Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.
21 septembre 2024 (18H15) – On nous donne une traduction d’un texte d’un ‘Piccole Note’, – sans que je sache s’il s’agit d’une rubrique, d’un patronyme ou d’un nom pur et simple du site italien ‘sinistrainrete.info’, – mais assez remarquablement bienvenu. Le sujet en est l’ineffable Kamala Harris et la grande question : quelle serait donc sa politique étrangère si se produisait l’extraordinaire événement-bouffe de son élection, ? La réponse est aussi brève et nette, et aussi claire que possible, – et vraiment pas bouffe du tout : « les guerres sans fin ».
L’idée de départ est assez bonne, je veux dire assez significative : le soutien expressément apporté par l’ancien vice-président de G.W. Bush, l’immanquable Dick Cheney (bonne description du bonhomme dans le film ‘Vice’), à Kamala Harris. Le soi-disant républicain porte ainsi sur le Grand Pavois du triomphe ce pur produit de l’élitisme hyper-démocratique et extrêmement besogneux dans la corruption du parti démocrate ? Alors, nous dit ‘Piccole Note’, c’est que la messe est dite.
Il est vrai que le vieux Dick s’est beaucoup abstenu d’intervenir dans la vie politique depuis son départ du pouvoir, se contentant d’encourager et de soutenir sa fille Liz qui joue au sein du parti républicain le rôle assumé d’un sous-marin des neocon naviguant en surface, bannière au vent. Elle a les coutumes des trahisons républicaines coutumières à l’intention de Trump, dans toutes les occasions possibles, collaborant ouvertement avec les démocrates. Elle participa à l’enquête anti-Trump du Congrès sur l’émeute du 6 janvier 2021 et aux deux procédures de mises en accusation, et chaque fois comme une remarquable procureure, républicaine vivement appréciée des démocrates guillotineurs.
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17 septembre 2024 (08H55) – Même si pour les très-bons soldats américanistes de la presse européenne, le dossier de la seconde tentative d’assassinat contre Trump est clos après n’avoir jamais été ouvert, tel n’est pas le cas aux USA, en Floride, où cette affaire apparaît avoir de possibles ramifications assez étranges et intéressantes. C’est ce que pensent la police locale du comté de Martin, et même le FBI qui enquête à ses côtés.
C’est le sheriff Snyder du comté qui a soulevé le lièvre dans une conférence de presse où il était accompagné de représentants du FBI et du Secret Service qui ont semblé approuvé sa démarche. Cette démarche se résume à cet extrait de ‘ZeroHedge.com’, retranscrivant une partie de l’intervention de Snyder où il évoque sans se cacher derrière son petit doigt l’hypothèse d’une “conspiration” (ditto, un ‘complot’), et par conséquent des dangers pour la suite si la conspiration continue son travail de tenter d’avoir la peau de Trump :
« “À ma connaissance, a-t-il [Routh, l’homme à l’AK-47] des liens avec le comté de Martin ? La réponse est non… Je pense que ce que nous découvrons, c’est qu’il n’est pas de cette région, ce qui soulève bien sûr la question plus importante : comment un gars qui n’est pas d’ici peut-il se rendre jusqu’à Trump International, se rendre compte que l’ancien président des États-Unis joue au golf et est capable de se procurer une arme de guerre dans les environs ? ”, a commenté le sheriff Snyder.
« “Ce type fait-il partie d’une conspiration ? Est-ce un tireur solitaire ? S’il est un tireur solitaire, le président Trump est d’autant plus en sécurité que nous l’avons. Mais s’il fait partie d’une conspiration, alors toute cette affaire prend vraiment un ton très inquiétant”, a ajouté le shérif. »
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16 septembre 2024 (16H30) – On va aussitôt m’en faire procès, avec juste raison : mais pourquoi ce “bis” dans « on a tiré (bis) sur Trump » ? J’avoue ma faute, succombant au démon du sensationnalisme et du parti-pris. C’est vrai, il semble bien qu’on n’ait pas tiré sur Trump, qu’on ait “failli” mais empêché de passer à l’acte ; c’est vrai qu’il était si tentant de faire ce titre où la tentative d’assassinat serait reprise dans les “Faits-divers”, dans une sorte de rubrique consacrée aux tentatives d’assassinat de l’ex- et peut-être futur président Trump. C’est vrai, c’est à peu près tout ce que cela méritait dans l’esprit du temps et de son alignement ; une rubrique page 36, dans les faits divers, quelques lignes, et hop ! Passons à autre chose.
Je dois l’avouer, avec mon esprit tordu et mon oreille tendancieuse, c’est ainsi que j’ai interprété la nouvelle ce matin dans les journaux européens. Mais peut-être est-ce que je m’avance trop imprudemment et vont-ils éclater en nombre d’analyses éclairantes et impeccablement objectives. Dans tous les cas, mon titre reste en place pour ce jour, et il marque bien, au moins symboliquement, l’espèce d’indifférence affectée et d’agacement de la presseSystème pour ce qui constitue une chance bien imméritée pour ce candidat du diable de gagner un peu plus de commisération et donc de popularité par innocence et victimisation comme on aime tant à se parer aujourd’hui.
