Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

Rêveuses rêveries germaniques

  samedi 27 novembre 2021

27 novembre 2021 – Je prends ma plume attristée et quelque peu venimeuse pour évoquer, de mon côté, une relation franco-allemande du passé à l’aube d’une nouvelle relation puisque nouvelle équipe à Berlin. Cette équipe-là, exposée sans détour par la case “bienpensance” par Maxime Perrotin interrogeant Pierre-Yves Rougeron, et définie dans le chapeau par la maxime de Léo Ferré « Quand c'est fini, n-ni-ni, ça recommen-ence », que je renforcerais par le fort bien-fondé “Plus ça change, plus c’est la même chose”.

C’est dire combien piteuses sont les perspectives après et peut-être avec (si 2022-catastrophe) un président français qui a tout fait pour rendre structurelle la posture de soumission empressée de la France. Macron fut à la fois l’intrigant et le machiavel des opérations anti-françaises “réussies” par l’Allemagne, et donc au final un président français niais et cocu pareillement. Tout pour être réélu.

Pour autant, il faut dire que le terrain était bien préparé. La relation franco-allemande fut, depuis l’après-guerre, en tous points une succession éminemment catastrophique. L’épisode le plus étonnant et le plus mal interprété fut celui de la tentative gaulliste de 1958-1963, avec l’échec retentissant que l’on sait. De Gaulle joua sur Adenauer, qu’il séduisit magnifiquement, alors qu’Adenauer était en bout de course et sur le départ, et ne put lui donner qu’un Traité de Paris, immédiatement amendé par la cabale proaméricaniste du Bundestag et vidé de toute substance. Jusque-là, rien à dire, sinon la fatalité des hommes qui passent et de la vieillesse qui l’emporte.

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Les généraux parlent d’Ukraine

  jeudi 25 novembre 2021

24 novembre 2021 – Difficile à suivre, l’Ukraine, entre l’intoxication, le simulacre, les coups de téléphone, les provocations, le torrent tumultueux de la communication et l’éventuelle réalité des choses sur notre étrange planète des temps-devenus-fou.

...Note personnelle PhG : « Pour cette raison de la “difficulté de suivre”, je prends en charge depuis quelques temps l’essentiel de la surveillance de tel ou tel domaine (ici, l’Ukraine), sur ce site, pour mieux faire entendre qu’il s’agit d’une interprétation subjective, soumise aux aléas de la perception. Hors des USA, qui bénéficient d’une rubrique autonome (‘RapSit-USA202...’), d’autres domaines seront/sont traités de cette façon dans le ‘Journal-dde.crisis’). Ces choix renvoient à une réalité politique et métahistorique : la folle accélération qui semble sans fin des événements, et les flots de communication qui les accompagnent, où il est extrêmement difficile d’extraire des constats acceptables pouvant éventuellement dépasser le jour et l’heure où ils sont publiés. Cela autorise, voire nécessite des analyses subjectives, que j’espère être sous ‘vrai drapeau’ de l’intuition. Bien entendu, lorsqu’un événement du même domaine est fixé en une crise bien structurée avec une communication sérieuse et solide, le commentaire est pris/repris par les rubriques habituelles du site. »

... Cela dit pour bien fixer ce qui peut l’être, il faut reconnaître comme un fait indubitable l’exceptionnalité du coup de téléphone du 23 novembre entre les deux chefs militaires les plus élevés en fonction en Russie et aux USA, le général Gerasimov, chef d’état-major des forces armées russes, et le général Milley, président du comité des chefs d’état-major des forces armées US. Il faut rappeler ici que le singulier général Miley devient coutumier du fait (au contraire de Gerasimov), d’établir des contacts directs inhabituels avec des généraux de l’“autre camp” pour traiter de sujets certes militaires mais qui sont surtout des faits politiques de la plus haute importance. Il le fit avec le général commandant les forces armées chinoises Li Zuocheng à deux reprises, le 30 octobre 2020 et le 8 janvier 2021. (Les révélations de Bob Woodward sur ce fait [dans son livre ‘Peril’] n’ont pas été démenties et semblent devoir être prises comme du comptant.)

