Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

Le Diable est un joueur invétéré...

  lundi 05 février 2018

05 février 2018 – Je vais poursuivre, sur un mode un peu plus léger (à peine) le texte du 28 janvier 2018, commentant lui-mêle un arrticle d’Israël Shamir à propos d’une nouvelle fournée de sanctions US antirusses, alors imminentes. Entretemps, il y a eu une liste, dressée par le Trésor US à l’intention du Congrès, désignant autour de 200 personnalités russes susceptibles de tomber sous le coup de nouvelles sanctions, notamment sinon  essentiellement par la saisie de leurs avoirs hors de la Russie. Enfin, j’en viens au principal qui va faire l’objet de cette page du Journal.dde-crisis, une analyse du Saker-US sur la chose, du 3 janvier 2018. (Titre : « US Sanctions, Baffled Russians, Hot Air and History », que j’adapterais en Français de cette façon : “Sanctions US, Russes ébahis, du vent et l’Histoire”.)

Ces 200 personnalités menacées de sanctions sont des dirigeants russes, notamment diplomatiques, Lavrov en tête, et des oligarques et hommes d’affaire : “Ils ont pris le bottin diplomatique et le classement annuel de Forbes pour établir cette liste”, dit à peu près le Saker-US, d’humeur réellement roborative et pleine de sarcasmes. Les intentions des fonctionnaires US est “de faire paraître pour des gangsters les dirigeants politiques russes” et de “frapper les oligarques là où ça fait mal, du côté du compte en banque”. Le résultat très probable, déjà même en cours, car la menace de sanctions est toujours perçue dans le cas du compte en banque comme la certitude d’une sanction, c’est le rapatriement à la laison de leurs avoirs hors de Russie et surtout aux USA, de la part des oligarques qui avaient ainsi fait ces placements.

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Davos, ou un instant de vérité

  jeudi 25 janvier 2018

25 janvier 2018 – D’abord, l’émission de LCI portait le titre de « Davos : Macron altermondialiste ? ». Léger frisson pour l’âme poétique que je suis, comme effleurée par l’audace du langage, tandis que le point d’interrogation danse ironiquement devant mes yeux, exactement comme ferait un clin d’œil. Il fallait bien ce cadre sérieux d’une émission de télévision, de ces commentateurs-discoureurs aux avis bariolés car l’on se disputa ferme, pour affuter mon intérêt et me faire prendre conscience que le système de la communication est en train de répercuter une alarme générale dans le contingent des Masters of the Universe rassemblés dans les neiges d’antan.

...Par ailleurs, ils commencent l’émission, – plutôt la sympathique-sévère dame patronnesse Arlette Chabot commence l’émission par deux extraits de deux présidents français successifs, Sarko et Hollande, lors de Davos passés, disant à peu près exactement ce que Macron va nous dire, – à peu près, dis-je, c’est-à-dire en un peu plus soft : “Si vous voulez que la mondialisation (*) soit imposée sans trop de remous, vous devez vous arranger pour ne pas nous fabriquer des inégalités aussi terribles”. Il est vrai que Macron est plus précis, et alors il y a un instant de vérité, – un instant n’est-ce pas, pas un moment...

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Tourbillon crisique-42

  mercredi 24 janvier 2018

24 janvier 2018 – Il s’agit d’une phase particulièrement remarquable du “tourbillon crisique”. On observe la réactivation parallèle dans un nouveau paroxysme commun de deux centres crisiques essentiels, comme si deux volcans qui semblaient dans une phase d’accalmie relative se réveillaient parallèlement dans deux brutales éruptions :

• d’une part, la situation syrienne, avec l’opération turque lancée contre les Kurdes qui sont largement soutenus par les USA embarqués dans un effet-domino de trahisons multiples, dans ce qu’on pourrait qualifier de “complot” américaniste pour une partition d’une bande de territoire syrien avec une “armée” de 30 000 hommes qui ressemblerait à une recomposition d’une sorte de Daesh-2, tout cela avec un avenir hautement fantaisiste et incertain, mais aussi de nouveaux désastres (US) à venir ;

• d’autre part, la communication d’un mémorandum aux parlementaires de la Chambre des Représentants, mettant en évidence ce qu’on pourrait désigner comme un “complot” impliquant notamment le FBI et le département de la justice rassemblés dans ce qui est désigné comme une “société secrète” contre le candidat devenu président Donald Trump.

C’est bien un signe de “tourbillon crisique” dans une dynamique de surpuissance inédite qu’on distingue dans l’emploi actif et très exposé de la technique dite du “complotisme”, très déstabilisatrice quand elle est à ciel ouvert. Dans ce cas, le “complotisme” devient, dans le rapport qu’en fait la communication-Système, sinon vertueux dans tous les cas innocent par rapport aux anathèmes déversés depuis l’attaque du 11 septembre contre les hypothèses “complotistes” venues d’adversaires du Système. La simultanéité des deux éruptions alimentées par des démarches aussi risquées et suspectes témoignant du désordre et de la perversion extraordinaires du Système, signale une pression grandissante et formidable des événements. Il apparaît ainsi manifeste que leur fonction est orientée vers l’accélération de l’effondrement du Système.