Trump, pour son compte, reste impeccable dans le rôle du héros de série télévisée : toujours ce cri d’héroïsme entêtée et cinématographique (son message churchillien au peuple américain : « Rien ne me ralentira ! Je NE ME RENDRAI JAMAIS ! »). Ils ont bien grand tort de lui laisser, par maladresse volontaire ou pas d’exécutants extrêmement amateurs, l’occasion d’ainsi montrer à bon compte ses réelles qualités d’intrépidité, – une sorte de “narcissisme héroïque”, si l’on veut.
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14 septembre 2024 (18H20) – Il s’est passé beaucoup de choses ces deux derniers jours, entre les bruits de plus en plus précis d’autorisation de tir en Russie de missiles à longue portée UK et USA ; l’avertissement de Poutine hier, accompagné d’une symphonie venue des responsables russes ; avec l’aide du décalage horaire, un rétropédalage discret et bien significatif du bloc américaniste-occidentaliste en plein sauvetage de face et de fesse. Les deux compères Christoforou-Mercouris et Mercouris seul vous expliquent en hyper-détails non censurés par Kamala le déroulé des opérations.
Bien. Pour résumer, j’emprunte un paragraphe du dernier texte de Larry Johnson :
« Eh bien, cela n’a pas pris longtemps. Il y a deux jours, des fuites dans les médias britanniques ont indiqué que le Royaume-Uni allait approuver la demande de l’Ukraine de lancer des missiles Storm Shadow plus loin en Russie. Le député McCaul a également fait savoir que l’administration Biden allait embarquer et approuver l’utilisation de missiles ATACMS et JASSM à l’intérieur du territoire russe. C’était un autre temps. Aujourd’hui, après l’avertissement de Poutine hier selon lequel de telles frappes seraient considérées comme une attaque contre la Russie par l’OTAN et entraîneraient des représailles, la presse a été informée que les États-Unis et les Britanniques n’allaient pas donner à Zelenski ce qu’il veut. Il semble qu’un peu de bon sens soit revenu parmi les décideurs de l’OTAN. »
Bref : tout s’est passé comme à Koursk, mais en hyper-accéléré. Mercouris le note et j’aurais tendance à appuyer avec force et en hyper-hyper-accéléré : à Washington, où personne ne commande, le Pentagone est sorti de ses gonds en avertissant le duo Sullivan-Blinken (et les compères britanniques qui mènent la danse de Saint-Guy, les petits malins qui profitent de la grille de l’asile laissée grande ouverte) : “Mais vous êtes fous ou quoi ?!”.
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Querelle sur le pont en forte gite du ‘Titanic’
11 septembre 2024 (17H45) – ... Tant il est vrai qu’il faut, pour conclure à propos d’un débat qui n’eut jamais vraiment lieu puisque à trois (Kamala + les deux modérateurs d’ABC) contre un, en venir à cette métaphore de Maria Zakharova, hier matin et superbement dédaigneuse autant que superbe elle-même : “Qui s’intéresse à une querelle sur l’emplacement des chaise-longues un quart d’heure avant la rencontre avec l’iceberg ?”
Voici dans le texte :
« S’exprimant sur Radio Sputnik mercredi, elle [Zakharova] a déclaré qu’elle ne considérait pas cet événement comme de très grande importance. Cela importait autant que l’issue d’une hypothétique querelle à bord du Titanic au cours de sa traversée de l’océan Atlantique, a-t-elle affirmé.
» “Qui a gagné, selon vous ? Pourquoi cela aurait-il de l’importance ? L’iceberg est à 15 minutes”, a-t-elle déclaré.
» Poursuivant la métaphore, elle a déclaré que ni Trump ni Harris n’avaient l’intention ou la capacité de prendre la barre à roue pour changer la trajectoire du navire. L’Amérique est en marche vers un “désastre total et mondial” et le reste du monde essaie de s’y préparer, a-t-elle suggéré. »
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7 septembre 2024 (15H55) – Je me rappelle mes premiers contacts avec Nietzsche à partir de cette photo en gros plan de lui malade, la très forte impression que m’avaient laissé ce visage, ces yeux rentrés surmontés de sourcils broussailleux, cette moustache absolument terrible. C’est ainsi que j’ai abordé sa philosophie, par une image et sans croire une seconde avoir affaire à un philosophe comme on les conçoit. Je n’ai jamais pu comprendre Nietzsche d’une façon rationnelle, ordonnée, voire idéologique. Je n’ai évolué avec lui que sous l’empire de l’intuition, mais toujours tenant dur comme fer que je tenais là un initié. Je ne parle nullement d’un initié à des secrets extraordinaires, ce serait plutôt un initié de la méthode impérative de la pensée, – le “philosophe au marteau” comme il se désignait lui-même.
Cela est écrit pour expliquer que j’ai la plus vague idée du monde pour expliquer ce qu’est pour moi la “pensée de Nietzsche”, et s’il y a seulement une pensée qui me soit destinée. Hormis cela, il est mon compagnon qui ne m’a jamais, ni trahi, ni abandonné. J’en ai même fait un personnage d’un roman ignoré des foules et des grandes villes, que je préfère situer sur les plus hautes cimes où l’on rencontre fort peu de monde. Cela sauve les apparences et permet à l’auteur de converser avec son héros sans être dérangé.
