Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

Les 5 000 masques de l’Oncle-Joe

  samedi 15 mai 2021

15 mai 2021 –Il y a comme ça, des moments de joie intense, où apparaît au grand jour, pour un instant au moins, cette incroyable tragédie-bouffeque nous vivons. Hier, il y eut un de ces instants. Brusquement, tous les intervenants se mirent comme oiseaux à l’aube claire, évoquant les restaurants, les bords de Seine, les boîtes de nuit où l’on pourrait vaquer bientôt sans autre contrainte que le désir de flâner et de se détendre.

Si vous ne l’avez pas remarqué, cela se passe en France, sur les chaînes d’info-continu, et une nouvelle vient d’éclater, venant directement de notre-Mecque à tous, de notre-Rome-pour-toujours. L’oncle-Joe vient de parler de Washington, au nom de l’oncle-Sam, et il semble bien qu’il nous a dit : “On laisse tomber les masques, guys” ; et alors, c’est « comme si tout recommençait », comme si le printemps éclatait de ses Cent-Fleurs.

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La dernière digue face à la tempête

  jeudi 13 mai 2021

13 mai 2021 – J’ignore si Orlov nous restitue dans son texte du 11 mai sur « le fardeau de l’homme russe » une interprétation qu’on lui a donnée, ou s’il l’a développée lui-même. Je suis conduit à pencher pour la seconde hypothèse, et alors je crois qu’il a trouvé quelque chose d’essentiel, – tout en me demandant sans le moindre esprit critique mais pour simplement contribuer à son travail s’il embrasse lui-même l’entière importance de la chose. Ainsi progressent les perceptions et les situations, – les vérités-de-situation, vaudrait-il mieux dire, – par la transmission des intuitions devenues savoirs, à nouveau enrichies par d’autres intuitions.

La perception de la vérité-de-situation du monde est, aujourd’hui, une œuvre impérativement collective et un travail en continuelle progression. Elle ne résout rien nécessairement à son terme nécessairement temporaire, en laissant à d’autres combinaisons le loisir de surgir, ou bien elle découvre un autre horizon, je ne sais. Chaque pas ainsi dans dans la terrible obscurité de la catastrophe nous évite l’abîme sans retour de la néantisation ; il reçoit l’aide d’un éclair de lumière, justement pour cet évitement.

Ce qu’Orlov interprète, en parlant du choix fait par Poutine de choisir les personnages du “Livre de la Jungle” pour caractériser la situation psychologique présente, non seulement nous guide bien dans sa pensée opérationnelle grâce au symbolisme qu’il (Orlov) développe, mais en plus nous dépeint un état des choses brusquement révélateur. Jamais, dans mon chef pour le cas et à partir d’une critique extérieure absolument fondée, je n’ai ressenti aussi fortement notre état critique, – à nous, gens d’Occident dont je ne peux tout à fait et complètement me départir d’être. Le fait de “La société du spectacle” n’est pas un vain mot quand l’écrit de la pièce est modifié, son sens subversif ainsi réduit à riern, par une sorte d’impulsion extérieure, une sorte d’intuition qu’on doit juger comme venue d’une source haute. Le spectacle qui s’impose, pour notre compte et à propos de notre état, est la vision extraordinaire et complètement apocalyptique d’une terrifiante dégénérescence de la psychologie, – de notre psychologie, à nous, “gent d’Occident”, si assurés de nous-mêmes, si alourdis de notre prétention, si prisonniers de notre hybris allant jusqu’à la caricature catastrophique de l’hybris.

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Panique à bord

  mardi 11 mai 2021

11 mai 2021 – Souvenir, souvenir... Un des événements les plus importants pour moi dans l’élection de Mitterrand du 10 mai 1981, – je rappelle aux esprits légers qu’elle eut 40 ans hier, – se situa à l’OTAN. A cette époque, j’étais encore bien vu dans cette sympathique organisation qui n’était pas encore envahie par tant d’alliés d’infortune flairant le magot. J’avais quelques bons amis, dont un bien placé à la communication, un vieux dur-à-cuire parlant une bonne demi-douzaine de langues, et qui était déjà complètement de nationalité otanienne avant même que tout ce bazar soit transféré de France en Belgique. Il m’avait pris en amitié et se fichait bien de mon orientation politique à venir ; il y avait, comme ça, parfois, des vieux dur-à-cuire otanien qui ne vous saoulait pas avec le politiquement-correct de l’OTAN. (*)

Pour lui, l’événement le plus important de cette élection de Mitterrand fut la visite impromptue et terriblement amicale que lui rendit le vice-président George H.W. Bush (disons le VP Bush-père), le 24 juin. Quelques années plus tard, évoquant vaguement ce souvenir, mon vieux dur-à-cuire otanien me glissa, énigmatique et l’air de rien : “On l’a échappé belle”. Cela demandait des explications et cela me valut un déjeuner hors de la cantine du Quartier-Général, dans un joli restaurant d’Evere.

Il faut se rappeler que cette époque de l’arrivée de Mitterrand était terriblement tendue, pour plusieurs raisons. J'en rappelle rapidement quelques-unes :

Jacques-Éric, « Nous n’irons plus au bois... »

  dimanche 09 mai 2021

9 mai 2021 – Une plume amie me l’avait recommandée, une autre avait confirmé cette recommandation, et ainsi me suis-je exécuté. Sur CNews, chaîne française d’infos-en-continu où la droite triomphe et qui vient de passer en tête en parts d’audience, – et c’est un grand événement dans le cimetière des fossiles, –c’était, vendredi soir, un duel entre Éric (Zemmour) et Jacques (Attali).

