Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

Macron après/avec Trump : l’énigme antiSystème

  mardi 12 novembre 2019

2 novembre 2019 – Pour mon compte, un des signes les plus convaincants que nous vivons dans une époque étrange, sans pareille ni précédent, se trouve dans l’extrême difficulté où nous nous nous trouvons, nous, de porter des jugements cohérents et décisifs sur certains des hommes de pouvoir et leur action de communication. Les deux cas les plus remarquables sont Trump et Macron, car je crois que Macron ressemble de plus en plus à Trump de ce point de vue, et bien sûr cette observation va avec le fait qu’ils sont à la tête de deux puissances très significatives et signifiantes à la fois de la Grande Crise qui détruit notre contre-civilisation.

(Peu importent les “puissances” respectives de ces “puissances”, dans tous les domaines significatifs et mesurable de la “puissance” définie selon le Règne de la Quantité. Je parle absolument dans le domaine de la symbolique, qui est d’une importance considérable dans une époque où la communication tient la première place dans la mesure de la “puissance”, ce qui permet dans certains cas d’échapper à l’emprisonnement du Règne de la Quantité.Il reste alors ceci que les USA et la France sont deux références essentielles, chacune dans leur genre dirais-je, pour donner à apprécier l’importance et la profondeur de la Crise Générale qui frappe d’abord et de plein fouet le bloc-BAO qui est à la fois et directement cause et victime de cette Grande Crise.) 

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Piètre anti-anniversaire

  dimanche 10 novembre 2019

10 novembre 2019 – C’est un caprice un peu enfantin mais bien excusable après tout, qui m’a poussé à publier en retard d’un-deux jours l’un et l’autre texte sur le 9 novembre 1989 (anniversaire), qui reprennent d’ailleurs nombre d’éléments de textes publiés en 2014 (25èmeanniversaire de la chute du Mur) parce que la situation-de-vérité de cet événement n’a pas changé, et non plus leur narrative infâme qu’ils ont instituée fermement en 2014, en pleine crise ukrainienne. Certainement, je l’ai déduit sinon compris, cela comme un symbole pour moi, je ne voulais à aucun prix être mêlé à leur commémoration officielle qui était évidemment du genre festif comme les décrivait Murray, avec rock’n roll et célébration du LGTBQ et des avancées sociétales postmodernes, la liberté enfin conquise pour entrer dans notre bonheur postmoderne, saupoudrées d’une haine antirussiste solide et durable, qui sont le legs direct, selon eux, de la chute du Mur. Le couple Merkel-Soesterberg, la chancelière en chute libre et mangée aux mites, et le Secrétaire Général de l’OTAN aussi sexy qu’un hareng saur très-froid, étaient les héros de la fête, les véritables disc-jockeys de tout ce chambard.

(Mais comment peuvent-ils se supporter eux-mêmes ? Quelle peut-être une conversation Merkel-Soesterberg en marge d’une telle fiesta historique ? Question à $64.) 

Il n’en fallait pas plus pour susciter une nausée qui m’a fait remettre au lendemain le travail prévu le jour même, et fêter cet anti-anniversaire avec décalage de mauvaise humeur. Cet événement d’il y a trente ans a été inverti, subverti, mâchouillé par leur simulacre, d’une façon absolument vertigineuse. La narrative officielle de ce qui a mené à la chute du Mur, puis de ce qui a suivi, est une ivresse folle d’infamies, de mensonges débitées en rondelles, de petites lâchetés intellectuelles et de sourires mécaniques entre eux. 

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Le masque et la plume

  vendredi 08 novembre 2019

8 novembre 2019 – Je reviens, “dans la foulée” comme l’on dit, sur l’interview d’hier de Macron, dans The Economist, tel que présenté sur ce site. Ce qui est remarquable et significatif à la fois, c’est que deux réactions de lecteurs ont, elles, manifesté deux réactions inverses, et cela me donne le sujet d’une réflexion, disons sur “l’esprit de la chose” et sur la manière d’en traiter.

Je signale rapidement ces réactions pour en sortir la perception que j’en ai eue, et ce qu’il y a lieu d’en faire, IMO comme dit le colonel Lang.

