Le Journal dde.crisis de Philippe Grasset, qui a commencé le 11 septembre 2015 avec la nouvelle formule de dedefensa.org, l’accompagne et la commente en même temps qu’il tient la fonction d’être effectivement un “Journal” pour l’éditeur et directeur de la rédaction de ce site.

En guerre

  samedi 23 mars 2024

23 mars 2024 (17H25) – Il est difficile de pense que des opérations techniquement complexes et mises en place sur un temps non négligeables aient été préparées en quelques heures pour que les unes correspondissent chronologiquement aux autres, comme l’une répondant à l’autre. Par conséquent, on pourrait penser au hasard. Ce n’est pas notre cas, le hasard est encore plus une solution de couard pour les imbéciles que le Dieu des organisations terrestres une solution de fortune pour les miséreux. Il reste le vaste, l’infini champ de la transcendance, l’au-delà de l’horizon de l’Unité primordiale, la non-perspective sublime de l’éternité.

C’est vers ces forces que je me tourne pour observer avec quelle simultanéité ont éclaté les événements nous annonçant que nous passons décisivement d’un état des choses à l’autre. Nous passons, en langage bureaucratique russe, de l’Opération Militaire Spéciale (OMS) à la guerre existentielle et civilisationnelle totale. Je prends ces trois événements, le même jour et les place sous les augures de cette citation de spécialiste des antichambres moscovites qu’est John Helmer, faites immédiatement avant eux trois :

« En réponse, une source moscovite bien informée estime que les paramètres de la stratégie russe deviennent plus clairs “maintenant que Poutine agite le drapeau vert”. Il est clair, par exemple, que même s'il n'y aura pas de batailles à l'intérieur de villes comme Odessa, Kharkov et Kiev, l'état-major général et le Kremlin ne peuvent pas se contenter d’un résultat militaire qui permette à jamais le terrorisme contre la Russie à partir de ces villes ou de ce qu'il reste de l'Ukraine. Il faut donc un changement de régime à Kiev et une forme d'occupation russe qui sera surprenante.

» “Je ne suis pas prêt à parler de quoi, comment et quand”, a déclaré Poutine dimanche. De même, aucune source militaire russe n'est prête. Toutefois, le retard pris dans la prise de décision opérationnelle suscite une certaine frustration. “Ce n'est pas du général Patience que nous parlons”, commente un observateur militaire, “c’est du général Couilles Molles. Voyons si [le chef d'état-major général, le général Valeri] Gerasimov le désignera en ces termes”. ».

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Le simulacre guerrier

  jeudi 21 mars 2024

21 mars 2024 (16H40) – Ce que nous voyons est la tentative de simulacre d’une situation guerrière au cœur d’une guerre féroce,  terrible, qui est aux antipodes d’un simulacre ; une tentative du faux pour figurer dans du vrai. C’est là l’œuvre de la France, plutôt de son président, cette poussière de la modernité qui demande à son miroir déformant de lui renvoyer une image guerrière. Pour cette raison, m’a-t-il semblé, il était bon de ne pas réagir de façon trop appuyée, sinon inexistante, aux premières manœuvres de cette futilité grimée en président ; “laisser le temps au temps”, disait l’autre, phrase favorite de l’homo politicus modus-modernus assumant son impuissance, mais pour moi cela prétendrait être cette distance que l’inconnaissance recommande.

Il y a eu des réactions très diverses, bien entendu, – je parle en général hors-presseSystème, pas de temps à perdre, – incroyablement nombreuses sinon encombrées en France, beaucoup moins mais tout de même appuyées en Europe, surtout dans les trois pays stratégiques et surpuissants essentiels que sont les pays baltes, dans les moustaches du président tchèque, et le reste un peu à la dérive, avec certains contre, tout contre, pour animer le bal. Dans le Sud Global, ou MG (‘Majorité Globale’), ce fut une  réaction excitée et absolument prorusse bien entendu, présentant un visage d’unité assorti d’innombrables félicitations à Poutine pour sa réélection, qui devrait être un sujet de préoccupation pour notre vénérable Ancien-Monde.

Et les deux super-puissances militaires ? En Russie, il y eut de très nombreuses réactions à la fois amusées, sarcastiques, provocatrices, humoristiques, etc., parfois même menaçantes Aux USA, certes l’indifférence complète.

« Couard », Macron ? Pauvre trésor

Les Russes, que dirent les Russes, les premiers menacés par la vindicte française ? A la fois des commentaires sérieux et d’autres moins sérieux, ou les deux mélangés, pour une affaire dont nul ne sait si elle est sérieuse ou pas, mais qui pourrait bien le devenir (sérieuse) quoi qu’en veuillent les protagonistes. Vous suivez ?