Je cite les deux plumes amies à l’insu de leur plein gré, l’une après l’autre, dans leurs consignes à moi implicitement données de m’instruire de cette joute si postmoderne qu’elle en serait destinée à devenir une sorte de classique d’un symbolisme de l’effondrement (je brode un peu, certes) :
• « Je pense notamment que Jacques est touchant lorsqu’il laisse poindre son inquiétude pour le sort de la planète, ce à quoi Zemmour oppose son souci pour la seule France, dans une manière bien Trumpesque… Plusieurs idées passent, malgré l’interruptisme de Zemmour désormais prévisible. »
• « Attali semble en effet bien ému, presque sympathique. Il lui manque peu pour remettre la France au cœur (au lieu du monde global) parce que sa disparition lui semble progressivement peu contestable. Ça saute aux yeux (avec larmes quasi-visibles). Même le guignol bavard le regarde avec affection à la fin. »

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T.C.-98 : Disloquée-désintégrée

  mercredi 05 mai 2021

 

T.C.-98 : Disloquée-désintégrée

7 mai 2021 – « Nous devons déconstruire notre propre histoire », disait notre président-deconstuctore, en veine d’idées fameuses. L’histoire, je veux dire la vraie, celle que nous faisons aujourd’hui, est en train de lui signifier que ce n’est pas le propos ; elle est en train de se faire, « sous nos yeux », en état sidérant de dislocation et de désintégration. Comment déconstruire ce qui est disloqué-désintégré ?

Tandis que le président est lancé dans cette palpitante aventure qui répond aux souhaits de tout un courant de hautes ambitions, que l’on dit venir d’une “basse-intelligentsia”, la France suit une pente qui ne cesse de se faire plus abrupte ; “vers la guerre civile” disent certains, qui jugent que “le Grand Remplacement” mérite une réédition hors-censure courante (avec ce sous-titre qui nous vaut bien tous et qui nous attend au prochain croisement : « Introduction au remplacisme global ») ; vers les putschs militaires disent d’autres, qui rêvent une tragédie qui justifierait la constante mobilisation de leurs slogans de plus en plus héroïques.

Et 2022 ? Ces deux partis qui, sous un nom de baptême ou un autre, ont dominé le monde politique français depuis 1958, «le Parti Socialiste et Les Républicains sont des astres morts » : cela, à un an des présidentielles ; et Patrick Buisson de s’expliquer : « Ils sont toujours dans une logique de réponse économique alors que les problèmes de la société française ne sont pas ceux-là. En tout cas, ce n’est pas l’approche qu’il convient d’adopter. » Là-dessus,  Buisson précise que si Sarkozy soutient Macron, Marine a gagné.

Même cette perspective (“La possibilité d’une île” pour Marine Le Pen) ne parvient pas à troubler l’Union Européenne et l’OTAN qui suivent une ligne parallèle consistant à tout faire pour susciter chez les Russes une réaction armée, quelque part sur la ligne de front, qui justifierait a contrario et a posteriori toutes les accusations préventives de provocation qu’ils lancent contre la Russie. Les Russes ne l’entendent pas de cette oreille, ni de l’autre. Ils n’écoutent plus.

Tout juste s’ils sourient parfois avec ironie, les Russes, de voir la Pologne lever les armes contre eux et les maudire au son de l’OTAN pour réclamer leur destruction, mais en même temps proclamer des zones interdites aux LGTBQ en repoussant furieusement les avertissements de l’UE (avec l’OTAN en bandouillère), et du Parlement Européen qui proclame Strasbourg “ville sanctuaire” pour les LGTBQ. J’ai employé le terme US pour les villes ouvertes aux migrants, mais un député de la bande des LREM, qui sont des sortes de migrants à leur façon, inventent une autre formule pour Paris : que cette belle capitale, si proprette et bien rangée au point que le monde nous l’envie, se fasse « zone de liberté pour les personnes LGBTQI ». (Pour mon compte, je n’ai pas encore inclus le “I” de “inclusif.ve”.) Qu’est-ce qui importe le plus ? Démolir la Russie ou fracasser les LGTBQ ? Autre grave question.

Pour faire la gracieuse courbe qui compte et repartir sur l’axe transatlantique, on citera l’indigéniste, décolonialiste, racialiste-racisée, etc., Rokhaya Diallo, une ‘Young Leader’ de la ‘French-American Foundation’. Elle vient d’accepter humblement, comme c’est charmant, une proposition de Georgetown University, pour pétrir de ses mains une nouvelle faculté consacré à l’étude de l’énigme extraordinaire et vraiment sans précédent de notre temps qu’est la question des genres. Il y a presque deux siècles, ils nous prenaient Tocqueville, mais heureusement nous le rendaient. Aujourd’hui, ils nous prennent Diallo : la garderont-ils ?  Est-ce une façon de déconstruire, monsieur le président, que cette fuite des cerveaux charmeurs outre-Atlantique ?

J’ai entendu, sur une chaîne honorable mais un peu barbante à force de n’examiner “les faits, rien que les faits”, – surtout quand ils sont cul par-dessus tête, c’est-à-dire bras ballants en fait, – un mandarin des instituts de sondages annoncer qu’avec les vaccins, les USA avaient repris le leadership de la communauté internationale, et avec Biden celui de la respectabilité qui assure la légitimité du Roi. Manifestement la nudité présidentielle n’effleure pas les esprits tandis que les prévisions d’un « long, hot summer » à la sauce BLM-Antifa se multiplient, et que les policiers démissionnent en masse (plus de 5 000 en 2020 au NYPD de New York, en augmentation de 75% par rapport à 2019).

