• Parmi les signatures régulières que nous affectionnons et auxquelles nous prêtons grande attention sur le net, il y a celle du russe Dimitri Orlov. • Il est le créateur d’une forme de pensée que l’on pourrait désigner comme une “science de circonstance”, une “science” suscitée par les circonstances même que nous traversons et que nous décrivons et désignons nous-mêmes comme la Grande Crise de l’Effondrement du Système (GCES) : la “collapsologie”, ou “science de l’effondrement”. • Nous pensons que suivre régulièrement ses écrits est d’un intérêt qui rencontre complètement l’orientation de dedefensa.org : cela peut être fait grâce à nos excellents rapports avec Le Sakerfrancophone, qui reprend systématiquement les textes d’Orlov (en général deux par semaine) et les traduit en français. • Avec l’accord du Sakerfrancophone, que nous remercions bien chaleureusement, nous allons donc reprendre les textes d’Orlov dans cette rubrique propre intitulée “Le monde d’Orlov”. • Son fonctionnement est régi par les mêmes règles que celui d’Ouverture Libre mais cette rubrique a désormais une place structurelle dans dedefensa.org. • Le premier texte, une interview d’Orlov par Le Sakerfrancophone du 15 juin 2016, à l’occasion de la sortie en français du livre d’Orlov (Les cinq stades de l’effondrement aux éditions Le retour aux Sources) sert parfaitement de présentation de cet auteur.
Ceux qui observent les protestations et les pillages qui ont eu lieu aux États-Unis et dans les pays à leur botte depuis une semaine environ ont été frustrés dans leurs efforts pour en trouver une justification convaincante. La quête de justice stimulée par la mort particulièrement pittoresque par crise cardiaque d’un certain criminel violent et aussi trafiquant de drogue après avoir été étouffé par un policier en est certainement une, mais elle ne motive pas la violence ou le pillage qui s’en est suivi. La théorie selon laquelle les Démocrates et l’État profond fomentent des troubles afin d’empêcher Trump de remporter un second mandat est sympathique, mais ce qui manque, c’est une explication convaincante de la raison pour laquelle un pays économiquement dévasté serait plus enclin à voter pour le vieux et sénile Biden que pour un Trump drôlement aléatoire mais implacablement franc, qui a demandé le rétablissement de l’ordre public par tous les moyens nécessaires, y compris l’introduction de patrouilles militaires de type occupation irakienne, mais qui a été contrecarré par les gouverneurs Démocrates libéraux, les membres du Congrès et même le Pentagone. Au moment des élections, de nombreuses personnes seraient peut-être prêtes à admettre que le rétablissement de l’ordre public par tous les moyens nécessaires est justement ce pour quoi il faut voter.
Comme pour l’hystérie autour du coronavirus, où pratiquement toutes les nations développées et semi-développées ont imposé des restrictions arbitraires aux voyages, des fermetures d’entreprises ruineuses, diverses quarantaines futiles et des mascarades publiques sur le thème de la sécurité en réponse à un nouveau virus respiratoire qui est moins mortel que certaines grippes saisonnières récentes et qui est sélectif en ne tuant que les personnes très âgées ou très malades, qui de toute façon devaient bientôt mourir, les raisons de ces actions étaient dans chaque cas très différentes de celles qui ont été publiquement déclarées. Plus précisément, le raisonnement selon lequel les fermetures et les confinements sauveraient des vies est creux, compte tenu du nombre de vies perdues à cause de la ruine des moyens de subsistance, des diverses pathologies causées ou exacerbées par les confinements et de l’isolement social et de la perte d’accès aux soins médicaux réguliers alors que les hôpitaux se démenaient pour lutter contre la nouvelle menace fantôme.
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Dimitri Orlov revient pour la troisième fois dans le podcast Geopolitics & Empire. Il est écrivain, blogueur et auteur russo-américain bien connu. Parmi ses œuvres, citons Les 5 stades de l’effondrement ; Réduire la Technosphere, et bien d’autres que vous pouvez trouver sur cluborlov.blogspot.com.