A côté des conseils de retenue et de prudence à tous, les Russes ont désigné un seul coupable en Syrie : les USA, qui ont armé les Kurdes et les autres (djihadistes, ex-Daesh, etc.). Les thèses sont nombreuses pour faire porter la responsabilité de cet aventurisme sur la dislocation du pouvoir de l’américanisme, son éparpillement dans des centres devenues incontrôlables. Le constat nous renvoie bien entendu à la recrudescence de la crise washingtonienne, qui dépend des mêmes impulsions de désordre. L’effet est similaire, à la fois tourbillonnaire et autodestructeur, du tourbillon dévorant ses propres enfants comme le Cronos du mythe ou la Révolution française vue par Joseph de Maistre.

Le moteur est essentiellement psychologique, avec une domination écrasante de la maniaquerie obsessionnelle dans la pathologie maniaco-dépressive qui caractérise “D.C.-la-folle”, qui se manifeste en tout ou en partie, quelle que soit l’orientation de telle ou telle partie. Les deux tourbillons évoluent selon les normes de la chose : la “politique” est caractérisée par l’obsession, que l’on retrouve dans les deux épisodes, — et qui vaudrait dans n'importe quel autre (Poutine, Kim, etc.) car l'objet de l'obsession est interchangeable.

Dans le cas syrien, c’est l’obsession anti-Assad qu’aucune explication rationnelle ne parvient évidemment à éclairer (voir Philip Geraldi, « Détruire la Syrie : pourquoi Washington hait-il Assad ? » : « Les États-Unis n'ont pas de politique cohérente, ni d'intérêt national à rester en Syrie, mais les étranges alignements politiques qui semblent se dérouler dans et autour du Bureau ovale ont suscité le désir de détruire un pays et des peuples qui ne menacent en rien les Etats Unis. »). Dans le cas washingtonien, ce sont les comportements complètement illégaux explicables par la seule obsession maniaque anti-Trump, d’ailleurs constamment excitée par la maniaquerie narcissique du président qui permet d’obtenir un schéma pathologique complètement fermé, quasiment parfait (voir cette citation de Justin Raimondo où notre souligné en gras dit l’essentiel : « Quand cette crise sera terminée, – si jamais elle se termine, – le Congrès devra rassembler tout son courage et examiner exactement ce qui s’est passé. Nous avons besoin d’un nouveau Comité Church pour reprendre le contrôle du FBI et de la CIA – et des 16 autres agences de renseignement que nous persistons inexplicablement à entretenir »).

Dans les deux cas, la maniaquerie obsessionnelle entretient des politiques tourbillonnaires, tournant sur elles-mêmes avec des objectifs que ce mouvement renforce au lieu de les réduire. Le résultat est une dynamique crisique constante, le tourbillon crisique générant constamment des relances de crises de plus en plus complexes et hermétiques, donc par définition insolubles. Ce qu’on doit observer avec intérêt, c’est l’usure accéléré du Système dans ce processus, accélérant par conséquent le processus d’effondrement. 

The Shining City Upon A Hill

  mardi 23 janvier 2018

23 janvier 2018 – On ne cesse de relever ce trait du caractère extraordinaire de la conduite et de l’orientation de la politique extérieure des USA. La tirade shakespearienne lui va parfaitement si, au contraire de Macbeth, elle est complétée par une assurance extraordinaire, je dirais quasi-inconsciente sinon totalement inconsciente, que malgré cette description cette politique est juste et bonne... Voici : remplacez “life” par “politique étrangère US“, par “comportement US”, par “USA today” en général, et vous avez une image de la situation générale de la dynamique politique que produisent les USA aujourd’hui.

« Life’s but a walking shadow ; a poor player,

» That struts and frets his hour upon the stage,

» And then is heard no more : it is a tale

» Told by an idiot, full of sound and fury,

» Signifying nothing. » (*)

Le constat devient une habitude, notamment et surtout chez les Russes. Il fallait voir et entendre Lavrov, dimanche dernier, parlant de la politique US en Syrie (soutien massif en armements avancés aux Kurdes, formation d’une “armée” de 30 000 hommes dans une sorte d’enclave kurdo-machinchouette et Daesh recyclé à la frontière syrienne de la Turquie) ; cette politique ayant brutalement déclenché une aggravation de la situation en Syrie avec l’invasion turque (opération “Olive Branch”), Lavrov remarque de sa voix de basse : « Ou bien ils ne comprennent rien à la situation, ou bien ils ont une politique de provocation délibérée. ».

