutionnaliste et juriste rigoureux. Turley est également une source que l’on cite régulièrement sur ce site dès qu’il s’agit des affaires intérieures de l’américanisme. Son texte est de la plus haute plume, une sorte de chant désespéré sur ce qu’il estime être la plus haute fonction de l’Amérique considérée comme “État de Droit”....
Note de PhG-Bis : « Les guillemets s’imposent bien qu’ils ne s’adressent nullement à Turley mais à l’idée qu’on se fait généralement de l’“État de Droit”, et que la chose s’appliquât spécifiquement à l’Amérique. C’est un autre débat mais il vaut mieux le dire que croire que cela va sans dire »
Je cite un paragraphe qui donne la tonalité du sentiment du constitutionnaliste Jonathan Turley sur la démarche suivie par le procureur Bragg à l’encontre de l’ancien président Trump :
« Toutefois, le coût pour le système judiciaire sera immense. En un seul acte d'accusation, Alvin Bragg a détruit au bulldozer tout ce que les démocrates pouvaient espérer après le 6 janvier. Il a accompli le récit de la campagne Trump en fournissant un exemple brut et indéniable de la politisation du système judiciaire. Le plus choquant, c'est que cette attaque contre l'État de droit a été accueillie par les applaudissements nourris de nombreuses personnes, y compris des avocats et des experts juridiques. Non seulement ils ignorent l'affront fait à l'intégrité de notre système juridique, mais ils célèbrent sa disparition. »
Pour terminer, Turley cite Oppenheimer parlant des physiciens après l’explosion de la première bombe atomique et compare leur situation morale et éthique à celle de ceux qui ont approuvé et applaudi à l’inculpation de Trump.
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5 avril 2023 (10H15) – Je suis l’Indien M.K. Bhadrakumar, ancien diplomate et commentateur reconverti dans la sagesse et l’indépendance de jugement, depuis bien longtemps. Le premier article où il est cité sur ce site remonte à juin 2006 et, depuis, 135 articles de ‘dedefensa.org’ référencent son nom. C’est un des cas où vous voyez le meilleur d’internet et la vertu vitale pour notre époque de la presse alternative & indépendante (en ligne).
Il y a eu des périodes où je l’ai moins consulté mais, aujourd’hui, à l’heure d’‘Ukrisis’ et de la GrandeCrise, il s’impose comme une référence majeure, de la veine des Alastair Crooke, Alexandre Mercouris, etc. D’un autre point de vue et malgré ses désaccords avec Modi, on peut le lire comme la “voix officieuse” de l’évolution d’une importance considérable de cet immense pays qu’est l’Inde. Ambassadeurs à Moscou et à Istanboul notamment durant sa carrière, Bhadrakumar est singulièrement armé pour nous informer de l’évolution de cette immense secousse qui bouleverse les relations internationales, sinon la civilisation elle-même, avec ce surgissement du “Sud-Global” à partir de la référence eurasiatique, et en insurrection furieuse contre l’“Occident-collectif” épuisé, hagard, accroché à ses derniers simulacres.
Certes, ce texte du 4 avril de Bhadrakumar que je reprends, complète parfaitement le nôtre, d’hier, sur le “jeune MbS”. Plus encore, si Bhadrakumar s’intéresse nécessairement à l’action de l’Arabie, son principal sujet est finalement l’évolution (directe et indirecte) de la Russie, essentiellement bien entendu par rapport à la question du pétrole et de l’OPEC+/OPEC. Il est fascinant de suivre, d’étape en étape, de ricochet en ricochet, la suite de catastrophes pour l’“Occident-collectif”, et les USA bien entendu, qui s’accumulent depuis le 24 février 2022 et ce choix non moins catastrophique de s’enfermer dans un soutien inconditionnel de l’aventurier type de la modernité entre simulacre et corruption qu’est monsieur Z, dit-Zelenski.