(Ce “IMO” [In My Opinion] ne cesse de me ravir chez cet ancien officier de la DIA habitué aux acronymes si courants chez les militaires US , cela en toute estime, puisque je trouve que ce colonel-là dit si souvent des choses sensées qu’on ne trouve guère au Pentagone.)

• La première opine quant à l’importance qu’il faut accorder à cette intervention de Macron, mais une importance dont nous n’avons manifestement pas exploré, nous autres à dedefensa.org, toute la profondeur ; puisque, nous est-il asséné sur le ton assuré d’un cours magistral de la Sorbonne ou de l’ENA, « Mieux vaut aller à l’original, plutôt que d'en rester à ce que tel ou tel média ou organe de presse a pu choisir d'en glaner. »

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Disney et le complotisme-Epstein

  jeudi 07 novembre 2019

Comme chacun sait, le complotisme est chose détestable, mais semble-t-il la plus répandue du monde dans cette si étrange époque. Alors, que faire lorsque le complotiste est la si gentille Système-proof Disney Cie, recommandée pour les enfants, notamment pour les protéger des vilains messieurs aux mœurs intrigantes, et que la personne ainsi protégée par le complot est le fameux “suicidé  à l’insu de notre plein gré”, le sympathique philanthrope spécialisé dans l’aide à la tendre jeunesse, Jeffrey Epstein ? Que faire, oui, que faire ? 

Garnement, réfractaire, rebelle, il ne te reste qu’à prendre ta plume comme l’on agite un sabre... Et c’est ce que j’ai fait, bien que la matière qui en stupéfie certainement certains qui ont du temps à perdre (pertes du temps à se laisser stupéfier par ça), – Epstein dans ses œuvres suivi de sa liquidation en prison, — soit si peu originale, si conforme (si conformiste) à ce qui ne cesse de se dire lorsqu’éclate une affaire de la sorte. Tous les noms qui valent volent de l’un à l’autre contestataire, aussitôt et prestement accusés de “complotisme” d’ainsi penser à mal, et que nous retrouverons bientôt (les noms qui violent) bel et bien alignés dans les placards des Disney-complotistes.

Passons aux faits & actes...

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Métahistoire d’un mot

  lundi 04 novembre 2019

4 novembre 2019 – J’avais choisi pour le titre de  l’article d’hier sur Boeing, presque sans y réfléchir, le mot de “cataracte”. Pour moi, ce mot était absolument identifié à “cascade”, pour indiquer un mouvement puissant de chute d'une intense fluidité et d’un puissant emportement dont Boeing est absolument le prisonnier... Soudain, le texte mis en ligne, et moi-même y revenant l’une ou l’autre fois pour quelques vérifications, soudain l’irrésistible doute me saisit. La mémoire, à mon âge, n’est pas à son aise dans les choses banales et immédiates, et elle peut perdre pied en une seconde, temporairement mais sans avertissement ni appel, avant de se retrouver par inadvertance, dix minutes plus tard, lorsqu’on n’a plus besoin d’elle.

J’ai donc été saisi d’un doute affreux concernant le mot “cataracte” et j’allais aussitôt consulter l’ami-qui-sait-tout, le faux-ami, le traître et le faux-frère, la dernière production du diable américaniste, Google itself. Que dit donc Google de “cataracte” ? Mes doutes les plus affreux sont confirmés. Il n’est question que de cette affection de l’œil, nullement de “cascade” comme je pensais qu’on en trouve sous ce nom dans les fleuves tumultueux, cela constituant l’image que je cherchais initialement pour Boeing (un énorme “long fleuve tranquille du capitalisme” soudain transformé en une ‘cataracte’ évidemment crisique et incontrôlable).