L’étrange constat de l’honorabilité retrouvée des USA et de Biden intéresse le président ukrainien Zelenski, qui n’a toujours pas liquidé les traces illégales et scandaleusement outrageantes des rumeurs affreuses de corruptions pesant sur l’âme délicate du président, et encombrant les narines sniffeuses de son aimable fils. Pourtant, Joe fait ce qu’il peut, lorsqu’il fait dire qu’il voudrait bien de l’Ukraine dans l’OTAN, ce qui relèverait la sauce.

Certes, pendant ce temps les vaccins font leur chemin mais l’on apprend qu’avant d’officialiser leur divorce, Melinda et Bill Gates s’étaient querellés en 2013. Melinda reprochait à son mari de leur avoir fait faire quelques milliers de kilomètres pour rencontrer Jeffrey Epstein, fraîchement libéré d’un petit séjour à l’ombre pour pédophilie ou approchant. Melinda était « furieuse » de cette rencontre qu’elle qualifia de « très inamicale », de même qu’elle se montra peu satisfaite des fréquentations de Bill en général.

Cette mésentente sur le charme d’Epstein, qui fréquentait du beau monde pour le bénéfice des deux Bill, serait le tournant menant au divorce du couple à $190 milliards (dont $70 pour Melinda, j’arrondis), lequel divorce sera le plus financièrement sexy de nos temps improbables... Mais vous savez, la question sérieuse qui commence à nous tourmenter est de savoir si Melinda ne va pas se lancer dans une croisade à la fois anti-Bill et anti-vaccin, qui aurait ainsi des effets géopolitiquement sanitaires considérables. C’est là certainement l’hypothèse d’un complotiste qu’on ne saurait en aucun cas prendre au sérieux ; une hypothèse déconstructrice.

Aux USA, pour y revenir, une idée s’impose peu à peu, surtout dans les rangs des citoyens désenchantés, ou bien encore prêts à s’engager dans des combats extrêmes : « Nous sommes en train de découvrir qu’il est aussi important, sinon plus important d’élire un bon gouverneur pour son État qu’un bon président pour les USA ». Et même beaucoup plus (important), si l’on suit Brandon Smith, de AltMarket.us. Si les citoyens veulent survivre économiques, dit Smith, ils doivent se replier sur leurs États puisqu’il n’y a plus rien de bon à attendre de Washington D.C.; et il faut que les États se replient sur leurs propres capacités de production et d’investissement, qu’ils fassent du localisme, au besoin en instituant leur propre monnaie, hors-dollar et hors-Federal Reserve.

Pendant ce temps, que font les Chinois, outre d’être une fois de plus soupçonnés d’avoir fabriqué Covid dans leurs ateliers ? Ne seraient-ils pas en train d’attaquer subrepticement les USA en laissant aller dans l’espace des débris de fusée, dont certains considérables, en “espérant” qu’ils tombent sur les USA ? Il y a eu un passage hystérétique classique dans la presseSystème US (et même les antiSystème, en fait) suivant le lancement d’une station spatiale chinoise la semaine dernière, et les restes encore structurés de la fusée Longue Marche 5B laissés aux caprices des dieux qui pourraient avoir été corrompus par le PCC (Parti Communiste Chinois). Rudement interpellé par un journaliste (“Qu’est-ce que fait le Pentagone avec ses superbes technologies de missiles de défense antimissiles ?”), le secrétaire à la défense Loyd Austin a répondu avec une certaine candeur, selon les lignes de la “stratégie de l’espoir” :
« Pour l’instant, nous n’avons pas de plan pour abattre la fusée. Nous espérons qu’elle atterrira dans un endroit où elle ne fera de mal à personne, dans l’océan ou quelque part comme ça. »

Ce qui revient finalement, – je veux dire, tout cela, – à s’interroger, ou plutôt à interroger le président : pourquoi vouloir déconstruire l’histoire, qui est un peu « notre histoire » ? Elle est là, « sous nos yeux » elle aussi, littéralement en train de se disloquer et de se désintégrer, en train de naître disloquée-désintégrée, c’est-à-dire disloquée-désintégrée avant même que d’exister. « “Ils ont des yeux et ne voient pas.”, dit Renaud Camus. Terrible cécité. Il y avait un peuple, il y en a un autre. » C’est comme l’histoire en un peu plus confus : il y avait l’histoire, il y a autre chose. Déstructuration, dislocation, désintégration : vous croyez que cela suffira comme slogan pour 2022, monsieur le président-deconstructore ?

Allez, « Vas jouer avec cette poussière », disait Montherlant, – une de mes citations préférées, bien qu’il s’agisse d’un titre... D’ailleurs, c’est parfait pour une histoire disloquée-désintégrée, non ? Eh, l’histoire, « Vas jouer avec cette poussière », et laisse la place aux grands ; et de me tourner vers ma métahistoire favorite, avec la métapolitique comme marchepied royal, style Talleyrand. Dans cet Olympe-là, les dieux sont trop chers pour être achetés, que ce soit par un Joe ou par un Gates, et ils n’aiment pas du tout qu’on les vaccine d’emblée et passez muscade. Les dieux ne passent pas muscade.

Enfin, comprenez-moi : ce n’est pas du tout « La  fin de l’histoire », comme disait l’autre de son histoire d’alors ; c’est l’explosion de l’histoire, explosion volcanique et tellurique, – histoire disloquée-désintégrée... Grand Dieu ! Devenant plus Histoire que jamais...