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T.C.-101 : Braises hurlantes entre nos doigts

  lundi 22 novembre 2021

22 novembre 2021 – Il est inutile de s’exclamer et de poser des question décisives à l’aide d’images suggestives (“au bord du gouffre”, “effondrement”), – parce que nous y sommes depuis longtemps. Chaque pic d’hystérie, de terreur et de folie est une étape de plus, comme dans un Tour de France qui serait un Tour de l’Enfer. Ainsi en fut-il, ce week-end, d’une intensité, d’une diversité, d’une brutalité de communication folle d’où même les violences physiques n’étaient pas absentes ! Et plus que jamais, puisqu’ils l’ont voulu, la globalisation est en marche, celle du pire pour eux bien entendu...

Globalisation de la révolution

Avez-vous vu cette révolution covidienne, anti-vaxx, fureur des foules dans tous les coins de la planète ?! Deux nuits d’émeutes à Rotterdam et à La Haye, « une orgie de violence », la police tire à balles réelles ; plusieurs dizaines de milliers à Vienne, où a été décidée le premier “internement” des non-vaccinés ; 35 000 à Bruxelles, avec affrontements ; plus de 100 000 à Zagreb, la plus forte manifestation de l’histoire de la Croatie ; au Danemark ; et ainsi de suite...

« AP News qualifie les manifestants d’“"extrême droite”, mais des dizaines de milliers de personnes éprises de liberté ont manifesté dans toute l'Europe contre les nouvelles mesures tyranniques de santé publique, telles que les confinements partiels et complets, les passeports sanitaires et les vaccinations obligatoires.

» Des manifestations contre les nouvelles restrictions liées au virus ont été observées en Autriche, en Croatie, en Italie, en Irlande du Nord, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. En dehors de l'Europe, des manifestants ont été vus dans plusieurs villes du Canada, d’Australie, du Japon et même des États-Unis. Certains ont marqué la journée de samedi dans le cadre d'un rassemblement “Liberté mondiale” pour protester contre les restrictions du COVID-19 et les obligations en matière de vaccination. »

« Nous ne céderons jamais ! » disent-ils. Le texte de ‘ZeroHedge.com’ dépassait les 250 000 lectures en 12 heures ce matin (307 000 en fin d’après-midi, maintenant), résultat exceptionnel pour ce site, et plus encore pour un texte qui ne concerne pas les USA.

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Perfect storm” devenant bouffe

  vendredi 19 novembre 2021

19 novembre 2021 – La “crise” en Pologne et Biélorussie ? Pour tout dire, je constate que si elle s’avère être un “perfect storm” comme on l’avait écrit, l’ouragan est non seulement polonais mais de plus en plus bouffe comme c’est l’usage et comme cela était signalé...

« C’est ce qui fait le charme étrange et troublant de cette étrange tragédie-bouffe, où le tragique peut atteindre des sommets sans pourtant n’y pas dissimuler une trace de bouffe à hauteur. »

Il est intéressant, autant qu’amusant d’une certaine façon, de lire les titres successifs parus dans la journée d’avant-hier, à propos de cette affaire entre Pologne et Biélorussie avec nombre d’autres acteurs, sur le site de ‘Sputnik.News’. En l’occurrence, je pense que les sources russes sont les plus neutres dans cette crise ; cela, dans la mesure où la Russie n’y est mêlée que contre son gré ou bien indirectement quel que soit le profit qu’elle en tirerait éventuellement, – beaucoup moins partisane dans un sens ou l’autre, que l’UE, que l’Allemagne, que la Pologne, que la Biélorussie, qui ont chacune un jeu qui leur est propre – et qu’elle (la Russie) cherche une porte de sortie la plus arrangeante possible.

Justement, la succession des titres permet de mesurer à la fois la confusion, le désordre et la désinformation régnant de tous les côtés à une cadence de mitrailleuse dans le défilé des nouvelles. Il est inutile de s’attacher au contenu des textes, tous pleins de positions contradictoires, de nouvelles orientées et sans lendemain, encore une fois du côté des acteurs mentionnés.

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Mergitur Nec Fluctuat

  jeudi 18 novembre 2021

18 novembre 2021 – C’était bien une de ces rencontres qu’on n’imagine pas, d’apprendre que le colonel Pat Lang, ancien officier de la Defense Intelligence Agency et du site anciennement ‘Sic Semper Tyrannis’ devenu ‘Turcopolier.com’ (j’ignore la signification), n’est rien de moins qu’un ‘fan’ de Stéphane Bern...

