Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

Wokez-vous de nous !

  samedi 19 décembre 2020

19 décembre 2020 – Je crois de plus en plus fortement que ce que nous nommons, ici sur ce site, le ‘wokenisme’, est un phénomène extraordinaire qui s’inscrit absolument dans le cadre de ce que nous nommons, ici sur ce site (suite), la Grande Crise de l’Effondrement du Système (GCES). Je veux dire par là qu’il s’agit d’un phénomène sans précédent, qui n’est possible que dans notre époque, dont les facteurs essentiels, à côté de diverses manipulations, organisations souterraines, sollicitations, fournitures de fond, de matériels estampillé ‘Soronavirus’, etc., sont d’essence psychologique et communicationnelle. De même, à cause de cette exceptionnalité et de cette complète nouveauté, les effets sont complètement impossibles, ni à prévoir (bien entendu), ni même à envisager avec sûreté selon des hypothèses maîtrisées.

On a déjà parlé beaucoup du wokenisme sur dedefensa.org, notamment le 11 décembre 2020 en grands détails (un article important, complétant ce premier texte cité où cette suite est annoncée, poussera beaucoup plus loin l’analyse de ce phénomène). Je suis un peu peiné de voir le peu d’intérêt que soulève cette question chez les lecteurs, comparé à leur empressement pour des textes traitant des événements courants plus immédiats, plus spectaculaires, pourtant beaucoup moins importants et qui sont en général tout ou partie des conséquences du wokenisme.

On cite ici, en tout bien tout honneur et comme illustration du phénomène plus que de mon propos, un extrait de l’interview que Bret Weinstein, citoyen américain et professeur de biologie ( théoricien de l’évolution), a donné à Laure Mandeville, pour FigaroVox. Weinstein a dû démissionner en 2017 de l’université d’Evergreen, près de Seattle dans l’Etat de Washington (un des États super-contestataire du wokenisme, sur la côte Ouest), – pour d’être opposé à une journée “interdite aux Blancs” (de peau, s’entend bien, et même se hurle fort clairement, comme un Juge-président de la Cour Suprême refusant d’entendre une affaire [du Texas] de peur des manifs wokenistes contre SCOTUS !). Weinstein parle pour la première fois à un média français, nous est-il précisé, et il parle du mouvement ‘woke’, épure du wokenisme.

La parabole des 15 milliards

  mardi 15 décembre 2020

15 décembre 2020 – Hier, avisant par pur hasard (qui sait ?) et frôlement de bibliothèque un bouquin qui traînait... Je feuilletais Les Rostand, qui rapporte l’histoire des diverses et brillantes individualités de cette famille, notamment et bien sûr le premier chapitre sur le premier d’entre les Rostand, avec le formidable événement théâtral et littéraire qu’il créa avec Cyrano de Bergerac.

On ne peut lire un texte sur cette pièce considérable à tous égards sans s’arrêter au mot qui la caractérise absolument en englobant, en ciselant le personnage de Cyrano : le panache. Edmond Rostand en donne cette définition :

« Le panache n'est pas la grandeur mais quelque chose qui s’ajoute à la grandeur, et qui bouge au-dessus d’elle. C’est quelque chose de voltigeant, d’excessif — et d’un peu frisé […], le panache c'est l’esprit de bravoure. […] Plaisanter en face du danger c’est la suprême politesse, un délicat refus de se prendre au tragique ; le panache est alors la pudeur de l'héroïsme, comme un sourire par lequel on s’excuse d’être sublime... »

Je trouve beaucoup de choses dans ce mot, et la définition de Rostand y aide considérablement. J’y trouve surtout quelque chose, non pas d’aérien mais d’au-dessus de l’humain (« quelque chose qui s’ajoute à la grandeur, et qui bouge au-dessus d’elle »; une sorte de vertu d’au-dessus de l’humain mais affirmée avec bienveillance et empathie, une grâce harmonieuse et apaisée, qui détonnerait presque en l’harmonisant de l’espèce de tohu-bohu sublime qui caractérise les manifestations humaines du panache, qui lui donne la gratuité permettant d’échapper aux contraintes du sort et des affaires. (Par exemple, Obama, comme vu hier, a de la grande classe, il n’a pas de panache. Il ne fait rien qui ne soit commandé principalement  par la cause qui l’anime et l’effet, la somme, l’avantage qu’il en espère.)

Bref et ainsi défini, je trouve au panache quelque chose de métaphysique.

(Suite)

Échos de BHO

  lundi 14 décembre 2020

14 décembre 2020 – Disposant sur Netflix récemment d’un documentaire d’une équipe de journalistes de HBO et réalisé par Greg Barker en 2017, je crois bien avoir disposé d’une sérieuse partie de la réponse à la question de la provenance directe de la haine qui dévore l’Amérique. Cette haine se mesure chaque jour, comme lorsque ‘Time’ , commentant son.a ‘Person of The Year’ en la.e unique et glorieux.se ‘personne’ de Biden-Harris, dit BH, désigne Trump sous le surnom de ‘Le Minotaure’. L’on gémit dans ce texte à propos de la calamité que cette Bête monstrueuse a semée, et à la pensée vertueuse et courageuse de la tâche qui attend BH, cette tâche si lourde, si épuisante, malgré la superbe et loyale victoire :

« Defeating the Minotaur was one thing; finding the way out of the labyrinth is another. »

... Ce qui nous ramène en 2016 car en 2016, avant la date fatale, c’était encore la ‘belle-époque’, avant la labyrinthe immonde où nous a conduit ‘Le Minotaure’ ; et cela me ramène à ce documentaire de 2017 dont le titre est ‘The Final Year’, qui est effectivement 2016, précisément de janvier 2016 à janvier 2017 ; et c’est le crépuscule injuste d’une superbe chevauchée qui avait entamé la tâche magnifique de “changer le monde” (“To change the world”, rien de moins, car, vous savez, entre nous mais c’est si vrai “Yes, We Can”), – ou, dans tous les cas, de commencer, c’est promis, c’est assuré.

