Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

Poutine à Davos-2021, vue sur le Pentagone

  vendredi 05 février 2021

5 février 2021 – Comme vous l’observez, Poutine est de retour, comme si le départ de Trump l’avait replongé dans ses angoisses existentielles (plutôt qu’à des espérances inespérées, je crois) à propos du comportement des États-Unis. Je me demande si la conversation téléphonique qu’il a eue avec “Ol’White Joe” n’est pas pour beaucoup dans ce changement de posture ; je parle du vide, de l’absence, de la sénilité qu’on peut ressentir à discuter avec le vieux nouveau-président ; peur du désordre du pouvoir, de l’absence de contrôle, etc.

Il y a beaucoup de belles casquettes qui font grand cas du discours que Poutine a donné à la réunion restreinte et virtuelle de quelques têtes couronnées, dans la plus stricte intimité, que l’on tenait à Davos, à la fin janvier. Poutine, qui n’est plus venu à cette fiesta depuis 12 ans, était là, en communication virtuelle avec la ‘Davos Crowd’, au côté de son grand ‘pote stratégique’, le Chinois Xi.

Voyez l’enthousiasme de Pépé Escobar, relayant celui de Rostislav Ishchenko, avec un sens inné de la guerre de communication de nos Derniers Temps, qui atteint désormais, démence hystérique en plus, l’intensité de la Deuxième Guerre mondiale (voir notre rarissime emploi du caractère gras) :  « La meilleure analyse approfondie de l’extraordinaire discours de Poutine, d’une source absolument fiable, a été fournie par Rostislav Ishchenko, que j’ai eu le plaisir de rencontrer à Moscou en 2018.
» Ishchenko souligne comment, “en termes d’échelle et d’impact sur les processus historiques,[ce discours] est d’une plus grande force que les batailles de Stalingrad et de Koursk réunies”. Le discours, ajoute-t-il, était totalement inattendu, tout comme l'intervention stupéfiante de Poutine à la conférence de Munich sur la sécurité en 2007, “l’écrasante défaite” infligée à la Géorgie en 2008, et le retour de la Crimée en 2014.
» Ishchenko révèle également quelque chose qui ne sera jamais reconnu à l'Ouest : “80 personnes parmi les plus influentes de la planète n’ont pas ri au nez de Poutine, comme l’on avait fait en 2007 à Munich ; sans bruit, immédiatement après son discours dit publiquement, on passa à la vitesse de l’éclair en séance à huis-clos pour s’entretenir avec lui”. »

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“Un vaccin, ça n’a pas de passeport”

  mercredi 03 février 2021

3 février 2021 – On se rappelle de cette fameuse apostrophe sur l’air d’une des plus fameuses fables retrouvées de notre bon La Fontaine national, quoique sans passeport : “Le vaccin et le passeport”. J’ajouterais, au registre de la rime des lieux communs, qu’“un vaccin se fiche bien des frontières”. Il s’agissait de quelques-uns des points forts de la feuille de route européiste et surtout américaniste (bloc-BAO), globaliste et macroniste, – dans l’ordre et dans le désordre, – au départ de cette aventure, lorsque nous apprîmes tout de même que c’était la guerre... Pas de passeport, pas de frontière, mais tout de même la guerre !

Là-dessus, sans que cela fut dit expressément, il était entendu que les Russes, avec leur poussif et vieillot Spoutnik-V qui apparaissait brusquement comme un simulacre de l’ère soviétique du temps du ‘bip-bip’ de 1956, étaient complètement des juniors-barbares comparés à la technologie occidentale. Là-dessus (suite), je veux dire pour en rajouter dans le sens de cette interprétation, les partenaires du bloc-BAO s’entendaient comme larrons en foire et il ne fut jamais question, jusqu’à ces dernières semaines et passées les brillantes premières et triomphales chevauchées de nos vaccins, de seulement reconnaître l’existence de la Russie sur la planète sanitaire. “Un vaccin, ça n’a pas de passeport”, certes dans le monde globalisé, mais “ça a une nationalité” lorsqu’il s’agit des Russes...

Je le dis et le redis, car ressenti de cette façon sans qu’il soit besoin d’en écrire des tonnes là-dessus. Il était implicitement entendu entre compères, sur rythme Africain-Américain battu depuis Washington (‘Black Lives Matter’, Russie raciste !), qu’on ferait front commun contre la perception même de l’ontologie russe en matière de vaccin. D’autant plus, cela, expliquait-on aux récalcitrants lorsqu’on insistait d’une manière fort impolie, que le ‘V’ de Spoutnik-V faisait débat, comme une sorte de code du KGB or something, terriblement sinistre et menaçant.

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Mr. Deplorables Goes To Wall Street

  mardi 02 février 2021

2 février 2021 – Cela fait maintenant une quasi-décade que les murs de Wall Street, – dite ‘La Rue du Mur’, – résonnent des terribles incursions des divers petits ‘Deplorables’ dissimulés au cœur d’un monstre nommé WallStreetBets. Comme chacun sait (je ne suis pas en avance sur le coup), il s’agit d’une monstrueuse petite machinerie permettant de regrouper des petits, tout-petits investisseurs pour se lancer à l’assaut des murs de ‘La Rue du Mur’.

(D’autres disent que ce n’est pas ça du tout, que c’est du capitalisme déguisé, on verra plus loin, nos habituels-WSWS.org, désormais passés maîtres dans l’art du complotisme, selon les consignes du vieux Léon.)

D’après ce que je peux en juger, moi qui ai vraiment une très faible culture des questions boursières & Co, on consultera ceci (Sakerfrancophone/MoA) ou ceci (Eléments) pour avoir assez bonne vision de l’affaire, et de l’appréciation qu’on en peut avoir. Tout y est original, dans cette machination certainement complotiste et dans tous les cas étrangère à ‘nos valeurs’, comme on n’a pas manqué de le remarquer.