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Leur bataille est la mienne, et la vôtre...

  samedi 20 janvier 2018

20 janvier 2018 – Deux hommes, dans une similitude chronologique qui a valeur de symbole, sont entrés dans une phase délicate de leur existence à cause de la maladie. On savait depuis un certain temps que Justin Raimondo était malade, par l’une ou l’autre interruption dans ses colonnes, une indication ou l’autre de lui ; on sait maintenant qu’il est entré dans une phase cruciale de sa bataille contre le cancer. (Voir son dernier article, raccourci par rapport à ses habitudes : « My apologies for the abbreviated column, but this is being written on the fly as I get ready to travel to San Francisco to receive my fifth infusion of the anti-cancer drugs Keytruda and Alimta. I have to say I’m feeling a lot better since the treatments started, but I still have a ways to go: I’ll keep you posted. »)

L’accident arrivé à Robert Parry est plus inattendu. Il s’agit d’une attaque cardiaque qui semble avoir affecté ses capacités visuelles, et donc ses capacités de lecture et par conséquent d’écriture. Depuis le 28 décembre 2017, l’article où il annonçait son accident, Parry n’a plus rien écrit (un article de lui a été publié, mais c’est une reprise de 2010). Parry écrivait ce 28 décembre :

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Nos Temps-Dali

  jeudi 11 janvier 2018

11 janvier 2018 – Tout honnête homme et tout homme curieux connaissent et ont à l’esprit, parfaitement dessinées grâce au prodigieux talent du trait et du détail, les peintures de Dali baignées de leur prodigieuse envolée ésotéique. Je veux surtout parler de cette mollesse élastique, de cette dilution des formes permettant les transformations les plus audacieuses et si ésotériques, de cette exceptionnelle description de la nature déstructurée du monde de la modernité, comme l’est déjà son époque... Les fameuses montres molles de Dali décrivent assez bien l’état informe et gluant en quoi se sont transformés le Temps et avec lui l’histoire et les événements. (Voir notamment La persistance de la mémoire et La désintégration de la persistance de la mémoire.)

Œuvre prémonitoire, en fait, et rien de moins après tout...

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Le WSJ ? Postulerais-je ou ne postulerais-je pas ?

  lundi 08 janvier 2018

08 janvier 2018 – Ce n’est qu’un petit potin, après tout mais il est vrai qu’ici ou là, dans la presse-antiSystème, on en fait des gorges chaudes. J’ignore qui est tombé dessus le premier parmi les malfaisants de l’antiSystème ; à ma connaissance, et sous toute réserve par conséquent, le premier à avoir écrit à ce propos c’est Bryan MacDonald sur le réseau officiel FakeNews & Co, je veux dire RT qui est l’objet de toutes les adorations secrètes de notre-Macron. Il s’agit d’une annonce très sérieuse et détaillée du Wall Street Journal (WSJ pour les amis), sur le site du Dow Jones, concernant les offres d’emploi. Le WSJ cherche un chef de bureau pour le journal à Moscou, et il détaille le profil de la personne recherchée.

Je ne vais pas trop m’attarder sur les six paragraphes de l’annonce pour en rester à un condensé, qui a été répandu, de Max Blumenthal de Alternet.org à Tyler Durden de ZeroHedge.com, mobilisé sans ménagement par Russia Insider. Je donne quelques mots ici et là, qui résume le profil de WSJ, c’est-à-dire les qualités professionnelles, psychologiques et intellectuelles que ce grand quotidien new-yorkais, connu pour sa haute qualité professionnelle, requiert chez le candidat.

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Doctrine Mattis : “Je n’ai pas de problèmes, j’en crée...”

  samedi 06 janvier 2018

06 janvier 2018 – Le secrétaire à la défense Mattis, Général à la retraite du Corps des Marines, a été interrogé sur la bonne marche du Pentagone et sur les perspectives de 2018 par les journalistes accrédités qu’il recevait pour ses vœux de nouvelle année. Benny Johnson, du Daily Caller, rapporte le 5 janvier ce qui devrait devenir une citation classique dans le florilège du Pentagone...