Nous parlerons de l’effondrement économique mondial [imminent] qui vient et dont il met en garde contre les conséquences depuis de nombreuses années. Nous aurons également son avis sur la situation géopolitique, le tout dans le contexte de la pandémie de coronavirus.
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Que va-t-il se passer avec le terrible-si-horrible mais pas si nouveau coronavirus de l’enfer ? Je pense que le SARS-Cov-2 (son nom officiel) va suivre le chemin du SARS-Cov-1, et je ne peux reprocher à quiconque de ne pas s’en souvenir. Ces deux virus sont identiques à 80% et on pense qu’ils proviennent tous deux de chauves-souris. Mais ils se comportent différemment. Le virus n°1 provoque l’apparition de symptômes peu après l’infection et, bien qu’il ne se propage pas aussi férocement que le n°2, il tue beaucoup plus les personnes qu’il infecte. Le deuxième est si contagieux qu’à ce stade, le contenir semble une perspective peu probable dans le monde entier, et même les efforts acharnés pour ralentir sa propagation n’ont pas fait une grande différence.
Mais le numéro 2 a ses bons côtés : il tue un pourcentage infime des personnes qu’il infecte et sa létalité est similaire à celle d’autres virus de la grippe bien connus. En fait, maintenant que la pandémie de coronavirus a atteint un plateau ou est en déclin dans une grande partie du monde, il semble que le numéro 2 n’affectera pas de manière significative les statistiques sur la mortalité, sauf peut-être en Belgique, à Saint-Marin et en Andorre. Après ajustement pour tenir compte de la croissance démographique et du vieillissement de la population dans de nombreux pays, la mortalité est actuellement inférieure à ce qu’elle était pendant la majeure partie de ces dernières années. En dépit de ces différences, les numéros 1 et 2 présentent deux grandes similitudes : premièrement, ils ont tous deux fait l’objet d’une campagne de publicité incessante ; et deuxièmement, je pense qu’un proche avenir nous le montrera, ils auront tous deux disparu sans laisser de traces.
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Ces derniers jours, je me suis retenu de commenter les événements actuels, qui tournent tous autour de la panique liée au nouveau coronavirus, et de faire autant de recherches que possible parce que le fond de ce qui se passe n’est pas clair pour moi.
Pourquoi arrêter l’économie mondiale à cause d’un virus qui n’est pas particulièrement dangereux et qui n’a été responsable que d’un peu plus de 1% des décès jusqu’à présent cette année et qui n’a touché que 0,04% de la population et n’en a tué que 0,0028% ?
• Pourquoi mettre en quarantaine des personnes en bonne santé au lieu de mettre en quarantaine uniquement les personnes âgées et les malades (en Suède, pour prendre un exemple typique, 90% des cas mortels se trouvaient parmi les personnes de plus de 70 ans) ?
• Pourquoi fermer les écoles et enfermer les enfants à l’intérieur s’ils ne tombent même pas malades à cause de ce virus ?
• Pourquoi dire aux gens de rester à l’intérieur alors que le manque de soleil, d’exercice et d’exposition à une grande variété d’antigènes entraîne un affaiblissement du système immunitaire et des taux d’infection plus élevés ?
• Pourquoi lutter pour créer un vaccin et vacciner tout le monde alors que ce virus se trouve être un inoculant sûr, efficace et librement disponible contre lui-même pour la grande majorité des personnes en bonne santé ?
• Pourquoi mettre l’accent sur la ventilation pulmonaire artificielle alors que (à New York, par exemple) 80 % des patients qui sont branchés à des machines de traitement du VPA meurent ?
• Pourquoi dire à tout le monde de porter un masque facial alors qu’il n’arrête que 95 % des particules virales (au mieux) et ainsi retarder le temps nécessaire pour être infecté de 10 secondes à trois minutes au maximum ?
Après quelques recherches et réflexions, j’ai pu arriver à une réponse unique à toutes ces questions. Mais d’abord, examinons certaines d’entre elles.
