Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
25 mars 2023 (16H45) – A partir de son site en Finlande, texte repris en français par Euro-Synergie puis diversement éparpillé, le professeur finlandais Markku Siira évoque une étude de deux “experts” normalement classés dans le camp globaliste du Bien, Mark Leonard et Timothy Garton Ash, pour le think tank, également de bonne réputation, ECFR (European Council on Foreign Relations). L’étude s’intitule audacieusement « United West, divided from the rest » (« L'Occident uni, séparé du reste »).
Il s’agit bien d’un milieu général conforme au Système, avec notamment l’historien “de la haute” Timothy Garton Ash (TGA), que nous avons déjà cité à plusieurs reprises sur ce site. Son ‘Wiki’ ne trompe pas : Garton Ash est un globaliste de gauche et “de la haute”, – j’insiste, – extrêmement ‘very British’ dans le bon sens du terme, d’Oxford à la Californie, ennemi du Brexit et des populistes, des Trump, Orban et Poutine, ami de Soros, du ‘Guardian’, de la Communauté Européenne et des USA « as a superpower ». Bref, un TGA ‘very british’ mais à la mode inclusive qui sait canceller quand cela importe, – ce qui l’amène à faire l’éloge de l’identité britannique qui doit être préservée alors qu’elle est devenue un rassemblement incroyable et inclusif de tous les horizons, des plus colonialistes aux plus décolonisés, – cela le conduisant à cet étrange apologie de la protection d’une identité que plus personne ne parvient à définir, à saisir, à comprendre ni à entendre :
(Suite)
24 mars 2023 (17H10) – Combien de fois n’ai-je cité ces mots qui viennent de ce livre réunissant des chroniques et un essai après le 11-septembre et la guerre infâme contre l’Irak. Il est de “Philippe Grasset” (dixit PhG), les premières phrases de l’essai contenu dans le livre, fixant ce phénomène que je n’ai plus jamais cessé de constater, de mesurer, parfois affolé par son accélération...
« D'abord, il y a ceci : en même temps que nous subissions cet événement d’une force et d’une ampleur extrêmes, nous observions cet événement en train de s’accomplir et, plus encore, nous nous observions les uns les autres en train d'observer cet événement. L’histoire se fait, soudain dans un déroulement explosif et brutal, nous la regardons se faire et nous nous regardons en train de la regarder se faire. On sait également que ceux qui ont décidé et réalisé cette attaque l’ont fait parce qu’ils savaient qu’existe cet énorme phénomène d’observation des choses en train de se faire, et de nous-mêmes en train d’observer. Le monde est comme une addition de poupées russes, une duplication de la réalité en plusieurs réalités emboîtées les unes sur les autres. » (*)
Une chose simplement pour cette chronique, pour poursuivre cette chronique, – mettre une majuscule à “événement” et l’élever au rang de phénomène cosmique, unique : « ...en même temps que nous subissions [l’Événement] d’une force et d’une ampleur extrêmes », – Événement, Toi dont nous subissons toujours, aujourd’hui plus que jamais jusqu’au paroxysme, l’extrémité de Ta force et de Ton ampleur... Événement-Dieu, si vous voulez, pour parler symboliquement et se fixer notre orientation.
(Suite)
22 mars 2023 (16H35) – « C’est une histoire de tous les jours », comme disait la chanson des jours heureux. Mais le considérable Dario Moreno parlait d’amour tandis qu’avec Tucker Carlson nous sommes en plein dans le temps de la Fin des Temps. L’histoire choisie et développée ci-dessous vous raconte les tentatives infâmes de l’odieux Carlson d’interviewer l’inqualifiable Vladimir Poutine, l’héroïque défense de la liberté par la NSA qui vous pique tous vos courriels, et le courageux exemple de solidarité professionnelle et de défense de la liberté d’expression de la presseSystème pour l’un des siens qui n’est pas vraiment-Système.
L’auteur(e) s’appelle Anya Parampil, citoyenne américaine dont le père est d’origine indienne (des Indes, pas des peaux-rouges). Elle a travaillé pour RT-America, qu’elle a quittée après que les USA ait appliqué à ce réseau le traitement que ce réseau était bruyamet accusé d’appliquer. Entretemps, elle était devenue collaboratrice du site ‘the Grayzone’, excellent site dissident.
Tout cela l’avait conduit à rencontrer Carlson, à être mise au courant de son projet poutinien sans être sollicitée de le favoriser, puis à songer à intervenir lorsqu’elle avait rencontré le vice-ministre russe des affaires étrangères Riabkov, lors d’une réunion du Mouvement des non-Alignés à Caracas. Ainsi et assez involontairement, je veux dire sans préméditation ni tentative subversive, elle avait suggéré à Carlson de contacter Riabkov pour arranger cette rencontre poutinienne. A partir de là, intervention de la NSA, courriers détournés, communication interrompues, Carlson mis sur écoutes et ainsi de suite... Vous comprenez que l’interview n’a jamais eu lieu, d’autant qu’entretemps, ‘Ukrisis’ a pris ses aises depuis le 24 février 2023.