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T.C.-96 : Transmutation opérationnelle de la GCES

  vendredi 29 janvier 2021

29 janvier 2021 – On peut actuellement observer une affirmation éblouissante de puissance de la trajectoire et de la structure des deux grandes crises qu’on a déjà identifiées comme formant les deux composants essentiels de ce que nous avons baptisé Grande Crise de l’Effondrement  du Système (GCES). Il s’agit bien entendu de la crise de la Covid dont le territoire d’activité est global mais dont le centre crisique est dans le cadre de l’UE d’une part ; de la crise du système de l’américanisme, dont le territoire d’activité est d’abord les USA, mais à résonnance et à implication globales, d’autre part. Les deux parviennent à une nouvelle étape de leur maturation.

La crise de la Covid est désormais entrée dans une phase où apparaît concevable la possibilité de sa non-finitude dans les conditions actuelles de son traitement, et alors que le Système s’est décisivement ancré à cette forme de traitement dès l’origine. Il s’agit de la réalisation paradoxale et suggérée ici et là, alors qu’est apparu le vaccin (les vaccins) que l’on jugeait être la clef de la ‘sortie de crise’, qu’il est désormais possible qu’il n’y ait pas de ‘sortie de crise’ dans ces conditions imposées par le Système :

« C’est une idée qui est apparue à mon attention depuis quelques jours, comme je l’ai signalé il y a peu :
» “D’où l’énigme de ce qu’on nomme chez les ‘experts’ la ’sortie de crise’ : quand aura-t-elle lieu, comment aura-t-elle lieu, – aura-t-elle seulement lieu, d’ailleurs ?” »

On voit bien comment la crise de la Covid est complètement intégrée, désormais, dans la crise du Système ; qu’elle est donc désormais, je dirais ‘officiellement’ et à ciel ouvert, effectivement ce qu’on qualifierait d’une façon formelle comme un ‘partenaire institutionnalisé’ de la Crise d’Effondrement du Système, et donc ‘composant institutionnel’ de cette GCES.

Les signes à cet égard ne manquent pas. Le principal “du jour” est l’introduction triomphante, ultra-rapide, d’une myriade de vaccins, suivie de désappointements divers : ultra-lenteur dans la diffusion des vaccins, délais non tenus ; enfin, résultats incertains sinon improbables, jusqu’à de franches déceptions. Il faut avoir à l’esprit que le vaccin est, en Europe, le dernier et suprême argument-barrière pour une ‘sortie de crise’ ; et voilà qu’il n’a prouvé jusqu’ici qu’une chose : que les Britanniques, qui vaccinent à tout-va et défendent leur production, ont bien eu raison de quitter l’UE, tandis que la Commission Européenne a déployé toute son exceptionnelle capacité d’irresponsabilité et d’incompétence dans la façon de traiter ses commandes.

(Autant pour ceux qui se précipitaient pour enfin applaudir “l’Europe, l’Europe !”, au motif que le poids du bloc-UE avait permis d’être servi en priorité dans les commandes de vaccin ; le Diable en rit encore tandis que l’UE retombe dans son marécage d’une réputation d’une bureaucratie, non seulement sans âme mais sans force et dont tout le monde se gausse en la détroussant...)

Le dépit aussitôt survenu du fait de la perception de cette reculade vaccinale, – que ce dépit soit vraiment justifié ou pas nous importe peu, seul compte l’effet, – se traduit par un surgissement d’incivisme jusqu’à la contestation barbare (Hollande, Danemark, Allemagne, France, Italie, UK). En même temps s’installe une nouvelle tension extraordinaire de force, – une surtension électrique, dirait-on, – entre les élites-zombies (sanitaires) et le public, et également à l’intérieur du Système, entre castes et factions impliquées dans la crise-Covid. Les reconfinements généralisés se décident sur un fond de désespoir et de colère, et d’une remarquable Très-Grande Trouille dans les directionsSystème, quand il y en a (cas de l’Italie, où le gouvernement prend ses vacances).

La crise-Covid est donc à un tournant puisque se dessine désormais de façon claire la possibilité d’imaginer une alternative terrifiante : continuer à vivre (?) sans fin dans de si affreuses conditions, ou déclencher une explosion qui touche au cœur du Système. Plus que jamais, la pseudo-‘crise sanitaire’ est politisée à 150%, elle déferle pour apparaître pour ce qu’elle est : une des deux poutres-maîtresses de la GCES. C’est l’Europe, cet acteur fondamental du bloc-BAO qui vit sur l’illusion d’être la réalisation d’une ‘grande Idée’ historique, qui est particulièrement touchée et toute entière emportée par cette crise ; cela se passe sous le regard ironique et énigmatique de Poutine,  qui vient d’absorber son Navalny saisonnier et qui se trouve sans vraiment s’en soucier, proche de sa dose, également saisonnière, de sanctions de l’UE. A côté de ce spectacle, La Nef des Fous originelle fait figure de brochure d’entracte qu’on froisse et jette une fois le spectacle commencé.

Aux USA, où la Covid fait des ravages, la démence a atteint un tel degré qu’on ne se soucie plus guère des milliers de morts et de la détresse sanitaire et hospitalière ajoutée à la pauvreté de l’effondrement économique. Les clowns de ‘D.C.-la-folle’ tiennent le haut du pavé et le devant de la scène, conduit par un personnage extraordinairement ordinaire, bouffon vieillissant, toussant, chevrotant, bégayant et signant les décrets sans y rien comprendre, aux marches de ses 80 ans ; et quelques médiocrités bombastiques, devenus agitatrices révolutionnaires à partir de leurs positions de directions des deux Chambres du solennel Congrès des Etats-Unis d’Amérique : Chuck Schumer, 71 ans, et surtout Nancy Pelosi, 81 ans. La jeunesse révolutionnaires emporte tout sur son passage, comme un Mai68 réincarné pour le XXIème siècle !