Si l’on veut bien me donner une certaine licence et me passer la traduction de “concern,” par “problème” plutôt que par “préoccupation” pour donner du rythme à la formule, cela donne ceci que l’on pourrait baptiser “Doctrine Mattis” : “Je n’ai pas de problèmes, j’en crée”. « Defense Secretary Jim Mattis talked to reporters at the Pentagon this afternoon. Asked what is his biggest military concern in 2018, he responded : “I don’t have concerne, I create them.” »

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Bienvenu au “Monde d’Orlov

  vendredi 05 janvier 2018

05 janvier 2017 – Il me suffirait de rappeler quelques mots de notre commentaire introduisant le plus récent des textes de Dimitri Orlov repris sur ce site, pour résumer ce qu’il nous et me semble parfaitement justifié d’observer pour avoir une bonne appréciation du personnage :

« L’intérêt des chroniques de Dimitri Orlov, c’est qu’elles sont en général dominées et conduites par un jugement central qui est celui de l’effondrement du Système (voir son livre sur le sujet, bien entendu) ... [...] [U]n homme bien de son temps dans le bon sens, Orlov, pour pouvoir observer son temps complètement de l'en-dehors, à distance de sécurité contre l'infection et avec l’ironie qu’il faut, avec l’indépendance qui importe pour nous donner la mesure de l’insanité de la liberté à laquelle les zombies-Système s’affirment attachés avec passion. »

Cette entrée en matière permet d’aller directement, tout en la justifiant du point de vue de la qualité de la réflexion, à l’initiative que je présente ici à nos lecteurs : l’ouverture d’une nouvelle rubrique dans dedefensa.org, baptisée “Le Monde d’Orlov, et reprenant les textes que cet éminent “collapsologue” fait paraître sur son site “Club Orlov”. Effectivement, l’homme est le créateur ironique et avisé d’une “science” que nous qualifions de “science de circonstance”, voire “de circonstance urgente”, qui est la “collapsologie” à partir du terme “collapsus” (participe passé du verbe latin collabï, ‘tomber ensemble“, “s’effondrer”). Cette idée de l’effondrement est au centre, au cœur de la pensée d’Orlov ; c’est dire si son travail a sa place dans nos colonnes, dans ce site si friand de concepts qui décrivent les circonstances de cette époque sans équivalent, jusqu’à la GCES (“Grande Crise d’Effondrement du Système”). Il y a là une ligne centrale commune, qui structure le jugement en renforce la psychologie et sa perception.

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Un jour dans la vie des Masters of the Universe

  jeudi 04 janvier 2018

04 janvier 2018 – Quoi qu’on pense de The-Donald et de ses adversaires à “D.C.-la-folle”, respectivement soi-disant American-Firster et soi-disant globalistes milliardaires et progressistes-sociétaux, nul ne repoussera l’idée qu’ils font partie des “Maîtres du Monde” (Masters of the Universe). Cela me paraît une appréciation justifiée, sur la base de laquelle je commence cette chronique.

Voyons les évènements qui vont étayer mon propos assez paradoxal, puisque c’est d’une certaine façon un propos sur le vide de Nos-Temps-Derniers lorsqu’ils sont laissés aux seuls sapiens-lilliputiens. Le premier est que Steve Bannon, le fils préféré de The-Donald, l’indispensable artisan de son élection, le cerveau diabolique et révolutionnaire-populiste que toute la gauche progressiste-sociétale désignait comme le diable et l’éminence grise-foncée du monstre, pourtant virée de la Maison-Blanche avec un camion de fleurs d’amitié et d’amour par le POTUS en août dernier, Bannon donc a tapé nucléaire (“goes nuclear”) contre le Président. Dans un livre (Fire and Fury) consacré à l’aventure Trump-POTUS à paraître la semaine prochaine, et dont quelques extraits sont parvenus au Guardian, Bannon est cité qualifiant le fils et (surtout) le beau-fils (Kushner) du POTUS de “traîtres”, d’“anti-patriotes”, etc., pour avoir reçu l’avocate russe Natalia Veselnitskaya dans la Trump Tower durant la campagne électorale. Tout le monde le savait et jugeait qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un chat mais, soudain, Bannon prend la mouche et juge la chose catastrophique et inacceptable. Quelle mouche a donc piqué Bannon ? Peut-être le poison de l’amertume et du ressentiment, jusqu’à se laisser emporter à dire ce qu’il pense en vérité, car tout le monde sait ce qu’il pense à ce propos, notamment le sentiment furieusement hostile qu’il entretient à l’encontre du gendre Kushner du Président.

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Notre schizophrénie-contrôlée

  lundi 01 janvier 2018

Parlons de l’exemple qui a suscité l’idée du propos général. Il s’agit d’une interview très récente de Ron Paul au Washington Examiner, quotidien qui n’est certainement ni dissident ni antiSystème, le 26 décembre 2017 ; et Paul de dire sans ambages, répondant à une question sur l’état de la nation, des USA : « Nous sommes tout proches de quelque chose qui ressemble à ce qui est arrivé en 1989 lorsque le système soviétique s’est effondré. J’espère seulement que notre système se désintégrera avec aussi peu de dégâts que le système soviétique. »

Réponse aimable (“gracefuly” pour “aussi peu de dégâts”, ce qui vous a un petit air effectivement gracieux) ; mais réponse sans aucun doute tranchante et catastrophiste, qui mérite une attention disons métahistorique. Par ailleurs, l’avis de Ron Paul se retrouve chez nombre de commentateurs de qualité, dans le camp antiSystème veux-je dire, souvent par des voies différentes et selon des logiques spécifiques. Malgré sa répétition, cet avis garde son aspect sensationnel et dramatique, – peut-être même, à cause de la répétition... Au contraire d’une répétition par imitation et goût du sensationnalisme et de la dramatisation gratuites, on la perçoit d’une façon radicalement différente, comme un sentiment commun, voire une intuition partagée ; la répétition devient alors comme une marée qui monte, comme une évidence qui grandit irrésistiblement...