(Suite)
18 mars 2023 (17H45) – Ce qui rend très difficile une analyse impérative de la guerre en Ukraine, de l’‘Ukrisis’, de la “Troisième Guerre mondiale est déjà commencée”, etc., c’est un caractère singulièrement spécifique qui fait qu’il est absolument impossible de placer les adversaires chacun dans “leur camp”. Il n’existe aucun facteur de classement impératif classique, – idéologie, géopolitique, histoire, ethnie, etc., – à moins d’en venir aux arguments suprêmes de l’ontologie de la métaphysique, avec une représentation du Bien et du Mal, selon la position que l’on entend occuper, souvent en jouant des arguments du simulacre.
En lisant le dernier texte de Larry S Johnson, je m’aperçois comme étant présent d’une façon spectaculaire et inattendue, de ce facteur qui est présent dans mon esprit, de plus en plus précisément au cours des années, depuis au moins 2012-2013 lorsqu’il s’agit de la Russie et de Poutine. C’est le texte de Johnson du 17 mars 2023, qui décrit bien autre chose qu’une “guerre par procuration” :
« Understanding the scale and brutality and the global stakes of the war in Ukraine » (approximativement : « Comprendre l'ampleur et la brutalité, et les enjeux suprêmes de la guerre en Ukraine »)
La partie qui nous intéresse commence par un commentaire sur l’“inculpation” de Poutine pour “crimes de guerre” par la Cour Internationale de La Haye, présenté par Johnson comme un moyen de pression sur le président chinois Xi au moment de sa rencontre avec Poutine. Cette vision extrêmement sommaire doit tout de même être mentionnée “sérieusement” ; je veux dire que les manœuvres ordonnées à la Cour sont attendues par les manipulateurs occidentaux, des communicants “de guerre” qui prennent des actions maquillées de moraline et d’humanitarisme comme des actes de guerre, – justement “comme des actes de guerre”. En aucune façon et dans aucun sens, je ne vois la moindre réserve des auteurs de cet acte, sur le fait qu’une telle manipulation réduit à néant toutes les prétentions de légalité internationale, ni d’une légitimité quelconque, le seul principe possible sur lequel Talleyrand avait appuyé son action au Congrès de Vienne et auquel il reconnaissait une formidable capacité d’autorité dans les relations internationales.
(Suite)
17 mars 2023 (18H05) – On a fait hier, dans notre ‘F&C’ sur le “‘perfect storm’ crisique” un rappel analogique sur les circonstances de la fin de l’été 2008, lors de l’enchaînement des deux-crises, la “guerre géorgienne” (7 août 2008) et la faillite de Lehman Brothers (15 septembre 2008). Je laisse de côté l’usage des théories crisiques qui en est fait pour m’attacher aux circonstances, et comparer les situations européennes.
Sarko était président du Conseil européen depuis le 1et juillet (jusqu’au 31 décembre) et hérita donc des deux crises. Il y fut très actif dans les deux, même s’il commit la très grave erreur de laisser la crise géorgienne devenue crise de la sécurité européenne complètement de côté malgré la main tendue de Medvedev :
« Le 15 septembre 2008, la “deuxième guerre...” [Géorgie] passe à la trappe, remplacée en première ligne de la communication par le faillite de Lehman Brothers et l’explosion de Wall Street puis de la suite. La “deuxième crise” a complètement éclipsé la “première crise”, – laquelle durera bien sûr, et même des années, – jusqu’à nous, certes ! (Sollicité par Medvedev, Sarko ratera complètement le coche.) Mais dans la perception, et dans l’appréciation de directions politiques de plus en plus affaiblies et rejetées dans une perception de l’instant, elle s’efface. »
Quoi qu’il en soit, Sarkozy se lança à fond dans la crise financière qui, bien entendu, de Wall Street affectait le monde entier. Il s’y montra extrêmement actif comme déjà dit, assumant d’autorité ses fonctions présidentialo-européennes, parfois en affrontant l’Anglais Gordon Brown, – sans dire pour mon compte, en mentionnant cela, qu’il fit bien la chose et qu’il fit ce qu’il fallait, sinon colmater la brèche sans aller au terme de la résolution du problème, et bien au contraire au bout du compte puisqu’on le voit resurgir. Il avait bien débuté, psychologiquement et opérationnellement, dans un discours qu’il fit à Nice le 25 septembre. Son discours, évidemment écrit par Henri Guaino, avait des accents rooseveltiens, du FDR de la Grande Dépression :
« The only thing we have to fear is fear itself » (5 mars 1933, inauguration du nouveau president).
(Suite)
15 mars 2023 (15H55) – Pour “illustrer” la crise bancaire qui s’est déclarée en plein jour aux USA, on avait choisi (moi-même y pressant) ce cas étonnant de la directrice à la “culture d’annulation” de la banque chargée temporairement de la fonction d’alerte de crise (‘Chief Risk Officer’ [CRO]) ; cela d’avril 2022 à janvier 2023 et elle continuant à préparer la Gay Pride et à écrire des articles sur les queers.