L’arrivée de Ol’White Joe paré on ne sait selon quelles références (qui a vraiment mesuré l’envergure de cet affairiste de la politique ?) d’une sorte de sagesse de Grand Manitou, était donc censée apporter un rétablissement de l’ordre et de la puissance dans la Grande République. Quelques imbéciles médiatiques parisiens lui trouvaient même des racines françaises, avec son deuxième nom de ‘Robinet’ ; Macron, l’homme des ‘coups’, a d’ailleurs réussi le coup formidable d’être le premier chef d’État étranger à qui Joe a passé un coup de fil, comme un boxeur amateur satisfait d’en prendre un en pleine poire... Ce n’est pas seulement de la dérision, c’est notre-démence ordinaire.

Pour faire bref, disons que l’entrée en fonction de Biden qui devait tout apaiser en envoyant Trump aux toilettes de l’histoire sans majuscules, a constitué un formidable coup d’accélérateur du désordre mis en place par les quatre années de The-Donald, le “cocktail-Molotov humain”. Rien de moins, beaucoup, beaucoup plus... La façon dont les démocrates développent une sorte d’ordre-bordélique bolchévico-maoïste mâtiné d’anarchie désordonnée et hollywoodienne, qui est d’ailleurs essentiellement communicationnel et suffit largement à bouleverser les psychologies, est absolument stupéfiante. La presseSystème suit, ou plutôt précède : voyez Joe Scarborough, de ‘Morning Joe’ et vedette de MSNBC, complètement dément, entre ayatollah et Goebbels-sur-stéroïdes, au point où l’on se demande s’il ne joue pas un sketch sur ‘la démence de Joe Scarborough’... Ah ah, Société du Spectacle...

Pendant ce temps, on l’a assez dit, se mettent en place les conditions où certains États de l’Union pourraient trouver plus sain et plus productif d’envisager un éloignement du ‘centre’ jusqu’à faire parler de sécession. On sait que le Texas est en première ligne dans cette occurrence, tandis que les innombrables soubresauts de la ‘politique’ révolutionnaire des démocrates, en alimentant et approfondissant la crise du pouvoir washingtonien, a donné aux gouverneurs des États une autorité et une légitimité qu’ils n’ont sans doute jamais connues dans le cadre de l’Union. Ainsi peut-on compléter le champ de ruines que sont devenues les structures de ce gouvernement que Germaine de Staël définissait en 1816 comme « un gouvernement aussi parfait que la raison humaine peut le concevoir ».

(...A condition, cela, que soit réglée la question de l’esclavage. Eh bien, tout se passe comme si rien ne s’était passé en 1863 avec l’Emancipation Act de Lincoln, – ou bien Germaine s’était-elle trompée par affection pour Jefferson puisque ‘Black Lives Matter’ aujourd’hui plus que jamais, notamment grâce aux subventions constantes de George Soros... De fait, personne, aucun personnage historique veux-je dire, n’avait prévu la grandeur et la force du côté bouffe de la tragédie-bouffe que nous montent les USA pour rendre présentable leur suicide.)

Ce que nous avons déroulé, c’est le spectacle de la Grande Crise en cours, la crise du système de l’américanisme en étant la deuxième poutre-maîtresse au côté de la crise-Covid. Tout le reste subsiste, bien entendu, la Russie et la Chine, avec les mauvaises querelles qu’on leur cherche, l’OTAN qui fait du yoga et du sur-place en proclamant son extrême utilité nécessaire, les différentes crises du Moyen-Orient, la question de l’Iran et ainsi de suite. Qui plus est, l’on sait que Biden a formé une équipe, conformément aux consignes que lui susurrerait éventuellement Obama, peuplée des créatures les plus dures de l’équipe Obama, qui fait que l’on parle d’une sorte d’administration Obama-3, que ce serait en plus et selon notre appréciation du va-t-en-guerre potentiel de première intensité.

Mais “tout le reste”, aussi bien que cet “Obama-3 [...] va-t-en-guerre potentiel de première intensité”, ne sont que des considérations accessoires, des accident collatéraux de la Grande Crise bouillonnant en son cœur. Peut-être l’un ou l’autre de ces “accidents collatéraux” fournirait-il une voie de dégagement pour que la Grande Crise trouve enfin le terrain de son explosion finale ; qu’importe même si cela importerait fort en cas de réalisation, l’essentiel reste ce cœur bouillonnant de la Grande Crise, entre les deux axes du bloc-BAO, représentatifs de la civilisation maîtresse du monde comme de la modernité elle-même, et enfin du Système comme clef de voute de l’architecture dantesque et maléfique que nous voyons se dévorer elle-même. La Grande Crise pourrait avoir une ‘aide’ extérieure, un exutoire disons, mais cela n’est nullement nécessaire. Partie comme elle est jusqu’à la finalité de l’effondrement, elle se suffit largement à elle-même ; qui plus est, on apprécie combien son rythme est puissant, extrêmement rapide, extrêmement divers jusqu’à l’imprévisibilité totale (comme on dit “obscurité totale”) comme marque de sa production.

Il en faudrait assez peu pour que nous atteignions le palier crisique et critique d’une désintégration par délitement, épuisement, persistance absolument surhumaine dans l’erreur, voire jemenfoutisme postmoderne et jusqu’auboutisme du type-hybris, jusqu’à nous offrir une sorte d’explosion-lente équivalente à une super-méga-URSS, une URSS dans sa phase gorbatchévienne d’effondrement multipliée par dix.

Le masque du jusqu’auboutisme

  jeudi 28 janvier 2021

28 janvier 2021 – J’ai assisté hier à une séance révélatrice, toujours sur cette chaîne (LCI) qui s’est faite référence à nombre de points de vue des dispositifs du Système face aux grandes crises qui menacent son empire, avec ce qui reste dans le bon ordre et dans les rangs, et le désordre qui dépasse parfois un peu, et même de plus en plus souvent... Vous ne serez pas étonné si je vous dis ma conviction que cette accélération des bavures de langage par rapport à la feuille de route du Système vient de la pression des événements crisiques, qui ne cessent de s’accentuer à mesure que le Système tente de serrer les vis des bidules qu’il met en place à l’improvisé, pour tender d’aveugler les voies d’eau qui se multiplient sans qu’il (lui-même aveugle, le Système) les voit venir. C’est la chevauchée fantastique avec dans les trois rôles principaux Le Mythe, le-masque et Sisyphe.