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Avec toute l’encre qui a coulé au sujet du SARS-CoV-2 et du COVID-19 et ses diverses ramifications et effets, vous pourriez penser qu’il y a peu à ajouter. Cependant, je n’ai pas encore vu d’article sur le coronavirus en tant que test – non pas dans le sens d’un test pour la présence du virus ou d’anticorps à celui-ci, mais en tant que test pour nous, en tant qu’individus, familles, communautés et nations entières. Nous constatons déjà que ses effets vont de relativement bénins à désastre complet. Comme toujours, blâmer le test pour son échec est une invitation au rire, à ses propres dépens.
Les personnes susceptibles de rater un test peuvent préférer refuser de le passer. Mais refuser de passer le test du coronavirus n’est guère une option. Selon de nombreux épidémiologistes, environ 80 % de la population mondiale sera finalement exposée à ce virus. Un prince machiavélique régnant sur une société primitive qui ne dispose même pas d’un système de santé publique rudimentaire pourrait tout simplement l’ignorer. Ensuite, sur la base des chiffres actuellement disponibles, peu concluants certes, environ 4 % de la population mourra, mais la majorité d’entre eux seront soit âgés, soit malades, soit les deux. Le prince s’en féliciterait, pensant que les personnes âgées et malades sont un fardeau, alors bon débarras ! Il pourrait même essayer de tirer un profit politique de la situation : puisque le virus a une source étrangère, ceux qu’il infecte sont aussi d’une certaine manière étrangers, ou influencés par l’étranger, et donc des traîtres qui méritent cette affliction comme une sorte de punition surnaturelle. Le fait d’appeler le SRAS-CoV-2 “le virus chinois” va dans ce sens.
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« … Il y a des milliers d’années, bien avant que Bouddha Dīpankara et Bouddha Shakyamuni ne viennent au monde, vivait Bouddha Anagma. Il ne perdait pas de temps en explications et se contentait de pointer les choses du doigt avec l’auriculaire de sa main gauche. Immédiatement, leur vraie nature était révélée. Il aurait pointé une montagne, et elle aurait disparu. Il aurait pointé une rivière, et elle aussi aurait disparu. C’est une longue histoire, mais la fin est la suivante : il a pointé son auriculaire gauche vers lui-même et il a disparu. Tout ce qui est resté de lui, ce fût son auriculaire gauche, que ses élèves ont caché dans un coffre en argile. L’arme fatale est cette boite en argile avec l’auriculaire du Bouddha à l’intérieur. Il y a très longtemps, en Inde, un homme a essayé de transformer cette boite d’argile en l’arme la plus terrible qui soit. Mais dès qu’il eut percé un trou dedans, l’auriculaire l’a pointé du doigt et il a disparu. Depuis lors, l’auriculaire a été conservé dans un coffre fermé à clé et déplacé d’un endroit à l’autre jusqu’à ce qu’il soit perdu dans une des lamaseries en Mongolie… »
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Nous étions en 2040, et la pandémie mondiale de coronavirus en était à sa 20e année. Un jeune couple se promenait. Ils ne se tenaient pas la main, ne s’enlaçaient pas et ne s’embrassaient pas, mais maintenaient une distance d’au moins un mètre entre eux et portaient une protection oculaire et un masque facial, comme le prescrit la loi. Il y avait longtemps qu’ils n’avaient pas pu se rencontrer, car l’un ou l’autre avait eu une toux, ou un rhume – une allergie saisonnière, ou peut-être un léger rhume – et de tels symptômes les obligeaient à vivre dans un isolement complet, leur nourriture et autres produits de première nécessité étant livrés par des robots. Pâles et faibles après leur longue période d’isolement, ils se promenaient et louchaient en plein soleil, dans l’espace sécurisé et récemment aseptisé de la promenade, à la vue des caméras de sécurité, et écoutaient les grincements aigus et stridents émis par un système de haut-parleurs destiné à effrayer les chauves-souris. Ils étaient en permanence surveillés par un logiciel d’IA qui déclenchait une alarme s’ils s’approchaient trop près l’un de l’autre ou, Dieu nous en préserve, s’ils se touchaient vraiment.