Contrairement à ce qu’on pourrait croire trop vite, nous ne sommes pas, dans ce cas avec Stéphane Bern, ni dans la paillette ni dans la rubrique des têtes couronnées. Nous sommes dans la rubrique d’une immense tristesse de ces personnes, étrangères à la France, souvent anglo-saxonnes voire américaines, qui ont toujours eu pour ce pays, et particulièrement la “Ville-Lumière” qui brillait (temps passé) en son sommet, une de ces affections qui transcendent l’histoire et les nations pour s’exprimer au nom du patrimoine de l’art de la civilisation, comme un trait liant toutes les civilisations constitutives de la mémoire de l’espèce, de sa gloire, de sa justification et de sa raison d’être.

C’est un emprunt d’article que Lang inscrit dans sa rubrique, de Anne-Elizabeth Moutet, cette journaliste française devenue quasiment britannique, presque avec l’accent, à force de collaborer avec les journaux britanniques. Présentement et depuis 2007, elle est ‘columnist’ au ‘Daily Telegraph’, et le texte cité est un commentaire du 16 novembre 2021sur « Les gens[qui] fuient un Paris dévasté par la gauche », sur le site de Lang, le 17 novembre 2021, terminé par un rapide commentaire du colonel...

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T.C.-100 : Un “perfect storm” polonais

  vendredi 12 novembre 2021

12 novembre 2021 – La Pologne vaut bien une rubrique qui ressemble à une sorte de “messe crisique”. (“La Pologne vaut bien une ‘messe crisique’ ?”) Donc, pour elle, nous revenons à la rubrique “T.C.” (explications dans notre “Note Substantielle & Historique” [*], ci-dessous). La Pologne est aujourd’hui un vrai “Tourbillon Crisique”, au point qu’on pourrait parler, selon l’expression anglo-américaniste de “perfect storm”. Il justifie une plaisante analogie du mot de Napoléon sur la capacité des Polonais à être saouls avec dignité :

“Soyez en crise si vous voulez, mais soyez en crise comme les Polonais !”

Tant de crises, tant de crises et tant de crises y sont rassemblées “en une”, tourbillonnant, valsant, valdinguant ; avec contradictions, paradoxes, thèses et antithèses, Système et antiSystème, simulacres et langues d’ébène... Au point que l’on serait conduit à penser ce que, finalement, je vous dis droitement et sans barguigner : n’attendez rien de clair, de tranché, de martial, n’attendez pas une explication décisive, sans peur et sans reproche, un verdict sans appel, un “Circulez il n’y a rien à voir puisque tout est limpide”. Attendez-vous à un extraordinaire paroxysme du désordre du monde et oubliez tous vos sermons et notes idéologiques, sur “le bon, la brute & le méchant”, sur le contraste en noir et blanc, sur le tic manichéen et ainsi de suite... Et n’oubliez pas votre joker : l’inconnaissance ! 

Non, pour autant, que la Pologne soit seule en cause, – oh, il s’en faut de beaucoup, de tant et tant ! C’est ce qui fait le charme étrange et troublant de cette étrange tragédie-bouffe, où le tragique peut atteindre des sommets sans pourtant n’y pas distinguer une trace de bouffe à hauteur, qui est « qui est comme [l]a signature... » (Guénon) de ces temps-devenus-fous.

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Le charme discret de l’inversion

  jeudi 11 novembre 2021

11 novembre 2021 – Dans le texte d’hier des ‘Carnets de Dimitri Orlov’, le titre original (« The Reverse Green Energy Cargo Cult »), justement traduit originellement « Le culte du cargo de l’énergie verte inversé », a été modifié sur ma douce insistance en : « L’UE et son culte “inverti” du cargo ». Je tenais beaucoup, ayant sans doute cette page du ‘Journal’ à l’esprit même inconsciemment (?!) à ce que figurassent les deux termes de “UE” et in fine d’“inversion”, – bien que ‘reverse’ signifie sans aucun doute ‘inverse’ et nullement ‘inversion”. Disons que c’est mon analogie à moi, et je vais m’en expliquer aussitôt.