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Le lugubre crépuscule de l’Occident

  lundi 18 mars 2024

18 mars 2024 (16H35) – Ce jour du 17 mars, veille de ceux qui fêtent leur quatre-vingtième anniversaire, mélange tous les facteurs du grand événement métahistorique : le symbolisme à l’extrême, la violence, la cruauté, le volonté populaire triomphante, la bêtise sans fin ni horizon, l’aveuglement, l’hypocrisie et la corruption, l’individualisme qui tue l’individu, l’argent qui est tout et qui n’est plus que du papier qui pourrait aller aux toilettes, et finalement le terrible voile du satanisme comme dernier recours qui s’est étendu sur cette chose promise à la dérision de la destruction nommée “Occident”.
Et puis, si vous voulez, le simulacre bien sûr, pour les derniers croyants ;
et puis, même si vous ne voulez pas et pour tout le monde, l’incroyable rapidité des événements à cause de la communication, qui permettent aux forces d’au-dessus de nous de disposer de notre destin et d’en faire ce qu’elles ont décidé qu’il sera.

Ainsi observera-t-on, selon l’ancien chef du service du contre-terrorisme et officier de l’US Army servant au département d’État Scott Bennett :

« Le taux de participation record du peuple russe et la victoire record de Vladimir Poutine indiquent les points suivants. Premièrement, le peuple russe voit que le président Poutine est le meilleur espoir de faire progresser le peuple, la culture et le pays d'une manière prospère, saine et traditionnelle. Deuxièmement, le peuple russe se voit unifié d'une seule voix et s'oppose ensemble à la violente guerre économique, diplomatique et informationnelle menée contre lui et le président Poutine par l'Occident au cours des dix dernières années.

» Troisièmement, le peuple russe est prêt à relever n'importe quel défi et se rend compte que c'est la force de son unité qui lui permet de résister à l'agression dont il fait l'objet. »

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L’hypersonique révolution des Houthis

  vendredi 15 mars 2024

15 mars 2024 (15H20) — Il serait assez remarquable que les Houthis disposassent dans leur arsenal étonnamment fourni, d’armes hypersoniques dont nous jugeons depuis un certain temps qu’elles constituent un apport révolutionnaire à la grande stratégie mondiale et à la dissuasion stratégique, – qui n’a même plus besoin d’être nécessairement nucléaire, qui va apprendre avec ce type d’engins à devenir d’usage commun mais très profond, – sauf en Occident où l’on continue à pédaler dans une abondante semoule pour en fabriquer.

Cela constituerait une assez belle leçon de choses pour les cohortes rutilantes d’experts occidentaux qui, depuis 1945, font de ces domaines de haute stratégie réservé aux plus hautes intelligences et aux plus fortes responsabilités, la réserve ultime de ce qui est en vérité (je me répète un peu) un super-domaine super-réservé à eux-mêmes exclusivement. L’intelligence occidentale, celle qui éclaire le monde au néon des annonces publicitaires, serait laissé à ses jeux de fesses pédophiles et jeux de genre d’entrejambes, et à ses représentations sataniques bien entendu, mais plus du tout à la très-grande stratégie qui fait trembler le monde.

Ce serait drôle, à la fois comme une drôle de guerre et comme une drôle de gueule, – et pourquoi pas, comme un drôle de ‘Requiem-pour-un-con’ ? Mais pour qui, grands dieux, se prennent donc ses Houthis-là ? Jamais entendu parler, moi, de ‘Houthis Lives Matter’ bien dans la ligne du Parti pourtant, et je me demande si le très-vif et très actif Soros que l’on voit encore skier sur les pentes de Davos est au courant.

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« Je trouve tout cela si bizarre »

  lundi 11 mars 2024

11 mars 2024 (16H50) – Nous évoquions ici notamment l’hypothèse que le monde politique américaniste, en plus de ses spasmes spectaculaires sans nombre, bouge comme sous l’effet d’un gigantesque séisme souterrain, non pas brutal et spectaculaire, mais pour le cas que nous évoquons, puissant et d’une ampleur du déplacement de plaques tectoniques grandes comme des continents. Cela n’est qu’une hypothèse et qui, bien entendu, relie ce phénomène souterrain et encore caché à la bruyante ‘écume des jours’ qui bouillonne sur la carapace extérieure, faite plastiquer vulgaire aux couleurs criardes de type ‘fluo’ du même monde politique.

Nous allons énumérer plusieurs faits et domaines qui nous font pousser notre analyse dans ce sens, et nos lecteurs notent que ce texte n’est pas placé dans la seule rubrique RapSit (Rapport de Situation)-USA2024 qui concerne les seuls USA géographiques et politiques, mais sur une page du ‘Journal-dde.krisis’, d’un tempérament assez  éparpillé, et dans ce cas adapté à la question traitée dans la mesure où les événements hypothétiques évoqués concernent le reste du monde occidental-compulsif directement et affublé d’une folie également directe, et le reste du monde indirectement avec la Russie comme pont entre les deux.