Le jeune couple avait quelque chose d’important à discuter : ils voulaient se marier et avoir des enfants, mais ils n’étaient pas sûrs de pouvoir un jour réunir suffisamment d’argent pour les tests de laboratoire sur les échantillons de sperme (pour exclure toute contamination virale) et la procédure d’insémination artificielle, rendue nécessaire par l’interdiction de tout partage direct et non supervisé de fluides corporels. On craignait également que les tests de laboratoire produisent un faux positif ou découvrent une véritable contamination virale – un événement qui pourrait les conduire à être placés en isolement dans un hôpital pour aussi longtemps qu’il faudrait pour être certifié exempt de virus.
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Comme on m’a demandé (à plusieurs reprises) de commenter ce sujet de la situation du coronavirus en Russie, je le ferai, mais comme je ne suis en rien un expert dans le domaine de la santé publique, je serai bref et m’en tiendrai à ce que je sais avec certitude. À la date de ce matin, il y a eu 93 cas de personnes atteintes de COVID-19 ; cinq d’entre elles se sont rétablies ; 109 939 personnes ont été testées sur une population totale de 145 millions. Cela représente 0,00006% de la population infectée sur 0,075% de la population testée. La plupart des personnes qui ont été infectées ont présenté des symptômes légers de type grippal, voire aucun. Aucun patient n’est décédé.
La réponse a été assez complète, dans le but de prévenir une épidémie. Les écoles et de nombreux lieux publics sont fermés. Les postes frontières sont fermés. Les citoyens rapatriés des pays touchés par le COVID-19 sur des vols charters atterrissent tous dans un seul terminal d’aéroport de haute sécurité et sont testés et mis en quarantaine. Toutes les personnes concernées qui ne peuvent pas travailler bénéficient automatiquement d’un congé maladie payé. Ça c’est en Russie.
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“Une marmite surveillée ne bout jamais”, dit un vieux dicton. Mais un empire surveillé ne s’effondre-t-il jamais ? Ben si bien sûr ! Tous les empires finissent par s’effondrer, sans exception. Une fois qu’un empire commence à se diriger vers l’effondrement, la surveillance peut prendre un certain temps, surtout si aucun nouvel empire naissant n’est prêt à prendre la relève. Ce qu’il faut surveiller est le moment où un événement lié à l’effondrement déclenche immédiatement le suivant, et le suivant. Cela nous indique qu’une boucle de rétroaction auto-renforcée a pris forme et que le processus d’effondrement prend de l’ampleur, non plus en raison de tendances à long terme mais d’une logique interne propre, bien qu’il soit certainement aidé par des chocs externes, certains plus importants que d’autres.
Un choc particulièrement important pour le système est arrivé la semaine dernière, le 6 mars 2020. Le système en question est celui du pétrodollar qui a permis aux États-Unis de pomper des ressources du reste du monde, en se nourrissant, et en s’habillant sur son dos, gavé simplement par l’émission de dettes. Pourquoi se concentrer spécifiquement sur le pétrole ? Dans son excellent rapport « Le pétrole dans une perspective de matières premières critiques », Simon Michaux écrit : « Aujourd’hui, environ 90% de la chaîne d’approvisionnement de tous les produits fabriqués industriellement dépendent de la disponibilité de produits ou de services dérivés du pétrole ». Sans pétrole, rien ne se fait et rien ne bouge. Mais le pétrole est une ressource finie et non renouvelable, et c’est le talon d’Achille d’un empire construit principalement sur le contrôle du marché international du pétrole brut par l’émission de dettes.
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Vous voulez sauver la planète ? Pensez-vous que cela nécessite que tout le monde arrête de brûler des combustibles fossiles, et que cela passe nécessairement par le fait de recouvrir les champs avec des panneaux solaires et la colonisation des plages et des crêtes montagneuses par des éoliennes géantes ? Que diriez-vous d’instaurer une taxe sur les émissions de dioxyde de carbone et de taxer les gens pour le dioxyde de carbone qu’ils émettent ? Pensez-vous que le fait que « 99,9% des climatologues sont d’accord… » implique logiquement qu’ils ont nécessairement raison ? Et qu’est-ce qui vous fait penser que les humains sont capables de sauver des planètes alors qu’ils ne savent même pas quoi faire de leurs déchets ?