Là-dessus et pour poursuivre autant que justifier, s’impose à mes yeux ravis le fait qu’il ne s’agit pas d’un incident isolé mais bien d’une tendance générale, qui commence à faire du bruit. Paul Joseph Watson consacre un texte court mais révélateur sur cette “tendance” qui est déstructurante, – mais structurellement et non accidentellement déstructurante...
« Après que les autorités de régulation de l'État de New York aient fermé la Signature Bank dimanche, une série de vidéos de promotion de style-Woke produites par la banque est devenue virale, les critiques notant qu'il n'est pas étonnant que Signature Bank ait fait faillite si c'est ce sur quoi elle se concentrait.
» La fondatrice de Grit Capital, Genevieve Roch-Decter, a partagé les vidéos en demandant : “Est-il surprenant que Signature Bank se soit effondrée ?”. “Leur équipe de direction a dépensé des millions de dollars pour produire des vidéos musicales et des émissions de télévision [du style-Woke] sur eux-mêmes”, a-t-elle poursuivi, ajoutant : “Essayez de ne pas rugir de fureur en regardant cela”. »
On rappelle ce passage du texte précédent sur « Der Rattenfänger von Silicon Valley », où l’on justifiait le choix de l’épisode-Woke comme un des aspects les plus intéressants, si par l’un des plus importants de cette crise de la BSV. J’insisterais à ce point sur la dernière phrase de ce passage qui souligne le mélange détonnant de domaines de caractères structurels si complètement différents.
(Suite)
13 mars 2023 (20H15) – ... C’est du “Joueur de flûte de Hamelin”, selon la légende allemande dite ‘Der Rattenfänger von Hameln’ (‘L'Attrapeur de rats de Hamelin’) que je veux parler. Ce “Joueur de flûtes” sévit aussi bien en Ukraine qu’à la Maison-Blanche, que chronologiquement plus récemment à la banque déjà-fameuse, la BSV : « Der Rattenfänger von Silicon Valley »...
En effet, ce week-end a été fourni et agité, donnant une mesure de la semaine écoulée et de l’accumulation des événements. La faillite de la BSV (‘Bank of Silicon Valley’), les files d’attente des déposants de diverses banques dans le pays, venant reprendre leur argent comme rappel lugubre de la Grande Dépression à son sommet de 1932-1933. Ces images, on les connaît et moi-même je les retrouve parfois dans une de mes mémoires perdues et revenue un instant, elles sont survenues avec brutalité, pour rajouter une nouvelle dimension à ce que nous nommons sur ce site la “GrandeCrise’ (GCES), dont ‘Ukrisis’, depuis le 24 février 2022, est une formidable accélération vers la phase finale.
C’est dire que je tiens à cette ligne d’analyse qui mêle étroitement d’une part pour le temps courant les tourments du secteur bancaire aux USA, avec inflation, accélération de la pauvreté et de l’insécurité, avec les erreurs catastrophiques du gouvernement, des zombie errants, Joe Biden, tout ça, etc. ; avec d’autre part la guerre en Ukraine et ses effets économiques, et le tourment, la tempête énorme des relations internationales qui accompagne le conflit.
Notes de PhG-Bis : « Lorsque, par exemple, un lecteur anonyme de Larry Johnson écrit : “Par exemple [justement], depuis que nous avons appris le rapprochement entre l'Iran et l'Arabie Saoudite, avec la médiation de la Chine, deux grandes banques américaines se sont soudainement effondrées. Il semble que les Saoudiens le savaient à l'avance. Les vrais experts craignent un effet domino. Des millions de personnes descendent actuellement dans les rues de Paris, de Londres et d'autres villes européennes... »
(Suite)
10 mars 2023 (17H45) – Je me suis longuement interrogé après les nouvelles d’avant-hier, et rencontrant sur mon chemin des articles goguenards, rigolards, complètement barjots à l’encontre de la version donnée par le couple New York ‘Times’/‘Die Zeit’ (renforcé quelques heures plus tard par le fidèle ‘Times’ de Londres et le Washington ‘Post’). Par exemple, celui de Bob Bishop, un copain de Larry Johnson invité dans les colonnes de ‘A Son of the New American Revolution’ (‘Sonar21.com’) à donner une critique en forme de caricature complète de la dernière version en date du sabotage.
Pour donner une idée encore plus significative de l’ambiance du texte, je prends un commentaire d’un lecteur de ce texte, qui donne sa propre version, à mi-chemin entre les Marx Brothers et “Monty Python”, – lecteur sous le nom discret de ‘Nobody’... C’est drôle-bouffe, jugerais-je avec satisfaction, correspondant si bien à la folie-bouffe (version-maxi de la tragédie-bouffe) des Derniers Temps, même s’il ne nous est pas précisé si l’ivrogne était un Russe saoul ou un Ukrainien bourré...