Aussi me suis-je arrêté, d’abord avec curiosité puis avec l’assurance d’une certitude presque complète, à un texte de ce Constantin von Hoffmeister dont l’on parle beaucoupen ce moment, dans ces colonnes. Ce texte d’une admirable brièveté résume dans un espace incroyablement court, deux simples paragraphes, qui est Nietzsche pour Hoffmeister. Il se trouve que son analyse extrêmement rapide me restitue l’essentiel de ce que je ressens intuitivement pour et par Nietzsche comme héros intempestif perdu dans l’univers kafkaïen de “Joseph K”.
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6 septembre 2024 (18H35) – L’effondrement de notre civilisation, et en plus des plus grands de tous dans le bidule que sont les États-Unis d’Amérique, ne cesse de me surprendre par son espèce d’aspect glissant, fluide et insaisissable. Tout le contraire du tonnerre ou du Mystère des grands ancêtres, des Égyptiens aux Romains, aux Aztèques... Nous sommes pourtant équipés pour le bruit, de l’arme nucléaire aux missiles hypersoniques, nous imaginons de fantastiques complots, nous avons même les bataillons de flics-espions pour les nouer. Pourtant, rien de ce côté de décisif et plutôt tout à trouver dans les mille nuances d’un sourire à peine esquissé et le joyeux tintamarre d’un rire aux éclats. Ce n’est pas drôle, c’est étrange. (“It’s not funny, it’s phoney”.)
Je reviens sur un aspect déjà mentionné dans ce texte d’hier sur Russiagate-2.0, sur la réaction de Poutine à une question lors d’une conférence de presse : “Qui soutenez-vous pour l’élection de novembre prochain aux USA ?”. Cette question était inconvenante pour un président russe qui fait profession d’éviter toute immixtion dans le processus électoral d’un pays étranger. Là, cette fois, pas question de ces timidités-là ! Poutine a voracement sauté sur la question (“narquoisement”, nous fait comprendre RT.com) :
« “Je vous l'ai dit, notre favori, si je puis dire, était le président actuel, M. Biden”, a déclaré Poutine, avec un sourire narquois. “Il a été écarté de la course, mais il a conseillé à tous ses partisans de soutenir Mme Harris. Nous le ferons donc aussi, nous la soutiendrons”, a-t-il poursuivi.
» Poutine a déclaré que Harris “rit de manière si contagieuse et expressive, cela montre qu'elle se porte bien”. »
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3 septembre 2024 – Sorti de nulle part et formé à partir du 1er janvier 2024, le parti BSW de Sarah Wagenknecht a accompli une extraordinaire performance en frisant les 12% et 16% de voix aux votes des landen de Saxe et de Thuringe, au cœur de la République Fédérale confortablement installée depuis des décennies entre les oreillers nommés CDU-CSU et SPD. On connaît les autres résultats, les 33% de l’AfD, premier à 10% de la CDU avant le BSW qui se classe ainsi troisième parti allemand. Le “reste”, c’est-à-dire la coalition au pouvoir dépasse à trois (SPD + ‘Grünen’ + FDP) tout juste les 12%. Ci-dessous, notre amie Rachel Marsden donne son point de vue sur l’ensemble des scrutins en traçant un parallèle entre les deux amis fidèles, – Allemagne et France :
« L’establishment allemand s’accroche désespérément au pouvoir au mépris de la démocratie – Comme en France, il existe un effort grossier et même pas dissimulé pour refuser aux électeurs leur choix démocratique. »
... Car ce qui m’intéresse, c’est bien la personnalité et le travail politique, en même temps qu’une popularité montante, de Sarah Wagenknecht. Cela ne devrait pas étonner que je développe ici ma tentation de la comparer à l’Indo-Américaine (je ne suis pas sûr de cette domination et j’ignore s’il y en a une autre, – “Samoa-Américaine”, par exemple ?), – Tulsi Gabbard, bien sûr.
Il ne faut pas y voir beaucoup d’analyse politique là où c’est surtout mon intuition que j’ai suivie, une espèce de perception d’une similitude d’attitudes, de caractères politiques et de comportements. Il s’agit donc d’un jugement subjectif, qui comporte sa possibilité d’erreur, mais qui est assez audacieux pour rencontrer la sagesse de l’esprit qui, dans ces temps chaotiques et douloureux, s’accorde nécessairement à l’audace du jugement.
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1er septembre 2024 (14H50) – L’entrée de Tulsi Gabbard dans l’équipe de transition de Trump est bien plus qu’une opération classique de reclassement à l’occasion d’une élection présidentielle. Gabbard a un rôle très particulier à jouer auprès de Trump (qu’elle avait commencé à jouer avant l’annonce de ce ralliement) : comment battre, voire écraser Harris dans les débats publics de l’élection, et notamment le ou les face-à-face télévisés.
Pourquoi elle ? Parce que, le 4 novembre 2019, elle écrasa littéralement Kamala dans le débat pour les primaires démocrates et la conduisit à abandonner la course à la présidence. Sa médiocrité complète (celle de Kamala) lui valut d’être repérée par le DNC (direction du parti) et choisie comme colistière vice-présidente de Biden : le ‘dream team’ des pieds-nickelés était au complet.