Il y avait là cinq personnes, compris le présentateur, est-ce un Pujadas ou un autre je n’en dirais pas plus car j’ai le souvenir qui flotte. On commentait, on se lamentait et l’on affirmait martialement à propos du confinement-dur à venir, et promis illico-presto. Mais prêtons attention à l’un des quatre invités, que j’ai déjà vu plusieurs fois, sans retenir, ni son nom, ni ses titres clinquants dans l’art de la science médicale, sinon qu’il s’agit d’un de ces grands Cordons Bleus de la pensée sanitaire. Bref, c’est lui que nous allons suivre.

(Suite)

Que faire de tout cela ?

  dimanche 24 janvier 2021

24 janvier 2021 – Je vais m’essayer à un curieux exercice d’analyse d’une satire, dans un sens qui semblerait évident pour mon compte, mais qui soulève de sérieuses questions. Je vais faire une sorte de satire d’une satire, mais sans esprit de satire au fond, plutôt avec un effort important d’une complète indépendance de jugement, de non-engagement, du refus de participer à quelque jugement que ce soit.

(Je sais bien que, par ailleurs, et très régulièrement, je n'ai nullement cette retenue. Mais ici, il s’agit d’un cas fondamental où il s’agit de trancher entre ce qui relève de la tactique et ce qui relève de la stratégie. On s’est longuement exprimé sur cette question des rapports tactique-stratégie, des différences parfois complètes entre l’orientation de ce qui est tactique et la stratégie, etc., dans ce texte du 27 septembre 2020. A mon avis, il n’y a rien de plus important que cet exercice intellectuel pour tenter de sortir quelque chose du chaos-kaos qu’est devenu le monde.)

Matthew Ehret, un chroniqueur canadien du site Strategic-Culture.org (et de la Canadian Patriot Review dans son pays), a eu une idée originale ; l’auteur lui-même est d’ailleurs du type original et iconoclaste d’habitude, et l’on voit qu’il ne dévie pas de cette route... Dans ce texte du 22 janvier 2021, qui s’intitule “  Confessions of a Deprogrammed Trump Supporter », il prend la plume commer s’il était un supporteur de Trump qui aurait été ‘purgé’ et ‘rééduqué’ dans le style communiste par les troupes du wokenisme et du globalisme type-Great Reset. C’est en effet, – la nécessité d’une telle ‘purge’ en camp de rééducation du type nord-coréen ou chinois dans les années 1950, – l’idée qu’agitent avec insistance nombre de dirigeants, parlementaires, ‘experts’ démocrates US, de la tendance DeepState ou wokeniste, sur le même rythme que les ‘experts’ de l’UE et les globalistes de tout poil.

(Suite)

L'asile du transgenrisme triomphant

  dimanche 24 janvier 2021

24 janvier 2021 – Je m’arrête à Monsieur Andrew Doyle, comédien, et semble-t-il un peu humoriste quoique toujours britannique, et qui a décidé de faire son métier. Comme l’explique FigaroVox le 22 janvier très tard le soir, « Fin connaisseur de l’idéologie diversitaire dans le monde anglo-saxon [LGTBQ & indigénistes, etc.], Andrew Doyle a créé un personnage fictif, baptisée “Titania McGrath”, pour en parodier les outrances. » Et ainsi, Titania McGrath a-t-elle commencé à sévir.

(Exemple d’un de ces tweets de Titania ‘second degré’, comme on dirait transgenre : « La seule raison pour laquelle les blancs ont des enfants est qu’ils peuvent simuler l’expérience de posséder un esclave. » Et boum ... J’espère que vous êtes fiers, célibataires blancs, de ne  rien laisser derrière vous de l’antique péché, – car peut-être l’ignorez-vous, mais le péché originel s’est fait en blanc sur blanc, comme on dit ton sur ton : sans parler des deux piètres humains, à poil, le serpent était blanc et d’une espèce inconnue, esclavagiste comme pas deux ni trois, et la pomme elle-même blanche, qu’on avait confondue avec une bille de billard, – tiens, justement, qui n’a songé encore à mettre en accusation les billes de billard en général blanchisée ? Il serait temps de les racialiser en une couleur un peu moins blanchisée, oui ? Non ?)

Monsieur Andrew Doyle travaille donc au second degré, mais tout le monde n’est pas au courant. En général, pour les intellectuels wokenistes (catégorie racialiste dans ce cas), le premier degré est largement suffisant pour déployer toutes leurs fines capacités d’analyse et de tragique mémoire victimaire. Alors ? Eh bien alors, ceci, comme dit encore monsieur Andrew Dole : « D’ailleurs il y a beaucoup d’exemples de militants authentiques qui prennent Titania pour une personne réelle qui tweete au premier degré. C’est ce qui s’est passé en France lorsque la militante racialiste Rokhaya Diallo [vedette médiatique, vue souvent sur LCI]  a retweeté un post de Titania, qui disait “Si quelqu’un vous demande des preuves de racisme, il suffit de leur répondre que de demander des preuves de racisme est en soi une preuve de racisme. À vous de jouer, bigots”. »

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Du pessimisme apocalyptique

  mercredi 20 janvier 2021

20 janvier 2021 – Il y a à peu près un an, madame la ministre Buzyn faisait parvenir à son président de la République une note sur la possibilité de l’extension d’un virus peu avenant.

Il y a à peu près un an les Chinois commençaient à s’inquiéter sérieusement du virus officiellement encore non identifié qui avait frappé plusieurs habitants de Wuhan.

Il y a à peu près un an, le président Trump fulminait contre la Chine et s’apprêtait à faire interdire les vols entre la Chine et les Etats-Unis.