« La vérité sur le “NordStream” éclate !
» Il semble que le sabotage NordStream ait été un accident malheureux. Selon de nombreux témoignages, la nuit précédant la destruction, un groupe de copains a interpellé un ivrogne au sujet du NordStream. L'ivrogne, de plus en plus énervé par la discussion, s'est mis en grande colère et est parti en clamant qu'il allait démolir ce “foutu machin de merde”.
» Plusieurs témoins l'ont vu se diriger vers la mer. D'après les calculs officiels, on pense qu'il a nagé jusqu'au NordStream et qu’il a brisé les tuyaux à mains nues. Il l’a fait en six heures, puis a été ramené sur une plage par le courant, oubliant tout ce qu'il avait fait. C'est la raison pour laquelle il n'y a pas eu d'informations pendant des mois, car l’ivrogne, cuvant son vin, était introuvable. Sans la compétence de la CIA, personne n'aurait pu résoudre le mystère du “NordStream”. »
(Suite)
Ainsi va le proverbe, que la langue anglo-américaine reprend complètement en français dans le texte : « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? » Ainsi (suite) appliquerons-nous cette recette à l’affaire scandaleuse que rien ne parvient à faire couler, du sabotage du gazoduc du fond de la Baltique, NordStream2.
La grande nouvelle qui permet de compliquer infiniment l’affaire et de passer de la thèse d’une “opération de guerre des USA contre l’Allemagne” à la thèse de “la meilleure façon de se débarrasser du fardeau qu’est devenue l’Ukraine”, se trouve dans un article fleuve-et-choc du New York ‘Times’, dont on sait qu’il ne publie rien d’essentiel sans tenir la main de sa nounou, ou ‘baby-sitter’, que constitue sa source multidimensionnelle de la communauté de sécurité nationale et du renseignement de Washington. Cette fois donc, le NYT nous annonce qu’il se pourrait bien, – eh oui ! – que ce soit “des Ukrainiens” qui aient attenté à la bonne marche du gazoduc, et que le gouvernement ukrainien n’était peut-être pas au courant, ou bien au contraire et après tout, – eh oui ! – qu’il était peut-être au courant. En même temps, en Allemagne, des articles dans le même sens, ce qui fait comme une sorte de coordination après la visite type-James Bond de Scholz à Joe Biden.
Du coup, nous voilà dans une occurrence bien compliquée, et toute la basse-cour de la presseSystème caquète dans tous les sens en se demandant dans quel sens vont les consignes ; on court de-ci de-là, en plein affolement comme des poulets sans têtes. Faut-il aujourd’hui se préparer à haïr ce que nous avons hier tant adoré ? Vaste programme pour tant de cœurs brisés.
Joe Lauria, rédacteur-en-chef de ‘ConsortiumNews’, consacre donc un article à l’article du NYT (plus ceux des Allemands) en vaticinant autour de l’idée que le gouvernement des États-Unis en a peut-être assez de soutenir, d’armer à grands frais et d’habiller de vastes simulacres l’Ukraine héroïque et combattante. Il y ajoute en complément quelques mots sur l’affaire de Bakhmout, où les Ukrainiens se sont faits encercler au prix de pertes affreuses, ce qui a l’heur de déplaire au Pentagone.
7 mars 2023 (19H55) – Soudain, la Chine parle ferme. Il s’agit de deux interventions coup sur coup, dont une de Xi, tout à fait inédite dans le fond même la forme reste conforme à la tradition chinoise. Deux jours auparavant, Fiodor Loukianov, rédacteur-en-chef de ‘Global Times’, avait publié une longue analyse sur la situation chinoise dans RT.com. Le titre dit tout, et il annonce les discours du lendemain :
« La Chine assume enfin son rôle de superpuissance. Cela va changer le monde.
» La sphère internationale s'aligne sur deux blocs, l'un dirigé par les États-Unis et leurs alliés, l'autre par Pékin et Moscou. »
Les discours du lendemain ? Une soudaine fermeté, un parler franc et rude, à propos du principal centre de crise dans le temps actuel, le centre opérationnel d’‘Ukrisis’
• Le ministre des affaires étrangères Qin Gang lance un cri d’alarme à propos de la situation en Ukraine. Il pense qu’il faut absolument se décider à négocier pour mettre en place une situation de paix. L’heure actuelle est « calme, à la raison et au dialogue », et cela aussi vite qu’il est possible de faire. Est-il possible de faire ? Si on ne le fait pas, pense le ministre, la situation va échapper à tout contrôle.
(Suite)
5 mars 2023 (18H45) – Chacun sa fureur, mais toujours le même hegemon, US comme il se doit, qui semble tant affectionner le chemin de sa décomposition (de sa déconstructuration), comme son F-35 préféré... Cette fois, nous parlons d’une “fureur indienne”, à l’occasion des réunions quasi-parallèlement tenues, du G-20 et du QUAD (cette seconde réunion décidée au dernier moment, note Bhadrakumar avec amertume et colère, – voir plus loin). Et cette “fureur indienne”, celle de Nodi, est l’objet d’interprétations diverses, – si même elle existe d’ailleurs...