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Onfray Lost in Covid

  dimanche 13 décembre 2020

13 décembre 2020 – Lisez ce long texte qui suit celui-ci, écrit par Michel Onfray, directement à sa sortie des enfers, comme si cette pièce d’écriture était sa franchise pour retrouver le monde. Le philosophe français a traversé la Covid19 qu’il est allé choper au milieu des combats entre Arméniens et Azéris au Karabakh ; le virus, qui l’avait déjà investi, s’est déclaré à lui le 16 novembre. La marche aux enfers pour Onfray commença alors, avec comme compagnons d’interminables et si diverses souffrances, sans cesse, et puis quelques images comme des gestes de survie, sorties de Dante, de Bosch, de Rimbaud. Il n’en est sorti que le 6 décembre, à 04H16 précisément.

Vous lisez en-dessous le récit de ce calvaire, superbement écrit, comme une pièce presque d’anatomie d’une pathologie venue des enfers et incompréhensible pour l’esprit, également parcouru de traits et de fulgurances qu’on croirait ésotériques, initiatiques, voire d’une étrange spiritualité insaisissable. Le virus y figure, à la fois monstrueux, écrasant et presque ricanant, comme une sorte de maître du Temps et des Esprits, une créature, une bête ou La-Bête terrifiante qui impose sa loi comme on ouvre un parcours qu’on trouverait finalement (puisqu’on en revint), effectivement initiatique ; cette descente aux enfers avec retour si incertain est pavée d’incroyables souffrances comme autant de charbons ardents, et puis, au bout du chemin, libérant sa proie en sortant d’elle-même dans une ultime fulgurance de douleur qu’Onfray prit pour la phase ultime d’une attaque cardiaque ; cette douleur qu’il connaît bien, qui est celle de la fin, et puis non a dit La-Bête, et lui le philosophe reconnaissant presque placidement son erreur, – comme on l’entend dans ses divers commentaires, cette placidité et cette maîtrise de soi, – « Ce n’était donc pas un infarctus, je n’étais pas mort, je demeurais vivant ».

(Suite)

Texit !

  samedi 12 décembre 2020

12 décembre 2020 – Nouveau cri de guerre, qui l’eût cru, après Brexit et d’autres Exit de supputation : maintenant, c’est Texit ! (Pour ‘Texas Exit’)... Spectre de la sécession, qui court désormais comme l’incendie des pins de Provence brûlés par le soleil, par temps de mistral, avec ce mot en étendard :

« Le terme TEXIT est devenu viral sur les médias sociaux car de nombreux législateurs républicains font circuler l’idée de la sécession si le gouvernement fédéral continue à contrecarrer la valeur des votes du Texas de vote en permettant à d’autres États de manipuler leurs lois électorales sans aucune conséquence pour eux ».

Poussé par les ‘effets et résonnances de tendance’, dirais-je pour rendre compte d’un phénomène de communication, suivant la décision de la Cour Suprême (SCOTUS) de repousser en l’ignorant (sans l’examiner) la plainte du Texas contre le Michigan (notamment) pour violation de la Constitution des États-Unis, je fais une intervention de la sorte du fameux (en d’autres temps) “Nous interrompons nos émissions pour une nouvelle importante... ” ; et cette nouvelle importante, c’est l’importance de communication  justement, que ce mot qui claque comme un drapeau, – Texit !, – est appelée à prendre. Superbe véhicule de communication.

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Le journaliste, genou et plume à terre

  vendredi 11 décembre 2020

11 décembre 2020 – Je suis resté sans voix devant le déferlement de nouvelles, de commentaires, d’exclamations, entre “événement historique” et “geste fort” qui a accompagné le terrible événement du stade machin où se jouait, il y a sans doute trois jours ou plus (qui sait ? Moi pas), le match Basaksehir-PSG. Match interrompu pour une terrible injure ‘lost in translation’, rejoué le lendemain avec une audacieuse initiative d’avant-match qui nous a coupé le souffle par son audace et son courage, et m’a laissé sans plume, – sur le moment.

« Genou à terre et poing levé : l'image forte du PSG et de Basaksehir contre le racisme », a titré avec force et élégance LeFigaro Sport24heures, le lendemain du jour d’avant. Passons outre, je ne fais pas le poids dans cette sorte de concert.