(Suite)
2 avril2023 (16H00) – Li-Xin, de la chaîne CGTN (“A Chine-state media affiliated”, nous dit-on, soupçonneux) rapporte dans un tweet qu’elle a interviewé monsieur Du Cong, ambassadeur de la Chine à l’UE, à propos d’un discours de la présidente von der Leyen, traçant à grands coups de pinceaux de rhétorique un tableau picaresque de l’avenir des relations Chine-UE à l’ombre des conceptions civilisationnelles de l’“Occident-collectif”, ou bloc-BAO :
« La présidente de la Commission européenne @vonderleyen a présenté sa vision de l'avenir des relations Chine-UE. Dans mon interview exclusive, @FuCong17 , l'ambassadeur de Chine auprès de l'UE, se dit “déçu” par la déclaration et fait trois remarques à ce sujet. Voici ce qu'il a dit. »
A partir de quoi, les amis de RT.com développent le propos de l’ambassadeur chinois en s’attardant à certaines précisions communiquées de la façon la plus précise par Lu. Nommer cela “être désappointé”, il faut pouvoir le dire très vite pour laisser passer la vague de sarcasmes concernant l’incohérence et la contradiction de la chose (le discours) ; quand les Chinois se mettent à parler net, c’est pour le moins tranchant...
(Suite)
31 mars 2023 (16H15) – Je vais reprendre ci-dessous l’annonce de la décision saoudienne de demander une position de “partenaire de dialogue” dans l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) par deux médias que nous consultons souvent. En principe, ils sont plutôt de notre bord, avec quelques différends ici ou là comme il est normal. Ce qui nous importe, c’est la façon dont ils présentent la nouvelle. On trouve le titre, le sous-titre s’il y en a un, et quelques-unes des première lignes du texte.
Le premier est ‘ZeroHedge.com’, grand site de la presse alternative US. Le texte est du site lui-même, signé par ‘Tyler Durden’, qui est la signature-lige du site.
« L'Arabie Saoudite rejoint le bloc économique et de sécurité dirigé par la Chine, – La Russie en est également membre »
« Le gouvernement saoudien a approuvé l'adhésion partielle du royaume à un bloc économique, politique et de sécurité dirigé par la Chine, ce qui constitue la dernière preuve d'un changement majeur dans la dynamique du pouvoir mondial.
» L'Arabie saoudite rejoindra l'Organisation de coopération de Shanghai avec le statut initial de "partenaire de dialogue". Créée en 2001, l'OCS est composée de la Chine, de la Russie, de l'Inde, du Pakistan, du Kazakhstan, du Kirghizstan, du Tadjikistan et de l'Ouzbékistan.
» L'Iran devrait devenir membre à part entière dans le courant de l'année, tandis que les autres partenaires de dialogue comprennent deux autres pays qui se trouvent traditionnellement dans la sphère d'influence des États-Unis : le Qatar et l'Égypte : Le Qatar et l'Égypte. Soulignant la composante sécuritaire du groupe, les membres de l'OCS mèneront un “exercice antiterroriste” conjoint dans la région russe de Tcheliabinsk, au nord du Kazakhstan, au mois d'août... »
(Suite)
25 mars 2023 (16H45) – A partir de son site en Finlande, texte repris en français par Euro-Synergie puis diversement éparpillé, le professeur finlandais Markku Siira évoque une étude de deux “experts” normalement classés dans le camp globaliste du Bien, Mark Leonard et Timothy Garton Ash, pour le think tank, également de bonne réputation, ECFR (European Council on Foreign Relations). L’étude s’intitule audacieusement « United West, divided from the rest » (« L'Occident uni, séparé du reste »).
Il s’agit bien d’un milieu général conforme au Système, avec notamment l’historien “de la haute” Timothy Garton Ash (TGA), que nous avons déjà cité à plusieurs reprises sur ce site. Son ‘Wiki’ ne trompe pas : Garton Ash est un globaliste de gauche et “de la haute”, – j’insiste, – extrêmement ‘very British’ dans le bon sens du terme, d’Oxford à la Californie, ennemi du Brexit et des populistes, des Trump, Orban et Poutine, ami de Soros, du ‘Guardian’, de la Communauté Européenne et des USA « as a superpower ». Bref, un TGA ‘very british’ mais à la mode inclusive qui sait canceller quand cela importe, – ce qui l’amène à faire l’éloge de l’identité britannique qui doit être préservée alors qu’elle est devenue un rassemblement incroyable et inclusif de tous les horizons, des plus colonialistes aux plus décolonisés, – cela le conduisant à cet étrange apologie de la protection d’une identité que plus personne ne parvient à définir, à saisir, à comprendre ni à entendre :
(Suite)
24 mars 2023 (17H10) – Combien de fois n’ai-je cité ces mots qui viennent de ce livre réunissant des chroniques et un essai après le 11-septembre et la guerre infâme contre l’Irak. Il est de “Philippe Grasset” (dixit PhG), les premières phrases de l’essai contenu dans le livre, fixant ce phénomène que je n’ai plus jamais cessé de constater, de mesurer, parfois affolé par son accélération...