 

Réserves sur le “devoir de réserve”

  mercredi 05 mai 2021

5 mai 2021 – Je reconnais sans peine être à la fois goguenard et fasciné devant cette affaire de la “Lettre Ouverte”, ou “pétition des mille” du départ comme l’appelle Régis de Castelnau. (En effet, à partir de ce surnom de départ ils se sont développés, ont essaimé jusqu’aux signatures de quasiment 60 généraux et près de 25 000 militaires.) Ce qui me rend goguenard c’est l’image du “Roi est nu” et ce qui nourrit ma fascination c’est l’agitation autour de ceux qui feignent de ne pas avoir réalisé, par pudeur plus que par myopie sans doute, que “le Roi est nu”. Enfin, je suis à la fois goguenard et fasciné de constater que cette affaire qu’on aurait dû bien vite enterrer paraît-il, continue à être portée bien haut par ceux qui auraient tant intérêt à l’enterrer.

D’abord, il y a l’idée même de la possibilité de l’intervention de l’armée.

Cela, une telle idée d’une possibilité, paraît à tant de nos commentateurs absolument incroyable, absolument démentiel, impensable, incompréhensible, inadmissible, inacceptable... Qui a donc jamais évoqué une telle chose ? Qui donc seulement y a pensé ? Qui seulement a pu songer à le dire ?

Balivernes, ces points d’interrogation, tant on l’a fait, et tant de fois... Devant moi, on l’a évoqué, on l’a pensé et on l’a dit. Je peux en dire quelques mots puisqu’il y a prescription, – alors, voilà, je raconte, et au diable le “devoir de réserve”.

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La lanterne de Mélenchon

  dimanche 02 mai 2021

2 mai 2021 – Au moins, “les quartiers” obéissent aux généraux. Après la description d’une France proche de la guerre civile et du chaos (au choix, ou les deux) par le fameux multi-« quarteron[s] de généraux en retraite », “les jeunes” garnements, – qu’il faut savoir “écouter” en les respectant, – se sont exécutés : coups de feu, bang-bang, douilles de 9mm...
Vidéo en action, impressionnante, le 1er mai au soir : « Non ce n’est pas le tournage d’un film mais la réalité dans certains quartiers. Images impressionnantes d’une fusillade à Valence dans le quartier de Fonbarlettes où la police a interpellé récemment des trafiquants de drogue » (tweet du Syndicat des Cadres de la Sécurité Intérieure).

Drôle de situation en France, comme on disait “drôle de guerre”, mais en moins drôle... J’ai suivi avec une dérision assez lasse, avec le sens du pathétique d’une tragédie qui n’arrive pas à se débarrasser du bouffe tragique de ses participants les plus institutionnalisés, la saga de la “Lettre Ouverte” (des généraux). J’ai apprécié à sa juste valeur le courroux de leur ministre, et la raideur service-service au service empressé de la République d’un chef d’état-major demandant il y a 3-4 jours des sanctions après avoir exhorté les cadres et esprits de l’armée, en janvier 2018, à faire ce que ces généraux-félons ont fait, – et qu’ainsi devaient éclore les Cent-Fleurs de la parole libérée de la Grande Muette aux oreilles séduites de la Nation :
« ...Le général regrette alors [en janvier 2018, dans une tribune du Figaro] “l’effacement de la parole du soldat ”, depuis le traumatisme de 1940 et la guerre d’Algérie. Plutôt que d’être “résignés au mutisme”, il enjoint les militaires à écrire et à “développer la réflexion sous toutes ses formes et dans toutes les dimensions”. Objectif : “Que les consciences s’éveillent à la centralité des thèmes relatifs à la confrontation et au fait guerrier”, pour sortir de “l’illusion des dividendes de la paix”. Trois ans plus tard, son vœu est exaucé dans Valeurs Actuelles, où la tribune signée par plus de 8000 soldats met en garde contre la possibilité d’une guerre civile. » (“Valeurs Actuelles” [VA] n’a pas raté cette célébration mémorielle.)

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Les 100èmes toussotantes

  jeudi 29 avril 2021

29 avril 2021 – On a le cliché facile, n’est-ce pas, dans des temps si désespérants et incontrôlables. La presseSystème et ses cohortes, confrontées aux épuisantes litanies fallacieuses et trompeuses, modèle-Covid19, doublées des escarmouches épuisantes sur l’islamogauchisme, se sont plongées avec un délice non dissimulé dans un bain de Jouvence que je dirais d’essence quasi-religieuse, quelque part entre une messe de Bach et une chanson gaillarde de Georges Brassens.

Ce fut la Réincarnation, ou même peut-être bien la Résurrection : l’American Dream est de retour (ou “back again”, si vous voulez). Qu’il ait pris, à presque son 100è jour et en  retenant ses toussotements pour me permettre de faire mon titre, la bouille nette et fraîche de “Ol’White Joe”, mesure l’ampleur formidable du désarroi désespéré où se trouve notre classe des élitesSystème, – ici même (presque), dans le pays de Jeanne d’Arc, de Napoléon et de Clémenceau. Quoi qu’il en soit, pour les théologiens du Système, le problème effectivement théologique reste entier : était-ce FDR réincarné, ou plus encore, FDR rené comme Christ Lui-même ?

A ce point, et pour déblayer le terrain de l’explication de mon intervention, voici quelques lignes présentant les éléments d’une rationalité exacerbée sur l’effet qu’a produit, dans nos contrées, cette apparition miraculeuse :

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L’Oscar de l’entre spleen et fastidiosité

  mardi 27 avril 2021

27 avril 2021 – Au départ, mon idée était de m’attacher au “tandem Biden-Harris”, pour faire un point sur l’exceptionnalité de leur performance depuis qu’ils sont en couple au 1600, Pennsylvania Avenue. Les événements du jour ont tranché, comme un plat du jour qui vous attire soudain par sa saveur. Il faut dire que la chose est salée, et je trouve qu’elle nous en révèle tant que nous ne sommes plus très loin d’une clef de grande sagacité pour pénétrer dans la grotte qui nous révèle les Mystères de l’Effondrement.