Le lendemain après-midi suivant l’horrible chose initiale, les chaînes continues bourdonnaient de bavardage en continu sur l’“événement historique”. Je m’arrête à ce que je crois être une rubrique Débat, de ma chaîne-standard LCI, thermomètre de l’esprit du temps, où deux journalistes débattent justement, sousl’inspiration d’une ou d’un coach sympa, en l’occurrence Arlette Chabot. Je vous assure sous serment que je ne me suis pas attardé mais j’ai eu le temps de laisser traîner une oreille, alors que Nicolas Domenach, l’un des deux débateurs, parlait après que son interlocuteur soit intervenu et que, tous les deux nécessairement d’accord, on ne savait plus vraiment quoi dire d’autant qu’on n’avait pas dit grand’chose et qu’il fallait bien dire quelque chose.

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Halte au racisme anti-morts !

  dimanche 08 novembre 2020

(7) 8 décembre 2020 – Cela fait déjà largement plus de trois-quarts de siècle que les Japonais attaquèrent Pearl-Harbor ; c’était hier l’anniversaire de l’attaque et c’est hier que l’idée de ce commentaire me vint à l’esprit. Cet événement du 7 décembre 1941, ce « Day of the Infamy », marqua et même orienta décisivement ma vie. Pourtant, il y avait encore près de trois ans avant que je ne naisse, mais cet événement ouvrait une ère qui fut mon époque et sans doute entra-t-il dans mon âme qui n’attendait que mon corps terrestre pour se mettre à sa rude mission ; plus tard, mon âme, ainsi bien instruite, me chuchoterait ce qu’il faut attendre de cette création impie du diable lui-même. Je n’ai jamais plus, à partir du chuchotement, oublié cet enseignement cardinal.

L’attaque de Pearl Harbor reste célèbre dans ma mémoire par cette remarque, plus ou moins apocryphe selon certains, c’est-à-dire plus ou moins vraie, que fit un officier de l’US Navy au vu des carcasses éventrées des grands cuirassés de la Flotte du Pacifique : « Je sais que nous allons gagner cette putain de guerre mais je me demande bien comment... » C’était pourtant le coup de gong cosmique qui ouvrait l’ère de l’“empire américain”, l’‘American Century’ annoncé l’année d’avant par Henry Luce dans un texte pourtant plein d’amertume et de désespoir, tout marqué par la Grande Dépression ; ces deux “pourtant” marquent combien le pseudo “empire” de l’‘American Century’ n’était rien d’autre que l’alternative-simulacre : cela sera cela, cela sera ce simulacre d’“empire” qui prend naissance sur la revanche de ces cuirassés éventrés, – ou bien nous périrons, pensaient déjà les citoyens Américains-américanistes que sont les dirigeants et élites déjà complètement-Système.

(“Citoyens Américains-américanistes” ? Américains en train de devenir complètement américanistes, entrant dans la phase du festin, celui d’être dévorés par la Matrice qu’ils ont contribué à créer, partie importante et intégrante du montre satanique, le Système, engendré par le ‘déchaînement de la Matière”... Combien leur idée, l’idée de Luce notamment, correspond bien à celle de Lincoln, si souvent citée : « Si la destruction devait un jour nous atteindre, nous devrions en être nous-mêmes les premiers et les ultimes artisans. En tant que nation d’hommes libres, nous devons éternellement survivre, ou mourir en nous suicidant”. » Comme on dit dans les salons parisiens de la bienpensance-PC, “c’est dans leur ADN”, et c’est même l’ADN de notre catastrophique marche à l’abîme, avec nos ÉlitesSystème [ZZ] comme des moutons, bons élèves de La Boétie et de sa Servitude volontaire, prolongée en suicide empressé.)

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Kunstler (et moi) perdu(s) dans la forêt

  dimanche 06 décembre 2020

6 décembre 2020 – Une fois de plus, je chipe un sujet RepSit-USA2020 pour mon journal, parce qu’il me concerne directement, moi-chroniqueur et mes angoisses. Je ne suis pas le seul à être dans cette situation, lorsqu’on lit la dernière chronique (de vendredi) de James H. Kunstler. On avait déjà lu la précédente, après d’autres, qui nous offrait une approche assez structurée de la situation, une recherche affreusement difficile certes mais obstinée de la vérité-de-situation du moment.

Cette fois, c’est tout différent et c’est pourquoi ce texte correspond si bien à mon sentiment, et donc à un thème qu’on retrouve souvent dans ce Journal-dde.crisis. Kunstler, JHK, ne s’en cache pas une seconde, et c’est même l’essentiel du sujet : on ne comprend rien, on ne peut rien comprendre, cet extraordinaire désordre où la communication dispense à une vitesse assez proche de la lumière des informations divergentes, contradictoires, folles, renversantes et urgentes, dans un sens, et puis dans un autre, par en-dessous et par-dessus. Vous comprenez alors pourquoi j’écrivais, il y a trois jours : « Cette extrême relativité, et l’extrême rapidité avec laquelle elle se réalise, constituent des facteurs écrasants, absolument épuisants pour la psychologie. »

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Les indigénistes et le Rien

  samedi 05 décembre 2020

5 décembre 2020 – Cela s’est passé  sur LCI lundi dernier, un peu après 20H00, sur la tranche mini-horaire dite « Le 20H de LCI ». Je n’ai pas trouvé à ce jour et à cette heure une reprise d’archive de ce jour-là sur le site de l’émission, et je n’ai pas osé imaginer que cette absence correspondait au désir de ne pas faire trop de publicité à l’invitée du jour, la policière Linda Kebbab, venue parler de son livre, Gardienne de la paix et de la révolte. On l’invite parce qu’elle fait de l’audience, mais on n’insiste pas trop, voilà l’idée ; c’est la règle du jeu-Système, où LCI évolue avec brio.