Il y a donc, dans l’affrontement avec Harris, un compte personnel à régler indirectement entre Tulsi et Kamala, par Trump interposé. Gabbard n’a pas oublié ni vraiment accepté son élimination forcée qui intervint quatre mois après son affrontement avec Harris : le DNC, qui connaissait la valeur de Gabbard et ce qui l’intéressait, son potentiel médiatique (elle avait été sa vice-présidente jusqu’en 2016), pensait fort logiquement qu’il fallait se débarrasser d’elle pour que Biden continue, solitaire et splendide, sa route vers la nomination de 2020-2021.
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30 août 2024 (16H30) –Après celui de Robert Kennedy Junior, le fils de Robert Kennedy, Trump a enregistré, avec presque autant de pompe que le premier, le ralliement de Tulsi Gabbard le 26 août. Le même jour, Trump annonçait que les deux sont incorporés dans son “équipe de transition”, ce qui leur donne un rôle potentiel d’importance à la fois sur la campagne de Trump, à la fois et surtout sur la constitution de son administration si Trump est élu. Dans le second cas, il est tout à fait concevable que les deux auront une place dans l’administration Trump-2.0.
Outre ce que lui apportent ces deux personnalités en termes d’électorat, je jugerais peut-être plus important ce que ces choix dénotent de changement chez Trump par rapport à sa campagne 2016. Pour l’électorat et les élections, on peut faire des évaluations et des calculs savants sans rien apporter de décisif ; de toutes les façons, tout est oublié dès sonnée l’heure de l’élection. Plus intéressant, beaucoup plus, est ce que ces choix et ces déplacements de choix signifient de ce candidat complètement hors des normes, – et qui le reste, – qu’est Donald Trump.
En 2016, Trump était arrivé au pouvoir en plein désordre, avec une équipe disparate, comme s’il n’avait rien prévu, et encore moins sa propre victoire, – ce qui était le cas. Pour lui, en 2016, seul comptait le fait de l’élection qu’il appréciait comme un événement sensationnel qui semblait suffire amplement à l’homme de spectacle qu’il était pour une bonne part. Après, on verrait.
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25-08-2024 (15H30) – L’accueil fait au ralliement de Robert Kennedy à Trump, – qui prend l’allure d’une “alliance”, voire d’une “dream team », – est enthousiaste dans les milieux concernés, les mieux informés en théorie et les plus avertis d’un tel rapprochement en principe. On se convaincra de la ferveur extraordinaire de cet accueil en écoutant le très fameux show de Jimmy Dore qui est toujours d’une haute qualité de commentaire, sur la présentation du ralliement de RFK au public d’un meeting de Trump en Arizona :
« La foule devient dingue pour RFK Jr à ce rallye de Trump !
» C’est un environnementaliste et la foule des républicains l’acclament avec cet enthousiasme... C’est un adversaire du Big Business et la foule des républicains l’acclament avec ce même enthousiasme... Avec lui, Trump se trouve à la gauche de Kamala Harris ! »
Pourtant, je sais comme bien des gens le savent, qu’un tel rapprochement est possible depuis l’entrée en piste du fils du sénateur Robert Kennedy, assassiné en juin 1968. Pour rappel, on en parlait ici même depuis plus d’un an, même avec l’hypothèse d’un “ticket” Trump-Kennedy, avec quelques textes précisément – le 4 mai 2023, le 8 mai 2023, le 14 septembre 2023, le 29 mai 2024, jusqu’au 21 août 2024. Ainsi est-on parfois étonné, – suis-je souvent étonné de voir des gens pourtant qui se classent comme dissident, jugeant cet événement aussi attendu comme « inattendu ».
Mais faut-il vraiment leur jeter la pierre ? Non, après tout. Il s’agit vraiment du choc de la réalité par rapport à la l’irréalité de la prévision : l’idée d’une alliance entre RFK et Trump semblait tellement séduisante à nombre de partisans de l’un et de l’autre qu’elle était également jugée complètement utopique et illusoire :
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20 août 2024 (10H15) – Un événement à la fois hystérique et orwellien se tient à Chicago : la Convention nationale du parti démocrate pour désigner celle qui est déjà instituée comme la candidate du parti dit-démocrate pour les présidentielles de 2024. Il est inutile de détailler les sornettes himalayesques déversées depuis hier, comme Biden sacré comme “l’un des plus grands présidents des États-Unis”, et Kamala Harris comme une femme d’État (noire, – quoique d’apparence nettement indienne) de la dimension de “l’un des plus grands présidents des États-Unis”.
Malgré toute la verve critique et bienvenue de Homard J. Kunstler, force est de constater que les publicistes et les ‘spin doctors’ (faiseurs-magiciens de simulacres et narrateurs de narrative), assistés d’une presseSystème incroyablement alignées, ont fait du super-“bon boulot” pour transformer l’exceptionnelle insignifiance de Kamala en apparence d’une exceptionnelle politicienne chevronnée récitant des slogans comme si elle y croyait, comme s’ils signifiaient quelque chose de réel. Les sondages, qui valent ce qu’ils valent, ont suivi, également en bon ordre. Le ‘Blob’, comme dit Kunstler, est satisfait.