...La Russie qui est, aujourd’hui, le pays-clef de l’évolution du monde, celui à partir duquel tout le monde se décide et auquel tout le monde se réfère, – que cela plaise ou que cela déplaise ô combien... Les Occidentaux sophistiqués et civilisés n’aiment pas la Russie parce que c’est la mode de ne l’aimer pas mais, désolé, ils en croquent désormais parce qu’il faut en passer par là.

Nous allons développer un certain nombre de faits qui entretiennent cette hypothèse que nous envisageons, qui garde les USA en ligne de mire comme facteur de fracturation du monde fabriqué et mis en place par... les USA. En raison de leur immensité et de leur formalisme absolument contraignant, – la liberté “qui éclaire le monde” a ainsi d’étranges effets contradictoires dans les eaux glauques où le Potomac rencontre l’Océan Atlantique, – les USA ont, plus que tous les autres pays, deux niveaux d’activités : celui qu’on entend et qu’on voit, visible assourdissant, plein de lumières au néon et de machineries informatiques, ce que nous avons décidé de nommer “l’écume des jours” comme disait Boris Vian ; et celui qui évolue souterrainement en fonction des véritables forces, terribles et paraît-il maîtresses du Monde... Et l’hypothèse que nous évoquons, fait extraordinaire et sans doute sans précédent, fait coïncider ces deux courants pour courir dans le même sens qui se précipite vers la fracturation du monde.

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Macron-Nuland, ou l’idylle interrompue

  samedi 09 mars 2024

9 mars 2024 (19H00) – Chaque jour défilent des images nouvelles de la folie qui est devenue le foin quotidien de l’étable immense comme un paquebot de riches vacanciers, où sont sagement rangés les bovidés faisant le gros du troupeau de nos dirigeants extrêmes-occidentaux. Bien qu’immobiles et bien rangés, avec les mêmes idées qu’ils maquillent et mastiquent comme l’herbe des près du ‘Soleil vert’, ils sont lancés  dans une bacchanale guerrière tout à fait originale, une ‘Fantasy’ au rythme d’une sorte de ces danses de la tarentelle dont le but était d’ôter la folie des esprits et des corps piqués par des tarentules, et ce but devenu dans cette époque invertie l’exact contraire : instiller dans ces esprits et ces corps la folie que nos ancêtres avaient réussi à écarter.

Nous eûmes donc, d’abord, à écouter le discours furieux, pétulant de colères accusatrices, d’un président américaniste qui avait ainsi retrouvé toute sa santé pour pouvoir mieux exprimer toute sa démence. Je crois que Mercouris remarqua ceci, ou bien je le fais parler comme ceci, – approximativement transcrit, sans garantie d’authenticité mais l’esprit l’emporte et c’est ce qui importe, – dans son commentaire stupéfait de ce “discours sur l’État de l’Union” :

« J’ai eu une grand’mère qui fut affectée de cette démence sénile. Elle ne pouvait parler à ma mère ou à moi que sur ce ton furieux d’une colère sans fin, comme si le seul moyen pour son cerveau épuisé de parvenir à une certaine concentration nécessaire à une sorte de conversation était cette colère sans fin, furieuse, emportée... Le problème à ainsi se servir de la colère pour rassembler les quelques restes de quelques-unes de ses idées égarées est que les idées ainsi rassemblées sont celles de la colère, de l’excès, de la démence, et ainsi ajouter plus de démence à la démence par la colère... »

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Le départ de ‘Toria’ et autres tartarinades

  vendredi 08 mars 2024

8 mars 2024 (13H55) – Le départ de ‘Toria’ Nuland reste « un rébus enveloppé de mystère au sein d'une énigme... », comme disait fameusement Churchill. Cette fois, il ne s’agit pas de le direction russe mais bien de la situation au sein du gouvernement Biden et de l’orientation de sa stratégie, – si stratégie il y a. Le départ de ‘Toria’ est un de ses actes pour lequel on dispose de multiples hypothèses sans décider de trancher décisivement

Même le subtil Bhadrakumar donne, – avec la plus grande prudence, – une (des) explication(s) qui est (sont) marquée(s) par le développement, quasiment à la suite, de deux thèses absolument contradictoires (tout cela est envisagé sans faire intervenir les Russes par rapport à ces diverses fluctuations).

D’une part, il présente Nuland comme partisane d’une approche négociée de la crise ukrainienne par le biais d’une relance des accords de Minsk dont on connaît la vertueuse loyauté juridique, proposition faite lorsqu’elle était écartée du pouvoir durant le mandat Trump :

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« Europa mortua est »

  mardi 05 mars 2024

5 mars 2024 (13H45) – Les dirigeants européens commencent à ressembler à une petite bande de voyous incultes, incapables de s’essuyer  la morve coulant de leurs nez en guise de paroles. « Une bande de gamins de merde prêts à massacrer à coups de pique lorsqu’ils sont à un contre dix », disait un grand’oncle de Jean Giono, royaliste archaïque et acharné cherchant une définition pour la populace en quête de têtes coupées à balader dans les ruelles insalubres. L’image sied bien à l’esprit de la chose, malgré les parfums et les costumes dont s’ornent ces gens postmoderrnes-tardifs de Bruxelles.