Bien entendu, je prends le mot “inversion” dans le sens nietzschéen, laissant le modus vivendi de l’équipe LGTBQ complètement de côté. Je parle ici de choses d’une certaine hauteur : “inversion des valeurs” revient au “renversement des valeurs” de Nietzsche, à part qu’il est pris ici paradoxalement, ou à contre-sens. L’“inversion” dont je parle est d’ordre allégorique et a pour objet le sens des choses par rapport à ce que je considère comme l’ordre, la stabilité et l’harmonie du monde ; elle est d’ordre moral dans le champ de la métaphysique, et absolument symbolique d’une époque qui est celle des temps-devenus fous. En d’autres mots, l’inversion dont je parle et qui est le caractère de l’époque est autant subversion que déstructuration

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Courage, creusons

  lundi 08 novembre 2021

8 novembre 2021 – Voici qu’il apparaîtrait que nos ‘Master of the Universe’,  les 1% (ou les moins de 1%) qui mènent le monde, se précipitent dans une nouvelle mode qui en dit long : la construction d’abris souterrains sur leurs vastes territoires privés. C’est un Mr. Ron Hubbard, CEO de Atlas Survival Shelters, qui nous en informe dans une interview de ‘The Canadian Prepper’, relayée par Mac Slavo, de SHTFplan.com... Cette “mode”, cela me rappelle quelque chose.

C’était dans les années1950-début des années1960. La panique nucléaire était très grande, une façon d’être et de vivre aux USA, avec le fou LeMay qui faisait voler 24h/24 ses B-52 et le monstre soviétique qu’on jugeait rêvant d’anéantir le monde. C’était ‘Spoutnik’ sur la tempe, fusée en gagée dans le canon.

C’est en ce temps-là qu’il y eut une floraison extraordinaire d’installation d’abris anti-nucléaires de survie. Tout le monde cultivait cette terreur en même temps que soin abri personnel dans son jardin. Les bambins blondinets et propres sur eux apprenaient à l’école le B-A-BA des comportements à suivre en cas d’explosions nucléaires un peu trop proches, suite à l’attaque russe. C’était l’époque du “Duck & Cover”, – “Cache-toi et couvre-toi !”, car il s’agissait de tout faire pour protéger les yeux et la peau notamment de tout contact aux chocs divers de  question de laisser les yeux et la peau au contact des chocs divers (force, chaleur, radiation). Avec cette hystérie, la panique des Soviétiques laissa place rapidement à la panique de la guerre nucléaire elle-même.

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Pays de haine et de censure

  samedi 06 novembre 2021

7 novembre 2021 – Je continue avec l’excellent Jonathan Turley, – voyez hier, dans ce même Journal, sur Turley :« le premier constitutionnaliste aux USA, dans cette matière labyrinthique et incertaine qu’est l’interprétation et l’application de la sacro-sainte Constitution aux Etats-Unis. » J’avais oublié de préciser, ou plutôt de répéter puisque j’en ai déjà parlé, qu’il est également un impeccable “libéral” au sens US, c’est-à-dire un progressiste dont l’opinion est sans le moindre doute favorable au parti démocrate. Pour autant et quand il le faut, il est le premier à défendre superbement Trump contre la foule des lyncheurs.

C’est une attitude qui renvoie à une grande tradition des origines du projet américain, tel qu’il fut conçu par ses artisans qui en énoncèrent les principes essentiels dont la liberté d’expression est sans doute le plus précieux. Il s’agit bien entendu de ceux que les gens d’aujourd’hui, c’est-à-dire pour notre compte les élites américanistes lorsqu’elles abandonnent un instant leurs oripeaux-‘Woke’ et leur rendez-vous mensuel avec leur lobbyiste-donateur, nomment “Les Pères-Fondateurs”. A cette époque d’ores et déjà, et bien que l’on fût en monarchie française, la France était pour eux le pays de la liberté, – par conséquent la liberté d’expression, en allant de Beaumarchais à Vergennes, – et sans besoin de Robespierre pour cela.

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Le ‘Watergate’ de ‘Russiagate’ ?

  vendredi 05 novembre 2021

5 novembre 2021 – On sait l’estime où, selon mon jugement, l’on doit tenir Jonathan Turley, le premier constitutionnaliste aux USA, dans cette matière labyrinthique et incertaine qu’est l’interprétation et l’application de la sacro-sainte Constitution aux Etats-Unis. Lorsque Turley écrit d’une affaire, d’un acte, d’un fait, qu’il est d’un caractère « sismique », à l’image d’un tremblement de terre, on peut être sûr que nous nous trouvons devant la possibilité, sinon la probabilité d’un événement d’importance. Dont acte...