L’“événement du jour”, comme je dis, fut celui d’une soirée absolument insupportable d’ennui, entre paillettes rancies (quoique de couleurs diversifiées, n’ayez craintes), et prêches incroyablement accablantes sur la bonne tenue et le très-bon sentiment. Je crois que le simulacre a atteint, à Hollywood qui ne cesse de se regarder dans ses innombrables miroirs déformants, un de ces sommets qui vous révèlent les subterfuges au-delà des montagnes en faux-nez et en masques de carnaval-Covid.

Je ne suis évidemment pas seul dans ce sentiment, comme vous avez pu le ressentir. Notez que je joue souvent en second rideau, relevant les sentiments des autres sur la crise du monde pour les peser et les mesurer, puis à l’aune de mon âme poétique, pour en faire mon nectar et mon hydromel exquis et délicieux. Le premier, l’essentiel, le caractère unique qui marque ce sentiment se tient dans les chiffres de l’“étrange lucarne”. Le spectacle des Oscars avait, à la télévision et in illo tempore, le privilège d’être le plus suivi après les retransmissions favorites du public pour des manifestations sportives de haut vol. (Quoique celles-ci doivent être également en pleine dégringolade, comme tous les “spectacles” de la “société du spectacle” en train de se suicider, avec ses joueurs de football-américain, de base-ball et de basket, genoux en terre, balbutiant leur Confiteor...)

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Parce que nous sommes en guerre...

  dimanche 25 avril 2021

25 avril 2021 – Reprenant, avec un titre à peine modifié (à partir de « Puisque nous sommes en guerre »), le texte d’une intervention en faveur de nos donations mensuelles, je parlerai à mon tour, et sans doute une fois de plus, d’une “guerre civile communicationnelle”. Bien entendu, ce site, dedefensa.org, y a sa place, ô combien.

L’expression était utilisée pour qualifier la situation extrême aux USA, « où le départ de Trump n’a évidemment rien résolu, où nous sommes sur la voie d’un affrontement majeur avec Biden, la poupée de son ». Je suis considérablement stupéfait par le sérieux religieux et plein d’une fascination soumise, – mais sérieusement intellectuelle, on est en France, – avec lesquels les observateurs européens, français surtout, et des élitesSystème évidemment, considèrent ce qu’on veut bien leur donner de Biden. Par exemple, il y a trois jours, un historien aux 28 minutes , beau jeune homme déjà mûr, barbu, très Jésus-Christ postmoderne, nous laissant entendre qu’il se confirmait avec sa conférence virtuelle quoique mondiale que Biden « serait un grand président », en provoquant des « effets vertueux » qui nous sauveraient de la crise climatique.

(Il suffit en effet de remarquer le ridicule climatique de ce président, vacciné, oxygéné, congelé, relooké, avec de nouvelles piles et et le clavier dépoussiéré, – et surtout, surtout, obstinément masqué face à l’écran d’ordinateur chargé de virus, – pour être convaincu de sa grandeur et de sa vertu, il suffit !)

On l’a compris, Jésus-Christ-28 Minutes lit-Libé (dites-le vite) et Le Monde pour être aussi bien informé, avec des incursions “bon chic bon genre” dans le New York Times et le Washington Post. Pour être juste dans les mots, je dirais que la situation de la communication du type zombieSystème n’est pas, chez nous, en Europe, similaire ou identique à la celle des USA, mais qu’elle est complètement analogue à elle. Vous comprenez, nous sommes différents mais les esprits pervers et zombifiés des deux côtés s’entendent parfaitement à se correspondre et donc à se ressembler pour former un arc satanique et transatlantique de la diversité-BAO.

Il s’agit de la même Grande Crise, et dans les deux cas la communication joue un rôle absolument central, écrasant, et la presseSystème répand une information qui n’est que simulacre, c’est-à-dire de la propagande faite en faveur d’une réalité complètement faussaire. Le simulacre est absolument transatlantique et cet effet de miroir satanique est épouvantable, – arc et miroir à la fois !

Contre cela, essentiellement, il n’y a que nous, la presse alternative, la communication indépendante. Nous avons des nuances, des divergences, mais nous nous entendons pour donner une définition approximativement analogue de notre ennemi, – toi le Système, comme on dit « Toi, le venin », ou pour se référer à ‘La Grâce’, – “toi, le persifleur”. Pour nous mieux définir je reprends et reprends encore la très belle définition de ce que nous sommes, que donne l’un des nôtres, l’Américain Kunstler  (JHK), en répétant pour mon compte les termes déjà employés dans un message précédent d’argumentaire en faveur des donations (« l’argument de Kunstler, que nous trouvons de surcroit d’une grande beauté esthétique, qui fait de notre engagement à tous un devoir de pertinacité, une nécessité de ne jamais céder »).

Car voici ce que nous dit JHK : « L’information indépendante continuera et sera diffusée, et il est utile de se rappeler que la vérité a des pouvoirs divins qui lui sont propres. »

Ce message est par conséquent pour vous demander votre soutien, qui représente une part du combat commun. Voyez notre décompte à ce jour, ayez à l’esprit ce dont nous avons besoin (*), – je sais, c’est un peu toujours la même chose au même moment de chaque mois (*) ; et puis, au bout compte, vous autres lecteurs, agissez comme votre conscience de cette situation extraordinaire d’une rupture civilisationnelle vous pousse à faire, avec les moyens et la détermination que vous avez.