« D'abord, il y a ceci : en même temps que nous subissions cet événement d’une force et d’une ampleur extrêmes, nous observions cet événement en train de s’accomplir et, plus encore, nous nous observions les uns les autres en train d'observer cet événement. L’histoire se fait, soudain dans un déroulement explosif et brutal, nous la regardons se faire et nous nous regardons en train de la regarder se faire. On sait également que ceux qui ont décidé et réalisé cette attaque l’ont fait parce qu’ils savaient qu’existe cet énorme phénomène d’observation des choses en train de se faire, et de nous-mêmes en train d’observer. Le monde est comme une addition de poupées russes, une duplication de la réalité en plusieurs réalités emboîtées les unes sur les autres. » (*)
Une chose simplement pour cette chronique, pour poursuivre cette chronique, – mettre une majuscule à “événement” et l’élever au rang de phénomène cosmique, unique : « ...en même temps que nous subissions [l’Événement] d’une force et d’une ampleur extrêmes », – Événement, Toi dont nous subissons toujours, aujourd’hui plus que jamais jusqu’au paroxysme, l’extrémité de Ta force et de Ton ampleur... Événement-Dieu, si vous voulez, pour parler symboliquement et se fixer notre orientation.
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22 mars 2023 (16H35) – « C’est une histoire de tous les jours », comme disait la chanson des jours heureux. Mais le considérable Dario Moreno parlait d’amour tandis qu’avec Tucker Carlson nous sommes en plein dans le temps de la Fin des Temps. L’histoire choisie et développée ci-dessous vous raconte les tentatives infâmes de l’odieux Carlson d’interviewer l’inqualifiable Vladimir Poutine, l’héroïque défense de la liberté par la NSA qui vous pique tous vos courriels, et le courageux exemple de solidarité professionnelle et de défense de la liberté d’expression de la presseSystème pour l’un des siens qui n’est pas vraiment-Système.
L’auteur(e) s’appelle Anya Parampil, citoyenne américaine dont le père est d’origine indienne (des Indes, pas des peaux-rouges). Elle a travaillé pour RT-America, qu’elle a quittée après que les USA ait appliqué à ce réseau le traitement que ce réseau était bruyamet accusé d’appliquer. Entretemps, elle était devenue collaboratrice du site ‘the Grayzone’, excellent site dissident.
Tout cela l’avait conduit à rencontrer Carlson, à être mise au courant de son projet poutinien sans être sollicitée de le favoriser, puis à songer à intervenir lorsqu’elle avait rencontré le vice-ministre russe des affaires étrangères Riabkov, lors d’une réunion du Mouvement des non-Alignés à Caracas. Ainsi et assez involontairement, je veux dire sans préméditation ni tentative subversive, elle avait suggéré à Carlson de contacter Riabkov pour arranger cette rencontre poutinienne. A partir de là, intervention de la NSA, courriers détournés, communication interrompues, Carlson mis sur écoutes et ainsi de suite... Vous comprenez que l’interview n’a jamais eu lieu, d’autant qu’entretemps, ‘Ukrisis’ a pris ses aises depuis le 24 février 2023.
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18 mars 2023 (17H45) – Ce qui rend très difficile une analyse impérative de la guerre en Ukraine, de l’‘Ukrisis’, de la “Troisième Guerre mondiale est déjà commencée”, etc., c’est un caractère singulièrement spécifique qui fait qu’il est absolument impossible de placer les adversaires chacun dans “leur camp”. Il n’existe aucun facteur de classement impératif classique, – idéologie, géopolitique, histoire, ethnie, etc., – à moins d’en venir aux arguments suprêmes de l’ontologie de la métaphysique, avec une représentation du Bien et du Mal, selon la position que l’on entend occuper, souvent en jouant des arguments du simulacre.