Kebbab, policière de 39 ans, jeune femme de fort belle allure, a évidemment, comme chacun le sait, la particularité d’être d’“origine maghrébine” comme l’on dit, et s’affirmant Française avec une grande fierté et une détermination sans faille ; en même temps, comme personne ne l’ignore, elle a l’engagement d’être farouche défenderesse de la police (elle est syndicaliste) et ardente critique des diverses tentacules du Système et du ‘wokenisme’ à la française, y compris les ‘indigénistes’, ‘racialistes’ et compagnie. A ce propos, – ‘wokenisme’ à la française, ‘indigénistes’, ‘racialistes’, – la Kebbab n’a pas sa langue dans sa poche.

Elle était interrogée par Elizabeth Martichou, qui a l’habitude d’être une maîtresse d’école tranchante pour couper la parole, surtout si son interlocuteur dévie de la narrative-Système/PC dont elle est l’impeccable exécutante. Puisque je n’ai pas trouvé la vidéo de l’entretien pour la raison que je n’ai pas pu vous dire, qui pourrait d’ailleurs se résumer à mon inhabileté à manier ces accès labyrinthiques aux archives, je vais essayer de reconstituer le passage qui m’intéresse. Ce n’est pas du verbatim et j’emploie des guillemets anglais et pas d’italiques, qui sont les arrangements typographiques de ce qui n’est pas une citation exacte mais un rapport selon moi très précis de l’essentiel.

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Fatigue métaphysique

  vendredi 04 décembre 2020

4 décembre 2020 – Je vais revenir un instant, par simple citation et cela en guise d’introduction, sur la citation d’Alain Finkielkraut qui me semble bien justifier la démarche nécessaire de l’observateur des catastrophes courantes, et votre serviteur par conséquent. Ce n’est pas que l’estimé Académicien ait dit là quelque chose qui me prit complètement par surprise, mais c’est que ce nom prestigieux assoit sans aucun doute mieux cette démarche qui m’est naturelle. C’était donc dans le texte de ce Journal-dde.crisis, le 1er septembre, il y a un peu plus de deux mois, lorsque je rapportai cette observation faite la veille par Finkielkraut sur LCI :

« Nous ne disposons plus aujourd’hui d’une philosophie de l’histoire pour accueillir les événements, les ranger et les ordonner. Le temps de l’hégéliano-marxisme est derrière nous. Il est donc nécessaire, inévitable de mettre la pensée à l’épreuve de l’événement et la tâche que je m’assigne, ce n’est plus la grande tâche métaphysique de répondre à la question “Qu’est-ce que ?” mais de répondre à la question “Qu’est-ce qu’il se passe ?”... »

Donc, cette observation, cette objurgation implicite, s’est largement confirmée depuis ; d’ailleurs elle vaut pour moi depuis des mois et des années, en un sens parce que c’est mon métier même, à l’origine, que de m’attacher à l’événement, et d’une façon telle que je mets nécessairement la « pensée à l’épreuve de l’événement ». Je crois que le mot “épreuve” tombe singulièrement à point, car c’en est une. Cela signifie très précisément une remarque concernant le  champ de la psychologie dans sa matérialité même – et pas dans son ‘matérialisme’, certes ; pour rapporter combien cette nécessité qui ne peut être un seul instant mise en cause de suivre l’événement, impose un régime psychologique à la perception qui constitue une charge considérable.

Je pourrais parler d’un très grande ‘fatigue psychologique’ qu’il y a à suivre le cours des événements semblable à un fleuve qui ne cesse de se dérouler de lacet en lacet, de se déchaîner par instant en un torrent ou une chute brutales, qui semble brusquement stagner dans ses encoignures comme si les rives allaient se refermer sur un marécage transformé en marigot infâme et collant. Ainsi en va-t-il des changements d’analyse qui n’ont rien à voir ni avec un changement d’humeur, ni avec un changement d’engagement.

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Trump est-il un logocrate ?

  jeudi 03 décembre 2020

3 décembre 2020 – J’aborde ici un débat en cours depuis 2015, depuis que Trump est apparu sur notre scène du spectacle du simulacre du monde, qui se résume crûment par la question “Quelle est la mission de Trump ?”. Certains pourraient croire qu’on y a déjà répondu, après en avoir souvent et beaucoup débattu, et ils sont fondés de le penser.  Moi-même, je n’y ai pas manqué, à bien plus d’une reprises, par exemple lorsque je citai Michael Moore disant en 2016 que Trump était un cocktail-Molotov lancé par le peuple contre Washington :  « Et ils voient Donald Trump comme leur cocktail-Molotov humain qu’ils vont pouvoir aller mettre ans l’isoloir le 8 novembre et le jeter dans notre système politique... Je pense qu’ils aiment l’idée de faire sauter le système. »

Cette fois, je voudrais changer de registre, aborder un aspect plus délicat, plus vaste et fondamental, où finalement se réduit l’importance de Trump, de sa politique s’il en a une, de son destin s’il en a encore un, de ses possibilités de s’en sortir ou pas dans le combat en cours pour la présidence (je suis plutôt pessimiste). Je voudrais aborder le cas Trump du point de vue du logocrate, selon la définition et l’observation de la chose que j’ai souvent abordée.