Medvedev signe son message tweeterX sur la dernière des dplomates de l’UE en poste à Bruxelles des mots :

« Europa mortua est

Gloria Magistratus »,

Le tout pouvant être souligné par la phrase définitive et fameuse qu’on jette en général aux retraités pour incompétence :: « Sic transit gloria mundi ». On comprendra ce que nous voulons dire en lisant le texte d’Andrew Korybko qui, à sa manière rationnelle et mesurée, conseille de prendre une mesure extrême et furieuse, – pour une fois à l’invitation de Dimitri Medvedev toujours aussi rude, – après l’attitude honteuse des diplomates européens en poste à l’UE refusant une invitation du ministre russe des affaires étrangères Lavrov qui voulait leur parler de la préoccupation de la Fédération de Russie concernant des ingérences étrangères dans le processus qui précède l’élection du président de la Fédération les 14-15 mars prochain.

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RapSit-USA2024 : L’Amérique est folle (nous aussi)

  mardi 05 mars 2024

6 mars 2024 (..H..) – Dans son dernier compte-rendu à ses lecteurs, Howard James Kunstler choisit le titre de « The five FUBARS », employant l’expression de slang [argot] militaire de la Deuxième Guerre Mondiale : « Fucked Up Beyond All Recognition ». En argot pied-noir des années 1950 où l’emploi du verbe “niquer”, – aujourd’hui si populaire en France, il précéda largement la métropole si fière de son progressisme : il était d’emploi courant à Alger dans les années 1950 à partir de l’axiome bien connu et plein d’une tendresse émouvante : « Va niquer ta mère » puisque nous étions en avance, – FUBAR donne donc selon cette référence : : « Il est tellement niqué de la tête qu’on le reconnaît plus ».

Kunstler dénombre cinq FUBARs, il aurait pu aller plus loin...

« Les États-Unis sont dans un train qui fonce en aveugle à toute allure avec un homme mort à la place du conducteur. Le chef de train parcourt les wagons en assurant aux passagers que tout va bien... . . sans se soucier du hurlement des roues dans les virages. ... ou l'effet stroboscopique aveuglant de la lumière rasante du soleil traversant les arbres par la fenêtre à 140 km/h [ou 340 km/h si TGV il y avait]. ... ou le choc qui a fait voler la moitié des bagages du porte-bagages dans la nature. Plus de la moitié des personnes à bord sont en proie à une peur tachycardique, – certains gémissent et râlent, –  mais l'autre moitié reste les yeux hypnotisés sur leur I-phone ou leur écran d'ordinateur portable. Il ne leur vient pas à l’idée de regarder par la fenêtre. . . .

» D’accord, c'est une métaphore. Mais si vous êtes un citoyen de notre pays et que vous vous en souciez, vous feriez mieux de vous intéresser à ces questions-FUBAR, car elles sont toutes en train de dérailler. »

Plus loin, nous a fait remarquer l’ami Bonnal, de retour à bord du stable et tranquille ferry-boat ‘USS dedefensa.org’ qui suit plus fermement son cap que le train-Amérique mais ne manque pas de noter et commenter ses FUBARs, Kunstler a un mot amical pour la France. On n’oublie pas que c’est le plus ancien et fidèle ami de l’Amérique, qu’il a accompli l’exploit de n’avoir jamais eté en guerre contre elle, qu’on sait enfin qu’il l’aime tellement-beaucoup qu’il suit avec ferveur la voie yankee tracée dans toutes ses aventures guerrières :

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RapSit-USA2024 : Le labyrinthe des ‘mille-et-une-bases'

  vendredi 01 mars 2024

Une histoire court dans les couloirs du Pentagone : un sergent-chef transgenre du Corps des Marines se serait suicidé après dix-huit mois d’enquête et 142 erreurs d’orientation dans les couloirs du Pentagone, dans le cadre d’une mission extraordinairement délicate : décompter le nombre exact de bases dont les militaires US disposent dans le monde, se situant selon, certains manuscrits jugés authentiques du début du XXIème siècle de notre ère entre 666 (le Chiffre de la Bête) et 1332 (deux fois le Chiffre de la Bête). On ignore si l’anecdote est exacte, dit ironiquement notre source qui est elle-même complètement Fake, mais même si c’est une FakeNews de type antiaméricanisme primaire, le héros mérite une Médaille du Congrès.

Passons à autre chose car c’en est trop.

On reprend ici quelques éléments de la critique de Michael Maloof sur la restructuration de l’U.S. Army que l’on voit par ailleurs si l’on suit les chroniques régulières de ce site distingué. Nous nous attardons, sur mon amicale insistance, à la question dite des ‘mille-et-une-bases’, qui est presque ou un peu plus du nombre de bases militaires extérieures qu’entretiennent le Pentagone, la CIA et le reste, dans le reste du monde.