« Le bureau du conseiller spécial John Durham a confirmé l'arrestation d'Igor Danchenko, une source clef de l’ex-espion britannique Christopher Steele. Il s’agit de la troisième arrestation de Durham, qui se dirige vers la phase d'accusation de son enquête sur les origines du scandale de la collusion russe [dans l’élection de Donald Trump]. Durham est décrit comme étant soit douloureusement méthodique, soit positivement glacial en tant que procureur. Mais il est largement reconnu pour être un procureur acharné et absolument apolitique. L'arrestation de Danchenko est un développement sismique et confirme que Durham est loin d’avoir terminé son enquête. »

Comme le note Turley, Durham prend son temps et agit avec discrétion, pour vous sortir des coups fumants. Amateur de base-ball, Turley parle de lui en citant le « Eephus pitch », terme de base-ball que je ne me risquerais pas à traduire, mais qui renvoie (!), aux frappes coupées, slicées, liftées, amorties du tennis et du volley ball, etc., voire au “service flottant” du volley (pratiqué à mon époque, – je ne sais si le terme existe encore, – une frappe redoutable, qui vous donne une balle à la trajectoire latéralement courbe, erratique et d’apparence faussement lente dans sa progression, un peu comme une feuille dans le vent, mais tournant sur elle-même très rapidement, très difficile à apprécier pour une réception sans faute).

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Hongrie et Pologne “en couleur” ? On y songe...

  mardi 02 novembre 2021

2 novembre 2021 – En guise de politique-fiction, ou semi-fiction on verra, je vous parlai très récemment du beau pays de France et de l’abracadabrantesque hypothèse d’une “révolution de couleur” pour le printemps prochain. Eh bien, il semble que l’idée de cette recette (la “révolution de couleur”) de l’occidentalisme-américanisme, alias BAO, commence effectivement à effleurer les esprits, quant à notre beau continent euro-occidental, étiqueté UE. Il y a effectivement de moins en moins de gens pour douter un instant que les grands centres de la pensée postmoderniste/modernité-tardive puissent éprouver quelque gêne que ce soit à fomenter de telles expéditions à l’intérieur d’eux-mêmes.

J’ai aussitôt pensé à vous, à nous, en tombant sur cet article de José Niño, sur le site ‘Mises.org’ du Mises Institute, de tendance libertarienne-USA (des adeptes du libéralisme économique absolu qui sont devenus nos alliés face au socialisme capitaliste et managérial totalitaire qui dévore le monde comme une lèpre sans vaccin possible) : « La Hongrie et la Pologne seront-elles les prochaines victimes d’opérations USA/UE de ‘Regime Change’ ? ». Il s’agit d’une supputation concernant la possibilité de cette fameuse sorte d’action impliquant des renversements de régime “en douceur”...

Façon de parler, d’ailleurs ! Il s’agit en fait d’une “douceur“ du type bulldozer dans la manipulation des foules, les provocations, les corruptions, l’action des ONG qui vont bien (type-Soros), les pressions médiatiques et de communication fondées sur les informations faussaires et forgées de toutes pièces, en plus des exclamations officielles et outragées d’acteurs extérieurs officiels, en général les manipulateurs eux-mêmes. L’histoire nous dit dans sa grande sagesse que le label “révolution de couleur” date de la “révolution des roses” en Géorgie, en 2003, et la “révolution orange”, en Ukraine en 2004. Depuis, il y en eut d’autres bien entendu, mais le caractère principal était jusqu’ici qu’on réservait ces tendresses démocratiques aux contrées sauvages, hors bloc-BAO. Avec la Hongrie et la Pologne, on change de terrain de jeu.

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Mark-Matrix est l’avenir de Sapiens.e

  vendredi 29 octobre 2021

29 octobre 2021 – C’était à l’émission fameuse pour ses engagements militants de la chaîne fameuse pour sa militance engagée, ‘28-Minutes’ de Arte, il y a peu ; et est-ce un artiste, un scientifique, dans tous les cas et peu importe, un postmoderne de la modernité tardive. Il parle à un moment de Sapiens, une fois, deux fois, puis précisant :

– Je dis bien ‘Sapiens’ et pas ‘Homo Sapiens’. Ce n’est pas accidentel, n’est-ce pas. Après tout, cela pouvait être aussi bien une femme...»