Il y a à peu près un an, le même Trump s’apprêtait à affronter une procédure de destitution dont il riait par avance, et dont il triompherait d’une façon telle que nul ne douterait plus qu’il serait réélu à la suite d’une campagne devenue morne tant il la dominerait.

Il y a à peu près un an, nul ne prêtait attention à Ol’White Joe Biden, lequel observait d’un œil attendri les affaires ukrainiennes et chinoises de son fils sans trop se préoccuper d’une campagne présidentielle dont il n’attendait pas grand’chose bien qu’il se soit porté candidat à l’insistance du parti démocrate, sinon une élimination précoce que tout le monde lui prédisait. 

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De Jack Dorsey à Jacques Derrida

  dimanche 17 janvier 2021

17 janvier 2021 – Plongé dans ma réflexion intuitive, je ne cesse d’insister, et de voir de plus en plus clairement, que la ‘guerre civile communicationnelle’ domine tout et que la décision de Twitter, c’est-à-dire de Jack Dorsey, de couper complètement le compte de Trump, président des Etats-Unis, a été un facteur essentiel, opérationnel et symbolique à la fois, de la bataille que Trump vient de perdre. Cela est dit clairement dans l’un et l’autre texte :

« Par exemple, la décision de Twitter et du reste de la bande de bannir Trump “à vie” constitue une victoire du Système (mais “une bataille gagnée, pas la guerre”) dont les répercussions ont été à notre sens considérables. A partir de ce moment, Trump a été perdu, comme isolé, en déroute, perdant à tous les coups ; influence de la psychologie, donc du jugement, créant une pseudo-réalité (qui est d’ailleurs une vérité-de-situation, puisque Trump a perdu cette bataille, et sans doute beaucoup à cause de Twitter). Dans l’autre sens, il n’est que de lire les tweets (!) qui s’affiche en avalanche sur Gab depuis que le site a maîtrisé l’énorme afflux qu’il connaît depuis une semaine, pour mesurer l’état d’esprit de relèvement, de riposte et de résistance qu’il suscite.
» C’est là qu’est le conflit, la “guerre civile communicationnelle”, sorte de G4G dont on pourrait dire qu’elle devient G5G par les outils employés, mis au service d’une cause qui est elle-même une génération nouvelle de guerre (“Guerre de la 5ème Génération”). Nous avions déjà identifié le phénomène, que nous définissions [...] le 10 octobre 2020 en parlant effectivement de la crise US, et en envisageant ce qui serait le fondement de cette G5G (le passage du champ historique  au champ métaphysique) dont les puissances communicationnelles seraient les outils, les ‘armes’ principales... »

Et je signalerais également, comme bonne référence à mon estime pout mesurer l’importance de l’événement, que la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères Maria Zakharova remarquait le 14 janvier, de façon privée, comme une remarque personnelle d’une professionnelle du domaine plutôt que comme une expression d’une position politique officielle :
« La décision des plateformes Internet américaines de bloquer les comptes du [président Trump] peut être assimilée à une explosion nucléaire dans le cyberespace. Les conséquences sont pires que la destruction. Un coup a été porté aux valeurs démocratiques professées par la société occidentale. Les apologistes du darknet et les partisans d’une censure sévère ont immédiatement obtenu un argument de poids. Le marché des médias a commencé à être remodelé et une migration numérique massive se prépare. »

... Tout cela fait que j’ai eu, comme on peut aisément le comprendre, mon attention attirée d’une façon plus marquée qu’à l’habitude par celui qui pour est pour cet épisode le principal acteur de cette intervention des GAFAM, le premier en action, celui qui a mené l’attaque : Jack Dorsey, le CEO de Twitter.

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GAFAM : les limites de l’exercice

  mardi 12 janvier 2021

12 janvier 2021 – Antique apophtegme plein de sagesse, retrouvé dans un fond de tiroir : “N’est pas dictateur qui veut”. Je dis cela à propos des GAFAM et de leur offensive lancée jeudi dernier pour prendre, visage découvert et masque tombé, possession de leur domaine : l’empire numérique du monde de l’automatisme et des idées primaires-autorisées, signé The Start-Up Masters of the Universe.

J’ai écrit, je confirme et creuse profond cette remarque à propos d’une splendide « faute stratégique majeure, cette [...] idée-idéologisée sortie de cerveaux gavés de $milliards et d’une médiocrité à mesure, sans compréhension de la nature humaine, de sa psychologie ». Les petits-marquis milliardaires vont la sentir passer, cette marée terrible qui va emporter le mythe de la “dictature” des GAFAM pour le contrôle des esprits, des gens tout ce qui va avec.

Il y a eu hier, sur LCI (on a ses sources) une belle sortie du type-“chevalier blanc” de Philippe Val. On s’en souvient, Val était directeur de Charlie-Hebdo avec l’esprit qu’il faut, pour glorieusement passer à la direction de France-Inter en 2009, officialisant la connexion entre la gauche extrême-libertaire-radicale, et ci-devant ancêtre du wokenisme, avec les piliers institutionnalisés du Système. D’ailleurs, le cheminement de la manouvre, décrite par son Wiki, met en évidence cette douce et tendre complicité : « ...nomination décrite comme étant due à l’intervention de Carla Bruni-Sarkozy auprès de son époux ».

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Leur 1789-délire : les GAFAM sortent du bois

  lundi 11 janvier 2021

11 janvier 2021 – Chaque fois que je commence une chronique, ces temps-ci encore plus que les Temps d’Avant, parce que les Temps Derniers sont plus foisonnants et plus occupés, – chaque fois je me demande : “Quel sujet choisir ?”, puis, ayant choisi, je m’interroge à nouveau : “Par quoi commencer ?” C’est dire l’abondance des choses, des nouvelles, des informations, des manipulations, des FakeNews (je vous rassure pour ces dernières : elles viennent essentiellement de ceux qui les dénoncent, comme chante la poule qui a fait l’œuf).