Ces bases ont diverses fonctions, notamment celle d’assurer une hégémonie par la force des Etats-Unis (la gloire « to show the flag »), des pressions tout aussi amicales sur les pays d’accueil, ou “pays occupés”, mais aussi des fonctions de sécurité, antiterroristes et contrée-insurrectionnel ... Mais voilà que l’U.S. Army est sur la voie de réduire drastiquement ces dernières mission au sein de la restructuration, ce qui actualise le problème de leur nécessité d’être.

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Apologie de Macron

  mercredi 28 février 2024

28 février 2024 (13H00) – Le gamin a fait des vagues. Il est content et sa maman l’a certainement félicité, avec quelques gâteries à l’appui ; au fond, j’en suis sûr, tout au fond de lui-même il jubile. Alors, on le prend au sérieux, non ? Ce n’est pas de Gaulle, mais bon, – pas si loin, dans un autre style, plus pentu en un sens, plus de sorties en boite à partouze, plus hussard que cuirassier, tel le Céline des quartiers chics et de “la banque” (comme on disait du temps des 200 Familles qui faisaient ‘Les grandes Familles’)... Ni slalom géant ni slalom spécial, – mais “un slalom de dingue” ! Et puis un côté “La Garde meurt mais ne se rend pas” ou conseiller financier de la division SS ‘Charlemagne’ qui défend son Führer-Zelenski jusqu’à son dernier bunker.

Moi j’avoue, au départ je ne l’ai pas pris au sérieux, c’est-à-dire au tragique. Quand j’ai lu la nouvelle, – s’il le faut on bouffera du moujik au petit déjeuner, – je me suis dit :“C’est du vrai Macron, rien à dire” Et puis : “Ca va nous faire une Troisième dernière ? Et alors ? Tout a une fin et il faut savoir, comme dit le grand poète Charles Aznavour, ‘quitter la scène’”.

Et puis, je me suis pris un peu plus au sérieux en prenant Macron un peu plus au sérieux. Et s’il y pensait vraiment ? Si son hypothèse, toute encombrée qu’elle est d’ambitions et d’arrogances accessoires, comme celle, dérisoire, de présider au destin de l’Europe, était fondée sur la perception qu’il faut se préparer à prendre les armes directement contre l’envahisseur barbare venu du fond des grandes steppes désolées ? A y penser, diable, cela est très possible. Il est, je veux dire qu’il devrait être notoire que Macron est l’homme le plus mal informé de France de la situation réelle en Ukraine, manquant de maturité et de culture dans une mesure telle qu’il est bien incapable de comprendre ce qu’est la force inhérente et métaphysique de la Russie, comme le caractère catastrophique du conflit nucléaire. Toutes ses sources, qui lui font croire à la puissance de son information, sont toutes orientées et filtrées par ses courtisans de façon à lui faire entendre la seule musique que ses oreilles acceptent. Par conséquent, la conviction est loyale, la franchise est complète, l’imbécile s’exprime sans entraves.

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L’OTAN tonne creux

  mardi 27 février 2024

27 février 2024 (17H00) – Ces derniers temps, divers événements de divers horizons ont obscurci les discours des communicants : la chute d’Adeyevka et l’offensive qui s’ensuit, le retentissement de l’“interview métahistorique”, l’historique vague d’enthousiasme qui porte Donald Trump, et d’autres événements de moindre importance, et d’autres encore. On sent bien que l’Ukraine craque de partout et que Zelenski n’est que l’ombre pâle de lui-même, et sa courte barbe bien dans la mode des élites occidentales est devenue celle du type mal rasé des matins de banlieues.

Ceci est curieux à relever, que la seule parole assez sage de ces heures courantes est venue d’un des dirigeants européens, un membre de cette junte infâme et illégitime dénoncée comme totalitaire, incompétente et usurpatrice. Josep Borrell , qui sent la retraite arriver, paraît comme s’il devait prendre ses distances du simulacre général. Lui, au moins, voit large, et ne s’en tient pas aux considérations sur la ligne de front ukrainienne qui, bien, entendu,  ne cesse de reculer. Alors, il écrit sur son site, son ‘blog’, comme l’on dit :

« Si les tensions géopolitiques mondiales actuelles continuent d'évoluer dans le sens de “l’Occident contre le reste”, l'avenir de l'Europe risque d'être sombre. L’ère de la domination occidentale est en effet définitivement terminée. Même si cela a été théoriquement compris, nous n'avons pas toujours tiré toutes les conclusions pratiques de cette nouvelle réalité”. Selon lui, l'opération militaire spéciale en Ukraine et le conflit à Gaza ont “considérablement accru ce risque” d'affrontement entre l'Occident global et le Sud global, déjà “observé au Sahel et ailleurs en Afrique”.

» Il souligne que de nombreux pays du Sud accusent l’Occident de “deux poids, deux mesures”. Borrell considère ce fait comme injuste et en accuse la Russie et sa propagande.