Note de PhGBis : « L’expression ‘blob’ est réapparue récemment alors que le mot désigne initialement, depuis 1958, la politique extérieure des États-Unis, la politiqueSystème. Elle a été reprise dans les années 1990 par un conseiller de Clinton, Ben Rhodes, pour désigner plus vastement le DeepState mais a été très peu employée jusqu’à ces derniers mois. Elle est désormais d’usage courant et cette évolution sémantique met en évidence, à mon sens, le poids considérable de direction des affaires de cette entité fondamentale, largement investie par les donateurs multimilliardaires des candidats, et exécutif impitoyable de la perversité maléfique de l’américanisme. »
Il est aujourd’hui plus que jamais impossible de faire un pronostic rationnel de ces élections. Il est certain que la transformation de Kamala a porté un coup terrible à Trump, qui se trouvait en pleine expansion. Reste à voir, selon des événements évidemment impossibles à prévoir, dans quelle mesure l’habillage des apparences triomphantes de Kamala tiendra sans dommage d’ici le 5 novembre. Pour les démocrates, l’“opération Harris” apporte un élan supplémentaire au radicalisme extrême du parti, faisant penser que sa politique sera celle de Biden multipliée par dix ; là aussi, en cas de son élection, nul ne sait quelle sera la réaction de la fraction trumpiste et populiste de la population. Les démocrates sont définis de deux façons, par une démocrate-du-chaos (Maureen Dowd, du New York ‘Times’) et par un ennemi des démocrates-du-chaos (Kunstler) :
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10-08-2024 (21H50) – Comme chacun sait, Medvedev est un personnage important qui en a surpris plus d’un en évoluant assez brusquement d’une position de libéral quasi-“atlantiste” à une position quasiment d’ultra-nationaliste. Cela se marque régulièrement depuis l’attaque du 22 février 2022, qui a été pour lui l’événement déclencheur de son évolution express observée au long de plusieurs de ses interventions. Depuis, on l’a beaucoup lu, et mentionné régulièrement sur ce site.
Très vite, mon impression sur ses interventions, absolument détachées de la prudence de la politique de Poutine, fut qu’elles étaient une façon d’annoncer ce qui pourrait se passer si les choses se poursuivaient comme elles allaient (c’est-à-dire supériorité totale de la Russie non affirmée complètement sur le terrain). C’est dans ce sens bien entendu que nous écrivions, le 22 février dernier :
« Les mots furieux et vengeurs de Medvedev ne font pas toujours le poids qu’ils paraissent avoir, surtout lorsqu’ils passent par ‘Telegram’ seulement. On sent que l’homme est d’abord là en voltigeur, que son rôle est de semer sur l’avant des petites fusées assez désagréables destinées à entretenir désarroi et zizanie chez l’ennemi, à secouer l’opinion publique dans le sens de la prise de conscience de la volonté déterminée de la Russie. Mais il y a certaines occasions, qu’il faut identifier et saisir au vol, où l’homme se fait plus sérieux, où le message qu’il entend transmettre décrit très précisément une résolution officielle qui se dessine. C’est à nous de deviner. »
De quelles déclaration parlions-nous ? De la possibilité pour la Russie d’aller jusqu’à Kiev, et même de continuer au-delà de Kiev... Et nous avions exposé l’avis qu’il s’agissait, parmi les hypothèses exposées ci-dessus, d’un de ces messages qui « décrit très précisément une résolution officielle qui se dessine. » La chose se terminait ainsi :
« Bien entendu, le raisonnement est clair et net et ne tient aucun compte des interférences latérales qui peuvent être considérables, plus encore peut-être qu’une “grande guerre” européenne, qui peuvent déclencher une toute autre logique, conduire à une toute autre situation, peut-être terrible, peut-être sublime. (La situation aux USA, Trump ou pas Trump, la situation au Moyen-Orient, la situation dans les pays européens de l’Occident-compulsif, déjà soumis à de terribles colères populaires, etc.) Mais d’autres peuvent également conclure, d’une façon constructive, qu’il faudra une “grande guerre européenne”, ou dans tous les cas un début de “grande guerre européenne”, pour susciter une ou plus de ces “interférences latérales” qui bouleversai(en)t tout et nous conduirait à des conditions fondamentalement nouvelles dans l’ordre du monde ; et comme, finalement, nous ne pouvions rien avoir de pire que ce que nous ont pondu les zombies du monde entier, les zombies-globalistes, de la catégorie ‘super’.
» ... Nous pensons que Medvedev n’a pas parlé dans le vide, ni sans accord général précis de toute la direction pour qu’il parle ainsi. Nous pensons qu’aucun zombie européanisé ne l’entendra : un zombie, ce n’est pas fait pour entendre... Par contre, ça peut glisser, ça peut glisser énormément. »
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09 août 2024 (18h50) – Malgré tous les ingrédients existants pour en faire un événement de type “naturellement-catastrophique”, de ce type auquel nous sommes habitués d’après les schémas des manœuvres des forces cachées, la campagne présidentielle américaniste n’est pas seulement catastrophique (illustration de la crise catastrophique du système de l’américanisme), – elle est singulière, étrange, inattendue... Preuve de leur puissance insaisissable et inconnaissable, les événements parviennent encore à nous surprendre malgré que nous ayons tout imaginé, absolument tout, de l’apocalypse quotidien qui est inscrit sur notre menu comme plat du jour permanent...