Cela précisé pour bien situer le contexte où j’évolue, voilà que j’ai choisi et que je sais par quoi commencer : “Petite leçon de chose par AMLO”, de l’abréviation de « Andrés Manuel López Obrador, parfois désigné sous l'acronyme d'AMLO, né le 13 novembre 1953 à Tepetitán, ...  homme d'État mexicain, et président de la République depuis le 1er décembre 2018 ».

C’est vous dire combien c’est ‘du lourd’, car AMLO est bien une icône de la gauche exotique, ex-tiers-mondisme et devenue plus urbaine, sinon ‘bobo’, sinon même-wokenisée pour certains. Il se trouve que ce n’est pas la voie d’AMLO... Surprise, surprise...

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“J’ai payé pour ce président”

  jeudi 07 janvier 2021

7 janvier 2021 – S’il est une ‘théorie de la conspiration’ qui vaut son pesant de $millions et de $millions de vrais et bons dollars estampillés ‘China Inc.’, c’est bien celle qui fait de la ‘Famille Biden’ (‘Famille’ au sens pérenne de La Cosa Nostra) une entité intimement liée comme on est ligoté au PCC (Parti Communiste Chinois). Appuyés sur leur immense sagesse confucéenne de la pratique d’une spiritualité arrangeante aussi bien que de la gestion des très-basses œuvres du genre humain, les Chinois du PCC montrent la pérennité de l’immémoriale habileté de l’Empire du Milieu à manipuler à son avantage la pratique universelle de la corruption.

Dans ce domaine qui est un art (de la corruption) qu’ils prétendaient maîtriser dès l’origine, les États-Unis montrent aujourd’hui de façon éclatante qu’ils ont trouvé leurs maîtres (chinois) avec la prochaine prestation de serment de Joe Biden à la présidence des loques de la Grande République. Les Chinois sont des artistes d’antique sagesse là où les canailles de l’américanisme croyaient tenir la clef du business, – et les artistes l’emportent. Joe Biden, Ol’White Joe, est un pion gâteux mais très-utiles puisque bien tenu de China Inc., de la Chine transmutée pour l’occasion en une sorte de ‘Syndicat du Crime’ globalisé et extrêmement habile, façon-chinoise... Tant il est vrai qu’avec la prestation de serment du 20 janvier, c’est à la clique Biden, avec la tonitruante casserole Hunter Biden, que les USA se donnent simplement parce que leur nouveau ‘président’ apaise momentanément leur obsession panique et couarde, et leur haine absolument confondante et pathologique, cette fois portées à l’incandescence par l’insupportable Donald J. Trump. Ol’White Joe a été choisi pour une seule mission, une seule politique et une seule vertu de vieux corrompu : virer Trump.

On connaît l’estime conditionnelle mais réelle et de plus en plus marquée que je recommande de porter au travail de Jonathan Turley, la star incontestable sur l’internet de l’observation juridique et légaliste des événements du système de l’américanisme, de Washington D.C. à ‘D.C.-la-folle’. Pour cette raison, je pense qu’on peut approcher de la vérité-de-situation à ce propos, en acceptant pour assez proche d’icelle et donc tout à fait fondée la ‘théorie de la conspiration’ concernant Hunter Biden ; d’autant plus qu’en plus d’être corrompu, Hunter fait des tâches partout, camé à mort, pratiquant les putes, incontrôlable casserole effectivement...

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Nos petits ‘Rien’ en soldes d'époque

  mercredi 06 janvier 2021

Peut-on faire un parallèle entre la France et les USA ? C’est mon occupation favorite, d’autant que la situation évolue assez notablement. Aujourd’hui, je veux dire en ce jour et à cette heure où nous parlons et conversons, que leurs occupations sembleraient différentes :

• en France, on décompte les vaccins, leur transport, leur distribution au goutte-à-goutte et sur la pointe des pieds, avant que Macron n’intervienne souverainement et que, sans trop bouger tout de même, l’on accélère puisqu’il y a urgence et pandémie ;

• aux USA, on décompte les votes, en Géorgie et aussi, peut-être, dans quelques heures, au Congrès des Etats-Unis, et là personne n’est satisfait hors de ses certitudes et je ne vois pas qui pourrait prétendre intervenir “souverainement” pendant que le maire de New York fait swinguer sa dame.

Pourtant, je crois que ce qui semble si différent (décompte des vaccins et décompte des votes) est en réalité très proche jusqu’à la  similitude. Jusqu’à il y a quelques années, ou quelques décennies, je me souviens qu’on pouvait risquer d’envisager d’opposer, entre France et USA, deux ‘modèles’ disons de modes de vie et de conception du monde, pour ne pas parler de deux ‘modèles’ de (la même) civilisation. Mais aujourd’hui, c’est le même étrange désordre formidable qui fait du sur-place le levant le genoux comme on marche sans avancer, et tout cela comme si rien ne bougeait ; le En-Marche de la France de surface nous va si bien, à eux et à nous...

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Eschatologisation de l’esprit

  dimanche 03 janvier 2021

3 janvier 2021 – On a donc parlé, dans ce journal il y a deux jours, d’eschatologie et d’‘eschatologisation de l’esprit’, et j’ai promis de revenir là-dessus. (« [U]n extrait à publier très prochainement dans ce même ‘Journal-dde.crisis’, un élément de la construction en cours du Tome-III de ‘La Grâce de l’Histoire’... ») Nous y sommes.

Je préciserai donc qu’en se référant à la définition la plus simple de l’eschatologie, l’‘eschatologisation de l’esprit’ est la capacité donnée à l’esprit (et telle capacité qu’on semble se donner soi-même à son esprit) de s’ouvrir au récit de la Fin des Temps. Arrivés où nous en sommes, dans cette époque-là, avec les événements qu’on connaît, c’est selon moi la seule façon d’aborder ces événements de cette séquence de l’histoire. (En quelque sorte, la seule pensée pseudo-‘rationnelle’ que l’on puisse avoir à propos des événements en cours est, – bienveillant paradoxe d'apparence, – leur irrationalité en ceci qu’ils échappent bienheureusement à l’empire de la raison-subverie.)