Si ce genre de réflexion vous dérange et vous fait imaginer que je suis une sorte de « négationniste du changement climatique », alors, à moins que vous ne soyez émotionnellement fragile et sujet à des crises d’hystérie, vous devriez quand même faire un effort et continuer à lire, car vous avez peut-être, sans que ce soit votre faute, été intronisé dans le culte apocalyptique du réchauffement climatique. La première étape pour vous libérer des griffes d’une secte apocalyptique est de réaliser que vous êtes membre d’une secte apocalyptique. Une partie du processus consiste à apprendre comment fonctionne une secte : d’où lui vient son pouvoir, pourquoi les gens tombent dans ses griffes et, surtout, qui la paie et qui s’enrichit grâce à elle. Il peut être douloureux au début de briser ses illusions, mais vous vous sentirez certainement mieux par la suite, à moins que vous ne trouviez immédiatement autre chose, également hors de votre contrôle, pour vous en inquiéter et pour vous en occuper.
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Je préfère écrire sur des choses que je connais, mais de temps en temps, une occasion se présente à moi de commenter un aspect de la méfiance et de la confusion généralisées tout en me reposant sur la base solide de ma curiosité professionnelle. C’est le cas du nouveau coronavirus 2019-nCoV. Beaucoup d’éléments de l’histoire du coronavirus ne sont pas cohérents, et c’est ce que je veux explorer. D’emblée, je tiens à préciser que je ne suis pas un expert en la matière. Le 2019-nCoV est-il une arme biologique génétiquement modifiée ou est-ce une souche naturellement évoluée d’un virus endémique dans la population de chauves-souris en Chine ? Nous ne le savons pas, mais il est intéressant d’examiner la plausibilité de chacun de ces scénarios et de voir si ce que nous observons pourrait être une combinaison d’un peu des 2.
En tant qu’arme biologique de destruction massive, le 2019-nCoV n’est pas particulièrement bon. D’un autre côté, il est très contagieux et peut être transmis par des personnes infectées qui ne présentent aucun des symptômes, comme la fièvre et l’essoufflement. En revanche, le taux de mortalité n’est que de 2,1 % et devrait baisser car ce taux ne tient pas compte du nombre potentiellement important de jeunes gens en bonne santé qui ont contracté le virus mais n’ont jamais présenté de symptômes, n’ont jamais été testés et ne sauront jamais qu’ils ont survécu. Pour qu’un virus soit une arme biologique puissante, son taux de mortalité doit être optimisé afin de tuer le plus grand nombre possible de ses victimes, mais assez lentement pour que les victimes ne meurent pas avant d’avoir eu la possibilité de propager l’infection.
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Les frontières décennales sont des limites arbitraires, non liées à des phénomènes physiques autres que les changements de saisons habituels et ennuyeux. Mais à peine deux semaines après le début de la nouvelle décennie, l’atmosphère semble différente de celle de la décennie précédente, et il m’a été difficile de simplement suivre les changements radicaux qui se sont produits, sans parler de les analyser. Pourtant, je dois écrire, car non seulement les médias de masse sont, au mieux, complètement inutiles ou, au pire, nuisibles, mais même les commentateurs les plus éclairés et les plus indépendants semblent embourbés dans des paradigmes dépassés et fondés sur des hypothèses politiques et économiques invalidées. Cela m’incite à entrer dans la brèche et à essayer de remettre les choses en ordre.
Voici une brève liste des nouveautés de cette décennie :
• Si vous voulez faire sauter une base militaire américaine au Moyen-Orient, ou n’importe où ailleurs, allez-y. Il ne vous arrivera rien. Assurez-vous simplement de les avertir d’abord, afin qu’ils puissent évacuer ou se cacher dans des abris anti-bombes. Si vous n’avez pas de canaux diplomatiques vers les États-Unis, demandez de l’aide aux Suisses. Ne vous inquiétez pas des systèmes de défense aérienne des USA, ils n’en ont pas. Mais ne vous emportez pas, car le but de l’exercice est de donner une leçon.
• En corollaire, si vous êtes un opérateur de drone américain, votre travail n’est plus aussi sûr que de jouer à un jeu vidéo (dans lequel vous assassinez des gens). Cette prise de conscience a probablement poussé certains opérateurs de drones américains à salir leurs couches et à chercher ensuite une aide psychologique, au cours de laquelle on leur a peut-être dit que le meurtre de masse est mauvais pour leur karma. Que la guérison commence !