Note de PhGBis : « ...et, en vérité, absolument fondé et justifié. Ici, PhG doit préciser que cette atmosphère catastrophique n’est ni infondée, ni artificiellement fabriquée. Si je prends un seul exemple : moi qui ai vécu un bon quart de ma carrière en Guerre Froide, notamment la période 1979-1985, j’affirme absolument qu’un seul jour, une seul heure où des soldats US et des soldats Russes auraient pu directement et d’une manière identifiée se trouver face à face était considéré comme un risque colossal d’apocalypse nucléaire. Aujourd’hui, nous vivons sous ce régime depuis plusieurs années (Syrie, Ukraine). Quelles que soient toutes les explications secrètes du monde, il reste que c’est une “atmosphère apocalyptique”... Et ce n’en est qu’une parmi d’autres. »
Donc, je veux dire que ce caractère “singulier, étrange, inattendu” caractérisant les présidentielles est un fait absolument extraordinaire qui doit nous arrêter. Il explique par ailleurs que nous avons du mal à commenter cette campagne comme celles, également apocalyptiques, de 2016 et 2020, mais qui suivaient une certaine logique ; avec celle-ci, c’est peine perdue et perdue d’avance.
Il y a de nombreuses causes à cela, certaines tactiques de l’un et l’autre camps, d’autres objectives qui forment la majorité des cas. Aucune référence passée n’est disponible pour éclairer notre lanterne.
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8 août 2024 (17h40) – L’attaque ukrainienne dans la région de Koursk, avec la pénétration d’un contingent non négligeable en terre russe, a provoqué en Russie une sorte de choc très réel, montrant la sensibilité extrême des observateurs russes devant la prudence de la politique militaire de Poutine confrontée à la violence et à la brutalité de la guerre opposant la Russie aux américanistes-occidentalistes.
Même les commentateurs les plus modérés, comme l’est Andrew Korybko, admettent qu’il s’agit d’une affaire symboliquement et opérationnellement sérieuse, qui pose certaines questions importantes sur la sécurité physique de la Russie. L’attaque n’avait bien entendu aucune chance de réussir mais elle justifie néanmoins ce commentaire assez nettement critique (vis-à-vis des autorités), justement de Korybko :
« L’attaque sournoise de l’Ukraine contre la région russe de Koursk semble avoir réussi à franchir la frontière, selon la mise à jour de RT mercredi, qui faisait suite à l’affirmation du ministère de la Défense selon laquelle les combats n’avaient lieu que du côté ukrainien de la frontière. Même si elle semble destinée à échouer et à être considérée avec le recul comme la “bataille des Ardennes” de cette génération, comme l’ont décrite de nombreux commentateurs sociaux, elle a quand même enseigné à la Russie cinq leçons très importantes qu’elle ferait bien d’envisager de mettre en œuvre... »
Les “leçons” sont bien entendu du type défensif (renforcement de la surveillance et de la défense des frontières), mais l’une, la dernière, peut être envisagée dans sa logique comme répondant à une vision offensive. Il s’agit du conseil de passer d’une “défense passive” à une “défense active”, dont Korybko ne donne que des exemples très limités :
(Suite)
07-08-2024 (14H25) – Disons d’abord une chose qui permet d’écrire en toute liberté : l’analyse (?) que je vais exposer vaut pour les quelques jours qui se sont déroulés depuis l’assassinat du chef du Hamas, quoiqu’il arrive dans les heures et les jours qui viennent, – si l’attaque iranienne a lieu ! Car c’est bien de cela qu’il est question : la tension nerveuse est formidable en Israël, alors que, selon notre bon vieux penchant à prendre pour des abrutis rétrogrades tous ceux qui se trouvent à l’Est et au Sud de notre jardin miraculeux par contraste à la jungle du reste selon le philosophe Josep Borrell, ce serait aux Iraniens à être transis à l’idée de devoir attaquer Israël après les multiples agressions de la seule démocratie du Moyen-Orient, morceau de notre civilisation placé là pour surveiller les Huns.
Notre excellent ami Mercouris a un très bon programme là-dessus, hier précisément. Il décrit d’abord la situation à Teheran où se trouve, en visite technique, le secrétaire à la défense et ex-ministre, le Russe Choïgou. Détrompez-vous, ce n’est pas une décision à la sauvette déclenchée par l’attaque et la riposte-en-devenir : sa visite est prévue depuis le mois de mai, et n’a donc rien à voir avec les derniers événements. Tout de même, cela tombe bien, et le Mossad aurait dù faire un rapprochement.
Du coup et pendant qu’il y est, il semblerait que Choïgou, qui voit tout le monde y compris le nouveau président, discute de livraison d’armements très avancés aux Iraniens. Mercouris fait l’hypothèse qui suit divers rapports, et moi-même je le suis bien volontiers, que les Russes livrent aux Iraniens de la défense anti-aérienne, missiles dernier cri et surtout système de guerre électronique, en grande quantité.