En lisant le dernier texte de Larry S Johnson, je m’aperçois comme étant présent d’une façon spectaculaire et inattendue, de ce facteur qui est présent dans mon esprit, de plus en plus précisément au cours des années, depuis au moins 2012-2013 lorsqu’il s’agit de la Russie et de Poutine. C’est le texte de Johnson du 17 mars 2023, qui décrit bien autre chose qu’une “guerre par procuration” :
« Understanding the scale and brutality and the global stakes of the war in Ukraine » (approximativement : « Comprendre l'ampleur et la brutalité, et les enjeux suprêmes de la guerre en Ukraine »)
La partie qui nous intéresse commence par un commentaire sur l’“inculpation” de Poutine pour “crimes de guerre” par la Cour Internationale de La Haye, présenté par Johnson comme un moyen de pression sur le président chinois Xi au moment de sa rencontre avec Poutine. Cette vision extrêmement sommaire doit tout de même être mentionnée “sérieusement” ; je veux dire que les manœuvres ordonnées à la Cour sont attendues par les manipulateurs occidentaux, des communicants “de guerre” qui prennent des actions maquillées de moraline et d’humanitarisme comme des actes de guerre, – justement “comme des actes de guerre”. En aucune façon et dans aucun sens, je ne vois la moindre réserve des auteurs de cet acte, sur le fait qu’une telle manipulation réduit à néant toutes les prétentions de légalité internationale, ni d’une légitimité quelconque, le seul principe possible sur lequel Talleyrand avait appuyé son action au Congrès de Vienne et auquel il reconnaissait une formidable capacité d’autorité dans les relations internationales.
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17 mars 2023 (18H05) – On a fait hier, dans notre ‘F&C’ sur le “‘perfect storm’ crisique” un rappel analogique sur les circonstances de la fin de l’été 2008, lors de l’enchaînement des deux-crises, la “guerre géorgienne” (7 août 2008) et la faillite de Lehman Brothers (15 septembre 2008). Je laisse de côté l’usage des théories crisiques qui en est fait pour m’attacher aux circonstances, et comparer les situations européennes.
Sarko était président du Conseil européen depuis le 1et juillet (jusqu’au 31 décembre) et hérita donc des deux crises. Il y fut très actif dans les deux, même s’il commit la très grave erreur de laisser la crise géorgienne devenue crise de la sécurité européenne complètement de côté malgré la main tendue de Medvedev :
« Le 15 septembre 2008, la “deuxième guerre...” [Géorgie] passe à la trappe, remplacée en première ligne de la communication par le faillite de Lehman Brothers et l’explosion de Wall Street puis de la suite. La “deuxième crise” a complètement éclipsé la “première crise”, – laquelle durera bien sûr, et même des années, – jusqu’à nous, certes ! (Sollicité par Medvedev, Sarko ratera complètement le coche.) Mais dans la perception, et dans l’appréciation de directions politiques de plus en plus affaiblies et rejetées dans une perception de l’instant, elle s’efface. »
Quoi qu’il en soit, Sarkozy se lança à fond dans la crise financière qui, bien entendu, de Wall Street affectait le monde entier. Il s’y montra extrêmement actif comme déjà dit, assumant d’autorité ses fonctions présidentialo-européennes, parfois en affrontant l’Anglais Gordon Brown, – sans dire pour mon compte, en mentionnant cela, qu’il fit bien la chose et qu’il fit ce qu’il fallait, sinon colmater la brèche sans aller au terme de la résolution du problème, et bien au contraire au bout du compte puisqu’on le voit resurgir. Il avait bien débuté, psychologiquement et opérationnellement, dans un discours qu’il fit à Nice le 25 septembre. Son discours, évidemment écrit par Henri Guaino, avait des accents rooseveltiens, du FDR de la Grande Dépression :
« The only thing we have to fear is fear itself » (5 mars 1933, inauguration du nouveau president).