Pour rappeler ou préciser de quoi l’on parle, je citerai ceci, d’un texte d’octobre 2015 ce Journal-dde.crisis, où, précisément ici, je parle de PhG comme si je ne l’étais pas, comme si ‘je’ était un autre :

« Ainsi [PhG] aime-t-il à citer Gorge Steiner, dans une conférence donnée à Bruxelles en 1982 et reprise dans ‘Les Logocrates’ (L’Herne, Essais et Philosophie, 2003) : “Le point de vue ‘logocratique’ est beaucoup plus rare et presque par définition, ésotérique. Il radicalise le postulat de la source divine, du mystère de l’incipit, dans le langage de l’homme. Il part de l’affirmation selon laquelle le logos précède l’homme, que ‘l’usage’ qu’il fait de ses pouvoirs numineux est toujours, dans une certaine mesure, une usurpation. Dans cette optique, l’homme n’est pas le maître de la parole, mais son serviteur. Il n’est pas propriétaire de la ‘maison du langage’ (die Behausung der Sprache), mais un hôte mal à l’aise, voire un intrus…” »

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L’européanisation de l’Amérique

  mercredi 02 décembre 2020

2 décembre 2020 – J’ai déjà dit la considération que j’avais pour le juriste Jonathan Turley, presqu’Américain (plutôt qu’américaniste) à force de ce que je nommerais “de ‘rigueur civilisationnelle’”. Je le citai notamment dans la page précédente de ce Journal-dde.crisis, concernant la saga des transgenres en Norvège. Les mots, les idées, la situations, me sont restés à l‘esprit, ou bien ai-je relu une partie du texte, enfin qu’importe. Il suffit de signaler ici que j’ai ressenti les affirmations de Turley d’une façon différente, plus large, plus conceptuelle :

« Nous avons déjà discuté du recul alarmant du droit à la liberté d'expression à l’Ouest, en particulier en Europe. La tendance à criminaliser la liberté d’expression a entraîné un appétit insatiable pour de nouvelles limitations et des poursuites plus furieuses.
[...]
« Comme nous l'avons récemment évoqué, un sondage réalisé en Allemagne a révélé que seuls 18 % des Allemands se sentent libres d'exprimer leurs opinions en public. En particulier, plus de 31 % des Allemands ne se sentent même pas libres de s’exprimer en privé entre amis. Seuls 17 % se sentent libres de s’exprimer sur Internet et 35 % déclarent que la liberté de parole est confinée au plus petit des cercles privés. »

Ce n’est pas pour le plaisir de répéter, ni s’aventurer sur les entrelacs du transgenrisme, mais constater qu’un homme de la dimension de Turley mesure et juge très importantes les attaques furieuses du fait de l’évolution socio-culturelles contre la liberté d’expression, disons dans le bloc-BAO, et singulièrement en Europe, et aux USA par conséquent. (On comprend combien Turley est un libertarien traditionnel, hors des clivages droite-gauche inventés pour les loisirs de la communication dans la modernité, attaché par conséquent aux principes fondateurs des USA, quoi qu’il en soit et quoi qu’il en ait été fait.)

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Norvège-transgenres, la dictature des fous

  lundi 30 novembre 2020

30 novembre 2020 – La Norvège, je m’en souviens (j’y suis allé une fois, en 1954, avec mes gentils parents), est un très beau pays. Le froid âpre y est d'une sereine grandeur, si j’ose parler de beauté à propos d'une humeur du monde, les fjords somptueux, la vie studieuse et laborieuse, mais aussi honorable, installée comme elle est dans sa tradition... Enfin, tout cela in illo tempore – « Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître », et autant en emporte le vent.

Aujourd’hui, la Norvège, comme l’ensemble de la ‘civilisation’ (?) du ein Block, ein BAO, ein LGTBQ+, – la Norvège est folle, sous la coupe de la dictature des fous qu’a engendré la totale perversion, la contre-civilisation que nous vivons, totalement luciférienne. Elle l’est comme les autres dans ce grand dessein européen, au pas cadencé, l’insigne à la boutonnière, disons “LGTBQxyz+” si vous voulez, la pensée réduite aux acquêts du seul instant qui importe, l'Instant quoi, qui est celui que nous simulons de vivre. Nul n’a le droit de trébucher sous le poids du fardeau qu’est la folie des autres lorsqu’elle vous enveloppe, qui se grime en bêtise aux yeux hallucinés, ceux-là que vous craignez devoir en vous regardant dans un miroir.

Jonathan Turley, l’avocat, le plus élégant et le plus qualifié des commentateurs des choses de la loi et de l’esprit de la loi, s’exclame devant cette nouvelle concernant effectivement ce pays que je trouvais si beau en 1954. La Norvège vient d’adopter une loi qui criminalise le “discours haineux” contre les transgenres, en privé (“en privé”, je veux dire : “chez soi”, at home, – capisce ?) ; et discours interdit et traqué dans ce sens, en général dans toute les conversations libres et démonstratrices de notre liberté...