L’inévitable Wikipédia nous assène ainsi, et doctement :

« La cataracte est l’opacification partielle ou totale du cristallin, lentille convergente située à l'intérieur de l'œil. Cette opacification est responsable d'une baisse progressive de la vue, au début accompagnée de gêne à la lumière (photophobie). Cette baisse de la vision peut être rapide (quelques semaines) si elle est causée par un traumatisme. »

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Baghdadi m’a dit...

  lundi 28 octobre 2019

28 octobre 2019 – Cela fait un certain temps, – je parle en termes d’années, voire de décennies, – que je ne suis pas du tout sinon n’ai jamais été impressionné, ni même seulement intéressé par le caractère “moral” et “civilisateur” des exploits anti-terroristes et en général anti-méchants de notre contre-civilisation. Le “Mission Accomplished” de Bush, en avril 2003 après la désintégration barbare de l’Irak par les hordes civilisées de la Grande République, à bord du USS Abraham Lincoln ( ou bien était-ce le USS Ronald Reagan ? C’est du même tonneau), a été un moment tragique-bouffe et symbolique à cet égard ; de la sorte où l’on se dit, “C’est donc qu’Audiard avait tout compris, ‘Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît’”.

Alors, la mort de Baghdadi (“la nième mort”, disent les Russes, méchants garçons qui ne veulent pas jouer le jeu), – vous comprenez, moi... Mais bon, on va en parler tout de même, car cela “fait sens” comme on dit dans les talk-shows, et dans plusieurs domaines du simulacre. (Nous avons réussi à créer une catégorie spéciale du simulacre : le simulacre-labyrinthe, ou simulacre-Kafka, où se perdent les personnages d’Audiard “qui osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît”.)

Le premier mot, ou les trois premiers si vous voulez, qui viennent à ma plume pour qualifier cette affaire, c’est dans l’ordre-désordre selon l’air du temps et le sens du vent : confusion, désordre, chaos. On avait déjà eu le cas avec la “mort” (?) de ben Laden, cette fois c’est un remake multiplié par dix. Pour caractériser cette situation, il y cette étrange contradiction : au milieu de la foule de précisions, de révélations, de détails d’ailleurs souvent divergents et venus de tous les côtés, tout cela dominé par les déclarations sonores de Trump remerciant un certain nombre de pays de leur aide pour la réussite de cette attaque, et notamment ô combien la Russie (“TTG”, du site STT du colonel Lang : « Je pense que la Russie a fourni des informations cruciales à l’USI[renseignement US] dans la préparation de ce raid. La coordination entre les États-Unis et la Russie ne se limitait probablement pas à “informer[les Russes] de notre action”, comme l'a dit Trump dans son discours de ce matin. »)

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Tulsi G. et la Grande Sorcière

  samedi 26 octobre 2019

26  octobre 2019 – Je reprends ici, à la fois prétexte et occasion d’aller au fond, une chronique de James Howard Kunstler du 22 octobre, sous le titre « Enter, the Dragon », consacrée à la passe d’armes Clinton-Gabbard, qui marque le retour d’Hillary dans l’arène folle de “D.C.-la-folle” (USA-2020).

Dans un déchaînement de verve éblouissant (on s’en aperçoit dans le texte que je reprends, en complément, après cette page du Journal, et edans sa langue original tant Kunstler emploie dans ce cas nombre d’expressions et d’images d’une saveur intraduisible), Kunstler attaque et frappe comme un sourd sur HRC (Hillary Rodham Clinton), comme si c’était, au-delà de la corrompue-corruptrice, une véritable créature du Malin, presque la Diable elle-même.

(Mélange des genre, et comment ! Pourquoi le Diable ne serait-il pas féminin, et j’écrirais alors “la Diable”, sans souci du mot “diablesse” qui est beaucoup trop terrestre et perd son sens extrahumain et ésotérique, pour une connotation qui n’est pas dépourvue de considération laudative.)

Ces mots, “Malin”, “Diable”, ce n’est pas un hasard dans mon chef... 

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T.C.-81 : 19ème(GlobalNervous Breakdown

  jeudi 24 octobre 2019

24 octobre 2019 – J’avoue que le titre est un peu sollicité, mais quoi, – la chanson des Rolling Stones, qui ne sont pas de mes favoris (en 1966, j’étais plutôt Beatles), parle bien de la dix-neuvième crise de nerfs (19th Nervous Breakdown) et nous sommes bien en 2019, n’est-ce pas... Certes, et aujourd’hui je parle bien d’une crise de nerfs globale.