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L’ombre de RT sur “notre” vertu

  vendredi 29 décembre 2017

29 décembre 2017 – Les Russes, c’est comme les migrants pour les anti-migrants : on les fiche dehors par la porte, ils rentrent par la fenêtre. Le bloc-BAO est en danger de voir sa vertu menacée des pires outrages. Certes, dans un bel et rude effort démocratique de leur vertu à eux profondément outragée, les amis-américanistes avaient réussi à se débarrasser de cette peste rouge-brune en balançant dans la catégorie “agent de l’étranger” RT, réseau mondial russe d’information, ou disons plutôt “d’infection” hein... Soupir de soulagement tout au long de la civilisation... Et soudain ! Qu’apprends-je ? Où suis-je ? Que fais-je ? « J’écris ton nom, Liberté », au secours... Depuis le 18 décembre, nous vivons sous l’empire de l’immonde hydre propagandiste : RT s’est installé en France !

Je reprends mon souffle, un instant submergé par l’horreur...Changeons de registre, rangeons nos masque-à-rade, la tragédie-bouffe est terminée.

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Notre Titanic-cosmique

  lundi 25 décembre 2017

25 décembre 2017 – Je vais essayer de tracer un bilan du phénomène antiSystème, donc de la situation du Système, au bout de cette année 2017 qui a poursuivi la phase en cours dont je situe la pleine vitesse de croisière à la mi-2015 (candidature de Trump), nous montrant ainsi que la situation crisique générale est bien devenue endémique et catastrophique pour le Système depuis le “coup de Kiev” qui démarre cette époque nouvelle où la catastrophe met en place ses moyens d’action et sa stratégie diluvienne. (Février 2014, date importante pour la chronologie crisique.) On verra que les constats de l’action des antiSystème sont nombreux, extrêmes, bouleversants, sans que pourtant la situation du Système, c’est-à-dire notre situation générale à tous, soit en apparence fondamentalement modifiée.

Durant ces deux dernières années se sont très rapidement dissipées des illusions d’un type spécifique entretenues par certains antiSystème, que l’on pourrait baptiser des “illusions d’antiSystème” ou “de certains antiSystème” (plutôt que “les illusions antiSystème”) pour bien montrer qu’il ne s’agit pas d’illusions de tous les antiSystème. En effet, en même temps, parallèlement et conjointement, liés par des liens serrés de cause à effet réciproques, sont apparues les limites décisives d’une certaine catégorie d’antiSystème, que je définirais disons comme des évènements, des artefacts et des situations “activistes antiSystème” ; c’est-à-dire “des évènements, des artefacts et des situations” qui sont objectivement antiSystème directement ou indirectement selon le classement qui est fait sur ce site ; et qui sont antiSystème même s’il s’agit de comportements inconscients, même s’il s’agit de comportements accidentels, même si cela vient d’acteurs normalement pro-Système mais devenant antiSystème, même et le plus souvent temporairement, par enchaînement complexe et contradictoires des causes et des effets.

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Ma schizophrénie tactique

  dimanche 24 décembre 2017

24 décembre 2017 – Puisqu’il est quasiment né, le Divin Enfant, il est temps de célébrer l’un de ses fils lointains mais certainement l’un des plus méritants. Le président des États-Unis (POTUS), Donald J. Trump, dans son premier grand cru 2017 qui fut une leçon magnifique, n’a absolument pas déçu notre attente, et particulièrement la mienne. Il est exactement ce qu’il importait qu’il soit avec le jugement qu’on en a, qui ne cesse de s’enrichir dans le sens de l’inconsistance caoutchouteuse et télévisuelle du personnage. Sa politique générale, notamment extérieure, est parfaitement adéquate à ce que nous attendons, à ce que j’attends : une sorte de “massacre à la tronçonneuse” de tous les avantages unilatéraux, de toutes les positions chèrement payées de bombardements et de corruptions diverses, d’entourloupes et de promesses trahies, des États-Unis dans le monde.