Sommes-nous des fous ou simplement des crétins ahuris et un tantinet, – comment dire ? Ah oui, c’est ça : “un tantinet” “haineux”... ?

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Les mille et 1 jeunesses de George S.

  dimanche 29 novembre 2020

29 novembre 2020 – Je n’aime pas le suspens factice, aussi dévoilerais-aussitôt le pot-aux-roses, sinon, pot-au-noir. George S., c’est George Soros, alias George Sorozs, alias George Schwartz. Là-dessus, je vous dirais la stupéfaction où je me suis trouvé, – pourtant, combien nous en avons avalé, de couleuvres, – d’apprendre qu’il était, George S., en train de racheter, avec son pote Gates-Bill, à la fois l’Union Européenne et l’ONU ; où disons, ‘à peu près’ l’UE et l’ONU, et si quelqu’un trouve que j’exagère avec mon “en train d’acheter”, qu’il veuille bien accepter mon absence totale d’excuses car c’est décrire le vrai à l’aune de la puanteur des restes atroces et insupportables de cette civilisation en voie de dissolution.

Je me suis d’abord intéressé à l’homme qui a travaillé d’arrache-pied pour nous révéler toutes ces manigances absolument légales, effectuées avec l’aide de fonctionnaires incroyablement bien payés, sans l’ombre d’une légitimité démocratique, et foutus là où ils pantouflent par leurs pays divers, tous membres et défenseurs acharnés de l’UE (et de l’ONU quand c’est le cas, mais c’est de moindre intérêt ici). J’ai été voir sur le Wikipédia de Grégor Puppinck, pour m’apercevoir qu’il était truffé d’avertissement concernant les données, les sources, etc., bref que Puppinck était vraiment un type épouvantable, et comme on dit selon le dictionnaire LCPA, – de la fameuse collection qui fait autorité, des ‘Lieux Communs du Politiquement-Correct’, – à la fois ‘nauséabond’ (d’odeur) et ‘infréquentable’ (de proximité). Ici commence notre affaire que je vais exposer en plusieurs points, sans qu’il y ait nécessité, ni de justification ni d’affirmation de mon point de vue et pour mon compte sur le fond de la question étudiée, mais d’abord et essentiellement sinon exclusivement pour observer une chronologie :

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Biden et son slip LGTBQ

  samedi 28 novembre 2020

28 novembre 2020 – Nos potes trotskistes (WSWS.org) sont de retour ! Comme ils sont persuadés que Biden est élu et l’engeance-Trump balancée dans les poubelles de l’histoire, – c’est leur avis et c’est vraiment, vraiment un autre débat, – ils effectuent un vaste mouvement de 90° ou de 180° (cela dépend du point de vue) et prennent désormais comme cible Biden et sa bande. Cela, par contre, est sympathique et m’engage les applaudir à nouveau, d’une façon qui ne s’embarrasse pas de forme, qui pour cette raison trouve mieux sa place dans une page du Journal-dde.crisis.

Ce qui est bien avec ces trotskistes du WSWS.org, c’est qu’on n’a nul besoin de tourner sa veste d’une façon peu honorable pour en faire bon usage et nos meilleurs alliés quand les planètes s’alignent à notre avantage, après les avoir voués aux gémonies sans la moindre réserve. Ce n’est pas qu’ils tournent leur veste, eux, mais qu’ils n’ont pas de veste mais un vieux gilet glorieux, de la sorte qui ne se retourne jamais, celui du vieux Léon, et qu’ils fusillent tout ce qui n’est pas Léon, variant au gré des variations des forces en action qui ne sont pas du goût posthume du vieux Léon, – c’est-à-dire, tout le monde sauf eux. Ainsi, ayant liquidé Trump (à leur estime, qui est celle du grand Léon, lequel avait sans doute anticipé le danger ‘fasciste’ épouvantable de Trump), ils se retournent contre le Ol’White Man avec une rage décuplée, qui est celle que le regretté Léon, de sa tombe, entretient avec vigueur contre la bande pourrie des démocrates progressistes-sociétaux, socialistes-faussaires mais épouvantables capitalistes, avec le simulacre LGTBQ qui ne l’est pas moins.

Cela nous donne un texte magnifique de critique contre l’apparence multiculturelle, multiracialiste, progressiste-moderniste, semi-genriste et genriste-turbo, identitaire-simulacre, que constitue l’équipe-Biden. Bien que je sois en désaccord avec les analyses que je hume complètement dépassées qui conduisent le fondement de ces attaques (référence trotskiste à la ‘lutte des classes’ aussi solide que la virginité de Marie), je trouve tout le miel du monde dans la vigueur si vigoureuse et fort bien argumentée de cette critique dévastatrice. L’antiSystème que je suis, qui a dénoncé avec ardeur et alacrité les arguments trotskistes d’une interprétation grandguignolesque et abracadabrantesque de Trump et de son hollywoodien coup d’État militaro-fasciste, trouve son bonheur sans restriction dans l’exécution sans appel de la démarche progressiste-sociétale et racialiste de Biden & Compagnie.

(Suite)

Le troisième corps du roi

  mercredi 25 novembre 2020

25 novembre 2020 – Je vous rassure aussitôt, comme je me rassure moi-même. Je n’ai pas vu l’allocution de Sa-Grandeur, mais j’ai pu reconstituer par des bribes, vidéos diverses, homélies, son climat, ses grandes lignes, ses thèmes centraux. D’ailleurs, on nous avait tout dit, c’est dire, pour ainsi dire.