(Figurez-vous que j’avais commencé ce texte le 22 septembre dernier et puis je l’avais laissé à l’abandon, ou de côté pour une reprise et c’est le cas... j’écrivais alors, comme deuxième paragraphe : «C’est bien à cela [une crise de nerfs globale] que m’a fait penser le samedi de la “reprise” en France, assez bien réussie/on tout à fait ratée (divergence des commentaires selon la position et le salaire) : Gilets-Jaunes (GJ), agrémentée des deux autres manifs (climat et retraites), avec le bon coup des Black Boxes infiltrant la vertueuse manif-climat-jeuniste qui avait la préférence solidaire et citoyenne de tous nos commentateurs... » Avec l’une ou l’autre élégante modification, cela pourrait tenir pour aujourd’hui, non ?

Les Nervous Breakdowns se ressemblent comme les feuilles se ramassent à la pelle, ou bien est-ce toujours la même qui ne cesse de grandir comme un ouragan qui grossit en ne cessant pas de gronder comme le tonnerre de la fin, d’un monde ?)

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La folie d’Hillary

  dimanche 20 octobre 2019

20 octobre 2019 – La dernière intervention d’Hillary Clinton, après un long silence, a provoqué des réactions nombreuses et pleines de désordres contradictoire. Voir par exemple celle du député Amash, qui juge l’intervention de Clinton au second degré et considère, lui, qu’elle agit comme si elle était « un agent de Trump » (“a Trump asset”). Plus classique par sa logique immédiate, et déjà perceptible dans les réactions, cette réaction d’un lecteur du texte de The Moon of Alabama sur ce sujet : 

« En quelque sorte, Hillary fait quelque chose de constructif pour la première fois de sa carrière, – en donnant un coup de pouce à Tulsi Gabbard, qui est le seul candidat à contester le complexe militaro-industriel, qui a probablement causé plus de morts et de destruction que n’importe quoi d’autre dans l'histoire. »

Dans ce même texte, The Moon of Alabama (MoA) désigne exactement le territoire psychologique qui convient lorsqu’il présente cette intervention par les simples mots (nullement sous forme de question) “Hillary Clinton est devenue folle” :

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“Éléments de langage” pour notre “zomblangue”

  vendredi 18 octobre 2019

18 octobre 2019 – Le quatrième débat des candidats démocrates à la désignation pour les présidentielles USA-2020 a vu l’installation dans l’emploi courant d’une expression intéressante dans le cadre de la nouvellement-nommée (par décret personnel), – “zomblangue” (*), d’une nouvelle expression que je trouve à l’instant délicieuse et significative. C’est la très-pétillante Caitline Johnstone qui, hier, note la chose. Il s’agit au départ de l’expression “talking points”, traduite en français par nos ardents “communicants” par l’expression délicate d’“éléments de langage”, adaptée aux nécessités de la Guerre pour la Vérité que mènent ces zombieSystème, – et cela donne “Kremlin talking points”, que vous traduirez aisément...

« Ce ne sont pas des théories de conspiration. Ce ne sont même pas des secrets. Ce sont des faits. Mais parce que ce sont des faits gênants, ils sont étiquetés “éléments de langage du Kremlin” par ceux dont le travail est de défendre le statu quo », nous explique Johnstone.

Le fait est qu’on retrouve l’expression “Kremlin talking points” dans des textes déjà anciens, et, par exemple, c’est déjà Johnstone qui notait cet emploi d’une manière détaillée le 2 mai 2018, à propos d’une remarque-tweetée évidemment infâme contre l’écologiste Jill Stein. Mais je parle ici, à son exemple dans son texte d’hier, de ce que je tendrais à considérer, du fait de la prolifération de l’expression dans les tweets, d’une institutionnalisation du procédé, une installation solennelle dans la zomblangue, un peu comme lorsque l’Académie Française décide d’approuver officiellement l’emploi d’un mot nouveau que la pratique impose.