Oui et ouais, c’est vrai, et même, pourquoi pas, une femme “racisée”, ‘Black, Brown & Beige’, comme disait ‘The Duke’ Ellington, dont tous nous descendrions comme de gentils petits soldats bien au pas ? Cela, pour expliquer le titre (« Sapiens.e ») et les débats essentiels de nos élites diverses. L’essentiel étant dit, passons au reste, c’est-à-dire l’avenir de l’humanité.

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Z et la “révolution de couleur” ?

  mercredi 27 octobre 2021

27 octobre 2021 – L’événement-Zemmour étant ce qu’il est, on est autorisé, sans craindre le ridicule, à faire quelques hypothèses, jusques et y compris l’extrême de la chose, en cas de deuxième tour victorieux. Puisque nous sommes à la fois dans la réalité et dans la perspective plausible, je vais m’employer à faire une hypothèse de projection sur une possibilité fort peu abordée. Il est de fait qu’avec Zemmour, on ne parle guère de politique extérieure et que j’entends ici combler ce vide.

... Il est également vrai qu’il ne nous a pas communiqué son programme en détails mais, lors de son déplacement à Rouen le 23 octobre (voyez autour des 18’00”-20’00” de la vidéo), il a consacré son intervention à ce domaine qui est, dans son cas, absolument fondamental. Sans surprise, on a trouvé confirmés les principaux thèmes des conceptions d’un Z animé d’un gaullisme extrême, conceptions constituant une sorte de copié-collé de la politique du président de Gaulle en 1964-1966.

Je fais vite, car tout cela est connu, mais en mettant l’accent sur ce qui est essentiel de mon point de vue, et qui fait un considérable changement par rapport à l’étrange comportement de la bizarre “politique étrangère” macronienne, entre le “en même temps” qui implique finalement de n’être nulle part sinon dans le sillage des simulacres euroatlantiques, et la leçon de moraline globalement dispensée qui fait prendre pour du comptant les illusions de la communication affectiviste... Il est donc question, de la part de Z, de ceci qui suffit amplement à notre bouleversement :

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La guerre du Samizdat...

  lundi 25 octobre 2021

25 octobre 2021 – Il m’arrive effectivement, de loin en loin, d’utiliser d’une façon délibérée et sans vaine honte, ce ‘Journal’ pour participer à l’effort de guerre du site pour lui-même. Cela s’appelle subsister pour poursuivre le combat.

Bien entendu, mon effort sera minime puisqu’il suffit d’aller pêcher dans l’un ou l’autre texte du site, les arguments pour tenter de vous convaincre de nous soutenir. Ces arguments ne sont pas économiques ni caritatifs. Ils font partie d’un élan vital qui me paraît nécessaire pour tous. Par conséquent, il me suffit d’emprunter des extraits d’un texte récent (le 19 octobre 2021) pour vous exposer ce qui fonde notre existence, qui décrit notre action, qui nous justifier de vous demander votre soutien.

Poutine croque le bloc-BAO à la moulinette

  vendredi 22 octobre 2021

22 octobre 2021 – Poutine a fait une longue apparition de trois heures devant le public de la session plénière de l’édition 2021 du “Davos russe”, ou de “l’anti-Davos” si l’on veut, – le “Valdaï Discussion Club”. Son intervention s’est faite dans le style de ses fameuses et très longues conférences de presse, avec questions du modérateur et du public, qu’il s’agisse de celui qui était présent physiquement ou par liaison vidéo.

On comprend ainsi qu’il y a eu de très nombreux sujets abordés, notamment les habituels sujets de politique extérieure avec les critiques russes concernant l’OTAN, l’Ukraine ou la façon dont les Occidentaux, américanistes en particulier, ont terminé leur piteuse aventure afghane. Poutine juge que « les problèmes mondiaux s’accumulent et deviennent de plus en plus explosifs ». Il fait le bilan de la période qui vit la domination absolue de l’Occident, puis l’effritement sinon l’effondrement de cette  domination, avec cette remarque renvoyant évidemment à l’Irak et à l’Afghanistan :