J’ai vu tout de même, en direct, et un peu par hasard je l’avoue, le tout-début, lorsqu’on entend La Marseillaise sur fond de l’Élysée se rapprochant, avec son superbe drapeau aux trois-couleurs, qui claque, qui claque, qui claque, peut-être bien au vent des “quarante rois qui ont fait la France”...

Et là, je me suis dit... Non, rien du tout, rien dit finalement, juste sans voix.

J’ai zappé, comme je fais avec un des jeux du gentil Nagui, en fait occupé par autre chose, avec le choix pour ces occupations pressantes entre manger un morceau de chocolat et boire un bon grand verre d’eau bien chlorée. Et puis, le temps passa.

Un moment venu, je ne sais quand, comme quelque chose vous vient à l’esprit, venu d’on ne sait où. C’était l’idée qu’il y avait finalement là-dedans et là-dessus, quelque chose d’énormément grotesque, ou de grotesquement énorme, un peu comme une déclamation-bouffe. Après tout, ce personnage, ce type, est le président de la République Française ; une personne avec le doigt sur l’arme nucléaire s’il le faut ; un personnage élu, investi, légitimé et souverain, avec son corps terrestre soudain investi par la Corps Céleste du Roi de Droit-Divin qui régna si longtemps sur le grand Royaume de France. Eh bien, je m’aperçois à l’instant que a Macron a réussi à nous fabriquer un troisième corps du Roi.

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Du tragique au bouffe, et retour

  mardi 24 novembre 2020

24 novembre 2020 – La situation aux USA oscille à une vitesse prodigieuse entre Washington D.C. et “D.C.-la-folle”. A peine sommes-nous alertés sur de possibles énormes prolongements, que nous apparaît la possibilité de dislocation et de dissolution du cirque dont Trump est le Monsieur Loyal. Je veux dire par là, sans doute un peu dépité mais aussi incrédule devant tant d’impudence de la part des événements qui se déroulent sous nos yeux, que l’alarme puissante lancée ces dix derniers jours par l’avocate Sidney Powell semble devoir être étouffée comme on écrase brutalement un incendie naissant.

Pour autant, on ne parlera ni de simulacre, ni d’entourloupe, ni de Fake-complot. Mon impression est bien qu’il y a eu, non pas un affrontement, mais une avalanche de possibilités (les fameux “prolongements”) bientôt suivie d’un probable désengagement, pour le dire aimablement, de Trump. Je parle ici à partir d’informations (sic), de perceptions et d’intuitions, et sous le contrôle de l’incertitude changeante de mon jugement subjectif, – parce que, dans cet univers privé de toute référence objective et nous montrant ainsi le vrai de son absence d’essence du fait d’une humaine insensée, il ne peut y avoir de jugement objectif. (*)

D’abord, il y a eu cette étrange ‘mise au point’ dans la soirée de dimanche, à 23H00, venue de Rudy Giuliani, qui (je suppose ?) dirige l’équipe d’avocats de l’équipe Trump, et de Jenna Ellis, également leader du groupe :
« “Sidney Powell pratique le droit individuellement. Elle n'est pas membre de l'équipe juridique Trump. Ce n'est pas non plus un avocat personnel du président”, ont ainsi déclaré dans un communiqué l'ancien maire de New York Rudy Giuliani, avocat personnel de Donald Trump, et Jenna Ellis, conseillère juridique du président américain. »

Déjà, cela sonnait étrange, disons par rapport à un tweet du 15 novembre, sept jours plus tôt, du président des Etats-Unis lui-même (gardons la langue originale mais soulignons d’un gras élégant les deux mots qui nos importent) :
« I look forward to Mayor Giuliani spearheading the legal effort to defend OUR RIGHT to FREE and FAIR ELECTIONS! Rudy Giuliani, Joseph diGenova, Victoria Toensing, Sidney Powell, and Jenna Ellis, a truly great team, added to our other wonderful lawyers and representatives! »

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Powell, à la vie à la mort

  lundi 23 novembre 2020

23 novembre 2020 – Selon ce qu’on en a, la situation aux USA apparaît comme une tragédie ou comme un bouffe. C’est une “tragédie-bouffe” bien de notre époque. Avec l’avocate Powell et la Grande-Fraude, c’est l’aspect de la tragédie qui s’affirme.

On se trouve loin, ici en Europe francophone, du lieu du crime et face à un imbroglio de juridisme américaniste particulièrement venimeux et complexe et de FakeNewsisme dans tous les sens (l’art de manipuler l’information dans le système de la communication, de l’enjolivement à l’invention hollywoodienne, porté à son sommet aux USA). Pour mon compte, j’en juge selon une perception faite notamment et principalement d’intuition et d’expérience, au jour le jour, avec d’inévitables variations où parfois mon humeur a sa place.

Mais ce relativisme subjectif qui répond au subjectivisme nihiliste régnant, est policé autant que faire se peut par la conscience de nous trouver à un nœud gordien terrible de la Grande Crise ; dans ce cas, cette démarche de tentative permanente de pondération est d’autant plus vive qu’il y a la conscience d’une période cruciale de quelques toutes petites semaines, de quelques jours même... Tenez compte de ces facteurs personnels de la source (moi-même, PhG) et croyez bien que je m’emploie moi-même à en tenir compte.