Johnstone nous donne quelques éléments à cet égard, effectivement après le débat du 15 octobre où la chère Tulsi Gabbard a été laminée par la machinerie de la presseSystème malgré ses interventions courageuses et d’une fermeté incroyable, – tout ce qu’il faut pour ne pas réussir dans nos temps d’exception.

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Fake ! Voilà maintenant les DeepFuck !

  lundi 14 octobre 2019

14 octobre 2019 – Hier donc, cela devait être dans la “tranche 13H00-14H00”, je m’invite sans crier gare sur la chaîne LCI où l’on bavarde sans discontinuer autour du cadavre puant de la réalité du monde totalement désintégrée. On nous parlait d’une nouvelle catégorie, type Formule 1, dans le circuit du FakeNewsisme, laDeepFake qui déchire les âmes sensibles. On nous entretint donc d’un exemple très récent et tonitruant de la méthode, le montage publicitaire de Solidarité-SIDAqui fait dire à Trumpque le SIDA est vaincu, avec la voix, les mimiques, les gestes de Trump (après tout, “AIDS” n’est pas si loin d’“ISIS”, alors le travail en est facilité avec lui qui ne cesse de répéter qu’ISIS est liquidé). On s’exclame sur ce nouvel aspect du Fake, une sorte de Fake absolue qui fabrique du simulacre absolu de l’image, du geste, de la parole et du contenu de la parole ; mais tout cela, hein, sur la pointe des pieds du point d’exclamation car Solidarité-SIDA, tout de même, c’est du lourd en matière de vertuSystème et il ne faudrait pas qu’on lui fasse porter la moindre responsabilité de la manufacture de ce simulacre-parfait, de cette faussaire-tromperie sans retour en matière de communication.

C’est un zombie de LCI (appelons-le Zombie-DeepFuck pour ne pas dévoiler son nom comme on dénonce, d’autant que je l’ai oublié, le nom) , un chargé de mission auprès des FuckNews pour s’en spécialiser, qui avait été introduit dans le cercle de nos bienpensants de cette tranche horaire 13H00-14H00 de LCI pour nous entretenir de ce grave problème du DeepFakeoù n’importe quoi pourra faire écrire ou dire n’importe qui à n’importe comment, surtout déshonorant ainsi un biendisant-PC, “journaliste” parce qu’inscrit dans l’“ours” de Libé ou du Monde. On se montra presque sévère pour Solidarité-SIDA, qui ouvre la voie, – sauf que, je le répète lourdement, le SIDA, les LGTBQ, les PC, toutes ces vérités-là n’est-ce pas, entre Fake et Fuck, – bref, ces messieurs-dames marchaient sur des œufs... 

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Une destitution Rock’n Roll

  mercredi 09 octobre 2019

Le cas de la mise en accusation et de la destitution du président Trump est devenu un paroxysme-structuré de la crise américaniste de “D.C.-la-folle” en cours de croisière accélérée et en aggravation constante depuis les présidentielles USA-2016. Au départ de la réflexion, on pourrait croire à un épisode compréhensible rationnellement, tel qu’il est résumé, selon ses avatars éditoriaux par rapport à ses lecteurs, de la sorte par James Howard Kunstler : « Beaucoup de lecteurs (dont certains sont désormais d'anciens lecteurs) m’ont violemment malmené par courriel pour avoir suivi avec attention l’effort de ces trois dernières années de “La Résistance” pour délégitimer les élections de 2016. Je n'ai pas voté pour M. Trump (ou Mme Clinton), mais je n'apprécie pas le coup d’État tramé pour le renverser. »

Au départ seulement...

Certes, il n’en est plus rien, il n’y a plus rien du tout d’un “épisode compréhensible rationnellement”. La mise en accusation décidée par les démocrates de la Chambre a donné une structure institutionnelle à cette formidable entreprise de déstructuration marquée par l’irrationalité d’une haine hystérique sans aucune mesure et appuyée sur un délire idéologique de même facture. Ainsi peut-on dire, d’une manière différente mais significative et dans tours les cas paradoxale parce que totalement dans l’inversion, que, parvenue à ce stade de l’institutionnalisation qui est effectivement un développement de structuration incontestable, cette crise de la déstructuration absolue du pouvoir américaniste est entrée dans une phase de structuration explosive, en atteignant sa séquence paroxystique.