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Jusqu’à présent, Donnie Trump, l’homme de Poutine à Washington, a plus ou moins fait ce qu’on lui a dit. Comme il doit être réélu plus tard cette année, c’est le moment d’évaluer ses performances jusqu’à présent, et je suis sûr que son bulletin de notes rempli par le Kremlin montre que sa note globale est “acceptable”.
Voici quelques-unes de ses réalisations les plus remarquables, énumérées sans ordre particulier :
• Il a conduit les négociations commerciales avec la Chine dans un cul-de-sac où les Chinois font essentiellement ce qu’ils veulent tandis que les États-Unis les payent toujours plus pour le privilège d’importer leurs produits. Jusqu’à présent, sonArt of the Deal n’a fait qu’augmenter les importations chinoises, en même temps que le déficit commercial, et il n’y a aucune raison de penser que cela va changer.
• Il a poussé la Réserve fédérale, déjà chancelante, dans un autre cul-de-sac : elle ne peut pas augmenter les taux d’intérêt sans mettre en faillite de nombreuses entreprises américaines et provoquer un crash boursier, et elle ne peut pas les baisser sans déclencher une crise des obligations et faire chuter le dollar américain.
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Bien que de nombreux commentateurs jugent bon de publier leurs prévisions pour l’année à venir, je trouve qu’une seule année est trop courte pour pouvoir faire des prévisions valables. Pour moi, plus ou moins cinq ans, c’est à peu près la bonne taille de marges d’erreur à placer sur n’importe quelle prévision en ce qui concerne le calendrier, ce qui permet de prévoir tout changement majeur à l’intérieur d’une séquence d’une vingtaine d’années. Il se trouve qu’une autre décennie s’est écoulée depuis que j’ai publié ma dernière série de prévisions pour les États-Unis dans les années 2010, il est donc temps d’en établir une nouvelle, pour les années 2020.
Ma dernière série de prévisions s’est révélée modérément bonne. Bien que dans certains cas, le processus n’ait pas encore abouti, les tendances sont toutes évidentes et il faut s’attendre à ce que les processus que j’ai décrit se poursuivent et, dans certains cas, s’achèvent au cours de la nouvelle décennie. Mais cette fois-ci, je vais tenter de faire des prédictions plus précises.
En ce qui concerne l’économie, quelque chose va forcément se briser, peut-être dès le début de la décennie, et être la tendance lourde pour la suite. Il y a un écart croissant entre l’économie financière, qui fonctionne selon des règles que les gens peuvent établir, et ils le font au fur et à mesure de leurs besoins, et l’économie physique de l’exploitation minière, de la fabrication et de la logistique. Il n’y a aucune raison de faire particulièrement confiance aux statistiques officielles en ce qui concerne la croissance économique, le chômage, l’inflation, les évaluations boursières : ce sont toutes des contrefaçons astucieuses. Une bourse ou un marché immobilier suffisamment effervescent peut être maintenu par des injections de fausse monnaie en quantité nécessaires, distribuées à des initiés importants. Mais si l’on considère la quantité de marchandises fabriquées et expédiées, la quantité de nouvelles infrastructures publiques construites et d’autres facteurs physiques de ce type, on peut déjà observer une détérioration constante de l’économie.
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Les présentateurs du monde entier sont confrontés à un nouveau défi : rapporter les nouvelles sur les États-Unis avec un visage sérieux. Prenons l’exemple de la comédie de mise en accusation qui se déroule aux États-Unis et qui fait partie du quotidien de la télévision russe, que je surveille de loin. Ici, après des années de reportage sur le récit de l’“ingérence russe”, le script s’est peu à peu transformé en celui d’une comédie, une sorte de Commedia dell’Arte. Dans un sketch typique, « Notre homme à Washington », Donny supplie Poutine de le faire sortir du froid, mais Poutine lui dit : « Tiens bon, Donny, on doit d’abord mettre en place Tulsi pour la présidence. » La beauté de ce paradigme comique, c’est que ce sont les Américains qui écrivent tous les scénarios ; les Russes, comme une grande partie du reste du monde, ne peuvent tout simplement que s’asseoir et rire.