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Des vœux eschatologiques

  vendredi 01 janvier 2021

1er janvier 2021 – Il n’y eut sans doute rien de plus étrange que cette célébration-simulacre de la Nouvelle Année, pleine de feux d’artifice devant des foules complètement vides et sans personne, au cœur d’un ouragan dont nous ne comprenons rien, dont nous n’arrivons pas à saisir, ni la forme, ni le contour, ni mème l’effet sur nos sens et sur nos psychologies. Puisque ‘notre’ (à dde.org) & ‘mon pari pascalien’, seule et même posture intuitive, est bien que des choses formidables sont en cours et que la « raison suffisante » est totalement insuffisante, et impuissante à en rendre compte, il faut laisser aller notre hypothèse à la lumière de ce phénomène que je désigne comme l’‘eschatologisation de nos esprits’, qui accompagne et opérationnalise l’‘eschatologisation du monde’.

D’ores et déjà nous citons rapidement cette définition (Wiki) de l’eschatologie, au plus simple possible pour me laisser assez d’air et laisser comme une aire d’ouverture et d’un prodigieux enrichissement à la pensée intuitive :

« L’eschatologie (du grec ἔσχατος / eschatos, “dernier”, et λόγος / lógos, “parole”,  “étude”) est le discours sur la fin du monde ou la fin des temps. »

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Visions de Luongo-Smith

  dimanche 27 décembre 2020

27 décembre 2020 – Peut-être cela apparaît-il dans le texte de notre site bien-aimé, dans tous les cas je suis frappé par l’effet sur moi-même des observations conjuguées et additionnés de Tom Luongo et Brandon Smith (Luongo-Smith). J’ignore (encore ?) pourquoi, mais elles me paraissent comme soulignées, éclairées d’une lumière exceptionnelle, et qui nous baigne de clarté moins par sa puissance que par l’harmonie qu’elle met en évidence. Leurs observations, c’est-à-dire le ton et la mesure qu’on y distingue, autant que la force de l’évidence, presque comme une sorte de sagesse, seraient peut-être assez fortes pour nous dégager de la prégnance fascinatoire, comme l’on est fasciné par une sorte de bêtise infernale, du binôme-bouffe Trump-Biden.

Disons d’abord qu’il y a dans l’ontologie de la crise une extraordinaire pertinacité, – mot nouveau pour moi, qui me surprend et me séduit, du latin pertinax pour persévérant. Le paradoxe, car nous y sommes déjà, est que cette crise, matrice et cœur hurlant de la Grande Crise, est due d’abord à cet homme si détestable. Le narcissisme et le furieux entêtement de Trump, refusant par vaniteuse bravade et de toutes les façons possibles, les us & coutumes du Système, et notamment le Dieu-Fraude du Système devant lequel chacun se doit de faire révérence et se prosterner, et notamment encore la façon qu’il a d’asticoter les sénateurs républicains, d’une couardise à ne pas croire, qui refusent de se battre vraiment pour le soutenir...

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Trump en trompe-l’œil

  jeudi 24 décembre 2020

24 Décembre 2020 – Depuis quelques temps, disons quelques semaines, je médite de faire une mise au point sur ma perception de Trump, plus par rapport à la perspective longue que dans le cadre du désordre post-3-novembre, qui est une sorte de désordre spécifique, qui n’est possible que dans cette période. Auparavant il y eut une autre sorte de désordre ; demain, ce sera une autre encore ; mais toujours le désordre...

La préoccupation qui m’est venue est que l’on pourrait croire, à considérer la façon dont l’on suit sur ce site l’année de l’élection et la post-élection (RapSit-USA2020), que l’on serait partisan de Trump. Cette impression, si c’est le cas, s’il y a cette impression, vient essentiellement de l’antipathie profonde que l’on éprouve et que je partage pour la pourriture-Biden et sa corruption, pour les fraudeurs-démocrates et leur corruption. D’autre part, la façon dont la presseSystème traite Trump, le rejetant ‘à l’insu de soin plein gré’ dans l’antiSystème, effectivement tendrait à me conduire de son côté.

En attendant de revenir sur ce propos, et parce qu’il est plus logique de citer d’abord ce qui suit, il y a des positions indépendantes radicales concernant Trump qui m’invitent encore plus à expliciter ma position. Ainsi du commentaire de l’excellente Caitline Johnstone qu’on a souvent citée, cette fois avec son texte au titre parlant, sur RT.com : « EVERYONE was wrong about Trump. »

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Promenade dans un champ de ruines

  jeudi 24 décembre 2020

23 décembre 2020 – Sans doute a-t-on atteint ces dernières semaines depuis le 3 novembre, un sommet du simulacre (un de plus dans la séquence qui est faite de sommets successifs), pendant que d’autres simulacres hurlent comme des fauves déchaînés, comme autant de paroxysmes de crise autour de telle crise qui nous occupe dans ce texte. Aux USA et bien entendu dans les entités suivistes avec une servilité empressée et si bien fardée des autres pays du bloc-BAO, – avec une attention particulière de mon fait pour la France, – le monde de la communication a suivi avec une extraordinaire impudence une ligne d’affirmation de ce simulacre d’une extraordinaire puissance. Cela est dit selon une observation indépendante, dont je prétends être absolument partie prenante, mais cela doit être considérée comme la vérité-de-situation : un simulacre si parfaitement agencé et bouclé qu’on peut parler de ‘monde parallèle’.