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Washington-Paris, l’axe du désordre final

  mardi 08 octobre 2019

8 octobre 2019 – Finalement, malgré toutes les différences de personnes, de psychologies, d’atmosphères, des événements, des perspectives, malgré ces différences complètement considérables je vois une grande similitude dans l’évolution des événements fondamentaux, suprahumains si vous préférez, entre Paris et Washington. Il y a une sorte de parallélisme, de dynamique partagée, quelque chose comme un “en même temps” très macroniste devenu transatlantique dans la chute catastrophique.

Les deux capitales forment un axe que j’identifierais par l’expression de “similitude haute” ; une sorte de concept catastrophique, une dynamique mimétique absolument invertie de l’“intuition haute”. Ce qui caractérise ce concept effectivement catastrophique, c’est la déstructuration et la dissolution, et l’entropisation décisive au-delà bien sûr, là où l’“intuition haute” apporte l’inspiration qui permet de distinguer ce qui nous donne la forme, c’est-à-dire l’essence avec les structures principielles  de l’ordre, de l’harmonie et de l’équilibre. Cet axe est celui du désordre de  la désacralisation forcenée, de la dynamique de la délégitimation, de la désintégration du pouvoir issu du Système, de l’effondrement de l’autorité naturelle et de  la négation quasiment haineuse de la nature du monde elle-même.

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Histoire d’en France…

  dimanche 06 octobre 2019

6 octobre 2019 – J’ignore si je l’ai jamais connue vraiment, moi qui suis un “Français du dehors”, comme je l’avais confié à ce site, et même à deux reprises pour reprendre le même texte que je jugeais si significatif de l’auteur, pour expliquer certains de ses penchants, de ses démarches, de ses distanciements et de ses déchirements. (Mais je parle, dois-je le préciser, de la France, car c’est bien d’elle dont je constate que “J’ignore si je l’ai jamais connue vraiment”.)

Ce texte me revient à l’esprit, – qu’il ne quitta jamais d’ailleurs, mais souvent mis en réserve pour reparaître aux temps mauvais, – pour exprimer un chagrin, une incompréhension, une colère et une lassitude à ne pas croire : « …Ma passion française ne s’éteignait donc pas, malgré tant de vicissitudes, la médiocrité puis l’incohérence des temps. Puis ma passion changea… Ma passion devint une Passion, si l’on comprend ce que je veux dire, et, sans jamais mourir, elle entra dans son hiver. Certes, l’on comprend ce que je veux dire. »

(Le titre du texte est « Une Passion en hiver », avec la même nostalgie chaleureuse et désespérée pour son objet que Blondin avait mis, je pense, dans son « Singe en hiver ».)

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La CIA comme énigme tonitruante

  vendredi 04 octobre 2019

4 octobre 2019 – Écrivant le texte hier sur l’interview de McAdams, un élément nouveau m’apparut sur la fin que j’introduisis aussitôt dans une phrase ; cela s’était passé comme lorsque l’esprit synthétise soudain plusieurs facteurs en une cohérence qu’il ne distinguait pas jusqu’alorsdans leur addition. Cet élément était sollicité par le rapprochement que fait McAdams entre le temps de JFK et celui de Trump... Cela donnait ceci, qui concerne bien entendu la CIA et sa position, son comportement, dans l’Ukraingate :

« Cela est notamment dû à la plus importante différence, la plus extraordinaire entre 1963 et 2016-2019 : hier, du temps de JFK, il existait sans aucun doute un certain secret sur de tels antagonismes, ce qui permettait de monter des opérations précises et brutales ; aujourd’hui, même si les intentions ne sont pas affichées pour ce qu’elles sont, tout se passe à ciel ouvert, presque par déclarations publiques des deux camps, comme si tous les citoyens étaient conviés à participer à cet affrontement. »