» “La Russie a réussi à profiter de la situation”, estime-t-il. “Nous devons revenir sur ce discours, mais aussi aborder cette question pas seulement avec des mots : dans les mois à venir, nous devons faire un effort massif pour regagner la confiance de nos partenaires. »

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Ukrisis’ métahistorique est de retour

  mardi 20 février 2024

20 février 2024 (16H15) – L’UE a aussitôt trouvé sa riposte après le “désastre d’Avdeyevka” très vite apparue comme “déroute d’Avdeyevka”... On eût cru voir, – pour ne pas citer Rommel, tout de même, – Patton réincarné faisant pivoter sa IIIème Armée de 90° pour aller dégager la 82ème aéroportée encerclée dans Bastogne :

« L'UE demande une "enquête internationale" sur la mort de M. Navalny.

» L'Union européenne est “outragée” par la disparition du militant de l'opposition, a déclaré le plus haut diplomate de l'Union. »

La traduction automatique avait proposé “scandalisée” pour “outraged”, mais “outragée” nous a semblé tellement mieux approprié à cette réunion charmante des messieurs-dames de la Haute, à Bruxelles, entre thé-champagne, petits fours et pince-fesses wokenisé, soudain préoccupés par le sort infâme que la Russie de Poutine a réservé au Plus-Grand-Héros de notre temps. A côté de cela, – “vous comprenez”, plaidèrent impérativement les communicants du Berlaymont et de LaHyène, – Avdeyevka réduit à sa véritable dimension de simulacre n’intéressera plus personne et l’affaire ukrainienne sera entendue comme il convient qu’elle soit.

Pour nous et pour moi : inutile de perdre son temps à commenter, les communicants ont tout dit et c’est tellement vite-dit qu’on a juste le temps de ne pas réfléchir du tout à l’insondable bêtise-traîtrise du propos.

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La guerre des menteurs

  lundi 19 février 2024

19 février 2024 (15H45) – A quoi avons-nous assisté depuis le 22 février 2022, bataillant jusqu’à l’épuisement, chacun à sa façon, pour colmater les voies d’eau que les menteurs perçaient allègrement pour évacuer la vérité et proclamer leur simulacre ?

L’entrepreneur Richard Saks synthétise bien la guerre en Ukraine, deux ans plus tard, sur tweeterX. Son texte porte comme titre « Une guerre des mensonges », et il se lit comme ceci :

« La guerre en Ukraine est basée sur des mensonges – des mensonges sur la façon dont elle a commencé, comment elle se déroule et comment elle va se terminer. On nous dit que l’Ukraine est en train de gagner alors qu’en réalité elle est en train de perdre. On nous dit que la guerre rend l’OTAN plus forte alors qu’en réalité elle l’épuise. On nous dit que le plus gros problème de l'Ukraine est le manque de fonds du Congrès américain, alors qu'en réalité l'Occident ne peut pas produire suffisamment de munitions – un problème qui prendra des années à être résolu. On nous dit que la Russie subit de plus grandes pertes, alors qu’en réalité l’Ukraine manque de soldats – un autre problème que l’argent ne peut résoudre.

» On nous dit que le monde est avec nous alors qu’en réalité la majorité mondiale estime que la politique américaine est le comble de la folie. On nous dit qu’il n’y a aucune possibilité de faire la paix alors qu’en fait nous avons rejeté de multiples opportunités de règlement négocié. On nous dit que si l’Ukraine continue à se battre, elle améliorera sa position de négociation alors qu’en réalité les conditions ne feront que devenir bien pires que celles déjà proposées et rejetées.

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Le ping-pong Poutine-Trump

  vendredi 16 février 2024

16 février 2024 (15H15) – Il y a eu une suite inhabituelle à l’interview désormais fameuse et mondiale de Poutine par Tucker Carlson (202 millions de vues sur le compte/site de Carlson sur tweeterX). Il y a eu quelques réflexions de Carlson sur Poutine lors du Sommet Mondial des Gouvernements (WGS à Doubaï), mais surtout une autre interview de Poutine portant principalement sur la première.

Carlson avait été assez descriptif dans cette intervention de Doubaï. En fait, on peut admettre aisément, – certains l’ont déjà fait, – que certains propos de Carlson feront et font dire d’ores et déjà qu’il s’est “radicalisé” (c’est le mot qu’il emploie lui-même plusieurs fois notamment dans le sens de « cela vous radicalise contre vos propres dirigeants ») dans une position qui sera et est d’ores et déjà qualifiée de “pro-russe” (Le présentateur alla même jusqu’à lui demande : “Êtes-vous anti-américain ?”, faisant se récrier Carlson pour qui les antiaméricains sont les gens  qui détiennent et usurpent le pouvoir à Washington)...