Je choisis, moi, de penser qu’elle existe, faisant la plus grande confiance dans l’expansion sans fin de la sottise américaniste. Dans ce choix, et bien qu’exprimant une égale estime pour ces deux commentateurs, je suis la voie de Mercouris plutôt que celle de Bhadrakumar. Mercouris a, en effet, une thèse des plus intéressantes, et qui s’accommode parfaitement de l’immense sottise américaniste, – pour la plus grande satisfaction de ma perception esthétique de la situation du monde et de la grandeur considérable de la vulgarité de leur triste et crasseux hegemon.
Notes de PhG-Bis : « D’après ce que je sais de ses confidences, PhG me semble avoir une grande estime pour la puissance impériale romaine, malgré sa brutalité et à cause de son sens de la beauté et de l’harmonie, et aucune pour l’américaniste. Il le pense nettement, je crois. C’est un choix esthétique, rien de moral là-dedans ; les Romains avaient le sens du beau, les américanistes ont celui du laid. »
Il y a d’abord cette rencontre impromptue entre Blinken et Lavrov, à la demande du premier. Dix minutes debout, à papoter, manifestement sans enthousiasme, et chez le Russe avec l’air de se demander “Mais qui c’est ce type ? Qu’est-ce qu’il me veut ?” Le compte-rendu du côté russe n’était pas particulièrement enthousiaste, sinon franchement agacé :
(Suite)
24 février 2023 (17H45) – Je ne me risquerais certainement pas à parler de guerre, de tactique et d’“art opératoire”, d’atrocités, de responsabilités, de perspectives victorieuses et toutes ces sortes de choses dont on parle à propos d’une guerre. Pas non plus de perspectives ni de prospectives, ni d’effrayantes appréciations en cas de montée au nucléaire, ces choses dont on peut sinon doit parler lorsqu’il s’agit de cette situation terrible de l’esquisse ou de la possibilité d’une guerre totale opposant indirectement ou pas les deux superpuissances nucléaires.
Car, un an après, pour moi, il ne s’agit pas d’une guerre. Cette façon qui m’est si étrangère de sacrifier à un commentaire commémoratif, j’y sacrifie justement pour souligner que le rassemblement de mes jugements et de mon expérience de ces douze mois d’observateur de la guerre à laquelle je prétendais dès le début échapper en tant que telle, me conduit à dire qu’“il ne s’agit pas d’une guerre” dont il faut s’inquiéter un an après, mais de quelque chose de complètement différent, de bien plus large, de bien plus complexe, et sans aucun doute de bien plus terrible et de bien plus différent
Il y a la perspective nucléaire dont il faut bien parler, parce que ce n’est pas rien. J’y ai songé aussitôt, et pour ce qui concerne cette crise de l’Ukraine devenue depuis ‘Ukrisis’, j’y songe dans ces colonnes depuis le 3 mars 2014. Mais aujourd’hui, nous sommes vraiment dans ces parages terrifiants avec la perspective d’une possibilité d’affrontement direct USA-Russie.
(Suite)
23 février 2023 (18H00) – Nous n’avons jamais vraiment douté, et aujourd’hui moins que jamais, – et moi qui juge naïvement pas davantage, – que la Chine et la Russie sont nécessairement entraînées vers une “alliance” de fait, puis de sympathie et de coopération, puis une véritable et formelle alliance. Cette dynamique s’est fondamentalement accélérée avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine, et elle est devenue inéluctable dans le “paysage américaniste” actuel. C’est en effet l’action des neocon au pouvoir, avec leur président préféré, Biden et son obsession ukrainienne, qui rend par effet contraire cette dynamique inéluctable. Il faut entendre le duo Christoforou-Mercouris décortiquer les effets de la politique neocon-Biden sur les relations entre la Chine et la Russie.
« C’est réellement incroyable, avec cette obsession de détruire la Russie avec leur proxy ukrainien, avec quelle rapidité ils ont favorisé le rapprochement entre la Chine et la Russie... Avec leur politique, ils ont provoqué en un an un rapprochement [Chine-Russie] qui aurait dû prendre au moins 5 ans ! » (Christoforou)
C’est bien entendu la visite à Moscou du Chinois Wang Yi, qui est chargé de la politique étrangère et de sécurité nationale dans la direction chinoise, qui provoque tout ce remue-ménage. Wang Yi a vu Lavrov et Poutine, pour préparer la visite prochaine de Xi à Moscou. Et chacun de croiser les doigts : ne vont-ils pas, ces deux-là, signer, pour marquer cette visite, un traité d’alliance qui aura nécessairement du militaire ? Ce cauchemar a pris naissance autour de rumeurs, d’ailleurs répandues par les canards “collectivement-occidentaux” de la presseSystème, sur d’éventuelles et hypothétiques livraisons d’armes chinoises à la Russie, – un canard des canards pour se faire réellement très peur à soi-même, – car l’alliance militaire Chine-Russie est le canard du siècle qui terrorise tous nos fins esprits et nos lucides commentateurs.