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15 mars 2023 (15H55) – Pour “illustrer” la crise bancaire qui s’est déclarée en plein jour aux USA, on avait choisi (moi-même y pressant) ce cas étonnant de la directrice à la “culture d’annulation” de la banque chargée temporairement de la fonction d’alerte de crise (‘Chief Risk Officer’ [CRO]) ; cela d’avril 2022 à janvier 2023 et elle continuant à préparer la Gay Pride et à écrire des articles sur les queers.
Là-dessus et pour poursuivre autant que justifier, s’impose à mes yeux ravis le fait qu’il ne s’agit pas d’un incident isolé mais bien d’une tendance générale, qui commence à faire du bruit. Paul Joseph Watson consacre un texte court mais révélateur sur cette “tendance” qui est déstructurante, – mais structurellement et non accidentellement déstructurante...
« Après que les autorités de régulation de l'État de New York aient fermé la Signature Bank dimanche, une série de vidéos de promotion de style-Woke produites par la banque est devenue virale, les critiques notant qu'il n'est pas étonnant que Signature Bank ait fait faillite si c'est ce sur quoi elle se concentrait.
» La fondatrice de Grit Capital, Genevieve Roch-Decter, a partagé les vidéos en demandant : “Est-il surprenant que Signature Bank se soit effondrée ?”. “Leur équipe de direction a dépensé des millions de dollars pour produire des vidéos musicales et des émissions de télévision [du style-Woke] sur eux-mêmes”, a-t-elle poursuivi, ajoutant : “Essayez de ne pas rugir de fureur en regardant cela”. »
On rappelle ce passage du texte précédent sur « Der Rattenfänger von Silicon Valley », où l’on justifiait le choix de l’épisode-Woke comme un des aspects les plus intéressants, si par l’un des plus importants de cette crise de la BSV. J’insisterais à ce point sur la dernière phrase de ce passage qui souligne le mélange détonnant de domaines de caractères structurels si complètement différents.
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13 mars 2023 (20H15) – ... C’est du “Joueur de flûte de Hamelin”, selon la légende allemande dite ‘Der Rattenfänger von Hameln’ (‘L'Attrapeur de rats de Hamelin’) que je veux parler. Ce “Joueur de flûtes” sévit aussi bien en Ukraine qu’à la Maison-Blanche, que chronologiquement plus récemment à la banque déjà-fameuse, la BSV : « Der Rattenfänger von Silicon Valley »...
En effet, ce week-end a été fourni et agité, donnant une mesure de la semaine écoulée et de l’accumulation des événements. La faillite de la BSV (‘Bank of Silicon Valley’), les files d’attente des déposants de diverses banques dans le pays, venant reprendre leur argent comme rappel lugubre de la Grande Dépression à son sommet de 1932-1933. Ces images, on les connaît et moi-même je les retrouve parfois dans une de mes mémoires perdues et revenue un instant, elles sont survenues avec brutalité, pour rajouter une nouvelle dimension à ce que nous nommons sur ce site la “GrandeCrise’ (GCES), dont ‘Ukrisis’, depuis le 24 février 2022, est une formidable accélération vers la phase finale.
C’est dire que je tiens à cette ligne d’analyse qui mêle étroitement d’une part pour le temps courant les tourments du secteur bancaire aux USA, avec inflation, accélération de la pauvreté et de l’insécurité, avec les erreurs catastrophiques du gouvernement, des zombie errants, Joe Biden, tout ça, etc. ; avec d’autre part la guerre en Ukraine et ses effets économiques, et le tourment, la tempête énorme des relations internationales qui accompagne le conflit.
Notes de PhG-Bis : « Lorsque, par exemple, un lecteur anonyme de Larry Johnson écrit : “Par exemple [justement], depuis que nous avons appris le rapprochement entre l'Iran et l'Arabie Saoudite, avec la médiation de la Chine, deux grandes banques américaines se sont soudainement effondrées. Il semble que les Saoudiens le savaient à l'avance. Les vrais experts craignent un effet domino. Des millions de personnes descendent actuellement dans les rues de Paris, de Londres et d'autres villes européennes... »
(Suite)