« Auparavant, une guerre perdue par un pays signifiait une victoire de l’un sur l'autre, – et c’était le premier qui assumait la responsabilité pour ce qui survenait. […] Aujourd'hui, tout est différent. Peu importe qui gagne, la guerre ne finit pas, elle ne fait que changer de forme. Un vainqueur hypothétique ne veut pas s’occuper d’assurer l’ordre pacifique et il ne fait qu’aggraver le chaos et amplifier le vide dangereux pour le monde… »

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Ce 17 octobre...

  dimanche 17 octobre 2021

17 octobre 2021 – Hier ont été célébrés les événements parisiens de 1961, avec un président Macron effectuant son nième virage bombastique sur la guerre d’Algérie. Trop de virages donnent la nausée, c’est bien connu. Ce personnage est de cette sorte, capacité d’effectuer autant de virage que nécessaire selon ses communicants ; pour cela, il faut avoir un caractère de la sorte, illustrée par l’image que Theodore Roosevelt (vice-président) décrivait de son président (McKinley) : « Il a autant de colonne vertébrale qu’un éclair au chocolat. »

Le caractère ! Chose essentielle, s’il en est, “pour former un grand homme”, et ainsi le décrivait Talleyrand, selon Charlotte de Laborie, fille d’Antoine-Athanase Roux de Laborie, ami de Talleyrand, rapportant ceci, en décembre 1813 :

« “…Il dit alors une de ces choses qui ne sortent jamais de la mémoire quand on les a entendues ; ‘Je suis bien aise de vous communiquer une pensée qui est venue dans beaucoup de têtes mais que je n’ai vu bien nettement développée nulle part. Il y a trois choses nécessaires pour former un grand homme, d’abord la position sociale, une haute position ; ensuite la capacité et les qualités ; mais surtout et avant tout le caractère. C’est le caractère qui fait l’homme.‘ Et il citait, poursuit-elle, à l’appui de son dire, tous les demi-dieux de l’histoire : Alexandre, César, Frédéric, et ajoutait : ‘Si un des pieds de ce trépied qui doit se maintenir par l’équilibre doit être plus faible que les deux autres, que ce ne soit pas le caractère… que ce ne soit pas le caractère !’” »

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Le pilote et La Boétie

  mercredi 13 octobre 2021

3 octobre 2021 – Un pilote de SouthWest Airlines, une compagnie intérieure US qui connaît depuis trois jours d’énormes perturbations de service (2 000 vols annulés ce week-end, plusieurs centaines par jour depuis), était interviewé par Tucker Carlson mardi soir. Il parlait d’une action de refus d’une part importante des pilotes de se faire vacciner selon l’ordre exécutif du président Joe Biden (l’ordre inique et tyrannique que toute entreprise de plus de cent employés doit exiger d’eux une vaccination, sous peine de mise à pied)...

L’action consiste donc, dans le chef de certains pilotes, à décider de ne pas voler pour quelque raison que ce soit (en France, on dit “faire grève”, mais bon...), tout en faisant savoir, en passant, qu’on ne trouve rien de bon dans cette contrainte.

« “Tout d'abord, nous avons tout le contrôle, et le contrôle vient d'un simple mot, et c’est ‘non’”, a-t-il dit. “Nous n’avons tout simplement pas besoin de nous conformer”.

» “En ce qui me concerne, je ne promouvrai jamais une exemption de travail pour raison de santé ou une action de grève illégale. Avec la U.S. Freedom Flyers, l’organisation dont je fais partie, nous ne ferons jamais la promotion d'une telle chose. Ceci étant dit, nous ne pouvons pas non plus contrôler les actions des individus. Et je pense que vous verrez des perturbations massives dans la chaîne d’approvisionnement et dans vos voyages si nous nous levons et disons simplement ‘non. »

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Z et la tectonique furieuse

  vendredi 08 octobre 2021

8 octobre 2021 – Me Vergès avait trouvé la “défense de rupture” ; le presque-candidat Z met en place une “stratégie de rupture”. Maintenant que les sondages le mettent au deuxième tour, on le tient désormais sérieusement à l’oeil. Hier soir, dans le ‘Face à l’info’ de 19H00 (sur CNews), Mathieu Bock-Coté a développé une brillante analyse de ce que pourrait être cette stratégie, et donc de ce que Zemmour, quoi qu’il en soit de son destin, est en train de nous offrir en guise d’énorme plat du jour, – et cela, désormais, imposé à tous les invités de la campagne, bref à la campagne elle-même comme si un esprit collectif parlait, comme si la France pouvait retrouver l’envolée de l’‘Odyssée’ au travers d’un épisode tragique de plus de son destin.