Ainsi peut-on entendre des remarques pressantes lancés aux Chinois, en forme à la fois d’avertissement, de menace, de prière et de supplication...
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21 février 2023 (18H00) – Drôle de visite, drôle d’escapade... Après avoir apprécié l’aspect intérieur de sa signification du point de vue des forces en action au sein du gouvernement US et de la position de Biden (ce pourquoi il s’agissait d’un texte de la série ‘RapSit-USA2023’), on voit l’aspect dans les relations et les postures des acteurs de la crise ‘Ukrisis’ de la visite de Biden à Kiev.
Aussitôt un élément saute aux yeux, rejetant le reste dans un insipide brouillard de gestes et de paroles extraordinairement conformistes : l’annonce par Sullivan que le déplacement de Biden avait été annoncé aux Russes quelques heures avant ! (En réalité, les Russes savaient déjà, mais l’on parle d’annonces publiques, certes.)
« Les États-Unis ont informé Moscou à l'avance que le président Joe Biden prévoyait de se rendre à Kiev, a déclaré lundi le conseiller à la sécurité nationale Jack Sullivan. Le dirigeant américain avait auparavant déclaré qu'il se rendrait en Pologne, mais pas en Ukraine.
» “Nous avons informé les Russes que le président Biden se rendrait à Kiev”, a déclaré Sullivan, ajoutant que le message a été envoyé “quelques heures avant” le départ de Biden de Washington et a été fourni “à des fins de déconfliction”. M. Sullivan n'a pas indiqué comment les responsables russes ont été contactés, ni comment ils ont réagi à cette information.
» L'ancien président russe Dmitri Medvedev, qui est vice-président du Conseil de sécurité, a confirmé via son canal Telegram que Biden avait reçu des “garanties de sécurité” de Moscou pour sa visite. Dans le même message, M. Medvedev a qualifié l'aide apportée par Washington à Kiev de moyen pour “les industries militaires des pays de l'OTAN d'en tirer profit” et a qualifié le président américain de “vieil homme de l'autre côté de l'océan”. »
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19 février 20233 (14H50) – Deux ou trois semaines après que l’“Opération Militaire Spéciale’ (OMS), comme la nomment les Russes, ait été lancée, le sentiment général était que les USA seraient le grand vainqueur de cet énorme événement. Aujourd’hui, un homme aussi sage et expérimenté qu’Alastair Crooke peut sans crainte proposer ce titre d’un commentaire (voir ce jour) sur cette crise, qui dit exactement le contraire :
« An unexpected insight (for the élite): The US may be the biggest loser in the war on Russia. »
Il peut le faire, ce long titre et l’esprit qui y préside, – de même que nous-mêmes, je le dis en écartant toute fausse humilité, nous pouvons assumer cette affirmation pour notre propre compte. On notera le parallèle voulu entre ces deux textes, y compris leurs formes et leur agencement (le texte de Crooke et nos réflexions à partir du texte de Crooke), avec le même ensemble publié il y a un an, le 20 mars 2022 : « Ukrisis, catastrophe potentielle » (le texte de Crooke) et « Réflexions sur “Ukrisis, catastrophe potentielle” » (réflexions à partir du texte de Crooke). De même, on le comprend, que c’est volontairement, et non sans une certaine ironie je vous le concède, qu’est repris, comme un clin d’œil, le titre du livre de Marc Bloch sur la défaite de la France de mai-juin 1940.
Il y a donc presque un an, après un mois de combat en Ukraine, qu’on pouvait commenter selon une conception concernant les USA présente dans nos colonnes depuis deux ou trois décennies, ces réflexions à partir d’un texte de Crooke qui annonçait et se prolonge dans celui d’aujourd’hui, comme ces réflexions d’il y a onze mois le font pour notre chef.
18 février 2023 (09H10) – Qu’est-ce qu’a voulu faire Seymour avec son long reportage sur le sabotage de NordStream 2 ? Un de ses amis a répondu, observant pour lui, qu’il s’était employé, lui Hersh, à « déconstruire l’évidence », c’est-à-dire qu’il faut d’abord entendre « ce que le président a dit », quelques mois avant de passer à l’acte, pour comprendre de quelle évidence l’on parle en vérité ... C’est ce que Seymour Hersh nous confie, à nous, dans son interview à ‘DemocracyNow !’ du 15 février :
« Eh bien, tout d'abord, je pense que le reportage peut vraiment être décrit comme l'a fait un de mes amis : Ce que j'ai fait, c'est vraiment déconstruire l'évidence. Je veux dire, vous devez entendre ce que le président a dit. Mais, bien sûr, il y avait des plans secrets, sur lesquels je suis en train d'écrire, et ils incluent, – il y avait un comité mis en place. Jack Sullivan était directement impliqué. Il était le conseiller à la sécurité nationale, il l'est toujours. Ils ont mis en place une équipe chargée d'examiner les options permettant de faire pression sur le gouvernement russe pour qu'il fasse marche arrière. »
Effectivement, la séquence du 7 février 2022 opportunément reprise dans son entièreté par ‘TheDuran.com’, montrant Biden et Scholz côte-à-côte, est mémorable, document quasiment historique correspondant à son « vous devez entendre ce que le président a dit. ». Nous l’avons tous écouté mais nous ne l’avions pas vraiment entendu...