Il n’y a, dans les faits, rien de bien nouveau. On a vu comment, depuis 2016, la CIA participe, au travers d’anciens officiers et directeurs, ou même d’un directeur en service (Brennan en 2016), quasiment publiquement et ès qualité, à l’affrontement de communication ; comment elle expose publiquement (articles, TV, etc.) son opposition à Trump, suggérant indirectement qu’il faut trouver à tout prix un moyen de se débarrasser de lui. On ajoute à cela ce qui était signalé dans le même article sur McAdams, son incursion dans la vie politique officielle, là aussi quasiment à visage découvert, comme n’a cessé de la mettre en évidence le  site trotskiste  WSWS.org, « qui ne manque jamais de signaler qu’il existe [depuis 2018] un noyau de parlementaires démocrates directement venus de la CIA, pour contrôler le parti démocrate. Sa  série d’articles  “The CIA Democrats” est du plus haut intérêt. »

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Civil War Is Marching On

  mercredi 02 octobre 2019

2 octobre 2019 – James Howard Kunstler titre son dernier commentaire Civil War On, que je préférerais écrire, – comme si j’étais capable de styliser de l’anglo-américain, moi ! – Civil War Is Marching On. Cela, parce qu’on a à l’esprit l’hymne fameux, The Battle Hymn of The Republic des armées nordistes de la première Guerre Civile, plus justement dite “Guerre de Sécession”, et le titre se traduirait alors, à mon sens, par “La Guerre Civile est en marche”.

Kunstler termine son propos, qui se rapporte bien entendu à la procédure de destitution promise à devenir Ukraingate, comme il y eu Russiagate à partir de la racine universelle du Watergate, – par ces mots (Fort Sumter étant le premier accrochage de la Guerre Civile) : 

« UkrainGate est l'équivalent de Fort Sumter dans la guerre civile 2.0. Les accusations volent et se gonflent de potentialité explosive depuis trois ans maintenant, comme elles l’ont fait entre 1858 et 1861. Une fois de plus, ce qui semble être en jeu c’est l’intégrité de l'Union. Comme dans l’édition précédente, l’une des parties s’est dangereusement illusionnée, ce qui risque d'entraîner sa destruction. »

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Entre amis

  samedi 28 septembre 2019

28 septembre 2019 – On a beaucoup discouru et publié, certes, à propos de la conversation Trump-Zelenski, dont un Memorandum a été publié le 24 septembre, et bien sûr à propos de ce qui concerne dans cet entretien l’argument démocrate pour une destitution. Un passage, sur un tout autre sujet, doit retenir l’attention, à mon sens et parce qu’il est lourd de sens. Il concerne les relations des Européens, et particulièrement Merkel avec l’Ukraine.

Je vous donne le passage, – une réplique Trump-Zelenski, – traduit à mes risques et périls... 

Ainsi, la conversation se poursuit après que Zelenski ait lancé un de ses multiples bouquets de fleurs qu’il garde en réserve, par simple amabilité rien de plus, pour le président des États-Unis lorsqu’il l’a au bout du fil. 

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Faux vrai-gaulliste ou vrai faux-gaulliste

  vendredi 27 septembre 2019

27 septembre 2019 – Il est vrai que j’ai terminé il y a quelques semaines un “vieux bouquin” (dito, venu d’un bouquiniste) assez récent puisque de 2006, L’après de Gaulle (*), de Jean Mauriac, fils de François. L’auteur, de la grande maison des Mauriac (François à mon sens l’homme le plus influent des milieux politico-littéraires de l’après-guerre, plus que Sartre ou Malraux), héritant de ce prestige mais moins en vue que le père, moins conscient de la puissance du nom de Mauriac et parfois un peu indifférent à cette position, mais plus indépendant que le père, enfin intime des gaullistes et du gaullisme, très proche des gardiens du temple, absolument sourcilleux sur ce sujet, mais tout de même esprit indépendant me semble-t-il, vraiment je le répète avec force. En plus de cela, avec notamment une carrière de grand journaliste de terrain, essentiellement à l’AFP de 1944 à 1988, jusqu’à un des postes de direction avec comme fonction le poste prestigieux d’accrédité de l’Agence à l’Élysée sous de Gaulle, Pompidou et Giscard.