Ajouterais-je que, bien entendu, la somme jusqu’ici réunie pour notre objectif mensuel (*) est très, très éloignée du montant qui nous est nécessaire pour continuer à fonctionner normalement ? Bien entendu...

 

(*) Phrases sempiternelle, rajeunies et relookée elle aussi en fonction des nécessités...   « “… les montants de €2.000 et €3.000, [...] constituent pour nous les sommes permettant respectivement un fonctionnement minimum des fonctions essentielles du site et un fonctionnement plus aisé de ces fonctions”. Nos lecteurs savent évidemment que, depuis 2011, les conditions économiques ont évolué et que les sommes proposées doivent être définies différemment. Le seuil du “fonctionnement minimum des fonctions essentielles du site” dépasse aujourd’hui très largement les €2.000 et se trouve quasiment au niveau des €3.000 avec le reste à l’avenant... »

Splendide et terrible Zakharova

  samedi 24 avril 2021

24 avril 2021 – Je l’avoue, j’ai un faible pour cette femme. Ce serait une formidable idée de nommer, le jour où Lavrov qui n’est plus très jeune s’en ira, sa porte-parole Maria Zakharova comme ministre des affaires étrangères de la Russie. Cette femme est à la fois légitime et pleine d’autorité et de fermeté, avec des compétences indiscutables en politique extérieure, une parfaite connaissance de l’anglosphère (des années à l’ONU, anglais parfait, excellente connaissance de la presse US) ; en même temps très féminine, pleine de grâce et rieuse à la fois lorsqu’elle participe à des danses folkloriques en habits d’époque.

Je l’ai découverte lors du paroxysme de la crise ukrainienne, lorsqu’elle sermonna dans ses confidences les journalistes US en poste à Moscou, refusant de se rendre dans un camp de prisonniers ukrainiens récupérés par les Russes (encerclés, ils fuyaient les Ukrainiens pro-russes comme ils pouvaient, y compris en passant la frontière russe). La raison de ce refus était simple et extraordinaire, une association courante ces temps-ci : cette situation des solkdats ukrainiens prisonniers contredisait la narrative occidentale officielle en tous points. Zakharova, qui était adjointe à la direction du service de presse du ministère, était stupéfaite de leur comportement, elle qui les connaissait bien de son séjour à New York. Cela se trouve dans un article où nous comptabilisions avec stupéfaction le simulacre du bloc-BAO dans cette crise, en élaborant de ce fait les concepts de “vérité-de-situation” et de “déterminisme-narrativiste” :
« Ils ne se battent pas contre la Russie, ils se battent contre la vérité, – ce que nous nommons “vérité de la situation” pour introduire un élément de relativité que nous jugeons nécessaire, mais qui devient, dans les exemples détaillés ci-dessous, vérité pure et simple. Il n’y a alors nul besoin d’être prorusse en l’occurrence, même si l’on peut l’être, car le seul spectacle des forces-Système, – ici le POTUS-Obama et les journalistes US à Moscou, – suffit à se faire une religion sur l’étrangeté et l’exceptionnalité de la situation. L’exceptionnalisme se niche partout... »

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Une panique : le révisionnisme mémoriel

  vendredi 23 avril 2021

23 avril 2021 – On est maintenant bien accoutumé au phénomène “mémoriel”, accompagné de son inévitable avorton qu’est “la repentance”, avec son inspirateur général, – ou aspirateur général après tout, ce n’est pas plus mal, – qu’est “la déconstruction” (ou “déconstructuration”). Tout cela va avec, en un cortège hystérique et terroriste, au rythme trépidant et très rock’n’roll de l’omniprésente bêtise.

De la mémoire comme outil exclusif de l’Histoire constamment révisée pour manipuler le présent, on connaît les vices et les lâchetés relevant du simulacre postmoderne. L’interview que je cite en accompagnement, du professeur Éric Teyssier, nous donne cet avis qui règle la chose dans une forme que je tendrais à juger certes très modérée (disons que le terme “préoccupante” aurait tout aussi pu et avantageusement céder la place à “catastrophique”) mais néanmoins décisive et même catégorique :
« Cette obligation de la repentance mémorielle est préoccupante. La mémoire ce n’est pas l’histoire. La mémoire est sélective. La mémoire ne prend pas en compte les différents partis. La mémoire c’est un point de vue. L’historien n’est pas un juge. L’historien est un enquêteur. »

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Arnold Macron, the Deconstructor

  mardi 20 avril 2021

20 avril 2021 – Je n’ai pas lu l’interview du ‘Figaro’, et je m’en garderais bien. Consommation intérieure, masque obligatoire, regard braqué sur la Ligne bleu-blanc-rouge du mois de mai 2022, – très peu pour moi. Autrement intéressante, l’interview en virtuel, – garantie de vérité-de-situation de la pensée courante et ZombieSystème aujourd’hui, – donnée à CBS, un porte-drapeau apprécié de la presseSystème aux USA.

On pouvait être sûr d’obtenir alors un pur et cristallin produit de la pensée transatlantique du personnage, c’est-à-dire un excellent exemple, un exemple “souverain” de la penséeSystème du bloc-BAO. Le résultat est à la hauteur des facteurs constitutifs de l’attente : l’homme en charge est absolument, complètement, un “Deconstructor”, comme l’on dit “Terminator” en elliptique langage hollywoodien, avec Arnthur Schaupenegger dans le rôle principal.

Présentation de la chose par ‘Valeurs Actuelles’ :

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Les 9/11 & Covid19 de PhG

  dimanche 18 avril 2021

18 avril 2021 – Il y a une histoire pour moi, qui relie l’attaque du 11 septembre 2001, et l’apparition du coronavirus Covid19 qu’on ne peut dater aussi précisément pour mon compte. (Mon premier texte circonstancié sur la Covid date du 15 février 2020, sous le titre de « Épidémie de stupéfaction », ce qui explicite assez bien, à la fois ma réaction très tardive à la pandémie, et ce qui fait le sujet de ce texte.)