J’affirme et précise ma conviction (justement) que les acteurs de ce ‘monde parallèle’ sont animé de la plus sincère conviction, ce qui d’ailleurs justifie parfaitement que l’on puisse parler de ‘monde parallèle’ où, par définition selon ma perception, existe une sorte de ce qu’on pourrait désigner comme une ‘vérité-de-simulacre’ (simulacre de la ‘vérité-de-situation’) ; cette chose, se baladant dans leur affectivisme, donnerait aux yeux de ces acteurs de ce ‘monde parallèle’ une complète légitimation à ce même ‘monde parallèle’. (On tourne en rond mais c’est ce qu’ils aiment, à la folie, c’est-à-dire comme des déments.)

J’emploie ce que j’estime être un pléonasme dans l’expression de  “sincère conviction” (une conviction, qu’elle soit juste ou fausse, est par définition là aussi un acte de sincérité) pour bien marquer l’absence de malice expressément vécue, ‘doublement’ vécue comme telle, comme dans tout pléonasme qui se respecte, dans l’attitude de ces gens. Tout ce bazar nous indique qu’il faut plutôt chercher du côté de la perception et d’une psychologie malade.

L’intérêt de l’article « Le Quatrième pouvoir aux USA (la presse libre) est-il en voie de forclusion ? » est de nous donner une vision d’ensemble du fonctionnement de la presseSystème pendant la période considérée (essentiellement depuis le 3 novembre, mais dans la perspective des années-Trump), avec toutes les références et sources nécessaires, dans tous ses aspects. Ainsi peut-on mieux comprendre que l’on puisse parler d’un ‘monde’, comme quelque chose de clos, de verrouillé, d’irréfragable.

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Mon confinement-Goulag

  mardi 22 décembre 2020

22 décembre 2020 – Il y a quelques temps, musardant sur une chaîne-TV d’histoire, je tombai sur un documentaire sur le printemps de Prague. (1968 en Tchécoslovaquie, avec coup d’arrêt le 21 août, pour les Générations W, X, Y et Z qui n’ont pas suivi, accaparés par leurs leçons de chose du programme wokeniste d’érasement des statues.) Voilà le décor planté, pour ceux qui n’ont plus de contact ni d’intérêt pour les choses du passé.

Dans le cours du film, le documentaire montre une réunion fiévreuse et enthousiaste (en avril 68, je crois), dite de “la parole libérée”, tant acclamée à l’Ouest où l’on tenait alors, où l’on tient toujours la liberté en sautoir pour les smokings des salons ; divers officiels du Parti, eux-mêmes libérés et chantant le printemps, intervenaient au côté de dissidents. Je me rappelle de l’intervention de l’une d’entre ces officiels, dans le brouhaha général, puis le silence se faisant... Je retranscris ce qu’elle a dit, loin du verbatim, mais avec parfaitement restitué l’esprit de la chose, tant j’ai ressenti ce sentiment et cette idée avec force, que j’ai déjà rencontrés à plusieurs reprises.

“J’étais une dignitaires du Parti. Je suis tombée à l’une ou l’autres des purges des années cinquante ; soupçonnée ou dénoncée, peu importe, ou bien pour satisfaire aux quotas ; d’ailleurs, moi-même épuisée par la souffrance du devoir de conformisme, de l’automatisme des paroles d’une incroyable médiocrité, veulerie, soumission aux imbéciles... Expédiée dans un camp, avec d’autres camarades, pendant qu’à telle ou telle occasion le Parti reprenait les choses en main, contre les révisionnistes ‘contre-révolutionnaires’ ou autres, etc.

”Eh bien, je vous le dis, dans ce camp où par bonheur il n’y avait pas de consigne pressante de liquidation, où je pouvais côtoyer d’autres purgés, je me suis senti bien plus libre que je ne me ressentais lorsque j’étais ‘en liberté’, dans mon bureau et dans les Congrès du Parti... Bien plus libre, vous comprenez le paradoxe terrifiant ! Moi, emprisonnée dans un de leurs camps, me sentais bien plus libre que dans les méandres de soumission des bureaux du Parti !”

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Maturité de la postvérité

  lundi 21 décembre 2020

21 décembre 2020 – Je crois et dirais bien que 2020, qui se mélange si bien avec 2002, est l’arrivée à maturité de l’opérationnalisation de la Post-Vérité (disons PV, pour faire court), – la Post-Vérité-PV, ou écrit ‘postvérité’ selon l’usage auquel je me tiendrai. Je tiens par contre avec fermeté à cette expression, ainsi amendée, d’ “opérationnalisation de la postvérité”, et non PV tout court car c’est bien de cela qu’il s’agit. Nous sommes, c’est ma thèse, en mode-PV complet et achevé dans les opérations du monde et la psychologie collective, bel et bien dans les événements du monde, sans la moindre interstice de vérité pour ne pas prendre froid.

(Laissons par conséquent de côté, puisque ce n’est pas le sujet, l’aspect théorique de la chose, les thèses, hypothèses, affirmations & dénégations, sur la question de la vérité/Vérité et de toutes les variations faussaires, simulacres, etc., sur lesquels les esprits travaillent depuis l’Antiquité, et même avant je vous l’assure. Voyez l’article du Wiki sur le sujet, –en fait, sur « L’Ère post-vérité », – il est absolument kilométrique, un des plus longs sur les concepts qu’il m’ait été donné de feuilleter et de ne pas lire sinon en diagonale modeste [trop long].)

La raison de ce constat en forme d’hypothèses est qu’en 2020, on se trouve avec deux événements, qui sont ces deux crises colossales faisant partie intégrante et quasi-exclusive de la GCES au point qu’elles parviennent à elles seules à définir et déterminer dans l’illimité la Grande Crise ; il s’agit de la crise-Covid et de la crise du système de l’américanisme, ces deux crises dont il est impossible à mon sens et selon ma perception de les apprécier selon une approche à prétention véridique. Nul ne peut dire le vrai de ces deux événements et dans ces deux événements, où chaque élément se trouve comme un mur infranchissable devant vous, que ce soit le nombre de morts-Covid et la valse des vaccins, que ce soit le score électoral de Old-Joe Biden et la validité des machines à compter/à frauder de la marque Dominion.

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