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En marche avec le ‘Wokenisme

  dimanche 22 novembre 2020

22 novembre 2020 – On a noté l’apparition d’un nouveau mot, désignant un phénomène évidemment postmoderne, pseudo-culturel, pseudo-insurrectionnel, évidemment communicationnel et donc ‘politique’ selon l’entendement actuel. Il s’agit du pléonasme à partir du mot “woke”, – ‘Wokenisme’, pour désigner le mouvement actuel, en-cours aux USA, de radicalisation extrême, de type sociétal.

Je pense qu’il faut être extrêmement attentif à ce phénomène, le pister et l’observer avec entêtement et l’esprit très-ouvert, parce qu’il contient toutes les nullités, toutes les absurdités nucléaires de notre Grande Crise, et par conséquent tout ce qui constitue le meilleur détonateur interne pour le suicide en grandes pompes que nous prépare la Grande Crise. Je pense qu’il n’est pas prêt de s’éteindre ni de se diluer, encore moins bien sûr si Biden entre en civière à la Maison-Blanche. Il est le plus parfait faux-nez, le masque quasi-covidien désignant le contraire de la vérité-de-situation du monde, comme s’il était porteur d’un message de la plus haute importance et tout à fait recommandé de notre Ange-Noir, et cela justifie l’intérêt qu’on doit lui porter.

Le ‘Wokenisme’ est, à mon sens, et sans peur et sans reproche d’être dénoncé par le ‘nonsèmes’ ou “non-sens”, l’installation opérationnelle ultime d’une catégorie de la pensée qui se tient dans le vide, au-dessus du néant, rythmant selon le rire sardonique de ce qui serait un plaisantin explosif et publié, l’abondance des restes de l’anéantissement d’une chimère incompréhensible. Tout ce baratin ne prétend pas seulement accrocher cette ‘école’ grandiose des déconstructeurs à ses descendants du début XXIème, nous précipitant de Badiou en Žižek pour nous faire déboucher sur le ‘Wokenisme’ ; il est là pour faire résonner les grands appels que nous dispense cette pensée-masquée, annonciatrice de l’ère covidienne... Ne cherchez pas de correspondance de sens là où il n’y a que le non-sens, mais cherchez plutôt les signes de l’ultime équipée de l’Effondrement du Système. Le ‘Wokenisme’ est une bonne piste à cet égard et il faut souhaiter qu’elle puisse mener à la destination promise, exactement comme l’on attendait que s’épanouissent les Cent-Fleurs (« Que cent fleurs s’épanouissent, que cent écoles rivalisent ! »). Le ‘Wokenisme’ est l’entrée en majesté dans la gare du terminus, en croisement de Mao et Foucault.

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Mark & Jack face à l’insurrection

  jeudi 19 novembre 2020

19 novembre 2020 – Sur tous les fronts de la Grande Crise, un des affrontements opérationnels essentiels concerne la communication. Je n’aime pas et m’oppose complètement à la vision binaire-défaitiste qui consiste à dire : “Les puissance de communication du Système ne cessent de se renforcer et d’avancer dans leur offensive, et elles vont bientôt nous réduire au silence parce que nous sommes des moins-que-moutons, des agneaux peureux et consentants ; et nous attendons affolés et paralysés, et surtout consentants, d’être réduits au ‘silence des agneaux’, censure bien ficelés”. Au contraire, j’ai grande confiance, comme je l’ai toujours eu depuis que déterminé la chose m’est apparue évidente avec un clin d’œil complice, dans l’extraordinaire puissance de l’effet-Janus qui nous donne de plus en plus d’armes pour riposter, à mesure que s’affirme l’agression du Système, – parce que nous ripostons avec ses armes !

L’offensive de communication du Système est partout en mode-bulldozer, certes, mais elle l’est dans cette configuration étrange du simulacre. La dernière chose en date, énorme, met en évidence la principale ‘arme’ du Système lorsqu’il se trouve brusquement soumis à une contre-offensive méchante dans le cours de bataille : le silence. Le Système ne se bat pas, d’ailleurs moins par calcul que par stupéfaction sans doute, – je veux dire, stupéfait qu’on ait osé s’opposer à lui, de cette façon, non mais ! – le Système se tait, comme s’il proclamait : “Non, cette contre-offensive ne peut être et elle n’est pas, dans mon monde il n’y a pas de place pour elle. Donc, rien à dire et taisons-nous, non pas comme si nous n’entendions rien, mais réellement comme si rien n’était dit puisqu’effectivement c’est le cas...”. On le voit, mes agneaux puisque nous en sommes, dans cette affaire de fraude massive en train d’être haussée dans le domaine juridique formel par l’équipe de Trump emmenée notamment par la super-avocate Sidney Powell, dans cette extraordinaire péripétie de l’attaque contre une station de la CIA à Francfort menée par des agences de sécurité US, – nous nous trouvons projetés dans des circonstances singulièrement exceptionnelles. Cela conduit à cette remarque qui dit tout tandis qu’ils se taisent, attendant fermement du Ciel que s’évanouisse l’incroyable, inacceptable et insupportable vérité-de-situation :

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