Je dirais, pour faire l’important avec mon goût des mots rares et un peu pompeux, que cette histoire de moi-même dans ces deux circonstances exceptionnelles se résume à ce constat d’une sorte d’adiaphorie, qui, en philosophie indique (selon la définition de Jean Gonin offert par le Wiki) « la complète indifférence vis-à-vis des choses qui sont elles-mêmes indifférentes » ; mais cette adiaphorie l’est assez faussaire, en regard de qui s’est passé, de la perception, de la vérité-de-situation, etc. ; c’est une manipulation d’une philosophie des Anciens, qui implique notamment Pyrrhon, Cicéron, Hérille de Carthage et Ariston, bref que du beau monde.

Le 11 septembre 2001 est marqué pour moi par une circonstance chronologique qui semble dérisoire par rapport à l’énormité de l’événement : mon premier numéro de la saison 2001-2002 de la Lettre d’Analyse Stratégique dd&e/dedefensa && eurostratégie à parution bimensuelle, paraissait le 10 septembre, donc la veille de l’attaque, et moi-même ne tenant évidemment aucun compte dans sa rédaction de cet événement. (Manifestement, je n’en étais pas informé.)

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Joe et son “complexe Hubris-Némésis”

  vendredi 16 avril 2021

16 avril 2021 – Il faut dire que le démarrage en trombe de l’administration Biden dans le domaine de la politique (?) extérieure, dans le genre déstructurant, belliciste et provocateur, producteur d’un nombre incroyable de bobards aussitôt sanctifiés par le groupe moutonniers et fasciné de trouille des dirigeants des pays de l’UE, – eh bien ce démarrage est tonitruant ! C’est du super-Hillary aux stéroïdes, reprenant en complète surpuissance qui le dépasse, le “progrès” déjà apporté par BHO-Obama.

Certes, on pouvait prévoir en théorie ce retour de la politiqueSystème en mode turbo, mais par Dieu que les choses ont été vite ! (Même si les noms ont changé par rapport à novembre 2020 lorsque les grandes lignes de la choses furent dévoilées, qu’importe puisque c’est le Système [sous son faux-nez de ‘DeepState’] et sa politiqueSystème qui règne désormais sans concessions : « Ce n’est pas tant l’Amérique qui “est de retour”... mais plutôt le Deep State américain qui est de retour au sommet. »)

Bien entendu, ce n’est pas Joe Biden qui est aux commandes, mais bien un système, le Système, sous divers visages. J’avoue être surpris par cette floraison de fureurs provocatrices, ce qui montre qu’il faut toujours attendre le pire, – ou peut-être l’espérer, car l’on sait bien ma conviction que le Système en folie de surpuissance, comme c’est le cas ici, alimente à mesure son autodestruction.

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BLM à l’ombre de King

  mercredi 14 avril 2021

14 avril 2021 – Aujourd’hui, l’avalanche et le déferlement continues et presque catastrophiques des informations, dont aucune ne peut être assurée comme étant assez stable pour refléter une source sûre, font qu’il faut s’en remettre à l’intuition et à l’expérience. Ainsi la vérité-de-situation se situe dans le “bas-bruit” comme ils disent, – pour une fois, bien trouvé, – de cette avalanche. Quelque part, bien dissimulée, se trouve une vérité-de-situation, et cherchez-là avec votre intuition et toute la prudence de bien interpréter les signes. A partir de ces impératifs si difficiles à respecter, je m’avance jusqu’à vous confier mon jugement selon lequel le caractère ostentatoire, provocant et pourri d’une corruption bien voyante des aventures financières de la co-fondatrice des BLM (‘Black Lives Matter’), Patrisse Kahn-Cullors, a porté un très-rude coup au crédit qu’on peut accorder à la “juste cause” défendue par les BLM.

Cela pour résumer une première impression décisive, préparée par de nombreuses indications “à bas-bruit”.

Là-dessus, je vous emmène à un autre moment, dans la fin de journée d’hier, qui va servir à compléter un jugement général. Allant d’une chaîne à l’autre, je tombe sur la fin d’un documentaire sur l’assassinat de Martin Luther King, le 4 avril 1968, il y a 53 ans, à Memphis, Tennessee. (Peu importe la chaîne, peu importe le documentaire. Est-ce ‘Mourir à Memphis’ ? Aucune importance.) Je vois deux séquences : le dernier discours de King, le 2 avril, à Memphis justement, puis les dernières séquences sur son assassinat.

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Renaud Camus aux USA

  mardi 13 avril 2021

13 avril 2021 – Vous autres, qui parlez de notre “américanisation” d’aujourd’hui, comme si vous découvriez un horrible cadavre aussi vieux et pourri de sa vigueur pourtant toujours explosive, que personne n’avait jamais vu dans le placard, alors que le sujet est l’objet de batailles sans fin depuis l’origine, – voyez notamment la période la plus intense d’antiaméricanisme développé comme une bataille contre l’“américanisation” absolument menaçante, des années 1920 au milieu des années 1930, de ‘Scènes de la vie future’, de Duhamel [Georges] au ‘Cancer américain’ de Dandieu-Aron [Robert], – vous autres qui dénoncez notre “américanisation”, que diriez-vous de la “francisation” de l’Amérique ?