Le problème est que ces systèmes très avancées demandent des servants d’une très grande expertise. Mercouris a deux hypothèses : des Russes viennent avec les matériels et seront aux manettes lorsque Israël attaquera en riposte de la riposte iranienne ; ou bien, des Iraniens ont été formés en Russie et sont prêts à prendre en main le matériel qui ne serait livré qu’en cas d’alerte maxi (ce qui est le cas). Bref, on papote beaucoup à Teheran.
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5 août 2024 (13h45) – Nous vous présentons un texte assez long, en deux parties, qui est le verbatim d’une rencontre extrêmement intéressantes entre des experts-savants dissidents, membre de “la Résistance”. La vidéo remonte à avant-hier, 3 août 2024, et présente une rencontre de Glenn Diesen (l’hôte), d’Alexander Mercouris, de ‘TheDuran’ et bien connu chez nous, et du professeur Theodore “Ted” Postol, du Massachussetts Technology Institute (MIT). Le sujet est le déploiement annoncé pour 2026 en Allemagne de missiles US, à capacité nucléaire, à portée “intermédiaire”, – c’est-à-dire, longue portée de théâtre, correspondant à la limitation de 5 000 kilomètres du traité INF (ou FNI, pour Forces Nucléaires Intermédiaires) de décembre 1987 et abandonné par les USA en 2019.
Il s’agit de très longs extraits qui nous permettent d’embrasser les mœurs et les façons des dirigeants de sécurité nationale aux USA (et à leur suite, les porteurs d’eau européens, – bref, tous les américanistes-occidentalistes). A ce niveau, les détails doivent être connus car ils sont terrifiants, et Postol ne nous épargne rien.
Mais d’abord quelques mots sur Postol, qui est un grand nom de l’expertise scientifique des armements et un adversaire constant, depuis quarante ans, notamment du missile ‘Patriot’ qu’il considère comme un total simulacre du Pentagone et du Complexe Militaro-Industriel, – comme le reste, au reste... Et, pour mon compte, tout ennemi du ‘Patriot’ est un ami.
Ci-dessous, un extrait d’un article du site ‘Undark’ sur Postol :
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2 août 2024 (08H00) — Le Russe Dimitri Medvedev a fait hier un commentaire-Telegram sur la situation au Moyen-Orient, observant qu’on ne pourrait arriver à une situation de paix qu’après une guerre. Il y a certains pour s’en réjouir secrètement, d’autres pour s’en défier en critiquent Medvedev comme le fait Andrew Korybko (voir plus loin), mais tous font cela en croyant que Medvedev souhaite la guerre, – c’est-à-dire parle subjectivement en énonçant une politique russe. Notre perception (je prends le “nous professionnel, mieux apte à traiter de notre sujet) est qu’on peut aussi bien, sinon mieux le comprendre comme parlant d’une façon objective sans que lui-même s’en avise nécessairement ou expressément, d’où notre emploi du mot “observant” (“observant qu’on ne pouvait...”, etc.).
Repris par RT.com, voici :
« Jeudi, sur sa chaîne Telegram, Medvedev, qui occupe désormais le poste de vice-président du Conseil de sécurité de la Russie, s'est exprimé sur l'escalade des tensions entre Israël et l'Iran, ainsi que sur leurs partenaires et alliés dans la région et au-delà.
» “Le nœud se resserre au Moyen-Orient. Nous sommes désolés pour les vies innocentes perdues. Ils ne sont que les otages d'un État répugnant : les Etats-Unis”, a déclaré M. Medvedev, ajoutant qu’“il est clair pour tout le monde qu'une guerre à grande échelle est le seul moyen de parvenir à une paix précaire dans la région”.
» Ces commentaires font suite à l'assassinat du chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, lors d'un tir de missile [ou de drone] dans la capitale iranienne, Téhéran, mercredi. Le Hamas a accusé Israël d'avoir orchestré l'attaque et a prévenu qu'il “paierait le prix” de ce “crime odieux”. »
On reprend ici la conclusion du texte de Korybko critiquant rudement Medvedev pour ses affirmations soi-disant irresponsables qui feraient croire que la politique russe est de favoriser la guerre au Moyen-Orient, notamment entre Iran et Israël. Le ton est assez agressif à l’encontre de Medvedev, et Korybko s’appuie pour justifier son jugement sur une déclaration extrêmement apaisante du porte-parole adjoint du ministère des affaires étrangères, que résume le début de la citation.
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31 juillet 2024 (08H40) – On se rappellera, j’espère, de cette expression que nous citâmes souvent en la prenant comme socle d’explication d’un malaise ou l’autre, – de cette expression de notre “comte Joseph” qui reste une de nos références favorites. Je veux parler de cet “énorme poids du rien”. Voici une des présentations, rappelée dans un texte du 20 mars 2021. où nous nous plaignions du poids de divers événements épars dont nous peinions fortement à comprendre le sens en faisant une analogie avec l’expression de Maistre alors qu’elle désignait quelque chose de proche du contraire.