Bock-Côté tient assez brillamment la place de Zemmour dans l’émission de Christine Kelly. On sait que l’accent québécois pousse à une verve très “françoise”, plutôt rabelaisienne mâtinée de clins d’œil du côté de Voltaire, et Bock-Côté ne s’en prive pas.  Son emphase est ironique, donc absolument bienvenue, et ses bons mots jubilatoires alternent en les contenant avec ses envolées lyriques. Il se pourrait bien qu’il ait distingué justement “de quoi Zemmour est le nom”.

Son analyse de la stratégie du presque-candidat Z, qui est peut-être une prémonition de cette stratégie, est bien qu’il s’agit d’une “radicalisation” du propos central de Z, qui va bien au-delà de l’immigration même s’il passe par elle, qui est plus à l’aise avec “la question de l’identité”, pour aboutir à ceci qui dit tout :

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Fascination for the Devil

  mardi 05 octobre 2021

5 octobre 2021 – C’est désormais un point acquis, comme le montrent nombre de débats et d’interventions : le wokenisme est devenu un sujet central dans la vie politique française, un sujet de plus dans la structure crisique française sur lequel désormais nombre de polémistes sont à l’ouvrage (Bock-Côté par exemple). Ce développement se caractérise évidemment par une perception plus précise de l’influence nouvelle du wokenisme, et notamment son influence importante chez les tranches d’âge jeunes qui sont l’objet d’études spécifiques. Dans l’‘Ouverture Librede ce jour, on trouve, dans le texte présenté, ce très court constat résumant la situation :

« Les Français sont loin d'être unis dans leur opposition à la philosophie américaine “woke”.

» Alors que les jeunes militants français ont adopté ce politiquement correct, les membres plus âgés de l’establishment politique et culturel ont des réserves sur cette idéologie controversée. »

C’est par le biais de cette question de la pénétration du wokenisme chez les jeunes Français que je voudrais développer quelques observations. Il est évident qu’on trouve comme cause de l’engouement de cette catégorie ;
d’une part l’hostilité, le désintérêt, l’absence de confiance dans le monde politique ;
d’autre part l’adhésion à des courants dits “civiques” ou “militants” où l’on trouve également l’écologie qu’on a tendance à assimiler au féminisme, à l’antiracisme, tout cela formant l’espèce de patchwork, ou la nébuleuse que constitue le wokenisme.

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C’est la fla-que finale...

  dimanche 03 octobre 2021

3 octobre 2021 – Je rapporte ici quelques échanges accompagnés de réflexion sur les rapports de la gauche laïque-et-socialiste dans ses rapports avec le wokenisme. C’était hier soir dans l’émission ‘Il faut en parler’, essentiellement avec Mathieu Bock-Côté (avec Arthur de Watrigant, cofondateur de ‘L’Incorrect’), où l’on recevait Stephanie Roza, philosophe détachée au CNRS, laïque et socialiste (auteure : ‘La gauche contre les Lumières’, ‘L’histoire globale des socialismes, XIXe-XXe siècles’ [collectif]).

Cela se passait sur CNews, la chaîne nouvellement en vogue, largement à droite, c’est-à-dire pour moi hors des marais de la bienpensance et qui mérite bien son succès. Avec un petit peu de cervelle de mouton dans le chef du délateur, cela ferait bien de moi un “facho” comme disait récemment un lecteur, – que je laisse tout à fait à son libre-arbitre d’aller jouer avec cette poussière tandis que je me goberge d’un qualificatif aussi boueux et vieilli que le marais en question, au point qu’il pourrait figurer dans le Musée de l’Art Contemporain du Sans-Papier Vuitton-Arnault.

L’émission de  CNews ‘Il faut en parler’ avait du rythme, essentiellement à cause de l’abattage et de la gouaille québécoise de Bock-Côté. J’ignore comment ni pourquoi, ni par quelle fortune du Ciel le québécois, un des rares accents dont je ne me lasse jamais, donne à la personne qui le pratique une ingénuité charmante et une spontanéité certaine, une réelle fraîcheur et presque une dynamique joie de vivre qui vous remet sur pied.

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