(Laquelle “francisation” existe depuis l’origine comme une force latente avec ses périodes de fulgurance, cette force étant même l’un des deux grands fondements politico-culturels de la Grande République, qui s’affrontent constamment, entre l’anglosaxonisation [avec Hamilton principalement parmi les Pères Fondateurs] contre la francisation [avec Jefferson principalement, parmi les mêmes]... Voyez deux Parties du Tome-I de ‘La Grâce de l’Histoire’ : ‘Le rêve américain et vice-versa’ [Deuxième Partie] et ‘Du rêve américain à l’American Dream’ [Troisième Partie].)

La “francisation” s’exprime essentiellement par la culture, l’art et l’“art de vivre”, par les idées, qui viennent des deux pôles à la condition qu’elles soient extrêmes, et enfin par les mots venus d’une langue sans égale et qui sont bien plus, infiniment plus que de la communication. L’extraordinaire phénomène du wokenisme qui secoue l’Amérique et que tous nos grands esprits du parti parisien des salonards s’entêtent à n’en rien voir, comme cet autre extraordinaire phénomène de la francisation constante de l’Amérique dont ils ignorent tout de la vérité-de-situation, trouvent leurs racines essentielles dans deux grandes idées françaises, plus ou moins opérationnalisées, plus ou moins acclamées, plus ou moins dénoncées, mais bien réelles.

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La Soufrière est-elle vaccinée ?

  lundi 12 avril 2021

12 avril 2021 – Le fameux volcan de La Soufrière est entré dans une violente éruption depuis le milieu de la semaine dernière, avec d’autres épisodes de cette éruption possiblement à venir. (Le volcan en est à sa sixième éruption : 1718, 1812, 1814, 1902/03, 1979 et 2021.) A cette occasion dramatique est apparu, dans tous les cas dans les premières réactions, le cas extrêmement polémique et volatile du choix des personnes vaccinées-Covid comme devant être sauvegardées en priorité, au détriment éventuellement et évidemment des non-vaccinées.

Je m’y attarde en m’en tenant aux premiers éléments de l’affaire qui ont mis en évidence les réactions immédiates des divers groupes d’intérêts et des diverses autorités dans ce genre d’incidents. Il s’agit d’une indication sérieuse. Cette sorte d’incidents devrait alors, et bien entendu, se renouveler dans les mois et les années qui viennent, puisque l’“époque covidienne” est faite comme on s’en convainc de plus en plus pour durer.

ZeroHedge.com a aussitôt privilégié cet aspect du compte-rendu de la catastrophe volcanique. Effectivement, son importance théorique, comme une sorte de jurisprudence d’une tendance autoritaire pouvant aller dans certains esprits jusqu’à l’appréciation au terme de sa logique d’une tendance génocidaire, ne peut être écartée dans les éléments d’un jugement qu’on peut porter. Il s’agit d’une mesure qui entre dans une catégorie de contrainte nouvelle, dans le contexte de tension et de contestation extrême autour de la pandémie Covid et des vaccinations ; cette catégorie pouvant, dans le vocabulaire de nos société si promptes à s’afficher dans la défense des droits, des libertés, des intégrités diverses, être nommée “ségrégation vaccinale” dans le cadre de la “crise sanitaire”.

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Immobile à une vitesse folle en pleine accélération

  dimanche 11 avril 2021

11 avril 2021 – ... et j’ajouterais “hermétiquement et hémiplégiquement” d’une part, “accélération exponentielle” d’autre part, vous voyez ? “Hermétiquement et hémiplégiquement immobile à une vitesse folle en accélération exponentielle”. J’ajouterais cela même si 96,666% des gens ne s’aperçoivent de pas grand’chose à rien du tout parce qu’ils ne parviennent pas à distinguer complètement qu’ils sont au cœur semblant immobile, à l’intérieur de la matrice paraissant stable de l’ouragan cosmique qui fait trembler et se désintégrer notre monde.

(Vous savez que le cœur d’un ouragan est un instant de calme magique, tout tournant tellement vite avec des vents tourbillonnants si puissants et rapides que plus rien ne donne le temps à la perception de constater que l’on bouge, et que d’ailleurs plus rien n’a vraiment le temps de bouger.)

Dire “crise civilisationnelle”, ou, comme pour notre compte, GCES, ou bien encore nous dévoilant d’incroyables complots, et encore autrement, l’intervention tenue pour certaine de forces humaines-sataniques, ou sataniques enfantant de l’humain, – plus rien, parce que trop théorique, ne suffit plus à satisfaire notre entendement jusqu’à le combler même un petit peu, et qu’il cesse de nous réclamer un petit peu de quoi éclairer son entendement, – je veux dire “éclairer l’entendement de l’entendement”, vous voyez ?

Paroles de Louise

  mercredi 07 avril 2021

7 avril 2021 – Je ne suis pas vraiment un partisan de Napoléon 1, dont on commémore le décès dans un mois moins deux jours. Je lui préfère Talleyrand, même si la comparaison peut paraître oiseuse et vaseuse, – mais c’est dit. Ce sera tout pour l’introduction.

Alors, les hordes wokeniennes, regroupées en ordre équitable selon la Racial Equity Theory, décidèrent qu’il lui ferait sa fête, et commencèrent les grandes manœuvres d’encerclement. Deux universitaires jugent qu’il faut retirer ses restesdes Invalides et les rendre à sa famille sans doute éplorée. C’est dans Le Monde. Les lendemains chantent : ô, combien votre bonheur du lendemain est plein d’une lasse tristesse. J’éprouve moi-même une grande bassitude à tenter d’exercer mon esprit de moquerie polémiste, contre ce frontal entêtement de la triomphante bêtise. Même leur triomphe est un peu blette, comme dirait une pomme du même nom.

(Suite)