“Radicalisé” ? Notamment dans la remarque « c’est un  choix volontaire » concluant l’extrait cité :

(Suite)

A chacun son simulacre

  mercredi 14 février 2024

14 février 2024 (07H15) – Pendant un certain nombre d’années, nous avons apprécié la compagnie épisodique du site de la IVème Internationale trotskiste, ‘WSWS.org’. Nous citions souvent leurs textes, qui étaient écrits avec rigueur et précision. Non que nous fuissions convertis, nous autres, aux vertus de l’impitoyable Léon, mais parce qu’ils allaient dans notre sens en matraquant le Système pour leurs raisons propres. Il y eut même un espion du type ‘L’inspecteur s’emmêle’ qui interrogea quelques collègues pour qu’ils s’interrogeassent conjointement sur la possibilité que je fusse Léon réincarné parce que le site avait commenté un texte ou l’autre de ‘WSWS.org’. Il faut bien se distraire, y compris avec des subjonctifs subversifs.

Cela marcha jusqu’à ce qu’un impromptu vienne gâcher une bonne partie de la marchandise. L’arrivée de Trump déchaîna chez les trotskistes un volcan d’adjectifs à faire frémir les camarades. Le mot ‘fasciste’ était une friandise de rencontre à côté des volées d’anathèmes démonstratives tirées contre lui à boulets rouges. Alors, ils devinrent fort ennuyeux, sinon chiants pour dire simple. Moi, ce qui m’intéressait chez Trump, ce n’était pas d’avoir trouvé le Graal dû fascisme, mais plutôt, comme disait Michael Moore qu’on ne peut décemment traiter de fasciste, lui qui se balade à la gauche de la gauche du parti démocrate :

« Au cours de l'interview, Moore a déclaré que les Américains considéraient Trump comme un cocktail Molotov humain”. “Dans le Midwest, dans la Ceinture de Fer Rouillée, je comprends pourquoi beaucoup de gens sont en colère”, a-t-il déclaré. ”Et ils considèrent Donald Trump comme leur cocktail Molotov humain qu'ils peuvent aller jeter sur notre système politique le 8 novembre [2016]. Je pense qu'ils aiment l'idée de faire exploser le système”. »

(Suite)

Tucker for ever

  mercredi 07 février 2024

7 février 2024 (17H20) – L’aventure de Tucker Carlson à Moscou a quelque chose de Tintin. (A part que ‘Carlson chez Poutine’ n’est vraiment pas dans le même sens que ‘Tintin chez les Soviets’ ! – si l’on prend les choses idéologiquement, d’ailleurs d’une façon complètement déphasée et sans le moindre rapport tant les temps idéologiques diffèrent aujourd’hui extraordinairement d’il y a un siècle, – tant c’est pitié, PhG, de faire une telle comparaison !) Et pourtant j’y tiens : Carlson nous paraît être comme s’il était parti, seul à l’aventure, contre tous et seul en dépit de tous, avec les meutes des hyènes-neocon hurlant à la mort, le cul dans leur fauteuil en cuir de besoins massacrés au XIXème siècle, le sang en concentré de tomates leur coulant de la commissures des lèvres exactement, sacrés têtes de neocon, les ceux qui osent tout c’est-même-à-ça-qu’on-les-reconnaît ! Mais qu’importe... Seul dis-je et répète-je, le Carlson, complètement à l’aventure, pour lever un pan sur la vérité (et même sur la Vérité ?)... Ce dernier point, ça c’est sûr c’est du Tintin,.

J’ai trouvé un texte qui a pour thème le voyage de Carlson à Moscou, écrit avant que l’interview n’ait eu lieu (officiellement, hier). L’auteur, Martin Jay, prend d’ailleurs un exemple analogique qui me paraît très contestable, parlant d’une “alerte” (on disait ‘Red Scare’ à l’époque lorsqu’il s’agissait de “ceux d’en face”) du Pentagone des années 1970, alors que Rumsfeld était une première fois secrétaire à la défense (1975-1977), concernant les sous-marins soviétiques. J’ai vécu cette période et ait fort peu entendu parler de cette vraie-“fausse alerte”, alors que d’autres vraie-“fausse alerte” faisaient beaucoup plus de bruits. Par exemple, il y eut celle qui entoura l’intercepteur MiG-25 mythique et volant trop haut et trop vite pour être intercepté (Le MiG-25, mes amis, a eu comme développement le MiG-31 lanceur de ‘Kinzhal’, qui est autrement du sérieux.)

Le MiG-25, dont un exemplaire piloté par le lieutenant Belenko fit défection au Japon en 1976, s’avéra d’ailleurs beaucoup moins effrayant qu’il n’y paraissait, – quoiqu’aujourd’hui, certains reconsidèrent le cas... Bref, on voit bien que tous ces divers cas portaient sur des matériels spécifiques qui ne constituaient pas à eux seuls ni une politique, ni une puissance, et dont on usait de part et d’autre pour se faire peur et entretenir le mythe de la Guerre Froide en même temps que les budgets de défense.