Mis là où il se trouve pour accélérer la destruction des Etats-Unis et pour rien d’autre, il s’y emploie avec un zèle et une efficacité stupéfiantes. Il était nécessaire qu’il fût élu et qu’une fois élu il ne réussisse rien de ce qu’il avait promis, et même qu’il allât contre ses promesses. A part son cadeau fait aux grosses fortunes, il a tenu parole, c’est-à-dire qu’il l’a trahie continuellement. La secrète détestation qu’il éprouve pour son prédécesseur ne cesse de le pousser à en rajouter constamment, à faire pire que l’autre qui n’était déjà pas si mal. L’Histoire, la Grande Métahistoire, retiendra ce dream tandem absolument déstructurant : Obama suivi de Trump, la peste après le choléra, la vérole enchaînant sur le bas-clergé, ou Charybde ouvrant la voie à Scylla.

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“Maoïsation” de la révolution des femmes

  samedi 23 décembre 2017

23 décembre 2017 – De plus en plus et de plus en plus vite s’impose à mon esprit que le comportement des femmes célèbres, dans le milieu de l’entertainment, aux USA spécifiquement (Hollywood particulièrement), est en train d’acquérir une puissance politique stupéfiante. Bien entendu, c’est complètement mon sentiment qu’il faut percevoir cela dans le sens “révolutionnaire” de la déstructuration, en écartant pour l’instant, selon ma méthodologie d’analyse, tout jugement moral de la chose, en bien ou en mal d’une façon expéditive et conclue, parce que le jugement essentiel concerne les effets de la chose sur le sort du Système qui est ce qui m’importe le plus. Sur ce point, rien ne peut être encore dit, et l’hypothèse que je favorise est même que ces agitations extraordinaires ne cessent de bousculer le Système lui-même, de le déséquilibrer, de l’accabler un peu plus... Donc, m’importe pour l’instant le seul constat de l’événement, avec la mesure du mouvement, son rythme ébouriffant, ses ambitions qui sont hors de toute mesure de référence et sans rapport avec le standard des comportements.

(Une appréciation plus simple et trop rapide dirait “folie” de toute cette agitation ; pour autant, rien ne serait dit ; que m’importe la folie per se, et d’ailleurs qui sait ce que c’est que la folie... Ce qui m’importe, c’est de savoir si cette folie, s’il y a folie, va pour ou contre le Système, et cela n’est pas encore tout à fait déterminé mais je devine vers où ira ma conclusion. Le sort du Système, voilà la mesure de ma propre morale puisque pour moi nul doute n’existe que le Système c’est le Mal, et la raison-subvertie par le Système “la source de tous les maux”. Je dis tout cela avec la plus froide raison, celle qui a écarté le piège de la subversion.)

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Tourbillon sexuel

  dimanche 17 décembre 2017

17 décembre 2017 – Depuis le scandale Weinstein (10 octobre), les USA tourbillonnent au rythme des “scandales sexuels”, jusqu’à introduire un nouvel élément politique majeur dans la grande crise de “D.C.-la-folle”. On peut donc parler de “crise sexuelle”, avec l’aide d’une puissance de communication sans égale, – car, bien entendu, dans toute cette chronique, comme dans bien d’autres, le manipulateur central et le Deus/Diabolus ex machina (dimension-Janus), c’est la communication.

(On notera aussitôt que je ne parle que des USA. Dans d’autres pays, il y a eu des “affaires sexuelles”, certaines très sévères, comme celle de Tariq Ramadan en France. Mais nulle part, rien de semblable à ce qui se passe aux USA, – non pas nécessairement pour la gravité des affaires mais pour le fantastique effet de communication producteur d’une formidable résilience ; cela qui entraîne des affaires si étonnantes de banalité pour ces territoires des mœurs considérablement dissolues [Hollywood, tu parles !], vers les hauteurs supposées de la politique au plus haut niveau, de la plus grande puissance que le monde ait jamais connue.)

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Tourbillon crisique-41

  jeudi 14 décembre 2017

14 décembre 2017 – Ce jour était bon, hier 13 décembre... C’est-à-dire un bon cru dans la mesure où il nous présente un beau palmarès d’accélération ou d’approfondissement crisiques : la défaite du juge Moore aux USA, la reconnaissance de Jérusalem-Est par les pays musulmans, un jour de plus dans le trou noir du bordel ukrainien qui, aux dernières mesures, se révèle sans fond. Ces trois événements vont dans le même sens : désordre, désordre, désordre, donc alimentation et accélération du “tourbillon crisique”.

• La défaite du juge Moore en Alabama, candidat “républicain” (?) battu par le démocrate dans un État ultra-conservateur qui avait voté à 3 contre 1 pour Trump. Grande joie des commentateurs-Système, leur raison et leur information réduites à une haine primaire et anti-Trump. Moore était un “choix” d’un candidat républicain qui ne satisfaisait aucune des tendances du parti et sa défaite touche surtout Trump et l’establishment républicain. Dans Breitbart.News, l’archi-populiste Ann Coulter explique que le vrai candidat populiste, le député Mo Brooks, avait été éliminé par les manœuvres de l’establishment soutenu par Trump sur le conseil de son gendre Kushner ; la défaite de Moore, juge-t-elle, renforce les ultra-populistes et place Trump devant la nécessité, pour survivre, de suivre la ligne définie pendant la campagne s’il est encore capable de le faire (bien improbable). De ce côté, le parti républicain apparaît plus divisé que jamais.