La véritable histoire derrière le faux récit de l’“ingérence russe” s’est désormais déplacée vers l’espionnage illégal par l’administration Obama de la campagne Trump, le tout justifié par des preuves concoctées par eux-mêmes. Mais cela semble trop subtil pour la plupart des auditeurs. Cela soulève également la question de savoir quand les responsables américains vont cesser de mentir et de faire des choses illégales et quand des mesures seront prises à cet égard. Et puisque les réponses à ces questions semblent être : “jamais, au grand jamais”, on va juste assister à encore plus de la même absurdité sordide et donc pas trop amusante. Mais le plus important est que des développements beaucoup plus amusants sont à l’ordre du jour…
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Pour les élites globalistes qui tentent encore de contrôler votre destin, vous êtes soit du lait, soit de la viande [“meat” en anglais]. Dès qu’ils ne pourront plus vous traire pour payer vos dettes ou votre loyer, on vous demandera, à vous et à vos enfants, de vous présenter à l’abattoir. Mais vous devez vous porter volontaire pour être trait ou haché menu, sinon, il serait trop difficile de vous transformer de manière efficace et rentable. Par conséquent, il est possible de penser à des façons de rendre trop chère votre exploitation, de sorte qu’ils puissent abandonner l’idée d’essayer de vous utiliser pour s’enrichir davantage et vous laissent en paix.
Le volontariat, dans ce cas, n’est pas entièrement un exercice de votre libre arbitre. Plus probablement, depuis votre plus jeune âge, vous avez été endoctriné dans un certain système de valeurs. Même si vous êtes l’un des rares à avoir conservé une capacité d’esprit critique, il y a de fortes chances que vous ayez été intimidé pour accepter ce système de valeurs sans hésitation. Même les individus volontaires et rebelles ont tendance à ne remettre en question que la mise en œuvre de ce système de valeurs et à dénoncer ce qu’ils considèrent comme de l’hypocrisie ou de l’inaction, mais il est peu probable qu’ils remettent en question ses axiomes fondamentaux, car ce faisant, ils risquent l’ostracisme.
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Le philosophe Slavoj Žižek a, entre autres, fait une distinction utile entre la violence subjective, qui a lieu entre les individus, et la violence systémique, qui est perpétuée par les institutions. Žižek est marxiste, et une partie de sa justification pour introduire cette distinction est de justifier la violence révolutionnaire comme moyen de s’opposer à la violence systémique des systèmes oppressifs. Cela peut se discuter puisque la violence révolutionnaire est souvent elle-même systémique, née d’une idéologie qui dicte un changement radical d’une sorte ou d’une autre, alors que le résultat final d’un changement révolutionnaire selon les lignes marxistes est souvent un État totalitaire qui élève la violence systémique à un tout autre niveau. Peu importe : je pense que la distinction est cependant utile.
Elle est utile parce qu’elle permet de tracer une certaine différence – entre l’action libre et action forcée – qui ne passe pas seulement par la violence mais par toute forme de vilenie et de perfidie. La violence subjective est un exemple de l’action libre : vous frappez une personne que vous n’aimez pas et vous effectuez un acte selon votre opinion personnelle. La violence systémique, par contre, c’est là où, par exemple, des drones dépersonnalisés se comportent comme des primates et n’ont d’autre choix que d’emprisonner les parents pour l’absentéisme de leurs enfants – rien de personnel, les règles sont les règles. Cette forme de l’action forcée traverse de nombreux aspects du comportement individuel et collectif. Le mensonge, par exemple, peut se faire en privé (pour épargner les sentiments de quelqu’un ou pour donner une leçon à un idiot) ou en public (par exemple en excluant près de 100 millions d’Américains au chômage de longue durée du calcul du taux de chômage officiel).