Maintenant, une précision absolument indispensable : le livre, qui fait un peu daté (il couvre la période 1969-1989), l’est à cause des citations et jugements qui sont rapportés. Jean Mauriac a voulu prendre un peu de temps pour laisser se décanter certaines situations et livrer la teneur d’un nombre impressionnant d’entretiens confidentiels mais conduits avec ses interlocuteurs dans un but agréé de publication à terme. Quoi qu’il en soit, en tête du livre figure cet avertissement sans absolument la moindre concession :

« Jean Mauriac assume la pleine responsabilité de la transcription qu’il a effectuée, aussitôt après les avoir recueillis, des propos de ses différents interlocuteurs… »

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Le poutinisme en question

  mercredi 25 septembre 2019

25 septembre 2019 – J’ai trouvé d’un particulier intérêt l’émission de rentrée de RussEuropeExpress de Jacques Sapir, sur Spoutnik-français le 18 septembre 2019, « Contestation en Russie : le poutinisme au pied du mur ? ».

Quelques détails de présentation :

« Politiques ou sociaux, les mouvements de contestation se multiplient en Russie depuis plusieurs mois, dans un contexte de morosité économique et d’incertitude sur l’après-Poutine. Que révèlent ces tensions sur la situation du pays? Comment expliquer l’attitude du gouvernement?
» Jacques Sapir et Clément Ollivier reçoivent Karine Clément, sociologue spécialiste des luttes sociales en Russie et collaboratrice régulière du Monde diplomatique, et Jean-Robert Raviot, professeur de civilisation russe à l’université Paris-Nanterre. »

On connaît Sapir, homme à qui l’on peut faire crédit d’une réelle indépendance d’esprit et d’une grande capacité professionnelle. D’une façon générale, il est complètement à l’écart de la cohorte-PC qui ne peut dire un mot de Poutine sans avoir un haut-le-cœur droitdel’hommesque et brandir le drapeau de la démocratie bafouée. Les interlocuteurs de Sapir m’ont semblé être un peu de la même veine, je veux dire sans s’attacher trop aux considérations affectivistes affreusement idéologisées jusqu’au spasme pavlovisé qui constituent l’essentiel des parlottes des salons parisiens sur le sujet. La description de la situation se démarque des habituels clivages idéologiques utiles à ceux qui les affectionnent pour d’autres causes sinon la leur (le pseudo-autoritarisme de Poutine, la diaphane opposition libérale-occidentaliste). Nous sommes donc plutôt en terrain déblayé, où il n’est pas inutile d’avoir l’oreiller attentive.

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C’est le plus-vite corrompu qui s’y met !

  dimanche 22 septembre 2019

22 septembre 2019 – Alors que le président met toute son énergie dans sa folie narcissique qui lui fait interroger constamment son miroir (“Suis-je sûrement The Art of the Deal, oui sûrement hein ?”) après avoir liquidé son nième conseiller à la sécurité nationale, les démocrates qui l’affrontent y mettent toute la leur (d’énergie) dans une haine extraordinaire, sans précédent ni bornes, à l’encontre de ce président-là. Ce cocktail qu’on qualifierait de “nucléaire” constitue le formidable carburant de ce désordre également “sans précédent ni bornes” et d’une intensité proche de la “folie narcissique”, qui caractérise la capitale de la postmodernité et qui fait de “Washington D.C.”, – “D.C.-la-folle”.

Mais le dernier épisode de cette étrange saga qui nous vaut d’assister au naufrage d’une puissance qui prétendait à l’empire du monde, passe tout en matière de grotesque et de bouffe. Il s’agit d’une attaque contre Trump pour corruption qui ne pouvait que recueillir le consensus de la bienpensance, suivie aussitôt d’une contre-attaque de Trump contre le principal candidat démocrate à la présidence, le scintillant et toujours-jeune Joseph Robinette “Joe” Biden, 77 ans et la langue bien-pendu, et gaffeur de première.

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