Les démocrates triomphent et se radicalisent encore plus sur les questions sociétales. Moore a été battu à cause d’une affaire, – plus ou moins manipulée, – de scandale sexuel (pédophilie) et le parti va appuyer encore plus sur cette ligne. Les scandales sexuels, qui ont déjà eu la peau de deux parlementaires (deux démocrates !) seront plus que jamais promus et exploités par les démocrates, qui vont devenir un parti complètement féministe, et bien entendu progressiste-sociétal. Le monde politique à “D.C.-la-folle” va vivre au rythme de ces scandales (CNN et le Washington Post enquêtent sur 40 cas de cette sorte chez les parlementaires du Congrès), avec d’ores et déjà Trump en ligne de mire.

• Le sommet d’urgence de l’OIC (Organisation de la Coopération Islamique), convoqué par son président actuel Erdogan puissamment sollicité par son antipathie pour Trump, n’a pas été un sommet musulman de l’impuissance de plus. Les pays musulmans ont décidé d’affirmer collectivement ce que nombre d’entre eux affirmaient individuellement, soit leur reconnaissance de Jérusalem-Est comme capitale de l’État de la Palestine. Ils répondent ainsi à Trump qu’ils ne peuvent accepter comme capitale d’Israël que Jérusalem-Ouest, et reconnaissant implicitement Jérusalem-Ouest seulement comme capitale d’Israël. Comme l’Iran, qui n’avait pas reconnu la pré-légitimité de l’Israël d’avant-1967, a souscrit à cette résolution, il s’en déduit que ce pays reconnaît implicitement Israël et réduit quasiment à rien le principal argument anti-iranien d’Israël.

Dans TheDuran.com, Andrew Korybko estime que cette décision de l’OIC ouvre la voie à la Russie, à la place des USA discrédités, pour une intervention majeure dans le “processus de paix”, – zombie diplomatique que ce pays pourrait ranimer. La Russie est en effet complètement en ligne avec les pays musulmans puisqu’elle vient de renouveler son soutien à la partition de la ville et à la réduction de la capitale d’Israël à la partie Ouest de la ville, laissant l’Est aux Palestiniens. Ce possible prolongement va nécessairement apporter encore plus de confusion interne et de récrimination antirusse à l’intérieur du camp américaniste-occidentaliste, devant le spectacle cosmique d’une politique extérieure réduite à ses lambeaux.

• Un long article d’Alexander Mercouris rappelle à notre triste souvenir l’existence chaotique et totalement anarchique de l’Ukraine. L’on y suit actuellement comme dans une série de type tragédie-bouffe les aventures du Géorgien Saakachvili, qui n’arrête pas d’être arrêté par la SBU de Porochenko puis relâché sous la pression de ses “fans”, qui est toujours plus gras et plus vociférant que jamais, qui entend bien nettoyer les écuries d’Augias-Porochenko. L’Ukraine est un trou noir de corruption et de désordre, où les choses ne cessent d’empirer à un rythme roboratif. Après une description volontairement rationnelle de la situation qui n’empêche pas d’imaginer ce que doivent être les conditions psychologiques, Mercouris termine par ce parallèle qui enrichit encore plus, à la lumière du souvenir de notre-Maidan, les perspectives de notre contre-civilisation : « Les victimes de tout cela sont bien entendu les habitants d’Ukraine, qui sont emprisonnés dans un cauchemar développé pour eux par la politique occidentale de la même façon et dans le même sens et pour les mêmes effets que celui qu’affrontent, par exemple, les habitants de la Libye. »

Un seul jour... Avec les événements en cours et les événements nouveaux, en un seul jour certes exemplaire on a un tableau particulièrement riche de la détérioration constante dans le sens de la déstabilisation et de la déstructuration de la situation générale de l’hégémonie du bloc-BAO. Toutes ces dynamiques convergent avec une coordination exemplaire, on dirait presque “en bon ordre”, vers une transmutation en facteurs de renforcement radical du désordre du “tourbillon crisique. On observera que, pour cette fois et souvent à la différence des habituels spasmes de chaos et d’aggravation du désordre qui ne font que traduire la mécanique des purs événements, l’activité humaine spécifique y a apporté une puissante et constructive contribution. Il ne faut jamais désespérer de sapiens, de quelque genre qu’il/qu’elle soit.