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Lors de la récente Assemblée générale des Nations Unies, il y avait une personne qui paraissait plus heureuse que les autres, surtout en comparaison des Européens, aux mines plutôt sombres. C’était le président iranien Hassan Rouhani. Il rayonnait positivement de plaisir et de bonne humeur. Bien que son discours ait été dur, contenant des termes tels que “terrorisme économique” et “piraterie internationale”, dont il accusait le régime de Washington, son comportement n’était que joie. En passant, il a anéanti les espoirs de Boris Johnson de négocier un rapprochement entre l’Iran et les Washingtoniens, estimant clairement que toute nouvelle tentative de négociation avec eux était tout à fait inutile.
Rohani n’est certainement pas le seul à adopter cette position, même s’il est peut-être le seul parmi les dirigeants nationaux à le faire ouvertement. Les Chinois ont fait traîner les négociations commerciales sans aucune intention de parvenir à un accord. Les Russes considèrent les négociations de maîtrise des armements avec les Washingtoniens comme plutôt inutiles, promettant une réponse symétrique (mais beaucoup moins coûteuse) à toute escalade américaine.
En effet, à quoi bon négocier avec les Américains si, comme l’expérience l’a montré, ils peuvent par la suite revenir à l’improviste sur un accord conclu ? Ils le font soit sans aucune justification (comme ce fut le cas récemment avec les Kurdes syriens), soit sur la base d’un quelconque caprice du moment (comme l’abandon du traité FNI entre les États-Unis et la Russie).
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La politique internationale est un sujet intimidant pour beaucoup. Pour comprendre ce qui se passe, il faut connaître l’histoire, avoir une expérience de première main de divers pays et cultures, une certaine compréhension des langues étrangères (puisque l’information disponible en anglais a tendance à être incomplète et tendancieuse dans une direction particulière) et bien d’autres choses. Mais il existe une autre approche qui peut produire de bons résultats même pour un enfant de sept ans : la lecture des expressions faciales et du langage corporel des dirigeants mondiaux.
Quand tout est normal, les dirigeants du monde parviennent généralement à ne pas montrer leur émotions, comme au poker ou (dans le cas des politiciens américains), à sourire bêtement avec un regard vide et fixe. Mais quand les choses deviennent intéressantes, toutes sortes de tics, de grimaces et d’étranges gestes et postures commencent à apparaître. Et quand vous voyez l’un des “leaders mondiaux” (entre guillemets parce que j’utilise le terme de façon facétieuse) qui a l’air de voir défiler toute sa vie devant ses yeux lors d’une conférence de presse commune, vous pouvez être sûr qu’il se passe quelque chose de très funky.
Voici donc dans ce cas le nouveau président ukrainien, Vladimir Zelenski, élu par le peuple, apparaissant aux côtés de Donald Trump et cherchant le monde entier du regard comme s’il ne voulait vraiment pas y être. Un enfant de sept ans intelligent vous en dirait autant (j’ai vérifié), mais nous, les adultes, nous voulons en savoir plus. C’est pourquoi je vais me faire un plaisir de vous donner quelques détails importants.
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Ça n’aurait pas pu arriver à une plus belle usine de traitement du pétrole. Elle était là, assise dans le désert saoudien, à traiter sept millions de barils par jour de pétrole brut, défendu par des centaines de milliards de dollars de systèmes d’armes “made in USA”, et les Yéménites l’ont mise en bien mauvais étét avec quelques drones qu’ils ont assemblés à coups de marteau dans un garage éventré par les bombes [saoudiennes], programmé par un nerd, neveu d’Al-whiz. Et maintenant, tout d’un coup, 8 % de la production mondiale de pétrole ne peut plus être expédiée parce que tant qu’elle n’est pas traitée ce n’est pas exactement du pétrole. Que s’est-il passé, qui est responsable et qu’est-ce que cela signifie pour vous ? Permettez-moi de vous expliquer tout cela…
Les gisements de pétrole saoudiens sont encore abondants, mais plutôt âgés et le pétrole n’en jaillit plus comme autrefois. Ils doivent faire l’objet d’une série constante de lavements d’eau de mer à haute pression. Et ce qui en résulte n’est pas exactement du pétrole, mais plutôt un échantillon de selles. L’usine de traitement d’Abqaiq, la plus grande au monde, nettoie ce liquide et le transforme en quelque chose qui pouvait être chargé dans des camions-citernes et expédié aux raffineries.
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