Il (Biden) confirme l’appréciation d’« évidence » pour qualifier l’intention US d’interrompre par quelque moyen que ce soit le fonctionnement de NordStream2, quasiment aussi bien que nous est confirmée l’information qu’en a reçue (que vient d’en recevoir) le chancelier Scholz au cours de cette même rencontre. Je dirais même que l’attitude, le comportement, la voix sans tremblement, l’aplomb du chancelier sont encore plus impressionnants lorsqu’on réalise à propos de quelle dimension de trahison assumée s’expriment ces caractères physiques et psychologiques, que l’ânonnement robotique du président US dévasté par sa démence sénile et accroché à son idée fixe de la “défense” de l’Ukraine zélenkiste où se trouvent nombre de secrets de la famille Biden.
(Suite)
16 février 2023 (15H30) – Il m’est arrivé de parler de Diana Johnstone, à plusieurs reprises et avec affection. On peut en lire là-dessus, notamment le 29 août 2020. Nettement à gauche mais essentiellement antiguerre, contre cette horrible politiqueSystème qui ravage le monde, elle a toujours cherché à tenter de rassembler les deux tendances “antiguerres”, les deux “antiwars”, celle de la gauche antiSystème et adversaire du parti démocrate, et celle du parti libertarien comme l’était un Justin Raimondo. Cette fois encore, Johnstone, qui n’a cessé de pleurer le mouvement antiguerre du début du siècle (contre la guerre en Irak), s’y remet à nouveau.
C’est désormais une vieille histoire, où la France s’est particulièrement illustrée. C’est l’histoire d’une impuissance et d’une paralysie ; c’est l’incapacité des droites et des gauches prétendument hors-Système, c’est-à-dire échappant en principe au dogmatisme-Système et au conformisme-Système des grands partis de l’establishment, différant sur nombre de problèmes mais qui devraient logiquement se retrouver dans une lutte antiSystème, – leur incapacité, presque névrotique, dégoûté, pathologique jusqu’à en dégueuler, à se retrouver ! Toutes les tentatives en France ont été couronnées ignominieusement d’échecs retentissants, – si même il y eut véritablement “tentative”, ce dont je doute tout aussi véritablement. Le cloisonnement des milieux intellectuels capables d’inspirer de tels rassemblements en renonçant à quelques-uns des privilèges qu’ils ont à l’intérieur du Système est tout simplement prodigieux, d’une parfaite étanchéité. Quelques mots-clefs, – comme “fascisme”, “racisme”, “intolérance”, “démocratie”, “autocratie”, parfois même “communisme”, etc., – suffisent à régler la question, comme autant de réflexes d’autant de Pavlov que nécessaire. Que dire en plus, dans cette période où le conformisme antirusse est du niveau à la fois tribal et inquisitorial, la réflexion d’un Q.I de 0,25, l’audace de la pensée au refus d’exposer son petit doigt de pied au contact d’un filet d’eau bio réchauffé au soleil du changement climatique ?
Tout cela, je m’en explique, était surtout dit pour la France, qui n’a jamais été d’une aussi remarquable bassesse quant à l’esprit critique et la liberté de l’esprit. Le carcan intellectuel que le “pays de la liberté” et “le pays de l’intelligence” à la fois a réussi à s’imposer à lui-même est une œuvre maîtresse, quelque chose qui est proche d’une certaine perfection diabolique. La situation aux USA est un peu différente.
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15 février 2023 (18H30) – C’est vrai, on a fort peu suivi sur ce site, – c’est-à-dire pas du tout, – la “guerre des ballons” aux USA ; je ne sais, circonspection ; lassitude, assèchement du sarcasme et de la moquerie devant ce qu’il est trop facile de brocarder ; crainte de déclencher la colère d’un UFO aux yeux bridés... Tout de même, me suis-je repris, on ne peut ainsi laisser de côté la Grande République !
Il faut savoir que, pendant 15 jours, la susdite Grande république vécut sous la menace à la fois des Chinois déguisés en ballons et des OVNI déguisés en ballons chinois. Tous les arguments et hypothèses furent passés au microscope et à la moulinette, l’ensemble conduisant, chez les gens sérieux, à une alarme extrêmement ferme des intentions agressives des Chinois pour contester l’hégémonie des USA sur le reste du monde, et chez les gens très sérieux, à une interrogation sur des êtres venus d’ailleurs pour contester l’hégémonie des USA sur le reste du cosmos.