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Douguine et le Texas

  vendredi 02 février 2024

2 février 2024 (18H45) – L’intérêt et l’amplification de la perception avec Alexander Douguine constitue, dans de multiples occasions, la simplification du propos jusqu’à la lumière le plus vive, alors qu’on s’attendrait au contraire avec un philosophe de cette trempe et de ce sérieux. Pourtant, Douguine ne manque pas de vastes et minutieuses connaissances, mais il les met souvent au service de la netteté et de la clarté du propos pour en sortir l’essentiel d’un savoir. Il manie parfaitement le concept d’inconnaissance.

Ainsi en est-il de la crise du système de l’américanisme ramenée à cette subcrise du Texas et de la frontière Sud. Douguine a fait un texte là-dessus, et il a réduit le problème à une seule proposition qui devient fondamentale et structure le sort catastrophique de l’Amérique ; – étrange propos, d’ailleurs, qui nous dit que la déstructuration totale du monstre passe par la forme la plus simple d’une structuration décisive.

On lit donc le texte si court de Douguine, d’une concision irréprochable... (Original et traduction, avec le titre assez banal de « Les événements au Texas: Une nouvelle guerre civile ? ».)

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Le vide plein à ras-bord du Texas

  jeudi 01 février 2024

1er février 2024 (10H45) – Il est manifeste que la crise Texas-D.C. a été mise (sans surprise) en très bonne part sous le boisseau, complètement en-dessous, par la presseSystème dont les reportages se caractérisent par la recherche d’une sorte de “sensationnalisme du vide” jouant sur l’absence totale de mots, de phrases, d’acteurs, d’événement et de perturbation atmosphérique ; il n’est même pas besoin de respirer dans leurs reportages qui ne paraissent pas... Rien que de très normal dans un univers démocratique où le réalité est un des tiroirs secrets du bureau style Art-Contemporain présenté dans soin modèle ‘PostVérité’. A ce niveau de vide, on suit donc la crise au gré des événements... (Mais le fait est qu’il y en a.)

D’autre part, la presse dissidente est assez dispersée sur cette question parce que la “dissidence” n’a pas une position unanime. Dans certains cas, la crainte de la possibilité de désintégration ou de sécession, (éventuellement alimentée par des forces extérieures hostiles comme le péril jaune ou les Russes toujours communistes), prend le pas sur l’hostilité à l’administration Biden. Enfin, il faut aussi signaler qu’il n’y a pas depuis 2-3 jours d’évolutions officielles spectaculaires entre Washington D.C. et Austin, Texas, sans que la moindre avancée vers un arrangement soit signalée ; on constate simplement le développement naturel de la crise....

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Les mythes s’affrontent

  mercredi 31 janvier 2024

31 Janvier 2024 (16H40) – Ce texte de Andrea Marcigliano a sans aucun doute le mérite d’élever la réflexion concernant une partie de la GrandeCrise, – disons, une ‘subcrise’ parmi d’autres, – en faisant des protagonistes, non des acteurs de l’actualité jetés en pâture aux commentateurs des réseaux divers, mais des mythes représentatifs dans une perspective métahistorique des protagonistes de la ‘subcrise’. Il s’agit du mouvement de révolte des agriculteurs, – “révolte des tracteurs” serait une expression opérationnelle adéquate mais qu’il faut bien apprécier avec tous ses traquenards (voir plus loin), –  qui a pris une dimension européenne : Hollande l’année dernière, puis Allemagne, Autriche, Italie, France...

Note de PhG-Bis : « ...ou bien Allemagne déjà, l’année dernière, comme suggère Marcigliano ? Impossible de démêler les détails “scientifiques” de la chose, constate PhG qui a d’abord, chronologiquement, le souvenir de grandes manifestations hollandaises s’étant répercutées sur le résultat des élections, ; – impossible de démêler,  comme si la chose pouvait être confiée, pour être comprise, à la “science historique” ! L’histoire comme “science” est devenue une ridicule prétention, que certains entretiennent encore, y compris des gens que je favoriserais plutôt, qui par exemple veulent rétablir la “vérité scientifique” sur le conflit ukrainien à la lumière de la véritable puissance russe. Voilà une démarche de bien peu d’intérêt ; ce qui importe c’est de convoquer la métahistoire et la métapolitique, de parler de mythes et non de faits, même si les faits constatés par l’intuition peuvent être utilisés pour décrire le mythe. Cela signifie que la Vérité se construit sur les mythes que l’on bâtit avec des faits intuitifs. »

On l’a lu il y a quatre jours, Tom Luongo citait « les agriculteurs hollandais » parmi cet ensemble de mouvements populaires commençant aux Gilets Jaunes français, comme structure d’un mouvement insurrectionnel général, – “global”, dirait-on pour satisfaire Herr Schwab, du mythe d’en-face,  – de résistance contre la globalisation. Luongo aussi tenait peu compte des faits (Hollandais ou Allemands ?), ressentant effectivement l’événement du point de vue du mythe ; et il liait les événements, des Gilets Jaunes à la subcrise du Texas :

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