Ma fascination pour OSINT

  mercredi 13 décembre 2017

13 décembre 2017 – Je ne tiens rien qui me soit aujourd’hui d’une importance approchante, – pour ne rien dire d’“égale”, sinon de “supérieure”, – que la question de “la Vérité perdue”. Une suite de textes, pour le travail récent sur cette question, s’attache à ce sujet, notamment à propos, – pour résumer le propos, – de cette chose nommée OSINT (Open Sources INTelligence : le “renseignement en sources ouvertes”). C’est un de ces cas que l’on connaît dans notre époque présente où les aspects techniques et bureaucratiques les plus vulgaires touchent sans le vouloir, justement, à une vérité-de-situation ; c’est l’un de ces cas qui rencontrent l’argument selon lequel, pour comprendre notre époque, il faut la suivre quotidiennement avec des outils métaphysiques et spirituels (métahistoire) qu’il s’agit d’utiliser directement.

(Les textes dont je parle, sur OSINT, vraiment très proches, comme un débat ouvert qui s’impose, qui se poursuit jour après jour, qui est pour moi d’une importance chaque plus grande et plus haute... Voir deux fois le 10 décembre 2017 et le 10 décembre 2017, et le 11 décembre 2017.)

Ce que je veux ici exprimer par ce titre qui semblerait faire la part belle à un “machin” technocratique, en plus américaniste et “CIA-manufactured”, – c’est que “Fascination pour OSINT” indique simplement le choc que j’ai ressenti à découvrir par ce biais assez commun sinon vulgaire une conceptualisation intuitive de ce que j’estime être une vérité (pour ce cas, le mot est de mise), et qui se trouvait en moi d’une manière informelle et anarchique. Aussitôt, je me suis mis en quête d’avis et de témoignages de quelque “source ouverte” qui m’est proche. Ainsi ai-je discuté sur la question de savoir ce que les élites-Système, et notamment dans le monde du renseignement, pensent de OSINT. Je précise que ma “source ouverte” est d’esprit complètement indépendant, mais avec une expérience très puissante et opérationnelle des milieux en question, – et que tout cela se situe dans les centres institutionnels de la direction européenne.

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Valsez, mensonges

  lundi 11 décembre 2017

11 décembre 2017 – Il est vrai qu’il y a ces derniers jours une avalanche d’incroyables déclarations, surtout de “D.C.-la-folle” naturellement, mais aussi d’autres lieux du bloc-BAO, notamment de Paris-France, de la part de notre ministre de la défense, pour cette fois l’épatant Le Drian, – j’ai évité “brillant”, trop voyant... C’est à propos de notre victoire en Syrie. Ah oui, tiens, vous ignoriez cela, vous autres... C’est nous et personne d’autre, nous, de la coalition du monde postmoderne-tardif de la liberté, qui l’avons emportée, éradiquée, décapitée, réduite en poussières sanglantes, la “bête immonde“, le ci-devant Daesh... Nous-autres, mon Dieu-le-Père-et-Mère ! Et personne d’autre !

C’est-à-dire, hein, soyons clairs, ni les Russes bouseux de l’indescriptible Poutine, ni les Syriens immondes de l’Assad-infâme, totalement paralysés sinon complices, les uns et les autres, du ci-devant Daesh. Il y a donc Le Drian, agacé mais aimable, et puis discrètement stupéfait que “nos amis Russes” prétendent avoir pris la part la plus importante dans ce magnifique Austerlitz postmoderne-tardif du bloc-BAO : « Je trouve parfois un peu surprenant que la Russie s'approprie la victoire contre Daech », dit-il ajoutant que la désintégration de Daesh est survenue « grâce aux actions de la coalition ».

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Les foucades du New York Times

  mercredi 06 décembre 2017

06 décembre 2017 – Ces trois derniers jours, deux interventions du New York Times (entre nous, nous dirons NYT) m’ont à la fois surpris et ravi, et également m’ont mis la puce à l’oreille pour une réflexion assez rapide qui devrait conduire, sans trop d’embarras et avec un peu d’audace, à des conclusions point inintéressantes. Ces interventions sont très inhabituelles si l’on tient compte du rôle de bateau-amiral de la communication proaméricaniste que tient le NYT depuis des décennies, sinon de bien plus d’un siècle.

D’une façon générale, on ne l’ignore pas, la Grey Lady (*) se couvre de gloires et de vertus à défendre avec une belle élégance et stricte rectitude de pensée, sous tous les cieux et pour toutes les âmes, les très-diverses et très-nombreuses initiatives de l’américanisme. Cela passe notamment, souvent en appuyant lourdement, par la promotion ou la défense becs et ongles des habitudes de projection de puissance du susdit américanisme, et l’admirative présentation des joujoux mortels qu’ils vendent, ou vendaient à tout le monde... “Ils” pour Lockheed Martin, Boeing, Northrop-Grumman & Cie, – et Raytheon, j’allais oublier.

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