Ce furent donc quelques jours de folies pendant lesquels plusieurs trains déraillaient, dont l’un, en Ohio, déclenchant un gigantesque incendie et une intoxication chimique d’une zone entière qui laissa le ministre de la sécurité intérieure indifférent pendant deux semaines. Il faut dire que les catastrophes infrastructurelles et polluantes au milieu d’une lutte farouche et infrastructurelle contre la pollution, on connaît, aux USA. Pendant la même période, on eut également les quelques glous-glous médiatiques déclenchés par la presseSystème de surveillance pour étouffer l’enquête de Seymour Hersh sur le sabotage de NordStream ; la “guerre des ballons” y apporta sa contribution, jusqu’à créer un ensemble de dénégations qui finit par donner du crédit à l’article de Hersh qu’on voulait faire disparaître dans un trou noir.
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11 février 202 (17H20) – Il y a encore un peu plus d’un an, nul ne doutait de la candidature de Trump pour 2024, ni de sa popularité au sein du parti républicain. Peu à peu dans les mois depuis cette certitude, cette image simple et forte s’est brouillée (l’“usure des certitudes” est à notre époque un redoutable danger, au rythme où vont les simulacres). Le résultat des élections midterm, où nombre de candidats qu’il soutenait ont été battus, lui a porté un rude coup.
Pas si vite ! Il s’avère qu’il n’a pas dit son dernier mot, selon une ligne tactique nouvelle qui a commencé à apparaître le 15 novembre, lors de l’annonce de sa candidature. A chaque sortie, il le répète : il est le seul président à ne pas avoir provoqué de guerre depuis au moins la fin de la Guerre Froide. Et l’on sait bien qu’il s’agit d’un argument qui est très bien accueilli par les républicains. Un article du Ron Paul Institute for Peace’ présente et commente un article paru lundi dans ‘Politico’, qui fait de Trump “le candidat de la paix” parmi les républicains qui pensent aux présidentielles
« Les personnes proches des opérations de la campagne de Trump disent qu'il prévoit d'essayer de se dépeindre comme une colombe anti-guerre parmi les faucons. Ils pensent que cela trouvera un écho auprès des électeurs du GOP qui sont divisés sur le soutien à apporter à l'Ukraine dans sa guerre avec la Russie, mais qui se méfient de plus en plus de ce soutien. »
L’article du Ron Paul Institute for Peace, où l’on cultive une position contrastée et changeante vis-à-vis de Trump (selon les évolutions du redoutable animal), reconnaît qu’effectivement Trump a commencé à développer une sorte de “pré-campagne” fortement marquée par sa position anti-guerre vis-à-vis de la crise ‘Ukrisis’ et du conflit ukrainien.
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9 février 2023 (17H50) – Une conférence a donc eu lieu en Pologne les 6 et 7 février, bien entendu en faveur de l’Ukraine, sous la désignation [en anglais dans le texte polonais] de ‘Standing Working Conference for Support of Ukraine’. Nous vîmes, – ils virent, car je n’y étais pas, – défiler quelques grandes voix de la grande cause zélenko-ukrainienne. Le Premier ministre polonais Morawiecki, cette sombre figure impassible du temps d’une Inquisition de notre temps, toute de noir vêtue, le regard marmoréen et inébranlable derrière ses lunettes implacables, intervint bien entendu, dans le sens qu’on devine. Il tweeta notamment, extrait des bonnes phrases de son discours :
« La guerre en Ukraine n’est pas la preuve de la force de la Russie. La guerre est un test pour la force de l’Ouest. Ce sera la victoire se la Russie et la défaite de l’Ouest, ou la renaissance de la civilisation occidentale... [...]
» Aujourd’hui n’est pas le temps du cessez-le-feu. Aujourd’hui, l’Ukraine a besoin de notre soutien et d’espoir. Cet espoir est né en Pologne. »
Les deux compères, les deux Alex de ‘TheDuran.com’, Alex Christoforou et Alexander Mercouris, consacrèrent une chronique commune à l’événement et aux déclarations de Morawiecki, le 6 février (à partir de 22’00”-23’00”). Christoforou rapporta une déclaration non confirmée de Morawiecki, puis reprise sur tweeter, et dont je ne sais exactement le sort (confirmée ? Non confirmée ?). Les deux n’en ont plus reparlé bien que Mercouris ait précisé que si elle était confirmée cette déclaration serait une “grosse nouvelle” ; mais je le sais bien, nous sommes dans un temps où l’information vous glisse dans la mémoire comme un savon mouillé ou un filet de sable, qu’une formidable affirmation dite il y a une minute n’est plus qu’un souvenir perdu dix minutes après. De toutes les façons, « si non è vero, è ben trovato » parce qu’est ainsi exprimée la tactique polonaise vis-à-vis d’‘Ukrisis’ est parfaitement décrite.
Christoforou nous rapporte donc la déclaration du Polonais, en marquant toute sa réserve, en ne dissimulant pas son importance éventuelle, en la laissant voir comme une opportunité d’éclairer le fond de la pensée polonaise.
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