« En février 1805, le comte Joseph de Maistre, qui nous est particulièrement cher, est installé à Saint-Petersbourg où il représente le royaume du Piémont Sardaigne, dans le plus extrême dénuement personnel et le désintérêt complet de son roi, et pourtant au milieu de la sollicitude et des prévenances du tsar Alexandre Ier et de l’élite russe qui ont distingué en lui le grandiose métaphysicien de la Révolution française. Le 14 de ce mois de février 1805, il écrit une lettre à son frère Nicolas, “monsieur le Chevalier de Maistre”, à qui il parle, “là, seul au milieu de mes quatre murs, loin de tout ce qui m’est cher, en face d’un avenir sombre et impénétrable”. Nous citons cet extrait, en gardant deux soulignés du comte (‘aplatie’ et ‘rien’), dont l’un que nous permettons de compléter pour notre compte…
» “Je me rappelle ces temps où, dans une petite ville de ta connaissance […] et ne voyant autour de notre cercle étroit […] que de petits hommes et de petites choses, je me disais : ‘Suis-je donc condamné à vivre et à mourir ici comme une huitre attachée à son rocher ?’ Alors je souffrais beaucoup : j’avais la tête chargée, fatiguée, aplatie par l’énorme poids du rien…” »
Aujourd’hui, donc, j’éprouve cette même impression, avec la tête « aplatie par l’énorme poids du rien », dans l’impossibilité où je me trouve de saisir tous les événements qui m’accablent et pèsent sur moi comme sur nous tous. Déjà, dans le texte cité, j’exprimai la vigueur du paradoxe de ressentir la même situation que le comte Joseph, alors qu’il décrivait une situation sans aucun événement et que moi-même décrivait une situation de plusieurs événement épars (fin du Covid, élection de Biden, tension Russie-Ukraine, etc.). Cette fois, je dirais que le tableau de la contradiction est complet, avec l’avalanche de crises que nous subissons, beaucoup plus forte qu’en mars 2021, et celles-ci (les crises) beaucoup plus nombreuses.
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18 juillet 2024 (15H55) – Cela fait un certain temps déjà que l’on observe à propos de grands événements spectaculaires, de type médiatico-‘artistique’, entièrement couvert et organisé par les pouvoirs public et leur bureaucratie, une dimension totalement déstructurante propre à l’univers glauque et ‘Woke’, – LGTBQ, genrisme, antiracisme, tout le diable et son train... Tiens, justement ! “Une dimension totalement déstructurante” également par sa référence de plus en plus insistante au satanisme. Voilà posées les données de base.
Note de PhG-Bis : « Cette sorte de démonstration emballée dans du satanisme modernisme destiné à avoir un fort écho public eut lieu pour la première fois pour la période le 1er juin 2016, selon ma faible expérience en démonologie et ma vulnérable expérience des événements courants dans tous les cas... Je veux dire : “la première fois pour la période” qu’on parla chez les critiques, les jamais-contents, d’un spectacle de type satanique à propos d’un grand événement public. En ces temps heureux, qui ne se doutaient de rien, on ignorait encore l’arrivée prochaine du wokenisme et du ‘LGTBQisme’, de cet “univers glauque et ‘Woke’” qui se préparait à déferler sur la civilisation, façon tsunami. C’était donc le ‘spectacle’ de célébration de l’ouverture du tunnel du Gothard (plus long tunnel du monde à l’époque [57 kilomètres], Allemagne, France, Italie, Suisse) ; pour le bonheur des yeux, voir le ‘Guardian’ de ce 1er juin 2016 qui vous offre une petite vidéo, sous le regard scintillant et comblé du bourgeois qui s’offre une première folie autorisée et promise à la répétition de son instinct nihiliste, disons pour se défouler, – le regard lumineux du “président normal” François Hollande. »
... Car il en fut ainsi, pour ces “données de base”, pour la cérémonie d’ouverture des JO. Qui pouvait d’ailleurs douter de cette destinée avec un président si complètement bourgeois et cherchant à se libérer de ses si nombreux refoulements, si prompt à instituer des choses sanctifiées par l’État pour satisfaire ses instincts et sa perversité nihiliste en croyant rester dans la légitimité au nom d’un simulacre de légalité ? Bien, on pouvait donc être absolument sûr avant l’événement, de cette “dimension totalement déstructurante propre à l’univers glauque et ‘Woke’”... J’en parle comme si je l’avais regardée, cette cérémonie, ce que je n’ai pas fait, parlant ainsi de façon subjective d’une chose qui était absolument assurée. Nous sommes dans un monde si prévisible dans sa folie perverse chargée chaque jour de nouveautés totalement imprévisibles ! Bref, nous sommes habitués à ces écarts qui n’en sont plus, qui sont devenus la norme, farouchement brandie par les bureaucraties triomphante, de l’UE et de Washington D.C., de tout cet univers américaniste-occidentaliste...
Mais en fait et au fait, il y eut tout de même quelque chose d’entièrement nouveau à propos de l’événement d’hier, qui le différencie de cette sorte d’événement dont il fait partie, qui ouvre une ère nouvelle. Je vous cite quelques réactions, déclarations, articles, etc., toutes également critiques, et vous aurez très vite compris de quoi je parle, et je soulignerai pour vous la nouveauté considérable de la chose.
• L’inévitable et opiniâtrement courageux Viktor Orban proclame son point de vue sévère dans un discours. Il parlait hier, lors d'une conférence à l'Université d'été de Baile Tusnad, en Roumanie, de la « faiblesse et [de] la désintégration de l’Occident », à propos de cette cérémonie.
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